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samedi 14 mai 2011

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Tunisie: un report des élections pas exclu, selon le responsable du scrutin

PARIS - Le président de la Haute instance chargée de préparer les élections en Tunisie, Yadh Ben Achour, estime que la tâche reste "immense" avant la tenue des scrutins et n'exclut pas un report de la date fixée au 24 juillet, dans un entretien à l'AFP, jeudi à Paris.
"Nous avons tout fait dans l'instance que je préside, et je peux dire la même chose du gouvernement, pour que les élections se tiennent à cette date. Nous faisons tout pour nous y tenir", assure ce juriste reconnu en Tunisie comme une personnalité indépendante.
Mais, souligne-t-il immédiatement, "la tâche est immense": il faut encore dresser les listes électorales (7 millions d'électeurs estimés contre 4 millions lors du scrutin de 2009), former quelque 21.000 agents électoraux qui devront être répartis dans 7.000 bureaux de vote, organiser le vote des Tunisiens de l'étranger...
Et la commission électorale, qui vient à peine d'être élue, "n'a pas encore commencé à travailler" et doit commencer par désigner lundi son président.
"Si l'instance (commission) électorale juge, sur le plan logistique, que malgré les retards, l'élection peut se tenir en juillet 2011, le rendez-vous sera tenu", dit-il.
"Si l'instance électorale estime que la crédibilité des élections exige un report de cette date, la date sera reportée. Ce sera pour des raisons d'intendance et pas pour des raisons politiques", poursuit-il, insistant sur le fait que "le plus important" est d'organiser un "scrutin crédible".
Les Tunisiens sont appelés à élire une Assemblée constituante, qui aura la tâche d'adopter une nouvelle constitution et de préparer des élections.
Ces derniers jours, l'hypothèse d'un report du scrutin fixé au 24 juillet s'est précisée, notamment après une intervention télévisée du Premier ministre Béji Caïd Essebsi, qui a évoqué la "lenteur" des travaux préparatoires.
"L'installation définitive du processus démocratique, on en est loin. Pour l'instant, nous sommes, comme on dit en arabe, en train de rassembler nos os (...), donc de nous remettre sur pied, mais cela demande du temps", explique le juriste.
Après un mois de manifestations, les Tunisiens ont chassé le président Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier. Un départ qui a mis un terme à 23 ans d'un règne sans partage et lancé le "printemps arabe".
Mais l'euphorie des premiers jours retombée, le gouvernement de transition tunisien peine à relancer la machine économique et à restaurer la sécurité, ce qui alimente un climat de défiance qui entretient lui-même l'instabilité.
Un couvre-feu nocturne a même été rétabli à Tunis, après des manifestations durement réprimées par la police qui ont conduit, fait inédit, le ministère de l'Intérieur à présenter "des excuses" publiques.
Cette police qui n'a encore acquis aucun réflexe républicain saura-t-elle sécuriser les élections ? Sans nier les difficultés, Yadh Ben Achour se veut rassurant.
"La difficulté des périodes transitoires, c'est qu'avec ces mêmes hommes, il faut refaire un système. Ces hommes, on ne va pas les fusiller, ils sont là, il faut travailler avec eux", dit-il, précisant ne pas savoir si la sécurisation du processus électoral serait dévolu à la police, à l'armée ou à une force mixte.
"Après 23 ans de frustration, les gens veulent tout et tout de suite. La pression sociale est très forte, la crédibilité du gouvernement est faible (...) mais je dis à tout le monde de rester optimiste. Quel pays, après une révolution pareille, a de bonnes performances?"
Sa commission a déjà "réussi un miracle", rappelle-t-il: "faire en trois semaine la loi électorale, qui a été publiée au Journal officiel cette semaine" et dont les décrets d'application sont en préparation.

La révolution tunisienne sur la corde raide

Alors que le report des premières élections post-révolutionnaires est de plus en plus souvent évoqué, la tension monte entre les forces révolutionnaire et les milieux de l’ancien régime.

Après le Premier ministre Béji Caïd Essebsi, c’est le président de la Haute instance chargée de préparer les élections en Tunisie, Yadh Ben Achour, qui a évoqué ce jeudi  l’éventualité d’un report de l’élection fixées au 24 juillet de l’Assemblée constituante,  point de départ de l’institution de la démocratie en Tunisie.

Les tensions inhérentes à la période de transition que traverse le pionnier du printemps arabe risquent donc de s’exacerber.

«Il est prématuré de parler de prémices d’une contre-révolution. Mais on voit bien qu’il y a un affrontement qui ne dit pas son nom entre les forces du changement et les forces qui veulent le statu quo, autrement dit, l’échec de la transition», relève le chercheur Hasni Abidi, directeur à Genève du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (CERMAM).

Jointe à Tunis, Sihem Bensedrine confirme:  «Les caciques  de l’ancien régime cherchent à se protéger. Comme il y a une certaine vacance à la tête de la révolution qui n’a pas encore placer ses hommes au pouvoir,  les élites du régime Ben Ali tentent de sauver une partie au moins de leur privilèges, voire de reprendre le pouvoir politique et économique».

Les places fortes de l’ancien régime

La porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie et rédactrice en chef de Radio Kalima pointe en particulier le système judiciaire et une partie des forces de l’ordre, en particulier l’ancienne police politique, qui seraient toujours contrôlés par les partisans de l’ancien régime.

De son coté, Hasni Abidi nuance:  «Le ministre de l’Intérieur a été changé, comme le directeur général de la Sûreté nationale. Mais on ne peut pas transformer la culture policière, l’exercice même de cette fonction forgée  par Zine Ben Ali dès les années Bourguiba. Cette police  a été bâtie par et pour l’ancien régime en développant une culture de l’infiltration, de la manipulation et de la torture. Dans ce cadre, l’instauration récente du couvre-feu n’arrange pas les choses, puisqu’il encourage la police à poursuivre dans ces méthodes développées durant la dictature».

Sihem Bensedrine, elle, décèle des intentions précises en prenant à témoin la répression des manifestations des jeunes révolutionnaires, en particulier début mai: «Le scénario est toujours le même. Les manifestations pacifiques  sont régulièrement infiltrées par des casseurs et des délinquants (plusieurs grandes évasions de prisons ont eu lieu récemment, NDLR) qui se déchaînent. Ce qui entraîne l’intervention à la base légitime des forces de l’ordre».

Activistes harcelés

«Mais les personnes qui se font arrêter ne sont pas les casseurs. La police et notamment la police politique, qui est toujours en place et qui agit en civil, profite des violences pour arrêter les jeunes activistes qui se sont illustrés par des revendications politiques, qui filment des scènes de répression et les diffusent sur le web. Un certain nombre sont relâchés. Mais beaucoup d’entre eux restent en prison pour des faits présumés de violence», accuse Sihem Bensedrine.

Opposante de longue date de l’ancien président Ben Ali, Sihem Bensedrine estime que, même emprisonnés, les caciques de l’ancien régime et leurs réseaux exercent ainsi une forme de chantage à l’encontre du gouvernement de transition: «Les violences ont démarré le lendemain de la décision du gouvernement de maintenir la mesure d’inéligibilité (article 15) qui frappe les responsables  de l’ancien régime. Ils exercent ainsi une forme de chantage à l’égard du peuple et du gouvernement de transition: si vous voulez la liberté, vous n’aurez pas la sécurité. Si vous nous attaquez, nous allons brûler le pays».

Mission impossible

De son coté Hasni Abidi insiste sur la faiblesse du gouvernement de transition. «Il n’a ni la légitimité, ni les moyens d’opérer les changements encore nécessaires à la poursuite de la transition vers la démocratie. Il gère une situation ingérable. L’armée reste donc le seul garant de cette transition. Raison pour laquelle les récentes déclarations de l’ancien ministre de l’Intérieur, Farhat Rajhi sont dangereuses en mettant en cause la crédibilité de l’armée.» Le 5 mai dernier, l’ancien ministre annonçait un coup d’Etat de l’armée, en cas de victoire des islamistes du parti Ennahdha.

Une chose est sûre. La situation devient d’autant plus volatile que le moteur économique peine à redémarrer.

«Le marasme économique fragilise la situation politique, relève Sihem Bensedrine: «C’est particulièrement vrai dans les régions ou la révolution a commencé.  Les jeunes continuent d’y subir le «tuniso-centrisme» à l’œuvre sous l’ancien régime. Tout se passe en effet  à Tunis. De plus, dans la plupart des cas, les relais de l’ancien régime, les gouverneurs et les délégués, n’ont pas changé. Donc économiquement, les gens ne voient rien venir, et politiquement, les symboles de l’ancien pouvoir continuent de décider».

Le poids de la dette tunisienne

De son coté, la dite communauté internationale ne se mobilise guère pour soulager la Tunisie.  «La Tunisie doit toujours payer rubis sur l’ongle les traites de sa dette. Ce qui l’oblige à emprunter à des taux très élevés, vu que sa notation a été dégradée», relève Sihem Bensedrine

Hasni Abidi, lui, incite l’Europe à agir au plus vite: «Il faut une autre révolution au sein de l’Union européenne pour les aider, les soutenir sur le plan économique. Sans cela, les Tunisiens  risquent de finir par se retourner contre la révolution, constatant qu’elle n’a pas vraiment changé leur quotidien. Dans les révolutions et les périodes de transition, le retour à l’autoritarisme est malheureusement fréquent. De plus la Tunisie comme l’Egypte sont entourés par des gouvernements voisins qui se battent contre cette même poussée démocratique qui anime ces pays. C’est une situation complètement inédite dans l’histoire des transitions dans le monde».

