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samedi 13 août 2011

Les Tunisiennes veulent leur part d’héritage

A l’appel de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) des dizaines de femmes ont manifesté à Tunis pour réclamer « l’égalité totale et la levée de certaines discriminations en particulier en matière d’héritage ». Car, explique une participante, « tant que les femmes ne jouissent pas de l’égalité successorale, on ne pourra jamais parler d’égalité et de démocratie, cette discrimination est à l’origine de toutes les inégalités dans notre société ». En Tunisie en effet, le droit à l’héritage relève de la loi islamique : les femmes héritent de la moitié de ce qui revient aux hommes, les biens peuvent être en outre répartis entre d’autres membres masculins d’une famille. Un communiqué distribué lors de la manifestation de Tunis, signé du Front des femmes pour l’égalité, a appelé le gouvernement provisoire à « s’inscrire clairement contre toutes le formes de discriminations fondées sur le genre ».
Le statut de la femme tunisienne est pourtant le plus avancé de tous les pays arabes grâce au président Habib Bourguiba qui en 1956 avait interdit la polygamie, légalisé le divorce et accordé le droit de vote aux femmes. Il avait en outre en 1961 légalisé l’avortement, bien avant de nombreux pays européens, dont la France. Il n’avait par contre jamais voulu abroger la loi sur l’héritage.
La Tunisie a été signataire en 1985 de la Convention internationale sur l’élimination de toute forme de discriminations à l’égard des femmes  (CEDAW), qui dépend de la Fédération des ligues des Droit de l’homme (FLDH). A ce titre, elle devrait légiférer au plus vite sur l’héritage, demandent les associations féminines. Balkis Mechri-Aallagui, vice président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, cité par le quotidien de Tunis, La Presse, a estimé que l’accent devait être mis sur « la nécessité d’insérer les droits des femmes dans le texte de la Constitution en se référant aux conventions internationales ».
Pou rappel, le 14 avril 2011, les membres de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique ont adopté à une écrasante majorité le principe de la parité homme-femme pour les élections à l’assemblée constituante qui auront lieu le 23 octobre prochain. C’est dont l’Assemblée issue de ce scrutin qui devra mettre tout en œuvre pour que l’égalité entre les hommes et les femmes devienne une réalité et plus particulièrement en matière d’héritage.

vendredi 12 août 2011

Tunisie : Le Programme économique du parti PDP présenté à El Menzah

Dans le cadre de sa série de conférences consacrées aux divers aspects du programme du Parti Démocrate Progressiste (PDP), la section PDP Menzah- Ennasr a organisé le mercredi 10 août 2011 une conférence-débat animée par Mahmoud Smaoui et Mohamed Salah Ayari consacrée au programme économique du PDP et aux réformes fiscales proposées par le parti.

Dans une salle comble, Mahmoud Smaoui a exposé les grandes lignes du programme économique notamment l'importance de l'état dans le développement économique à travers un triple rôle: de réglementation de l'économie, de stratège (préparation d'une politique économique, encouragement de l'initiative privée, amélioration des services administratifs, amélioration de l'attractivité territoriale), enfin un rôle d'investisseur.

Il propose ainsi un nouveau modèle de gouvernance basé sur la décentralisation économique et politique.

Sur un autre plan, il propose de délaisser une économie de sous-traitance avec une refonte de l'économie dans les secteurs à forte valeur ajoutée, aboutissant à un équilibre entre les régions dans divers domaines, à une résorption du chômage et à une croissance soutenue dans une logique d'augmentation du pouvoir d'achat des citoyens tunisiens et donc de la consommation. Il insiste également sur l'importance de l'investissement tant public que privé, national et international mais également sur l'innovation.

Ce fût ensuite le tour de Mohamed Salah Ayari de présenter un projet de réformes fiscales destiné notamment à encourager les entreprises à investir et à créer des emplois.

Parmi les mesures proposées, citons la réduction de l'impôt sur les sociétés (IS) de 30% à 20%.

Sur un autre plan, il propose que les bénéfices provenant de l'exportation soient soumis à l'impôt sur les sociétés au taux de 10%.

Concernant la TVA, le projet comporte la suppression de la TVA à 6% et l'établissement d'une TVA solidaire de 19% (au lieu de 18) afin d'offrir la gratuité des soins au quart le plus démuni de la population tunisienne.

Un ambitieux plan de développement pour la Tunisie

La Tunisie prépare un plan de développement qui devrait s’étendre sur cinq ans, de 2011 à 2016. Le ministre la Planification et de la Coopération internationale Abdelhamid Triki est revenu sur les détails de ce plan ainsi que la situation économique globale du pays.Ce plan de développement se déroulera en trois étapes. 

Entre 2011 et 2012, il s’agira de contenir les répercussions négatives engendrées par la révolution. 2012 et 2013 seront des années de transition économique et la période entre 2014 et 2016 sera consacrée à l’amélioration des conditions de vie et à la réalisation de la croissance. Le coût du plan ainsi établi varie entre 72 et 90 milliards de dollars US. Le financement des trois premières années du plan reposera principalement sur l’investissement public. Mais dès 2014, la participation du secteur privé devrait augmenter et dépasser les 60% pour s’établir entre 70% et 80% dans les années qui suivront. 500 000 nouveaux postes d’emploi sont attendus sur les cinq ans avec la création d’une moyenne de 80 000 à 85 000 postes durant les deux premières années. Ce plan devrait être prochainement présenté aux composantes de la société civile.
Quant à la situation économique globale, elle devrait s’améliorer puisque les économistes estiment que le taux de croissance pour le deuxième semestre de cette année sera positif de 0.2% pour peu que la stabilité politique et sécuritaire soit maintenue. Pour rappel, la croissance a été négative autour de 3% pour le premier semestre de l’année.

