TUNIS (AP) — Le ministre tunisien des Finances Jalloul Ayed a annoncé vendredi l'adoption d'un plan de relance économique et social prévoyant notamment la création à court terme de 40.000 emplois.
Adopté en conseil des ministres, ce plan en 17 points comporte un programme de recrutement exceptionnel de 20.000 employés dans la fonction publique, et des mesures en faveur des entreprises pour les inciter à réaliser un nombre d'embauches équivalent.
En outre, 200.000 jeunes bénéficieront d'une allocation mensuelle de 200 dinars (101 euros) sur dix mois dans le cadre de "mécanismes de la politique active de l'emploi".
Il a été décidé, par ailleurs, de doubler les montants alloués aux "programmes d'utilité publique dans les régions" de l'intérieur du pays et d'y encourager les investissements.
Au niveau social, les aides aux familles défavorisées seront renforcées et des micro-crédits et dotations seront octroyées à 20.000 familles pour améliorer leurs logements.
Quant aux Tunisiens ayant fui la Libye et dont le nombre dépasse les 40.000, une aide leur sera octroyée d'un montant de 400 dinars (202 euros) par personne et de 600 dinars (304 euros) par famille.
Premières mesures concrètes prises par le gouvernement transitoire dirigé depuis environ trois semaines par Béji Caïd Essebsi, ce plan vise à faire face à une situation "délicate" malgré "la bonne tenue des exportations industrielles", a précisé M. Ayed.
Les secteurs les plus touchés par la quasi-paralysie de l'activité économique depuis fin décembre sont le tourisme, le transport, le commerce, les phosphates et les travaux publics.
Leur impact sera sévère pour 2011, avec un taux de croissance de l'économie tunisienne qui devrait s'établir entre zéro et 1%, contre 5,4% initialement prévus. Le déficit budgétaire devrait passer, lui, du simple au double soit 5% au lieu des 2,5% prévus.
Quant aux investissements, ils devraient accuser une baisse de 1.500 millions de dinars (762 millions d'euros).
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