Tunisie : non à l’instrumentalisation des mosquées, déclare Chebbi


M. Néjib Chebbi, chef historique du Parti démocrate progressiste (PDP) a présidé vendredi 13 mai 2011 à Nabeul un grand meeting populaire à l’hôtel Le Khéops devant un nombre important de citoyens et adhérents du parti. M. Chebbi n’a pas manqué de mettre en exergue l’importance de ce moment révolutionnaire, un moment crucial, s’agissant en fait d’un véritable défi à relever. «Le 24 juillet approche. Cette nouvelle Constitution rétablirait l’autorité du pouvoir législatif, sa représentativité, son indépendance et son contrôle vis-à-vis du pouvoir exécutif et du Président de la République, à travers une Assemblée constituante élue démocratiquement par tous les Tunisiens», a-t-il dit.
M. Chebbi a mis en garde contre les dangers d’une instrumentalisation des mosquées au service de desseins politiques visant à exacerber les sentiments religieux. La Tunisie passe par une phase difficile. C’est pour quoi nous sommes appelés à booster notre économie « le tourisme très sinistré doit retrouver sa vitesse de croisière. L’agriculture doit être sauvée et l’investissement doit reprendre si nous voulons avancer », a-t-il ajouté.

Le fondateur du PDP a estimé que le développement régional doit toucher tout le pays et notamment les régions défavorisées : « Pour mener à bien ce programme de développement régional, nous devrons fixer un cadre d'action dont le plus important est la création d'emplois pérennes et l’amélioration de l’infrastructure sans oublier la santé, le transport, l’éducation. Il fallait mettre en confiance les investisseurs pour qu’ils reviennent dans notre pays. Seul moyen de faire renaître dans le pays un équilibre social entre les régions », estime M. Chebbi.
Le PDP soutient l’ouverture économique, sociale et culturelle de la Tunisie dans un cadre de responsabilité et de solidarité « Nous voulons construire une société moderne qui prône le droit de chaque tunisien à l’éducation, la santé, l’emploi, la culture et la qualité de vie », a conclu M Chebbi.

La Tunisie poussée à respecter le calendrier électoral

La reprise de manifestations à Tunis met sous pression les autorités intérimaires, incitées à respecter le calendrier de la transition et organiser les élections constituantes à la date prévue du 24 juillet même s'il peut en résulter davantage d'instabilité à long terme.

Certains partis encore faiblement mobilisés estiment que ce calendrier est trop serré pour assurer l'équité du scrutin. D'autres craignent que la Tunisie ne soit mal préparée à un scrutin démocratique après des décennies de régime autocratique.
Mais dans un contexte de tension croissante, tout autre écueil qu'un retard léger pourrait provoquer de nouveaux troubles dans un pays qui peine encore à rétablir l'ordre après la chute, en janvier, du président Zine ben Ali.
La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des dizaines de manifestants dimanche à Tunis après quatre jours d'agitation et a procédé à quelque 600 arrestations en divers points du pays. Un couvre-feu est en vigueur depuis samedi.
Les manifestants redoutent de voir le gouvernement intérimaire revenir sur sa promesse de conduire le pays vers la démocratie en rompant avec un long régime de parti unique.
"Les élections doivent intervenir le 24 juillet, il faut qu'ils oeuvrent en ce sens pour qu'il y ait une stabilisation", estime Kais Saïd, professeur de droit.
Le Premier ministre par intérim, Beji Caïd Essebsi, a évoqué dimanche un report possible lié à des difficultés techniques, mais il s'est empressé ensuite d'assurer que les autorités faisaient le maximum pour respecter la date convenue.
Les dernières manifestations avaient fait suite aux propos d'un ex-ministre de l'Intérieur selon qui un coup d'Etat serait à craindre en cas de victoire du mouvement islamiste Ennahda.
"Il règne encore une très forte atmosphère révolutionnaire en Tunisie, note Jean-Baptiste Gallopin, du groupe Control Risks. Toute initiative perçue comme une tentative d'éléments de l'ancienne élite pour faire dérailler le processus de transition vers la démocratie se heurte immédiatement à une réaction de la rue."
La mobilisation politique de la Tunisie, couronnée par le renversement de Ben Ali le 14 janvier, a inspiré des mouvements de contestation analogues dans le monde arabe.
Mais ce pays de 10 millions d'habitants ne possède pas les ressources énergétiques de ses voisins et estime avoir besoin de milliards de dollars de prêts extérieurs pour surmonter la désorganisation qui affecte durement son marché de l'emploi et son industrie touristique.
Les marchés seraient toutefois plus compréhensifs devant un report du scrutin et pourraient même en être satisfaits, selon Richard Segal, stratégiste auprès du groupe bancaire Jefferies. "Le pays se donne peu de temps pour tenir ces nouvelles élections, aussi un retard d'ordre technique serait-il compréhensible", dit-il.
Une brève transition censée favoriser la stabilité pourrait avoir l'effet opposé à long terme, et ce risque concerne d'autres pays en phase postrévolutionnaire comme l'Egypte.
"Le pire des scénarios serait celui d'un processus accéléré débouchant sur l'instabilité", souligne Richard Segal en évoquant les transitions de façon générale. "En fait, certains investisseurs pourraient approuver une transition lente, car cela réduirait le risque de chocs négatifs à court terme."
Une courte période préélectorale pourrait favoriser le mouvement Ennahda, dirigé par Rachid Ghannouchi et interdit sous la présidence de Ben Ali, parce qu'il est plus mobilisé que d'autres partis. On s'attend à ce qu'il réalise de bons scores dans le Sud, où le chômage dépasse la moyenne nationale de 14%.
Certains des partis les plus modestes - une soixantaine seront en lice - estiment que le calendrier rend le jeu inégal entre les candidats au scrutin.
"Il serait sensé de reporter les élections", dit le politologue indépendant Slaheddin Djourtchi, favorable à ce qu'elles aient lieu en octobre ou novembre. "Il est très difficile d'organiser des élections dans les deux mois, les partis ne sont pas prêts. Le processus exige du temps."

El Barça celebra el título de Liga. Le Barca celebre le championat 2011

Tunisie: la cinéaste Nadia El Fani traquée par les islamistes

Son film « Ni Allah ni maitre » qui sera projeté à Cannes le 18 mai lui vaut une campagne d’insultes et d’intimidations dans son pays. La liberté de conscience est-elle interdite à Tunis ? 

Elle ne s’est pas tue sous Ben Ali et elle croyait pouvoir parler librement après sa chute. Hélas, la cinéaste tunisienne Nadia El Fani découvre qu’il n’en est rien. Pour avoir osé travailler sur la question laïque et titré son film « Ni Allah ni maitre », l’artiste est devenue la cible de milliers d’obscurantistes  qui en appellent sur le web  à l’agression physique, voire au meurtre. La Quinzaine des réalisateurs rendra hommage aujourd’hui à son courage  en ouverture du festival de Cannes, en même temps qu’au cinéaste iranien  Jafar Panahi, condamné à six ans de prison par les mollahs de la république islamique.

« Ni Allah ni Maitre » ne sera toutefois pas présenté à la Quinzaine mais en projection publique, le 18 mai, au cinéma les Arcades, à 16 heures 15. Courez-y, elle a besoin de votre soutien ! Les Tunisiens, eux, en ont eu la primeur il y a quelques semaines. Un reportage a suivi sur la chaine Hannibal TV et c’est ce qui a mis le feu aux poudres. La cinéaste y expliquait tranquillement son propos : un voyage dans une Tunisie tolérante à l’été 2010 , parmi ceux qui refusaient de faire le Ramadan. La révolution arrive alors qu’elle travaille sur le montage du document. Caméra au poing, elle se précipite dans la rue, sur l’esplanade de la Kasbah, et découvre que la laïcité est l’un des débats les plus importants et les plus passionnés de ces premiers jours  d’un monde nouveau. La première  banderole « Tunisie laïque ! » est brandie lors de la première manifestation des femmes , le 28 janvier.  En souriant, Nadia El Fani explique donc à Hannibal TV que ses choix, son histoire ne font pas d’elle une amie des islamistes avec lesquels elle est en guerre idéologiquement.

Scandale ! Les islamistes reprennent et diffusent sur Internet deux minutes de l’interview, agrémentées de caricatures et d’insultes. «  Qu’il y ait des milliers de crachats sur elle ! » tapent frénétiquement les fanatiques qui déforment sa photo et la figurent en diable, en singe, en porc, en cadavre ou le crâne explosé. A son tour, cédant à la panique et à la pression comme si l’intégrisme était roi, Hannibal TV , lâchement, diffuse dans ses programmes un bandeau où la chaine « se désolidarise des propos tenus contre l’Islam par Nadia El Fani ». La journaliste qui a réalisé l’interview de la cinéaste est licenciée !  Mais le plus douloureux, explique Nadia, « c’est le silence des partis politiques de gauche » alors même qu’ils se proclament  les défenseurs de la jeune démocratie tunisienne. Un autre cinéaste, Nouri Bouzid, a déjà été victime d’agressions. Le chanteur de rap « Psyco.M », qui clame sa sympathie pour le mouvement islamiste Ennahda, hurle dans un de ses textes « Attaquons Nouri Bouzid à la kalachnikov ! »....