Tunisie : ex-ministres interdits de voyage

Une soixantaine de personnes, dont plusieurs ex-ministres de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, réfugié en Arabie Saoudite depuis le 14 janvier, sont frappées d'une interdiction de voyage, selon une liste établie par le ministère de la Justice et publiée vendredi. Les anciens ministres de la Communication, Oussama Romdhani, du Tourisme, Khelil Lajimi et Slim Tlatli, et du Commerce Slimane Ourak, figurent parmi les hauts responsables concernés par l'interdiction de voyager. La publication de cette liste intervient après la polémique provoquée par la fuite de Saïda Agrebi, figure emblématique du régime Ben Ali et bras droit de son épouse Leïla Trabelsi, qui a réussi à quitter le pays pour la France le 30 juillet, alors qu'elle était sous le coup d'une plainte en justice.

Corruption et inaction en Tunisie : un échec de la révolution ?

TUNISIE. On est encore loin d'un État de droit nouveau en Tunisie. Pour l'heure, les stigmates et les habitudes de l'ancien régime sont tenaces, même sept mois après le départ du président déchu Ben Ali. 

Parmi les motifs qui ont entraîné le déclenchement de la Révolution, il y a eu bien sûr la volonté de liberté, de dignité et de travail. Mais parmi les moteurs du mouvement il y a eu, indiscutablement, la volonté de réagir contre la corruption qui gangrénait le pays du haut en bas, de la corruption de la famille et de la belle famille de Ben Ali, jusqu’à la corruption de l’administration et des juges.

Lutter contre la corruption, une étape indispensable vers l'État de droit

Ce qui permet de soutenir cette analyse, c’est la façon dont le peuple s’est comporté à l’égard des biens de la famille du président. Il y a eu des saccages et des pillages qui ont manifesté clairement le rejet de cette corruption généralisée et violente et qui n’ont touché, pour l’essentiel, à aucun autre bien.

Quant à la "petite corruption", celle de l’administration à tous les niveaux, c’est bien en partie à cause d’elle que Mohamed Bouazizi s’est immolé. Or il faut bien constater que ce phénomène de corruption continue, et que l’État n’agit pas suffisamment, quelles que soient ses déclarations contre le phénomène.

Pourtant cette lutte contre la corruption et pour un État de droit solide est un objectif indiscutable si l’on veut asseoir le développement économique du pays et notamment celui des investissements, y compris étrangers.

Les investisseurs se méfiaient de la Tunisie à cause de la famille de Ben Ali ; il ne faudrait pas qu’ils aient le sentiment que rien n’a changé sur ce plan.
La lutte contre la corruption est en réalité une lutte pour un État de droit. Quand le droit peut ou doit s’acheter, il n’existe aucune justice et aucune sécurité juridique.

Car si le citoyen n'a plus confiance dans la justice de son pays, il ne faut pas s'étonner qu'il se retourne vers la famille, le clan ou la tribu pour se "faire" justice... Ou, pire, qu'il "rentre" dans le système de corruption par le bakchich. Et s'il n'en a pas, on fera de lui un citoyen aigri contre le pouvoir en place.

Je voudrais donner un exemple tout à fait clair qui peut facilement être vérifié par quiconque veut s’en donner la peine, et dont je détiens évidemment l’ensemble des preuves ; et qui montre à la fois le maintien de pratiques de corruption et l’inaction fautive de l’État.

Un passe-droit parmi d'autres

Un des rôles de la presse dans une démocratie est de procéder à des enquêtes et à livrer des faits et des analyses à la population. Or elle me paraît bien timide dans ce domaine. Voici les faits et d’après ce que j’ai pu lire ici ou là, ils ne sont pas isolés mais parfaitement significatifs d’une pratique qui s’est généralisée.

Dans le quartier de Mutuelleville, quartier résidentiel de Tunis, il existe un règlement d’urbanisme extrêmement clair qui dispose notamment, et pour aller à l’essentiel, qu'aucune construction ne peut être édifiée si le propriétaire ne dispose pas d’un terrain d’une surface minimum de 400 m². Ce propriétaire doit par ailleurs, en vertu des règles d’urbanisme, installer sa construction à une certaine distance des limites de son terrain.

Comme on le voit, la règle est simple et ne souffre aucune interprétation. Et pourtant un propriétaire, résidant au demeurant de manière habituelle en France, a, manquant à toute conscience civique, profité de la période troublée qui a suivi le 14 janvier pour procéder, sans permis de construire et au mépris des règles précitées, à l’édification d’une construction qui est donc manifestement illégale.

L’administration municipale a été alertée par des voisins et elle a constaté elle-même l’irrégularité de la situation. Le voisin, victime de cette construction irrégulière, a adressé un mot à la Ville de Tunis sur son site dans la rubrique "Contactez nous", et n'a jamais eu aucune réaction. Le procureur de la République a été saisi.

Or rien n’a été fait pour faire interrompre ces travaux illégaux, et bien au contraire, ce qui est la preuve manifeste de la corruption, un permis a été accordé deux mois après le commencement des travaux, bien qu’il soit contraire aux règles d’urbanisme.
Peut-on expliquer, sans la corruption de l’administration, la délivrance d’un permis aussi manifestement contraire aux règles d’urbanisme ? Peut-on expliquer que la justice, pourtant saisie d’une procédure de référé (c’est-à-dire d’urgence), n’ait pris aucune décision plus de six mois après le commencement des travaux qui vont se terminer ?

Le cas n’est pas isolé et l’administration en est pleinement consciente, puisque le ministre de l’Intérieur a pris le soin de publier un communiqué en février menaçant de sévir contre les constructions anarchiques qui défigurent le pays et défient l’État. Voici la circulaire du 14 février 2011 telle que parue dans la presse sous le titre :

"Construction anarchique et appropriation des locaux : premier avertissement du ministère de l'Intérieur :

Plusieurs personnes ont profité, durant la dernière période, de la focalisation des autorités centrales, régionales et locales sur les problèmes actuels pour s'approprier de biens immobiliers et de locaux d'habitation appartenant à des privés ou à l'État et à ses institutions, alors que d'autres ont entamé des constructions de façon illégale et sans permis, a souligné, lundi 14 février 2011, le ministère de l'Intérieur.

Ces actes représentent une violation criante aux valeurs et aux nobles objectifs de la révolution du peuple tunisien. Toute personne ayant commis de tels actes est appelée à évacuer le local occupé indûment, à arrêter immédiatement les travaux de construction sans permis, et à démolir les constructions entamées ou déjà bâties de façon illégale.

En cas du non-respect de ces injonctions, les auteurs de ces actes seront traduits en justice, conformément aux dispositions et aux réglementations en vigueur.

Le ministère de l'Intérieur ne tolèrera quiconque qui exploite la révolution pour réaliser des intérêts et des desseins interdits par la Loi qui demeure au-dessus de tous dans tous les cas et dans toutes les circonstances."
 
Mesures et résolutions sans grand effet

Dans un article paru sur le site Kapitalis le 23 juin dernier, un représentant de l’administration prétendait que des mesures avaient été prises contre ces constructions anarchiques. Pourtant le communiqué n’a eu aucune suite pratique, et les résolutions du ministre de l’Intérieur sont restées lettre morte !

Des associations de citoyens se sont même créées, à Sidi Bou Saïd, à la Marsa, au Belvédère et à Jerba entre autres, pour lutter contre ce phénomène des constructions anarchiques. Mais le problème demeure.

Je répète que le cas précité n’est qu’un cas parmi d’autres, mais il est révélateur d’un état d’esprit de l’administration qui fait beaucoup de mal au pays.

Quant on ajoute que certains partis n’hésitent pas à utiliser l'argent pour s’attirer une clientèle électorale, sans que là encore le pouvoir ne réagisse, ou utilisent les mosquées comme tribune "politique", sans que la police ne bouge, on peut avoir des craintes sur l’avenir du pays.

Par ailleurs, la justice, qui normalement doit être indépendante, donne depuis quelques temps de très mauvais signes de corruption et de soumission au pouvoir, par un grand nombre de décisions pour le moins surprenantes concernant des anciens du RCD et des proches de l'ex-famille régnante. Des avocats et des journalistes s’en sont fait l’écho. Il est symptomatique que le bâtonnier de Tunis ait pris le soin de dénoncer la corruption de la magistrature et qu'il demande des mesures d'assainissement du corps des magistrats. Certains magistrats, eux-mêmes, souhaitent cet assainissement.

On sait que cette corruption a "gangréné" toute la société. Il fallait payer pour obtenir "son droit". Quoi d’étonnant lorsqu’au plus haut niveau de l’État on a érigé la corruption en système ? Quoi d’étonnant quand, dans l’enseignement, il fallait "obligatoirement" prendre des cours privés pour réussir et "payer" pour avoir un poste ?

Il y a là un enjeu majeur de la révolution, car la corruption est un facteur de divisions sociales (les "pauvres" ne peuvent pas "payer leurs droits") et un frein indiscutable au développement des investissements économiques.

Quelles mesures doivent être prises ? Ce ne sera pas facile puisque tout passe par une véritable "révolution civique des esprits". Il faut, en effet, que les Tunisiens refusent de se plier désormais à cette pratique du "bakchich", et qu’ils dénoncent au contraire ces pratiques de l’administration à tout niveau que ce soit.

Partout dans le pays, la presse (quatrième pouvoir dans une vraie démocratie) devrait en faire son combat pour dénoncer la corruption, enquêter et montrer les cas patents de dysfonctionnement. De même que la société, à travers les associations, doit veiller au respect du droit et dénoncer les dysfonctionnements de l’administration et toute injustice. L’une et l’autre feront œuvre utile et seront parfaitement dans leur rôle dans un pays démocratique.

Aux manipulateurs qui parlent de réconciliation nationale

Mesdames et Messieurs les manipulateurs, vestiges de l'ancien régime,

Pendant que vos partis s'organisent, que vos coalitions se forment, que votre campagne se développe, nous entendons parler de "réconciliation nationale".
Avant toute réconciliation, n'y aurait-il pas une demande de pardon nécessaire ?
Comme si de rien n'était, sans mea culpa, sans aucune explication sur votre servilité envers une bande d'infâmes salauds que vous n'avez jamais cessé de glorifier, vous parlez de réconciliation, de démocratie, de libertés, de Droits ! Alors que vous avez trahi ces principes depuis des décennies ?

Êtes-vous seulement conscients de ce qui s'est passé ?
De l'ignoble mascarade dans laquelle vous avez jeté notre pays ?
Êtes-vous conscients de ce que vous avez fait ?
Savez-vous que vous avez été les piliers d'un régime n'ayant aucun sens de la dignité ?
Un régime que vous avez servi pour écraser votre propre pays ?
Savez-vous que vous vous concurrenciez entre vous pour servir à qui mieux-mieux cette racaille au mépris de l'Etat, de la nation et de toutes les valeurs humaines ?
Savez-vous que vous avez donné ce pays - que le peuple a construit pierre par pierre, au prix du sang, de la sueur et de la misère - à une bande de salauds ?

Jusqu'au 14 janvier au soir, aucun de vous n'a eu le courage de démissionner !
Et vous avez le culot de faire de la politique ?
De vous exprimer grâce à une liberté que vous devez au sang des victimes de votre indifférence !
Vous voulez continuer à confisquer ce pays?
Vous voulez continuer à utiliser vos réseaux pour dissimuler vos crimes ?
A vous foutre de la gueule du monde ?
Vous croyez vraiment qu'on vous laissera faire? Qu'on vous laissera poursuivre votre pillage ?
Vous sortirez de l'histoire comme vous y êtes entrés, par la porte de derrière…

*Abdelaziz Belkhodja est écrivain, fondateur du Parti Républicain (qui a fusionné ensuite avec Al Wifak Al Joumhouri) et membre du Pôle Démocratique Moderniste

La commission de lutte contre la corruption a examiné 3700 dossiers

Le projet de décret-loi cadre portant sur la lutte contre la corruption et la malversation et qui comprend, notamment la création d'une commission permanente et indépendante, chargée de la lutte contre la corruption, a été au centre de la rencontre qui a eu lieu, mercredi, entre le Premier ministre du gouvernement provisoire Béji Caïd Essebsi et le président de la commission nationale d'investigation sur les affaires corruption et de malversation Abdelfattah Omar.