Affolée, un pan de l’opinion commence à se mobiliser.  A Paris, où Nadia est également menacée, l’association Ni Putes ni Soumises prépare un manifeste pour la soutenir sous le slogan : « J’ai le droit de dire que je ne crois pas en Dieu ». L’affaire El Fani devient ainsi emblématique. Non seulement de la jeune Tunisie guettée par des obscurantistes mais aussi de la situation des « musulmans laïcs » selon le terme imprécis qui désigne simplement des hommes et des femmes libres penseurs. « Défendre Nadia, c’est défendre notre droit à la liberté de conscience »  rappelle Sihem Habchi, la présidente de Ni putes ni Soumises qui sera à Cannes le 18 mai, aux côtés de la cinéaste. 


Tunisie. Cheikh Machfar, l’ami de Sakher El Materi, sévit toujours!

Cheikh Mohamed Machfar, directeur de Radio Zitouna, fondée par Mohamed Sakher El Materi, continue de sévir, comme si de rien n’était… 
Samedi, le cheikh de l’islam souriant, qui se dit fier que ses filles se baignent en maillot de bain comme toutes les filles de leur âge, n’a pas hésité à mettre à la porte une jeune femme, Imen Hsaini, l’une des journalistes de «sa» radio. Titulaire d’un magistère es-civilisation islamique, Imen Hsaini ne plaît pas à celui qui donnait, il y a encore quelques mois, à l’insu de son plein gré, le label «halal» aux opérations de racket et de malversations de haut vol de son ex-patron, Sakher El Materi. Selon des journalistes de la radio qui ont contacté Kapitalis, la jeune femme a été contrainte à quitter le siège de la radio… par la force publique.
Ce ne sont pas tant les idées de la jeune femme sur l’islam qui posent problèmes, mais plutôt ses positions trop révolutionnaires au goût du cheikh, mystérieusement bombardé administrateur provisoire de la station après la fuite d’El Materi. Le cheikh Machfar n’a visiblement pas compris, parce que son employeur actuel, le gouvernement provisoire en l’occurrence, ne le lui a pas fait comprendre, que la situation dans le pays a changé, que son ancien protecteur, Sakher El Materi, est sous le coup de poursuites judiciaires, et qu’il doit céder bientôt la place à des jeunes plus compétents et, surtout, moins impliqués dans l’ancien système.

L'Italie livre quatre frégates à la Tunisie pour lutter contre l'immigration clandestine

TUNISIA, Tunisia — L'Italie a livré à la Tunisie quatre frégates destinées à renforcer le contrôle des côtes tunisiennes pour lutter contre l'émigration illégale vers l'Europe, a annoncé vendredi le ministre tunisien de l'Intérieur, Habib Essid.
La livraison de ces unités maritimes, qui entrait dans le cadre du "programme de soutien conclu entre la Tunisie et l'Italie", a eu lieu à l'occasion de la visite que vient d'effectuer le ministre à Rome.
Dans une déclaration faite à l'issue d'une entrevue avec le président tunisien par intérim Fouad Mébazzaâ, M. Essid a précisé avoir exposé, lors de ses entretiens avec des responsables du gouvernement italien, la position de la Tunisie concernant l'émigration.
Il a plaidé pour une approche "plus globale et plus cohérente" de ce dossier afin "d'établir une symbiose effective entre le principe légitime de la libre circulation des personnes et la garantie des chances de l'émigration légale, outre la participation des autorités italiennes à la création de petits et moyens projets, dans les zones prioritaires tunisiennes" pour y créer des emplois.
Lors d'une récente visite à Tunis, le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini avait annoncé l'octroi à la Tunisie de "matériels, véhicules et autres équipements" pour une valeur de 80 millions d'euros ainsi qu'une ligne de crédit de 150 millions d'euros pour aider ce pays à relancer son économie.
Ces aides visaient à stopper le flux de migrants clandestins vers les côtes italiennes, dont quelque 25.000 ont débarqué sur l'île sicilienne de Lampedusa après la chute du régime Ben Ali le 14 janvier. AP

jeudi 12 mai 2011

Messi desvela la canción que ha inspirado al Barça esta temporada

Messi quiso enviar un mensaje de felicitación a todos los aficionados azulgranas a través de las redes sociales y lo hizo compartiendo con todos ellos la canción que ha servido de motivación a la plantilla durante esta temporada 2010-2011.
Se trata de una canción del grupo Delahoja y, según palabras del argentino, ha servido de "talismán toda la temporada en el vestuario y también en el Nou Camp" mientras el equipo se preparaba para los partidos.





mercredi 11 mai 2011

Protégeons la Tunisie des assauts de Kadhafi

Béji Caid Essebsi, le premier ministre tunisien dans un entretien qu'il m'a accordé le 25 avril sur la situation de transition démocratique, déclare son inquiétude devant la situation en Libye ; sans se prononcer sur le fond, ses propos sont cependant clairs : "Chaque jour qui passe est pour nous d'une extrême gravité. Les réfugiés affluent, bientôt nous serons impuissants à contenir les centaines de milliers de gens qui arrivent. Nous sommes devant un dilemme : nous ne pouvons pas laisser ces gens mourir dans le désert. Nous sommes les premiers à payer l'incertitude de la situation libyenne. En même temps, ajoute-t-il, nous savons que le vent de la liberté ne connaît pas de frontières." Cela signifie : on se plaint en Europe de l'arrivée de 26 000 immigrés tunisiens, nous, sans dramaturgie médiatique, nous recevons vingt fois plus de réfugiés, et ce sera pire si une solution n'est pas trouvée en Libye.
C'est ce que Kadhafi a compris. Sa stratégie a évolué : d'abord, elle consistait à se fondre dans les villes pour éviter les bombardements de ses troupes surarmées, et donc à prendre en otage la population civile ; ensuite, elle consiste à internationaliser le conflit en s'attaquant non à l'Egypte, qu'il ne peut atteindre sans dommages ni en direction des pays africains, qui le soutiennent plus ou moins, mais vers le Sud tunisien. Kadhafi veut faire porter l'effort d'internationalisation du conflit sur la Tunisie, qui a initié le cycle démocratique.
Il veut élargir le champ de bataille. Stratégie d'autant plus facile que l'armée tunisienne est faible, qu'elle est occupée à maintenir ce qui reste encore des institutions républicaines, dans un contexte où les partisans de l'ancien régime n'ont pas désarmé, ils regroupent leurs forces et s'apprêtent à négocier leur place dans le nouveau système qui se met en place.
Les propos de Béji Caïd Essebsi doivent être pris avec gravité. Sous prétexte de poursuivre les insurgés qui se battent pour le contrôle de la frontière avec la Tunisie, Kadhafi intervient militairement sur le territoire de ce pays, alors que les forces d'intervention qui appuient ces insurgés refusent de leur donner les moyens pour vaincre. Le calcul de Kadhafi se fonde sur l'analyse qu'il fait de la situation en Syrie, où le régime de Bachar Al-Assad tue des centaines de civils, sans que la communauté internationale ne réagisse vraiment.
L'intervention humanitaire en Libye a été mal préparée, conçue sur un modèle d'action éclair et à moindres frais. Elle a soulagé la conscience internationale, mais elle s'est faite dans la précipitation et le désordre pour permettre à certains de faire oublier leur soutien sans faille à Ben Ali et à Kadhafi.
La France a poussé à la roue et le Royaume-Uni a adhéré pour des raisons politiciennes. Les deux pays ont tablé sur un seul paramètre : l'effondrement rapide du dictateur libyen. C'était méconnaître le système politique de ce pays. En conséquence de quoi, la résolution 1973 de l'ONU devient inefficace. Il faut donc décider d'une stratégie de long terme, tant dans le domaine militaire que politique.
"Territoire de guerre"
Si l'on veut refuser une intervention sur le terrain, ne serait-ce que parce que les opinions publiques arabes, méfiantes à l'égard de l'Occident, l'assimileront à celle d'Irak, la solution du conflit en Libye sera politique. Elle devra donc compter avec le rapport de force que Kadhafi a instauré sur le plan militaire. S'il gagne, il paralysera le mouvement de révolte démocratique enclenché par les peuples arabes, du moins pour un certain temps.
Nul n'a le droit, de l'extérieur, de s'immiscer dans les choix du peuple tunisien, qui a fait une révolution de portée historique. Mais dans le cadre d'une renégociation du périmètre d'action d'une nouvelle résolution, il peut demander l'activation de l'article 53 de la charte de l'ONU, qui lui donne la possibilité de recevoir de l'aide extérieure sans d'ailleurs devoir déclarer l'Etat agresseur "Etat ennemi".
L'ONU doit au moins, comme mesure d'urgence, imposer une protection des pays limitrophes de la Libye, laissant à Kadhafi le soin d'apprécier les conséquences militaires de sa stratégie. Il faut aider la Tunisie à se protéger, si l'on veut éviter non seulement la catastrophe humanitaire qui menace mais aussi la transformation de ce pays en territoire de guerre pour Kadhafi.