A l'issue de l'entretien, M. Abdelfattah Omar a déclaré que la commission nationale d'investigation s'est concertée, lors de l'élaboration du projet de décret-loi, avec plusieurs parties concernées, dont en particulier les instances de contrôle, d'inspection et d'évaluation.

Il a indiqué, à ce propos, qu'"une réunion a été organisée, au cours de la semaine écoulée, avec plus de 50 membres des instances précitées et a abouti à l'amélioration du texte du projet de loi", exprimant la disposition d'enrichir davantage ce texte et de faire en sorte qu'il soit adopté "dans les meilleurs délais".

M. Abdelfattah Omar a, d'autre part, précisé que parmi les missions de la commission nationale d'investigation sur les affaires de corruption et de malversation, figurent le démantèlement des foyers de la corruption connus par la Tunisie durant les deux dernières décennies, ajoutant que jusqu'à présent plus de 3700 dossiers ont été examinés.

Il a fait remarquer que le pouvoir discrétionnaire en matière de suivi de ces dossiers est du ressort du ministère public, déclarant que : "les affaires intentées en justice à ce jour se fondent sur les dossiers établis par la commission nationale d'investigation sur les affaires de corruption et de malversation".

Le ministre de la Justice s’explique devant des membres de l’Instance Ben Achour

Les derniers développements sur la scène judiciaire ont été au centre de la rencontre, mercredi, du ministre de la Justice, Lazhar Karoui Chebbi, avec sept membres de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique.

Dans une déclaration de presse, à l'issue de la réunion, le ministre a affirmé que "l'indépendance de la magistrature est irréversible". Le ministère, a-t-il expliqué, a préparé un ensemble de projets de décrets-lois qui prévoient l'élection du Conseil supérieur de la magistrature en dehors de la tutelle du président de la République et du ministre de la Justice.

Il a ajouté que le ministère de la Justice a préparé un nouveau projet de loi organique portant statut des magistrats qu'il a présenté aux structures judiciaires. Il a relevé que l'Association des magistrats tunisiens "n'a pas clairement exprimé son opinion sur cette question".

D'autre part, Me Lazhar Karoui Chebbi a affirmé que les décisions judiciaires au sujet, notamment, de Béchir Tekkari et Abderrahim Zouari "n'ont pas eu lieu sur la base de recommandations particulières, mais sur interprétations des magistrats".

Concernant le nouveau mouvement dans le corps des magistrats rejeté par l'Association des magistrats tunisiens, le ministre a expliqué que tous les points de vue présentés par l'Association ont été pris en considération.

Par ailleurs, M. Massaoud Romdhani, membre de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, a déclaré à l'agence TAP que deux rapports seront présentés, jeudi, au conseil de la Haute instance. Ils résument les résultats de la rencontre entre la délégation de l'association des magistrats et le ministre de la Justice, ainsi que les principaux points qui ont été discutés.

Le groupe des 25 avocats fera encore parler de lui avec une nouvelle série de plaintes

Le groupe des 25 avocats fera parler de lui. Ce groupe est devenu célèbre suite à une série de plaintes déposées contre l’ancien président Zine el Abidine Ben Ali, son gendre Sakher El Materi, les anciens conseillers Abdelaziz Ben Dhia, Abdelwahab Abdallah et Abdallah Kallel… En bref, une bonne partie des procès actuellement en cours ont été déclenchés suite à la plainte de ce groupe d’avocats qui vient, lundi 1er août 2011, de déposer une nouvelle série de plaintes.
Ces plaintes ont été déposées après que ce groupe ait réussi à obtenir suffisamment de documents accablant les personnes visées.
La première de ces plaintes touche Zine El Abidine Ben Ali, Rafik Hadj Kacem, Abdelwahab El Béhi et l’ensemble des gouverneurs qui étaient en poste lors de l’élection présidentielle de 2004. Abdelwahab El Béhi était, à l’époque, chargé de l’observatoire des élections, alors que Haj Kacem était ministre de l’Intérieur.
La deuxième plainte touche l’ancien premier ministre Mohamed Ghannouchi à propos d’affaires de privatisations et de corruption.
Trois autres plaintes touchent d’anciens ministres de la Jeunesse et des Sports, à savoir Abdallah Kaâbi, Samir Laâbidi et Abdelhamid Slama.
La dernière plainte, enfin, touche Saïda Agrebi à propos d’affaires liées au RCD, à l’Association tunisienne des mères et le Planning familial.

Tunisie - Le groupe des 25 avocats entendu par l'Instance de Ben Achour

La Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution de la réforme politique et de la transition démocratique a repris ses travaux, jeudi 11 août 2011, sous la présidence de Iyadh Ben Achour.

L'Instance a écouté un exposé de Amor Safraoui et Anouar El Bassi représentants du groupe des 25 avocats qui a porté devant la justice 40 affaires à l'encontre de symboles de l'ancien régime et le Rassemblement constitutionnel démocratique dissous.
Ce groupe œuvre à coordonner avec les différentes parties et l'ensemble des composantes de la société civile afin de recueillir le soutien à son initiative et accélérer les jugements de ceux qui ont commis des crimes contre le peuple tunisien.

jeudi 11 août 2011

Ettakatol: un nouveau modèle économique dont le financement reste indéterminé

Le parti Ettakatol, présidé par Mustapha Ben Jaâfer, propose un nouveau modèle de développement pour la Tunisie, basé sur "des relations sociales développées". Son objectif est de "relever les défis auxquels fait face l'économie tunisienne".

Présentant ce programme, mardi, à Tunis, l'expert économique Mongi Boughzala, a indiqué qu’Ettakatol prendra des mesures immédiates à même de relancer l'économie et d'impulser l'emploi, sans pour autant donner des précisions sur ces mesures et leurs objectifs quantitatifs pour une économie qui passe par une période délicate (taux de croissance négatif de -3% et exacerbation du chômage qui touche 700 mille personnes).
Il a ajouté que le nouveau modèle de développement proposé par Ettakatol nécessite l'établissement de nouvelles relations économiques entre les partenaires sociaux, le développement de l'investissement privé et la réalisation d'une réforme fiscale approfondie, à même d'assurer l'équité fiscale.