Les Tunisiens, les islamistes et le choix du 24 juillet

Pour certains, le débat relatif à la séparation entre Etat et religion est surfait et ne correspond pas à un vrai souci des Tunisiens. Ils ont tort… Par Faïk Henablia*

La question centrale qui sera posée le 24 juillet, et dont la réponse dépendra des résultats des élections, sera celle du choix entre modernisme et obscurantisme, entre liberté et censure religieuse.
Car il ne faut pas se leurrer. Au-delà du flou savamment entretenu par le parti islamiste Ennahdha concernant son programme et ses objectifs véritables, sans doute pour ne pas effrayer les électeurs, tout parti islamiste a un agenda, à savoir l’instauration de la charia et une méthode pour y parvenir, à savoir le chantage intellectuel à l’apostasie.
Un agenda qui n’a rien de secret L’ampleur de l’application de la charia dépendra certes du degré d’intégrisme du mouvement fondamentaliste au pouvoir. Mais il y aura, dans le meilleur des cas, un minimum «syndical». 

 L’éventail des dispositions les plus spectaculaires de la charia est édifiant et va de la simple obligation faite aux femmes de porter le voile (Arabie saoudite et Iran), à leur réclusion pure et simple (Afghanistan), en passant par toute une gamme de prescriptions dont l’obscurantisme le dispute au conservatisme, polygamie, répudiation, châtiment de l’adultère, flagellation publique et autres châtiments corporels, la liste est longue. Notre propre constitution n’est d’ailleurs pas parvenue à s’en affranchir totalement et en comporte toujours certaines dispositions, notamment en matière d’héritage.
Lorsqu’il s’agit de charia, aucune discussion n’est acceptée par les islamistes. C’est la loi divine, un point c’est tout, et l’on s’assurera de son application y compris par Talibans (en Afghanistan) et Moutawiouns (en Arabie saoudite), ou leurs équivalents, interposés. Discuter relèverait en effet de l’apostasie et ne saurait être toléré.
Certains tentent d’accréditer la thèse que tels islamistes sont modérés, que les filles de tel leader ne portent pas le voile. La belle affaire! Je ne suis pas raciste puisque mon meilleur ami est noir!
D’autres nous disent que les islamistes au pouvoir en Turquie constituent un modèle pour le mouvement Ennahdha et que certains des dirigeants islamistes turcs ont même été des élèves de Rached Ghannouchi. Chiche, la Turquie a une constitution laïque!
L’application de la charia est, par conséquent, bel est bien l’objectif de tout ârti islamiste, sinon pourquoi se qualifie-t-il ainsi?
Une méthode de Mouawiya

Lors de la bataille de Sifin en 657, les troupes de Mouawiya, sous l’impulsion de Amr Ibn Al As, imaginèrent une ruse consistant à accrocher des Coran au bout de leurs lances, ce qui leur évita sans doute la défaite, puisque l’armée d’Ali, manifestement impressionnée, tomba dans le panneau et n’osa livrer bataille. Tout le monde connaît la suite !
Les  islamistes d’aujourd’hui utilisent le même stratagème, à savoir un chantage intellectuel à l’apostasie. Ils brandissent la religion au bout de leurs armes politiques. Qui donc oserait remettre en question la volonté de Dieu? Qui donc s’opposerait à la vente d’alcool ou qui donc aurait l’audace de réclamer l’égalité homme-femme en matière d’héritage puisque Dieu ne pas l’a dit?
Il est malheureux de constater que bon nombre de nos compatriotes tombent dans le panneau, de peur d’être taxés de mauvais musulmans.
«Avez-vous honte d’être musulmans»? Que ne nous a-t-on rebattu les oreilles  avec cet argument en forme d’accusation!
Et la réponse est pourtant simple: tout d’abord, qui donc vous a mandatés pour me dicter ma conduite? Ensuite, bien sûr que nous n’avons pas honte mais la foi est une affaire personnelle, relevant de la sphère individuelle. Elle n’intéresse pas la collectivité ou l’Etat. Nos droits et devoirs ne découlent pas de notre foi, mais de notre qualité de citoyens.
D’autres se font piéger en prêtant le flanc à la discussion sur le point de savoir si Dieu a bien dit cela ou a bien voulu dire cela. Pourtant, là n’est pas le problème. Qu’il l’ait dit ou non, pensé ou non, nous ne voulons pas être régis par la loi de Dieu, mais par celle des hommes, ceux que nous avons élus, ceux que nous avons mandatés.
La loi de Dieu? Nous aurons l’éternité pour nous y soumettre, sans intermédiaire.
En votant le 24 juillet, souvenons-nous de deux choses, d’une part que  les fondamentalistes ne sont modérés que lorsqu’ils sont dans l’opposition, et d’autre part, qu’il n’existe aucun exemple de parti islamiste ayant quitté le pouvoir à la suite d’élection. Ils «s’arrangent»  toujours pour ne pas perdre.

mardi 10 mai 2011

Débat télévisé du premier ministre de transition tunisien Béji Caïd Essebsi le 8 mai 2011 (en arabe).

Le second discours-débat télévisé “de crise” du premier ministre de transition, dimanche 9 mai au soir, était également très attendu. Malgré les événements du 6 mai,  un sondage réalisé le 8 mai et publié par le journal  révèle que M. Essebsi demeure la personnalité politique en qui les Tunisiens ont le plus confiance (39,5 %). Deux tiers des sondés ont même jugé les propos de M. Rajhi contraires à l’intérêt du pays. Pourtant, M. Essebsi n’a pas vraiment convaincu la Toile tunisienne. Sur la page Facebook du groupe Tunisie, à la question “les propos de Béji Caïd Essebsi vous ont-ils convaincu ?”, 65 % des quelque 24 000 votants répondent non.

lundi 9 mai 2011

Découverte de bijoux, de sommes d’argent et de la drogue au Palais de Carthage

La commission nationale d'investigation sur la corruption et la malversation, a découvert, samedi 7 mai, au cours d'une mission de travail, au palais de Carthage, des bijoux consignés dans 169 enveloppes, ainsi que la somme de 11 060 livres sterling soit environ 25 000 dinars tunisiens.
Dans un communiqué, publié lundi, la Commission annonce, d'autre part, la découverte de pièces archéologiques, ainsi que des substances "probablement des stupéfiants" (40,97 grammes et 0,54 gramme), en plus d'une mitrailleuse semi-automatique de fabrication américaine, munie de 50 cartouches de calibre 9 mm et d'une somme de 60 dinars tunisiens.
Le communiqué précise que les opérations d'inspection, de saisie et de dépôt, ont été effectuées en présence de membres de la sécurité de la présidence, de représentants du ministère de la Culture, de la trésorerie générale de la République Tunisienne, de la brigade de lutte contre les stupéfiants et d'experts en joaillerie.
La commission indique que des procès verbaux de huissiers notaires ont été effectués à cet effet et que toutes les opérations et les saisies ont été photographiées et filmées en vidéo.

De la démocratie tunisienne ou l’égalité du requin et du poisson rouge

Ghazi Meziou* écrit - Il ne sortira rien de l’égalité, ni de la mise à niveau démocratique, sauf si les requins – qui se reconnaîtront – accepteraient enfin de coexister autrement avec les poissons rouges. 
Coluche disait et avait raison de dire: «Nous sommes tous égaux, mais il y en a qui sont beaucoup plus égaux que d’autres».
L’égalité est une belle idée, un a priori indiscutable. Cela étant et même s’il ne fait aucun doute que l’idée d’égalité fut – en son temps – révolutionnaire, je pense qu’elle ne l’est plus. L’égalité est aujourd’hui une idée conservatrice. Un combat d’arrière garde, bon pour les cours d’histoire de la démocratie.
Quand les Français prenaient la Bastille, ils ne pensaient pas à l’égalité, ils pensaient au pain, à leur misère et à l’injustice qu’ils subissaient. Ce n’est qu’après que l’élite révolutionnaire a imposé l’égalité comme valeur de référence. En 1789, il y avait plusieurs catégories de Français et l’idée d’égalité révolutionna cet équilibre et imposa la citoyenneté pour tous.
Depuis, cette idée s’est propagée dans le monde et, combinée avec celle de la liberté, a permis aux droits de l’homme de s’imposer comme une valeur – plus ou moins – commune à l’humanité.
Vouloir plus, vouloir mieux Cet idéal, vieux de plus de deux siècles, nous l’avons voulu. Et si rien ne dérape, nous l’aurons.
Nous aurons notre «normalisation». Nous aurons notre «mise à niveau globale». Une perspective, au final, assez peu enthousiasmante. Une sorte de rêve démocratique au rabais, le pendant droits-de-l’hommiste de l’ambition qu’affichait le Rcd de réaliser une «mise à niveau globale» de notre économie. Mettre à niveau, c’est vouloir autant. Et vouloir autant, ce n’est ni vouloir plus ni vouloir mieux.
Cette mise à niveau démocratique aboutira – au mieux – à une société aussi juste (ou injuste, selon les points de vue) que les sociétés occidentales actuelles, dont aucune n’est à l’abri d’une révolution plus ou moins spontanée.
J’observe, avec curiosité, l’évolution grinçante des rapports sociaux en Grèce, au Portugal… et je me dis qu’entre la crise économique mondiale dont le monde feint de sortir, la hausse inachevée du prix des matières premières (blé, pétrole, métaux…) et l’exemple démangeant du printemps arabe: les conditions d’une révolution dans certains pays démocratiques ne sont pas loin d’être remplies.
N.T.M. se posait une question évidente: «Qu’est qu’on attend pour foutre le feu?» et y répondait de manière toute aussi évidente: «Juste d’être un peu plus nombreux».
Voulons-nous construire une société où nous (ou les autres) attendrons, à nouveau, d’être «un peu plus nombreux»?
C’est ce à quoi nous conduira notre rêve démocratique au rabais. C’est ce qui nous attend, si nous n’arrivons pas à saisir la profonde injustice sociale de l’idée d’égalité.
Dans l’océan, tous les poissons sont égaux, sans considération de leur sexe, couleur, taille ou religion. Une démocratie à la française. Dans l’océan, le requin et le poisson rouge ont exactement les mêmes droits: le requin a le droit de manger le poisson rouge mais le poisson rouge a également le droit de manger le requin. Malheureusement, on manque de statistiques fiables sur qui du requin ou du poisson rouge à plus tendance à manger l’autre.
L’injustice de l’égalité Dans les sociétés humaines, la situation est différente: on sait!
On sait que les universités sont ouvertes à tous… et profitent davantage aux classes sociales supérieures.
On sait que le marché de l’emploi est ouvert à tous… et profite davantage aux classes sociales supérieures.
On sait que la vie politique est ouverte à tous… et profite (et continuera, malgré la révolution et malgré la parité, à profiter) davantage aux classes sociales supérieures, aux hommes et aux «moins jeunes».
On peut multiplier à l’infini les exemples démontrant l’injustice de l’égalité.
Notre pays évolue dans un contexte mondial, il ne peut – de ce fait et du fait de sa petite taille – s’exonérer du respect des règles du jeu économique, imposées par les plus forts. Qu’on y adhère ou pas, la loi du marché et l’économie mondialisée sont – aujourd’hui – des contraintes contre lesquelles nous ne pouvons rien. C’est dans leur cadre, et avec la contribution de tous, que nous devons essayer de tirer notre épingle du jeu, de maximiser notre croissance.
Toutefois, pour ce qui est de la manière dont nous souhaitons coexister, nous avons une marge de manœuvre qui – bien que limitée – est autrement plus importante qu’en matière économique. Nous avons la possibilité d’imaginer des rapports sociaux différents, fondés sur l’idée – plus complexe à manier – de  justice et non sur l’idée, convaincante mais inefficace, d’égalité.
Après, bien sûr, cela suppose que nous – requins – devrions accepter de coexister autrement avec les poissons rouges. Nous devrions accepter de résister à notre faim au passage d’un banc de poissons rouges amaigris par leur combat sans perspective et, pourquoi pas, accepter de leur laisser quelques mètres d’avance quand nous ferons la course dans les fonds marins vers des ambitions concurrentes. C’est à ce prix là que nous mériterons peut être de gagner. Au prix d’un changement radical et véritablement révolutionnaire de notre approche de la coexistence sociale.
Il ne sortira rien de l’égalité, ni de la mise à niveau démocratique. Rien, à part un répit, plus ou moins long, le temps qu’il faudra aux poissons rouges – glabres ou «barbus» – pour devenir un peu plus nombreux.

Tunisie. Un mode de scrutin pénalisant

Ali Gana * écrit - On parle de représentativité et on a enterré un mode de scrutin qui aurait permis à chaque délégation de choisir parmi les siens son représentant qui est tenu de rendre compte de son action à ses électeurs.
Ainsi donc, la Haute commission pour la réalisation des objectifs de la révolution a présenté le projet de loi électorale pour la Constituante à un gouvernement provisoire qui n’a eu d’autre choix que de l’adopter, avec quelques amendements, plus pour faire valoir l’autorité décisionnelle de l’exécutif que de réorienter le fond du texte. Et dire que cette instance n’a qu’un rôle consultatif…
La représentativité en question C’est le scrutin proportionnel par liste avec les plus forts restes qui servira à élire l’assemblée constituante. Les experts défilent sur les plateaux de télé pour nous expliquer la technique du scrutin et nous vanter les mérites de cette approche. Avec des bonifications pour les circonscriptions les moins peuplés et une parité qui risque de ne pas se traduire dans la composition de la future assemblée, on nous dit que ce mode de scrutin sera très représentatif de toutes les régions et permettra même aux petites formations de se racheter avec les restes de voix limitant ainsi toute tentation hégémonique d’un parti puisqu’il sera difficile pour une seule formation de rafler le jackpot.
Ayant pris connaissance de ces aspects techniques, je me suis amusé à prévoir quelques scénarios possibles, du moins théoriquement, dans notre circonscription.
Médenine, avec quelques 450.000 habitants, ce sont probablement 9 sièges que les partis politiques vont se disputer avec des listes conduites par les dirigeants régionaux, le plus souvent du chef lieu du gouvernorat, là où siègent les structures régionales de la plupart des partis.
Si chaque liste, au terme d’une compétition serrée, n’arrive à remporter qu’un seul siège qui revient de facto à la tête de liste, une île comme Djerba avec ses trois délégations et ses quelques 150.000 habitants n’aura aucun représentant direct. Leurs représentants, qui parleront en leur nom, seront issus de presque une même ville à 100 km de distance. Pour plaisanter, quelques langues acerbes diront même que nos représentants sont sur le continent, au-delà des mers, au propre comme au figuré. Alors, proximité des élus avec la population, disent-ils?
Soyons sérieux, même notre représentant actuel à la Haute Commission est un parfait inconnu de ce côté du territoire.
Une circonscription pour DjerbaOn parle de représentativité et on a enterré un mode de scrutin qui aurait permis à chaque délégation de choisir parmi les siens son représentant qui est tenu de rendre compte de son action à ses électeurs, sa famille élargie en quelque sorte. Mais l’heure n’est pas à la polémique, la Haute instance a tranché – ou disons-le tout court a décidé – et il ne reste plus, malgré les réserves émises de part et d’autres, que de fédérer nos efforts pour que l’échéance électorale du 24 juillet soit vraiment historique marquant une nouvelle ère de la Tunisie moderne.
Mais même dans cette logique consensuelle, il est permis d’émettre quelques remarques qui auraient permis de renforcer la représentativité avec ce mode de scrutin par liste. On sait que réviser le découpage électoral de fond en comble risque de compromettre le processus de transition et nous entraîner dans un labyrinthe à ne plus s’en sortir. L’idéal serait donc, comme l’a proposé la Haute commission, d’adopter le découpage administratif sur la base des gouvernorats avec quelques révisons au niveau de quelques régions pour tenir compte de la densité démographique. Tunis, Sfax et probablement Nabeul sont concernés. Mais pourquoi pas une révision qui tienne compte des caractéristiques géographiques en repensant le découpage électoral de Médenine avec à la clé une circonscription pour Djerba. Rêvons toujours….

Tunisie. Arrestation de 70 personnes impliquées dans les violences du week-end

70 personnes impliquées dans les opérations de pillage et d’incendie menées, samedi, dans certains quartiers du district du Grand Tunis, ont été arrêtées en flagrant délit.

La majorité des individus arrêtés possèdent un casier judiciaire. Ils ont agi en dépit du couvre-feu décrété de 21 heures à 05 heures, explique dans un communiqué le ministère de l’Intérieur.
Dans la nuit de samedi à dimanche, des espaces commerciaux à Sidi Hassine et au Kram, dans le grand Tunis, ainsi que des logements dans le gouvernorat de Sousse ont été saccagés et pillés. Le siège de la direction régionale de l’agriculture, à Sidi Bouzid, a été incendié. 5 postes de police et de la garde nationale, à El Mnihla, Cité Intilaka, El Mourouj, Cité Ibn Khaldoun et Kasserine ont subi d’importants dégâts.
Le ministère rappelle, d’autre part, qu’à la suite des incidents regrettables survenus lors de la rencontre de football, qui a opposé, samedi, au Stade de Radès, le Club Africain au club soudanais Al Hilal, pour le compte des 8e de finale retour de la Ligue des champions d’Afrique de football, 9 agents de la sécurité ont été blessés, dont un en état grave. Ils ont tous été transférés vers l’hôpital de La Marsa.

Tunisiens...Allons de l'avant

Comme beaucoup de tunisiens, j’ai écouté les enregistrements de l’interview de M. Rajhi et ses réactions quant à la situation actuelle en Tunisie.

Comme beaucoup ma première réaction, a été la frustration de se sentir manipulé, de sentir que je ne suis (pas) plus maitre de mon destin, que la révolution est en train d’être volée, instrumentalisée par des forces de l’ombre qui tiennent à ce que les mêmes schémas qui ont fait le chaos de la Tunisie se reproduisent… bref j’hésitais entre désespoir et désillusion.

Mais une fois cette montée d’adrénaline liée à l’attente des différents épisodes du feuilleton passée il me semble important d’une part de prendre un peu de recul par rapport aux événements et d’autre part d’en tirer surtout les bonnes conclusions.

Sans la liberté de blâmer il n’est point d’éloge flatteur

À son arrivée au ministère de l’intérieur, M. Rajhi a représenté pour beaucoup (et continue à le faire vu le nombre de fan sur ses pages) un espoir d’un vrai changement de mentalités, il a donné une impression de naïveté spontanée, qui laissait croire qu’enfin nous sortirons de l’ère la langue de bois, que nous avions enfin affaire avec  quelqu’un qui dit vrai.

Cette crédibilité a été appuyée par des décisions "héroïques" telles que le démantèlement de la police politique, la dissolution du RCD,… bref tout pour faire en sorte que les tunisiens soient bien prêts pour « boire » ses dernières déclarations et les prendre pour acquises. Il faut néanmoins pointer quelques incohérences et rappeler quelques faits.