L'expert a souligné que la lutte contre le chômage est une priorité majeure, notamment, dans les régions intérieures où le taux de chômage varie entre 30 et 50%. Pour réduire le chômage à 7 % de la population active, la Tunisie, a-t-il précisé, doit réaliser un taux de croissance de 8%.
Ettakatol propose, à ce niveau, la création, en deux ans, de 100 mille emplois dans le secteur public, dans les régions défavorisées. Il s'agit de dynamiser les domaines culturels, sociaux et éducatifs dans ces zones, tout en accordant la priorité au recrutement des chômeurs de longue durée.

Le programme économique du parti baptisé «nouveau modèle de développement pour une économie solide et équitable» n'a pas déterminé les moyens de réaliser ces objectifs, ni leurs sources de financement.
S'agissant de la réforme du système fiscal, l'expert a souligné que le parti propose la mise en place d'un système plus équitable, basé sur la réconciliation entre le contribuable et l'administration fiscale.
Ettakatol recommande de réduire l'impôt sur les sociétés de 30% à 25% et d'exonérer les salariés, dont le revenu annuel est inférieur à 3500 dinars, de l'impôt sur le revenu pour consolider leur pouvoir d'achat.
Le parti s'engage à réviser les exonérations et les incitations fiscales, qui n'ont plus d'efficacité, ce qui va permettre de créer près de 800 millions de dinars de recettes fiscales par an.
Le programme prévoit, par ailleurs, la répartition du pays en 5 grands districts, axés sur les services, le tourisme, l'agriculture et l'industrie, tout en veillant à harmoniser le volume des transactions et le nombre d'habitants et à assurer la complémentarité entre les secteurs, afin de garantir une croissance cohérente entre ces régions. Il vise, également, à créer des pôles économiques et de services.

Tunisie. L’emploi au coeur du programme économique d’Ettakatol

Pour réduire le chômage de 14 à 7% de la population active, la Tunisie doit réaliser un taux de croissance de 8%, explique l’économiste Mongi Boughzala, l’un des concepteurs du programme économique d’Ettakatol.


Selon M. Boughzala, le programme économique du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl), fondé et dirigé par Mustapha Ben Jaâfer, propose un nouveau modèle de développement pour la Tunisie, basé sur «des relations sociales développées». Son objectif est de «relever les défis actuels de l’économie tunisienne».
L’économiste, qui présentait le programme d’Ettakatol, mardi, à Tunis, a indiqué que son parti prendra des mesures immédiates à même de relancer l’économie et d’impulser l’emploi. Il n’a cependant pas donné des précisions sur la nature de ces mesures et leurs objectifs quantitatifs pour une économie qui passe par une période délicate (taux de croissance négatif de -3% et exacerbation du chômage qui touche 700.000 personnes).
Equité entre les acteurs et les couches sociauxLe nouveau modèle de développement proposé par le Fdtl, a expliqué M. Boughzala, nécessite l’établissement de nouvelles relations économiques entre les partenaires sociaux, le développement de l’investissement privé et la réalisation d’une réforme fiscale approfondie, à même d’assurer l’équité entre les acteurs et les couches sociaux.
L’expert a souligné que la lutte contre le chômage est une priorité majeure, notamment, dans les régions intérieures où le taux de chômage varie entre 30 et 50%. Pour réduire le chômage de 14 à 7% de la population active, la Tunisie, a-t-il précisé, doit réaliser un taux de croissance minimal de 8%.
La Fdtl propose, à ce niveau, la création, en deux ans, de 100.000 emplois dans le secteur public, et plus spécifiquement dans les régions défavorisées, qui en ont le plus besoin. Il s’agit de dynamiser les domaines culturels, sociaux et éducatifs dans ces zones, tout en accordant la priorité au recrutement des chômeurs de longue durée.
Dans son programme économique, intitulé «nouveau modèle de développement pour une économie solide et équitable», le Fdtl, à l’instar des rares autres partis ayant présenté des programmes, n’a pas défini les moyens de réaliser ces objectifs, ni, surtout, leurs sources de financement.
Une fiscalité plus juste et plus efficaceEn ce qui concerne la réforme de la fiscalité, l’expert a souligné que le parti propose la mise en place d’un système plus équitable, basé sur la réconciliation entre le contribuable et l’administration fiscale. Le parti de Ben Jaâfar  recommande de réduire l’impôt sur les sociétés de 30 à 25% et d’exonérer de l’impôt sur le revenu les salariés dont le revenu annuel est inférieur à 3.500 dinars, afin de consolider leur pouvoir d’achat de ces «petits salariés».
Le parti s’engage, par ailleurs, à réviser les exonérations et les incitations fiscales dont l’efficacité n’a pas été démontrée, ce qui va permettre de créer près de 800 millions de dinars de recettes supplémentaires par an.
Le programme prévoit, par ailleurs, la répartition du pays en 5 grands districts, axés sur les services, le tourisme, l’agriculture et l’industrie, tout en veillant à harmoniser le volume des transactions et le nombre d’habitants et à assurer la complémentarité entre les secteurs, afin de garantir une croissance cohérente entre ces régions. Il vise, également, à créer des pôles économiques et de services.

Tunisie. 42% des électeurs inscrits sur les listes électorales

A quatre jours de la fin des opérations d’inscription, le nombre des inscrits sur les listes électorales a atteint le taux de 42% des Tunisiens en âge de voter, a indiqué, mercredi, Souad Triki.

La vice-présidente de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), qui parlait à l’ouverture d’une rencontre, à la Cité des Sciences, avec des organisations de la société civile, autour du thème: «Processus électoral: étape d’accréditation et période préélectorale», a indiqué que le processus a connu certains obstacles et lenteurs à son début, mais le rythme des inscriptions est actuellement ascendant, avec une moyenne de 100.000 par jour. Elle a, toutefois, signalé une certaine désaffection chez les jeunes âgés de 18 à 30 ans, contre une augmentation notable des inscriptions des adultes, âgés de 40 à 50 ans. Autre signe positif enregistré à quelques jours de la fin des opérations, fixée au 14 août : les inscriptions des femmes sur les listes électorales ont augmenté, atteignant aujourd’hui à 42% de l’ensemble.