Pourquoi avoir réservé ses déclarations à des journalistes amateurs, il aurait pourtant pu parler à Al Jazeera ou n’importe quelle autre média professionnel étranger et indépendant. En parlant à un professionnel on garantit au moins un certain niveau d’éthique professionnelle mais surtout une opposabilité : Al Jazeera a une image à défendre et ne se permet de faire du n’importe quoi, un amateur lui, n’a pas à se préoccuper d'un tel fardeau.

M. Rajhi dit plus récemment que ses propos ont été tirés par l’insistance du journaliste et qu’il ne pensait pas être filmé, pourquoi alors avoir dit en direct a 3h30 du matin qu’il ne regrettait rien, et qu’il assumait tout ce qu’il avait dit.

Monsieur Rajhi se vante d’avoir désigné les délégués sur simple envoi de fax et suite à deux jours de formation, est-ce acceptable ? Pour ma part je me pose des questions. Par ailleurs, Mr Rajhi dit que ses nominations n’ont pas été acceptées et que des personnes de l’ombre désignaient à son insu. Dans de telles conditions et connaissant le contexte, n’aurait il pas été plus judicieux alors de démissionner ?

Monsieur Rajhi dit (ou plutôt spécule selon ses propres aveux) que le général Ammar s’est déplacé a Qatar pour rencontrer l’ancien président, il aurait pu spéculer aussi sur le fait que la visite s’est plutôt faite dans le cadre des discussions avec le quartier général américain alors que la Tunisie était sous les attaques de Gaddafi.

Cette partie de l’entrevue me parait d’autant plus sensible que le Général Ammar, de par sa fonction ne peut répondre à de telles accusations et révéler le contenu de sa visite sans mettre en danger la sécurité du pays, qui vit une guerre à ses portes.

Le 6 Mai, beaucoup parlent d’intenter un procès à Mr Rajhi pour la gravité de ses propos et notamment ses allusions qui peuvent porter atteinte a l’institution militaire et donc à la sécurité du pays.

L’intéressé dément avoir eu des intentions quelconques, et nous serons peut être amené à condamner quelqu’un pour un abus de langage qui n’est pas tombé dans les oreilles d’un sourd,… pour ma part je pense d’une part que la responsabilité du journaliste est évidente et qu’il est tout aussi imputable du grabuge qui a lieu.

D’autre part ça ne peut que me rappeler un vieil adage bien de chez nous : el 7orr yetchadd men lsanou (les libres sont tenus par leurs langues) eh oui dans une ère ou l’information circule a vitesse grand V et où l’on sacralise la liberté d’expression on ne saurait rappeler l’importance de lier la liberté à la responsabilité.

Magouille et alors…

Outre ces questions qui trottaient dans ma tête le plus important me semble de regarder vers l’avenir : quelles sont les vraies révélations de Mr Rajhi, que des hommes de l’ombre commandent les désignations des personnalités politiques. Je suis peut être trop pragmatique mais ce « tkambiss » a toujours fait partie de la politique et de tous temps.

Pas plus tard qu’il quelques jours Trump, richissime milliardaire américain et grand partisan républicain s’est  vanté d’avoir payé des détectives pour enquêter sur la véritable nationalité de Barack Obama. En France, l’affaire Bétancourt, Total, et autres ne sont que des illustrations de cette « confusion » entre les intérêts économiques et politiques.

Croire que parce que nous avons fait une révolution, nous serons à l’abri de tout cela me semble tout simplement illusoire. La question n’est pas de savoir s’il y a magouille ou pas, la question est plutôt de savoir comment lutter contre.

Il faut d’abord se poser la question pourquoi un citoyen lambda pourrait-il avoir autant de pouvoir, on peut supposer qu’un homme d’affaires soit écouté par les plus hautes instances politiques d’abord parce qu’il a les moyens de « remercier » ceux qui lui font allégeance. Il faut donc se doter des outils nécessaires pour limiter l’intrusion de l’économique dans le politique.

Je pense notamment à l’urgence d’établir une loi sur le financement des partis. Les rumeurs quant aux finances démesurées d’Ennahdha, celles qui ont été révélées par El Fajr sur une toute aussi démesurée campagne autour du droit des femmes, la location des 37 bus révélée par M. Rajhi, doivent toutes être traitées de la même façon, à savoir établir clairement les règles du jeu.

Sinon comment éviter dans l’avenir qu’un autre « délateur » ne vienne nous parler de x ou y homme d’affaire qui soutient tel ou tel parti a coup de millions. Plus les règles du jeu sont claires dès le départ moins on risque d’avoir des problèmes pour accepter la victoire ou la défaite de tel ou tel parti.

L’autre condition pour une véritable vie démocratique : l’existence d’un contrepouvoir crédible et fort. il n’y a aucun parti au pouvoir qui est démocratique de son propre gré, la démocratie se gagne et ne se donne pas, la meilleure solution  (et la seule viable) pour que les élections se déroulent bien est que des observateurs de tous les partis soient placés dans les bureaux de vote, il faut absolument que la partie qui organise les élections sache qu’elles sous la loupe, non pas la loupe des étrangers (qui ont déjà cautionné la dictature) mais la loupe des parties prenantes. C’est en se sachant surveillée que tout se passe bien.

Par ailleurs, et quelque soit le gagnant des élections du 24 juillet, il faut qu’il soit contrôlé par une opposition forte qui a les prérogatives et le budget nécessaires pour pouvoir faire des contre enquêtes, des audits, proposer une alternative.

Actuellement notre paysage politique est trop fragmenté, parcellé, les partis sont d’abord motivés par des égos, des divergences personnelles que par une véritable idéologie ou du moins vision de l’avenir. Peut on nommer les formations qui seraient capables de proposer des listes, des observateurs dans tous les bureaux de votes, j’en vois deux, les ex RCD et Ennahdha.

Je suis contre une bipolarisation du débat autour de la question religieuse qui tendrait à opposer « religieux » vs « républicains »  mais dire qu’en Tunisie il y a 50 courants distincts, pas sur que ca tienne la route non plus…

Je pense qu’il est possible de les articuler autour de 3 ou 4 idées et priorités communes (faut il libéraliser l’économie, baisser les impôts ou au contraire les monter pour améliorer les services publics, faut il aider les tunisiens a acquérir des voitures ou plutôt améliorer les transports en commun, faut il encourager l’université privée, ou plutôt renforcer les universités publiques ? Faut-il préserver l’uniformité des diplômes pour garantir une équité entre les régions ou plutôt donner l’autonomie aux universités et promouvoir la concurrence entre elles…)

Par ailleurs et comme la prochaine échéance électorale approche a grands pas, je suis toujours aussi désolé de voir qu’aucun parti politique ne propose de mesures concrètes pour ce qui concerne la nouvelle constitution : on connait a peu près tous les dégâts occasionnés par Benali sur notre constitution mais pourquoi ne pas revenir tout simplement à la constitution de 1959.

La question du régime parlementaire a été largement évoquée dans la presse, il est très étonnant de voir que les partis politiques ne prennent pas de positions claires là-dessus ? Quelles réformes constitutionnelles proposent-ils ? Il nous reste à peine 2 mois et nous n’en savons encore rien.

Il est certain que les déclarations de Mr Rajhi ont de quoi inquiéter mais il faut surtout éviter de céder à la panique et garder le cap sur ce qui compte le plus, préparer les élections du 24 Juillet et faire en sorte qu’elles aboutiront à un gouvernement fort et légitimé par les urnes, un gouvernement qui fasse réellement la rupture avec les démons du passé pour qu’enfin nous puissions savourer les fruits de la révolution du 14 Janvier.

Manifestations réprimées à Tunis: excuses du ministère de l'Intérieur

Le ministère tunisien de l'Intérieur a promis une enquête vendredi après que la police eut réprimé des défilés anti-gouvernementaux à Tunis, frappant journalistes et manifestants dans un rare accès de brutalité de l'après Ben Ali.
Quinze journalistes travaillant pour des médias internationaux et tunisiens ont été brutalisés par des policiers lors de la couverture de manifestations jeudi et vendredi dans la capitale, selon le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT)
Ces violences contre des journalistes étaient inédites en Tunisie depuis le 14 janvier, date de la chute du président Zine el Abidine Ben Ali.
Le ministère de l'Intérieur a présenté dans un communiqué ses excuses "aux journalistes et aux citoyens agressés involontairement", affirmant son "respect pour le travail journalistique".
Il a également affirmé son respect "pour le droit de chaque citoyen tunisien à manifester pacifiquement", ajoutant qu'"une enquête sera ouverte pour déterminer les responsabilités pour ces débordements"
Les forces de l'ordre tunisiennes ont violemment dispersé vendredi à Tunis environ 200 manifestants, majoritairement des jeunes, qui réclamaient la "démission" du gouvernement transitoire et "une nouvelle révolution".
Du côté des forces de l'ordre, une source au ministère de l'Intérieur a déclaré que quatre policiers avaient été blessés, dont un grièvement, lors de la manifestation de vendredi.
Jeudi, environ 300 manifestants avaient été dispersés par la police à Tunis où les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et procédé à des arrestations parfois très musclées.
Des internautes mobilisés sur Facebook avaient appelé à la tenue d'une manifestation de soutien à l'ancien ministre tunisien de l'Intérieur Farhat Rajhi, qui a suscité un vif émoi en dénonçant la préparation d'un "coup d'Etat militaire" en cas de victoire des islamistes aux élections prévues le 24 juillet d'une assemblée constituante.
Le ministère tunisien de la Défense a dénoncé ces déclarations.
"Ces propos représentent un grand danger pour la révolution du peuple tunisien et pour la sécurité du pays actuelle et future", a indiqué le ministère dans un communiqué, cité par l'agence officielle TAP.
Selon le SJNT, la répression des manifestations a pour but de "verrouiller les médias et de priver l'opinion publique des réalités" en Tunisie. Le syndicat met en garde contre les menaces "de faire retourner le pays sous l'oppression" de l'ancien régime.
L'organisation de défense des journalistes, Reporters sans Frontières (RSF) a aussi dénoncé ces violences et demandé au gouvernement de transition "d'ouvrir une enquête sur ces incidents et de donner des instructions claires aux forces de l'ordre afin que de telles pratiques cessent".

dimanche 8 mai 2011

La Policía carga contra una nueva manifestación antigubernamental en Túnez

Efectivos de la Policía antidisturbios cargaron hoy contra una manifestación de jóvenes que protestaban en el centro de la capital tunecina contra el Gobierno de transición del primer ministro, Beyi Caid Essebsi, y la disolvieron con empleo de gases lacrimógenos y porras, según constató Efe.
Las fuerzas antidisturbios dispersaron a varios centenares de jóvenes que se manifestaban en la avenida Habib Burguiba y que destrozaron en su huida elementos de mobiliario urbano y escaparates de comercios, hasta llegar a las inmediaciones de la medina, en donde se refugiaron.
El centro de la capital quedó paralizado tras el cierre de sus calles al tráfico rodado y de los comercios de la zona por tercer día consecutivo.
El viernes las manifestaciones antigubernamentales coincidieron con otra de islamistas radicales que pretendían acceder al centro para realizar una oración colectiva.
Los manifestantes desalojaron el centro pero siguieron creando disturbios hasta la madrugada en algunos barrios desheredados de la capital, como el de Ciudad Etadamen, el Tahrir y el de Le Kram, a dos kilómetros del palacio presidencial de Cartago.
Centenares de policías ocupan desde hace tres días el centro de la ciudad, escenario de manifestaciones contra el Gobierno después de que el ex ministro de Interior Farhat Rajhi declarase en una red social de internet que los militares tomarían el poder en caso de una victoria electoral de los islamistas del Movimiento Ennahda.
Las declaraciones de Rajhi han provocado una ola de manifestaciones antigubernamentales en las principales ciudades del país.
En El Kef, ciudad fronteriza con Argelia, los manifestantes incendiaron hoy establecimientos públicos y una comisaría de Policía, según informaron a Efe fuentes sindicales locales, mientras que en el sureño oasis de Kebili varias personas lanzaron piedras y cócteles "molotov" contra instituciones del Estado.
En las regiones del centro Sidi Buzid y Gafsa se sucedieron diferentes manifestaciones desde el viernes y también se produjeron incidentes violentos.
En el pueblo minero de Metlaoui las autoridades prolongaron a partir de hoy el horario de vigencia del toque de queda, que impusieron hace un mes, desde las 19.00 hasta las 05.00 horas locales.
Al menos quince periodistas han sido agredidos durante la intervención de las fuerzas antidisturbios en las manifestaciones registrada en el país desde el miércoles, según el Sindicato Nacional de Periodistas Tunecinos.
El Ministerio de Interior presentó anoche sus disculpas a los "profesionales de la información" por la actuación policial en una intervención en la televisión estatal.

Tribune : "Laïcité ? In chah allah !"

Séverine Labat, chercheur au CNRS et politologue, dénonce les attaques dont est victime la réalisatrice Franco-tunisienne, Nadia El Fani, en raison de son nouveau film "Ni Allah, ni maître". 

A rebours des prophéties annonçant la mort de l’islam politique, la réalisatrice franco-tunisienne, Nadia El Fani, fait, avec d’autres, les frais d’un retour inattendu de l’obscurantisme dans une Tunisie pourtant tenue pour être le pays arabe le plus avancé en termes de laïcité.
En effet, tandis qu’en son temps, Habib Bourguiba s’autorisa à boire du jus d’orange en public durant le mois de ramadan, il ne semble plus permis, à quelques mois de la chute de Ben Ali, de revendiquer le droit à la pleine liberté de conscience, ni d’afficher ses convictions athées.
Après un talentueux "Ouled Lenine" ("Les enfants de Lénine") réalisé voici deux ans et relatant le parcours de militants communistes tunisiens, au nombre desquels son propre père, Nadia El Fani, qui a commencé sa carrière auprès, rien moins, de Jerry Schatzberg, Roman Polanski, Nouri Bouzid, ou encore Romain Goupil, nous revient avec un stimulant "Ni Allah ni maître" (projeté au Festival de Cannes le 18 mai).
Consécutivement à un reportage diffusé sur la chaîne tunisienne Hannibal TV, son nouveau film lui vaut, depuis quelques jours, l’ire d’un islamisme dont les déchaînements commencent à inspirer une crainte non feinte en Tunisie.
Plusieurs sites, plus ignominieux les uns que les autres, ont ainsi fleuri sur Facebook où cette courageuse jeune femme est représentée sous les traits du diable et autres créatures difformes. Affichant le portait d’Oussama Ben Laden en guise de photographie de profil, ses quelques 33 000 détracteurs n’hésitent pas à lui promettre les flammes de l’Enfer lorsque ce n’est pas, purement et simplement, "une balle dans la tête".

Son crime ? Avoir simplement déclaré ne pas croire en Dieu ….
D’autres artistes, tels que le cinéaste Nouri Bouzid, ont également fait l’objet de menaces de mort de la part de militants du parti islamiste En-Nahdha. Ces derniers, à peine leur leader historique, Rached Ghanouchi, rentré d’exil, s’étaient illustrés en tentant de mettre le feu aux bordels de l’un des quartiers de la médina de Tunis. Alors que les Tunisiens sont appelés à l'élection d'une Assemblée constituante, déjà reportée, se profile ainsi le spectre de sérieuses batailles politiques pour la défense de l’héritage bourguibien en termes de droits des femmes et d’une certaine conception de la laïcité.

Tunisie/Farhat Rajhi : Au-delà des faits

Il semble fort improbable que les derniers événements violents à Tunis, soient liés stricto sensu aux déclarations de Farhat Rajhi, même s’il en a été l’étincelle. Cela ne le disculpe pas pour autant, de sa légèreté et le disqualifie certainement à prétendre au rang d’homme d’Etat. Néanmoins, sur le plan purement électoraliste, sa sortie a sûrement renforcé sa notoriété et même probablement sa popularité au moins auprès de la classe la plus populaire qui voit le monde en noir et  blanc et qui attend des explications simples à des problèmes complexes… F. Rajhi n’y est pas allé par quatre chemins, il a tenu un discours approximatif, populiste, et doublement dangereux. Dangereux pour la cohésion nationale autour de l’armée et dangereux pour l’unité nationale en diabolisant une région alors qu’il aurait pu se limiter à diaboliser une classe politique corrompue, accessoirement issue d’une même région. Malgré tout, on ne peut faire porter le chapeau à F. Rajhi, concernant les événements de ces derniers jours, pour la simple raison que ces événements ont débuté bien avant sa déclaration sulfureuse, il n’en a été que le malheureux prétexte.

En effet, cette bévue intervient après plusieurs « incidents » incompréhensibles et bizarrement, souvent tus par le gouvernement provisoire.
-         L’évasion de centaines de prisonniers, organisée par ceux-là même qui sont chargés de leur détention à savoir les responsables pénitentiaires
-         Les tensions entre gouvernement et haute instance concernant l’inéligibilité des RCDistes qui a mis le gouvernement sur la défensive
-         La grève des juges organisée par l’association des magistrats
-         Le scandale de la gestion par le gouvernement du dossier de Tunisie Telecom qui a vu la négation même, des principes fondamentaux de la gouvernance d’entreprise assumée en principe par le conseil d’administration et non par les syndicats
-         Les attaques de divers meetings politiques par de petites bandes de jeunes
 Mais surtout, surtout,
-         La mascarade du procès de Imed Trabelsi qui s’est présenté devant le tribunal dans une tenue incompatible avec son statut d’inculpé en état d’arrestation, et ce d’autant plus qu’il comparaissait devant le même juge complaisant qui l’avait relaxé dans l’affaire du yacht volé à Ajaccio en fabriquant lui-même de faux documents
-         Le ballet incessant au centre de détention de l’Aouina, non seulement des familles de la bande mafieuse, mais également des amis de leurs amis qui arrivent à toutes heures chargés de victuailles et même d’équipements électroniques.

Cette série de faits a choqué la grande majorité du peuple tunisien qui s’est sentie encore une fois bernée et l’a vécu comme une énième provocation insupportable. La série n’est d’ailleurs pas finie avec la nouvelle annonce de grève des agents municipaux et avec le jugement à deux ans de prison d’Imed Trabelsi pour une affaire dont la peine maximale serait d’une seule année … la justice a accouché d’une souris après plusieurs mois d’instructions et ne finit pas de se ridiculiser (au profit de l’ancien régime qui attend son procès), en mettant en avant les délits mineurs de ces grands criminels et en ne traitant pas avec la plus grande célérité les affaires les plus consistantes ! Dans une période aussi délicate que celle-ci, la justice se doit d’être tranchante sans tergiversations et regagner le respect du peuple, celui-là même dont la justice est prononcée en son nom. Le scandale de la destruction de tout un quartier de La Goulette, si sensible, si exemplaire et si populaire par le nombre de victimes chassées de chez elles en pleine nuit avec la complicité de l’appareil officiel et parallèle de sécurité n’est t-il toujours pas à l’ordre du jour ? Last but not least, l’absence de concentration de la justice sur les affaires politiques liées à l’ancien régime, révèle une absence de vision sur la gouvernance de la justice dans un pays désormais instable et pourrait conduire à " la privatisation" de la justice qui deviendrait plus expéditive.