L’Algérie cherche à faire échouer les révolutions en Tunisie et en Libye

Djamaleddine Benchenouf* écrit – Le régime algérien, qui redoute la mis en place de régime démocratique au Maghreb, multiplie les actions pour saborder les changements en Libye et en Tunisie.

Cette fois-ci, le régime algérien a été pris la main dans le sac. Une cargaison d’armes, une de trop, débarquée dans le port algérien de Djendjen, et acheminée par des relais de l’armée algérienne vers la Libye, à travers le sud-est du Sahara algérien, a été éventée par un haut responsable américain. Une opération que ce dernier a vigoureusement condamnée, accusant l’Algérie d’avoir violé les dispositions de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité (1).
Les uns bombardent un pays, pendant que les autres aident son despotePourquoi les Américains ont-ils dénoncé cette opération? Pourquoi celle-ci? Pourquoi cette fois-ci?
Le soutien du régime algérien à la famille Kadhafi, pour l’imposer par la force au peuple libyen, était pourtant patent, et le Conseil national de transition (Cnt) libyen l’a publiquement, et énergiquement signalé à la communauté internationale, à plusieurs reprises. En vain!
Le régime algérien a volé au secours de Kadhafi bien avant que les premières émeutes de Benghazi aient lieu.
Une alliance mutuelle aurait été contractée entre les deux régimes despotiques dès que la révolution de jasmin a commencé à souffler sur la région. Les Occidentaux connaissaient la nature des relations entre les deux régimes, l’aide du régime algérien à son acolyte libyen, et même l’utilisation d’un clan du Polisario par le Département du renseignement et de la sécurité (Drs) de l’armée algérienne, pour sustenter le despote libyen en armes, munitions, mercenaires, carburant et véhicules. Cela était un secret de Polichinelle, depuis le tout début.
Pourquoi alors ni l’Otan, ni une quelconque puissance occidentale n’en a rien dit jusqu’à ce jour?
Est-ce seulement l’effet des gros contrats dont se sert le régime algérien pour mettre un bémol aux protestations occidentales, où bien existe-t-il d’autres éléments qu’on nous cache?
En tout  cas, à Alger, c’est le branle-bas de combat. Un malheur ne vient jamais seul, dit-on. Cette tuile qui tombe sur la tête du régime, et qui va, encore une fois, le montrer sous son véritable jour, tombe vraiment mal, pour l’association de malfaiteurs qui préside aux destinées des Algériens.
En plus d’une guerre de clans qui fait rage depuis peu, au sujet de toutes récentes commissions sur des achats d’armements, qui auraient rapporté un gros butin à un clan au détriment d’un autre, un gros pactole qui se chiffre en plusieurs centaines de millions de dollars, il y a aussi l’affaire El Jenn, ce criminel contre l’humanité, qui a failli être pris comme un rat à New York, après que des opposants au régime algérien ait lancé l’alerte sur sa présence aux Etats-Unis.
S’il avait été arrêté, le monde entier aurait découvert la véritable nature du régime algérien, et les atroces exactions qui ont été commises, dans les années 90, par les escadrons de la mort, et les Groupes islamiques armés (Gia), tous agissant sous les ordres du sinistre Drs. http://www.youtube.com/watch?v=T_O-QbQags0
Le régime, alerté par une procédure qui venait d’être lancée depuis Londres, a fait exfiltrer in-extremis le criminel contre l’humanité, en utilisant un avion affecté à la présidence de la république. Mais cette histoire a semé la panique dans le sérail. Un clan du Drs, le plus compromis dans les crimes de masse, parce que les généraux qui le composent aujourd’hui étaient des officiers opérationnels au moment des carnages et des enlèvements, a vite compris que si El Jenn a été envoyé en mission aux Etats-Unis, ce n'était pas pour ses brillantes qualités, puisqu’il n’en a aucune, hormis son goût immodéré pour le sang, mais pour les mettre dans une situation difficile, et les jeter en pâture aux opinions publiques internationales.
Le régime algérien déterminé à empêcher l'installation de démocraties à ses frontières...C’est donc dans ce climat de guerre larvée, et d’une autre ouverte, que le régime algérien est finalement confondu, pour une énième forfaiture. Son implication aux côtés de la contre-révolution libyenne, pour empêcher le despote de tomber, est enfin avérée. Ou plutôt publiquement dénoncée.
Cette cargaison d’armes destinée à la famille Kadhafi a bien été déchargée au port algérien de Djen-Djen, et acheminée vers la Libye par des relais de l’armée algérienne. Cette fois-ci, les preuves sont tangibles et incontournables. Les Américains, par la voix d’un responsable du Département d’Etat, ont porté des accusations directes. Comme pour dire que c’était assez joué.
Mais ce que ne nous disent ni les journaux du régime, ni les porte-paroles du Département d’Etat, est que ce n’est pas d’aujourd’hui que le régime algérien vole au secours des Kadhafi. Ce n’est pas une cargaison qui a été acheminée via l’Algérie, mais des centaines. Une perfusion en non-stop, de moyens colossaux, un approvisionnement et un soutien en flux tendu.
Sans l’aide, massive, régulière, et très variée du régime algérien, Kadhafi n’aurait pas tenir dix jours.
Toutes les souffrances inutiles, et les morts de  milliers de civils assassinés par les mercenaires de Kadhafi, auraient pu être évitées sans l’action morbide du régime algérien.
C’est lui, et principalement lui, qui a porté Kadhafi à bout de bras, par tous les moyens dont il dispose, diplomatiques, militaires, logistiques, médiatiques, et autres que nous ne connaissons pas, mais dont nous aurons bien le détail, tôt ou tard.
C’est le régime algérien, aidé de certaines parmi ses créatures du Sahara occidental et de l’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui ont acheminé armes, carburant et véhicules militaires au clan Kadhafi.
Polisario et Aqmi, des outils entre les mains du Drs algérien... La désinformation qui a circulé sur les révolutionnaires libyens, pour les faire passer pour des djihadistes n’ayant d’autre objectif que d’installer des républiques islamistes dans tout le Maghreb est un complot soigneusement ourdi par les officines du Drs, passées maîtres dans ce genre de manipulation. Ce sont elles qui envoyaient leurs groupes de l’Aqmi vers la Libye, en même temps qu'elles  les dénonçaient via leurs journaux et leurs relais médiatiques, à une opinion internationale chauffée à blanc, encore une fois, sur la menace islamiste.
Rien que de bien normal, en fait. Ces pratiques du régime algérien, presque anodines, contre les peuples en marche, procèdent d’une logique somme toute légitime. Puisqu’une association de malfaiteurs, comme celle qui a pris le contrôle du pouvoir en Algérie, ne peut pas s’accommoder, à toutes ses frontières, d’Etats démocratiques, qui auront été fondés par les peuples eux-mêmes, après que les despotes en eurent été chassés. Cela aurait été suicidaire pour le régime algérien, s’il avait accepté, sans coup férir, que des systèmes démocratiques, et éminemment contagieux, s’installent à ses frontières.
Et c’est dans cette logique que, dès les premiers soulèvements populaires en Tunisie, le régime algérien a usé de tous ses moyens pour les contrecarrer, pour voler au secours de l’ami Ben Ali, et plus tard pour lancer, et promouvoir, avec le même zèle hargneux, les contre-révolutions des autres peuples de la région.
Il tente, jusqu’à aujourd’hui, de faire échouer la révolution tunisienne, et de faire regretter au peuple tunisien d’avoir chassé Ben Ali.
Si les touristes algériens ne se sont pas rendus massivement en Tunisie, cette année comme à leur habitude, c’est parce que le régime algérien a déchaîné sa propagande pour faire croire aux Algériens que la Tunisie est à feu et à sang, et qu’il était très périlleux d’aller y passer ses vacances.
Les journaux du régime ont été jusqu’à publier des informations faisant état de l’enlèvement de deux nouvelles mariées, par des groupes de jeunes Tunisiens.
Le régime algérien a réussi, en fin de compte, à priver le peuple tunisien d’une manne habituelle. Ce qui ne manquera pas d’affecter gravement son économie.
Ce que recherche exactement le régime algérien, qui tente de provoquer l’anarchie et le chaos dans ce pays voisin, pour dissuader les Algériens de se laisser tenter par une expérience révolutionnaire.
Un régime parano...Le régime algérien est aux abois. Son hostilité aux réformes annoncées par le monarque marocain procède de la même logique paranoïaque. Aussi timides soient-elles, et tout aussi mièvres, ces réformes ont pourtant été perçues comme dangereuses.
Et en même temps que le régime algérien lâche toutes ses meutes contre les opposants et les peuples voisins, il tente de se servir de l’immense pactole qu’il réserve à son fameux «plan quinquennal», environ 300 milliards de dollars, pour acheter la complicité, ou du moins la passivité d’un Occident qui ne demande qu’à irriguer son économie, même si cela doive être accompagné d’indignes compromissions.
Les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne savent très bien ce que sont les pratiques de ce régime mortifère, non seulement contre son propre peuple, qu’il prend en otage, et qu’il pille sans vergogne, mais aussi contre les autres peuples de la région, dont il aide les despotes à les garder sous leur emprise.
Les Occidentaux, et tout particulièrement la France, savent, dans le détail, toute l’étendue de l’aide scélérate et criminelle apportée par le régime algérien à la famille Kadhafi. Les gros contrats que leur agite le régime algérien sous le nez, pour qu’ils détournent le regard, sera inscrit à leurs tablettes, le jour où les peuples se seront débarrassés de toute leur vermine. Nous leur demanderons pourquoi ils acceptaient de bombarder des troupes de Kadhafi, avec toutes les victimes collatérales que cela entraîne, sachant qu’ils le faisaient en vain, et que dans le même temps que durait leur action, le régime algérien faisait parvenir aux Kadhafi bien plus que ce qui avait été détruit par leurs bombardements.
Et ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas, parce que nous savons qu’ils savent, et qu’ils ont toujours su.
En tout état de cause, cette cargaison d’armes pour Kadhafi dont le passage par l’Algérie a été éventé, n’est qu’une seule parmi des centaines, peut-être des milliers d’autres. L’approvisionnement des Kadhafi par le régime algérien n’a jamais cessé. Pas un seul jour. Non seulement en armes, mais aussi en mercenaires, en carburant, en véhicules militaires, en munitions, en argent, et même en psychotropes du viol et de l’assassinat. Les mêmes pilules bleues qui étaient distribuées aux criminels sanguinaires que le Drs envoyait dans les campagnes commettre des carnages contre les populations. Les mêmes pilules bleues que El Jenn prenait lorsqu’il égorgeait ses victimes, où qu’il les énucléait, un œil après l'autre, à l’aide d’une fourchette. Les mêmes pilules bleues ont été fournies aux Kadhafi – c’est dire! – par le régime algérien.
Comme un geste inamical, voire menaçant, une campagne anti-marocaine est savamment entretenue par les relais du régime algérien, pour empêcher, coûte que coûte, les deux peuples maghrébins de se retrouver, et de regarder ensemble vers l’avenir. Plus que cela, les récentes acquisitions d’armement par le régime algérien, pour près de 20 milliards de dollars, procède délibérément de la volonté de pousser le royaume marocain à une escalade militaire, pour le ruiner, et le pousser au surendettement, à un moment où la poussée de la misère et du chômage risquent de mettre le feu aux poudres, dans un Maroc qui manque cruellement de ressources naturelles. Contrairement à son voisin algérien qui dilapide les siennes en ruineuses dépenses, dont celle des armements, au risque de plonger toute la région dans une logique d’affrontement.
* Journaliste algérien basé en France.
(1) - Le ministère algérien des Affaires étrangères a «catégoriquement» démenti les informations faisant état du transit d’une cargaison d'armes par le port de Djen-Djen (360 km à l’est d’Alger) en direction de la Libye.
Dans une déclaration au journal électronique ‘‘Tout sur l’Algérie’’ (Tsa), le porte-parole Amar Belani a accusé des membres du Conseil national de transition libyen (Cnt, opposition) d’avoir distillé ces informations. Certains «ne reculent devant aucune turpitude ou manœuvre perfide de désinformation pour tenter, vainement je dois préciser, de mettre la pression diplomatique sur notre pays», a accusé M. Belani.
Depuis le début de la guerre civile en Libye, Alger est régulièrement accusée par le Cnt de soutenir le régime de Mouammar Kadhafi à travers la fourniture d’armes et l’envoi de mercenaires. Lors d’une visite début juin à Alger, le général Carter Ham, patron du Commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), avait démenti les accusations du Cnt, affirmant que l’Algérie a toujours œuvré pour «prévenir et empêcher qu’il y ait des mercenaires ou bien un mouvement de personnes et d’armements dans la région». (Source: AP).