A cet effet, des mesures spécifiques plus radicales et à la hauteur des événements historiques que vit la Tunisie auraient pu être prises. Ainsi, la spécialisation d’un ensemble de tribunaux pour le jugement de toutes ces affaires liées à l’ancien régime réunis dans un seul lieu physique pourrait non seulement accélérer le processus transitionnel mais également rendre une meilleure justice afin que tous soient jugés en dehors des pressions populaires et selon les mêmes canons. De même l’amnistie pour tous les délits mineurs et la mise en liberté de tous les détenus provisoires qui ne représentent pas un danger à l’ordre public afin de désengorger les tribunaux et les prisons seraient une initiative participant au calme général.

Il serait intéressant de chercher à comprendre qui aurait intérêt à bloquer le processus de transition démocratique et à qui profite l’instabilité sécuritaire et institutionnelle ?

Sans être grand clerc, il est facile de penser que plusieurs groupes ont un intérêt manifeste à changer le cours des événements :
-         Les familles déchues qui rêvent de récupérer leurs privilèges,
-         La nomenklatura du RCD dissous qui est devenue inéligible et dont l’avenir est devenu incertain
-         Les divers groupes proches de l’appareil sécuritaire de l’ancien régime
-         Des politiciens en course, incapables d’affronter si rapidement le nouveau jeu démocratique et qui essayent de retarder les échéances tout en espérant améliorer leur positionnement politique.

 Il ne serait pas étonnant de découvrir que ces groupes, chacun séparément ou parfois se partageant les rôles, s’allient pour bloquer le processus de transition démocratique. Ainsi, les familles déchues et la nomenklatura du RCD dissous, financeraient des groupes proches de l’appareil sécuritaire de l’ancien régime, pas nécessairement les mêmes, dans une sorte de fuite en avant, juste pour échapper aux menaces immédiates et repousser l’échéance de leur déchéance, mais sans évaluer à leur juste mesure, les conséquences de leurs actions et ce d’autant plus que le sentiment d’absence de justice se généralise.

Il nous reste à comprendre comment ces événements sont-ils organisés sur le terrain et qui en est le moteur opérationnel ? Mais n’est-ce pas là, le rôle du gouvernement, de sa police et surtout de sa justice. Si la majorité d’entre nous ne mette pas en cause l’intégrité de Béji Caied Essebsi,  sa volonté de faire aboutir le processus transitionnel dans les meilleures conditions dans les délais convenus et sa dextérité à apaiser les forces vives de la nation, il n’en est pas moins vrai, que le processus d’affaiblissement de l’état commencé bien avant lui, continue sur sa lancée. Dans ces conditions, condamner les événements de ces derniers jours, ne reviendrait-ils pas tout d’abord à condamner le gouvernement et surtout sa justice ?

Tunisie : retour des violences à l'approche des élections


Le couvre-feu a été rétabli. L'insécurité pourrait entraîner un report du scrutin prévu fin juillet.


Manifestations violemment réprimées, couvre-feu rétabli ce week-end, retard de la loi électorale… Près de quatre mois après sa révolution et à deux mois d'un scrutin très attendu, la Tunisie se heurte à une nouvelle vague de tensions. Au point qu'Iyadh Ben Achour, président de l'Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, suggère, dans un entretien accordé au quotidien La Presse, un possible report du scrutin.
Le vent de jasmin serait-il en train de virer à la tempête ? Tout a commencé par de petits cortèges organisés, jeudi, sur l'avenue Bourguiba, qui abrite les locaux du ministère de l'Intérieur et qui fut, en janvier dernier, l'épicentre de la contestation. Les manifestants, qui réclamaient la démission du gouvernement transitoire et «une nouvelle révolution», dénonçaient son manque de transparence et la lenteur des changements promis.

Des reporters passés à tabac

Les manifestations, d'abord pacifiques, ont vite débouché sur des accrochages entre contestataires et forces de l'ordre. D'après des témoins contactés par téléphone, la police a aspergé la foule de gaz lacrymogène. Selon le syndicat national des journalistes tunisiens, des reporters ont même été passés à tabac par des policiers. Ces méthodes brutales ont alors poussé les protestataires à se rassembler devant le ministère de l'Intérieur en scandant : «Gaz lacrymogène et cartouches, les Tunisiens n'ont pas peur !», «Peuple tunisien révolte-toi !», «ministère de l'Intérieur, ministère terroriste !».
Le climat de violence, qui prévalait encore dimanche à Tunis, est également imputable à certains trouble-fête infiltrés dans les manifestations. Ces derniers auraient profité du chaos régnant pour saccager des boutiques et s'attaquer à des voitures. Dans la banlieue défavorisée d'Ethadamen, où des échauffourées ont également eu lieu, un habitant rapporte avoir vu des jeunes piller un grand magasin d'électroménager et incendier plusieurs véhicules. Des troubles ont aussi été signalés dans plusieurs régions du centre et du sud du pays, dont Gabès, Sfax et Metlaoui, l'une des villes du bassin minier de Gafsa où le couvre-feu a été décrété dès vendredi. À qui la faute ? «Franchement, on ne sait pas qui est derrière tout ça et quels intérêts cette violence peut servir», s'inquiète Faouzia, une résidente de Tunis, contactée par téléphone, tout en regrettant le rétablissement, depuis samedi, du couvre-feu, de 21 heures à 5 heures du matin. Si certains analystes pointent du doigt des forces occultes liées à l'ex-président Ben Ali, d'autres voient dans la crise actuelle la main de partis d'extrême gauche, voire de groupuscules à la solde de pays voisins.

Le spectre d'un coup d'État 

La détérioration de la situation a, en fait, débuté à la suite de propos controversés tenus la semaine dernière par Farhat Rajhi, l'ex-ministre de l'Intérieur, selon lesquels l'armée serait capable d'un coup d'État en cas de victoire des islamistes lors des élections prévues le 24 juillet prochain. Ces troubles coïncident aussi avec la condamnation, samedi, par un tribunal de Tunis, d'Imed Trabelsi, neveu de Ben Ali, à deux ans de prison et à 2 000 dinars d'amende pour consommation de stupéfiants. Mais nombreux sont les Tunisiens qui s'étonnent que cet homme, impliqué dans d'importantes affaires de corruption, n'encourt pas des peines plus fortes.
Par ailleurs, les accrochages de ces derniers jours interviennent dans un climat d'impatience alors que la promulgation de la fameuse loi électorale, initialement prévue pour le 31 mars dernier, a été décalée à cette semaine et qu'un report du scrutin est à l'ordre du jour. Dimanche soir, le premier ministre devait se prononcer sur la question, à l'occasion d'une allocution télévisée très attendue.


Tunisie: Le gouvernement décrète un couvre-feu pour la région de Tunis

Le gouvernement provisoire de Tunisie a décrété samedi un couvre-feu dans la capitale et ses environs au terme d'une troisième journée de manifestations.
Dans un communiqué, les ministres de l'Intérieur et de la Défense ont déclaré que le couvre-feu pour la région de Tunis avait commencé samedi et serait en vigueur chaque nuit de 21 h à 5 h.
Cette décision, qui survient après trois jours consécutifs d'affrontements entre protestataires et policiers anti-émeute, témoigne des efforts du gouvernement pour ramener l'ordre en Tunisie à la suite du soulèvement populaire qui a mis fin, en janvier, aux 23 ans de règne du président El Abidine Ben Ali.
Le nouveau couvre-feu rappelle une mesure similaire mise en place par le régime de Ben Ali avant sa chute dans sa tentative pour réprimer ce qui a été surnommé la «révolution du jasmin» et qui a donné naissance au printemps arabe.
Selon l'agence de presse tunisienne TAP, le gouvernement provisoire a décidé d'instaurer un couvre-feu en raison «d'actes de violence, de pillages et d'attaques commis contre des biens publics et privés» vendredi et samedi.
Samedi, TAP a également rapporté que le président Fouad Mebazaa avait retiré au ministre de l'Intérieur Fahat Rajhi la direction de la Haute commission de la Tunisie sur les droits de l'homme.
Le ministre Rajhi avait provoqué la surprise au sein du gouvernement en affichant sur Facebook une vidéo dans laquelle il affirmait que l'armée se préparait à prendre le pouvoir advenant la victoire d'un parti islamiste aux élections de juillet.
Le gouvernement et plusieurs formations politiques ont dénoncé les propos de l'ancien juriste, soutenant que c'était irresponsable de les tenir à un moment où la Tunisie s'acheminait vers la démocratie.
Les commentaires de Fahat Rajhi ont alimenté les trois jours de contestation. Samedi, des centaines de manifestants ont défilé devant le ministère de l'Intérieur en scandant des slogans anti-gouvernementaux, exprimant ainsi leur crainte pour la santé de la démocratie tunisienne.
Comme pour les protestations précédentes, les forces de l'ordre ont lancé des grenades lacrymogènes afin de disperser la foule.
Le ministre Rajhi a par ailleurs présenté ses excuses aux journalistes ayant été malmenés et dépouillés de leur équipement lors des autres manifestations. Il a promis d'ouvrir une enquête pour identifier les responsables de ces abus.