Tunisie. De jeunes indépendants à l’assaut de la Constituante

La scène politique post Ben Ali grouille d’associations, de partis et de leaders de la dernière heure. De jeunes loups, se disant indépendants, veulent avoir voix au chapitre.
Depuis le lancement, par un groupe de bénévoles, du site web de Afkar Mostakella (littéralement: idées indépendantes), il y a une quinzaine de jours, plusieurs internautes se sont posé des questions sur ses promoteurs et ses ambitions. Ce n’est ni une association ni un parti. De quoi s’agit-il vraiment?
Pour mettre au clair ce site, porteur d’un projet politique citoyen, et qui fait déjà débat sur les réseaux sociaux, une conférence de presse a eu lieu, mercredi, au siège d’Afkar Mostakella (AM), au 6 rue Lucie Faure, à Tunis.
Des candidats pour la Constituante Pour mettre la rencontre dans son cadre, Samia Cherif, l’une des quarante membres bénévoles d’AM, a passé en revue les objectifs de cette initiative. «Nous sommes des indépendants. Tous des volontaires. Et ouverts à toutes les propositions venant du peuple avec toutes ses composantes, sensibilités, et aucun n’est exclu», a-t-elle dit. 
Selon son camarade Fares Mabrouk, l’idée n’est pas venue comme ça, mais après une mûre réflexion. Avant de rentrer au pays dans les années 1990 pour  travailler dans le public puis dans le privé, l’homme a fait des études supérieures aux Etats-Unis. Aux dernières années de Ben Ali, il avait pris conscience que la situation dans le pays ne pouvait plus durer. «Surtout après les appels à Ben Ali à se présenter pour les élections de 2014», dit-il, et après en avoir discuté, à maintes reprises, avec Slim Amamou, dont il connaissait les convictions. «J’avais comme un sentiment de culpabilité. Avec Slim, on a mis Afkar en ligne, traitant de sujets divers, en tournant autour du pot, et sans prendre trop de risque», explique-t-il.
La force de la différence
«Un peu avant (puis après) la révolution, j’ai manifesté. On m’a arrêté, ensuite nommé secrétaire d’Etat. Me voilà enfin de nouveau indépendant. La plateforme d’AM a, elle aussi, beaucoup changé, devenant un espace de proposition», raconte M. Amamou, avant de donner des précisions sur cette initiative. «L’association des contributions des citoyens de divers horizons aboutira à des propositions de réformes, qui seront présentées à la future Assemblée constituante», ajoute-t-il.
Pour être membre d’AM, qui compte présenter candidats indépendants à l’élection de cette Assemblée, le 23 octobre, il faut d’abord s’engager à ne pas être soi-même candidat. Les quarante hommes et femmes membre de la plateforme sont en majorité des jeunes. Leur mission se limite au soutien et à la formation des futurs candidats. «Des experts viennent de nous consacrer quelques jours de formation politique. A notre tour, nous avons formé 120 personnes. AM aura des représentants parmi des indépendants à l’Assemblée. Tout est basé sur le bénévolat. Nous avons nos propres moyens pour faire la campagne. Ça ne va pas être avec de la pub ou de l’affichage urbain. Il y aura le site, facebook, twitter, le porte-à-porte et l’engouement de beaucoup de bénévoles», explique, pour sa part, la chanteuse Alia Sellami. Et d’ajouter: «Nous voulons que le peuple décide. C’est notre engagement. Le peuple est notre devise», martèle l’artiste. «J’ai souvent discuté de la question du pouvoir, à la fac avec mes étudiants. Mais loin de tout esprit de militantisme. N’empêche que la politique était en moi, enfouie, en veille, c’était l’autre partie de moi. Ne voulant pas être dépendante d’aucun parti, j’ai été séduite par les valeurs d’AM.  Lorsque j’ai rencontré Houeïda Anouar, Slim Amamou et les autres, j’ai senti quelque chose qui brûle dans mon intérieur et j’ai adopté leurs valeurs qui sont aussi les miennes», raconte encore Alia Sellami.
Ne ratez pas le train de la démocratie
Comme par un sentiment de culpabilité, Nesrine Ben Slimane (24 ans et totalement bleue) dit que ses parents ne lui ont jamais permis de faire de la politique. «J’ai voulu participer à la révolution. Mes parents ont refusé. Ils avaient peur pour moi. Maintenant, comme tous les jeunes de mon âge, j’ai voulu me tourner vers l’avenir et participer à la démocratie tout en étant indépendante. J’ai trouvé dans AM des gens qui me ressemblent, qui refusent la hiérarchie des partis. Et, surtout, qui partent du principe que la Tunisie est plurielle. N’importe qui peut aller sur le site et proposer ses idées», ajoute-t-elle.
A travers l’expérience amère de ses parents militants, surveillés à plein temps par les sbires de Ben Ali, Talel Naceur a eu, depuis son jeune âge, une vie perturbée. Il a passé le plus clair de sa vie dans des pays étrangers. Et c’est peu dire qu’il est fier aujourd’hui de pouvoir aider son pays. «Je prends un exemple: on nous propose de faire une bretelle de quelques km pour rattacher un bled à la route nationale à Gafsa, c’est déjà une idée qui sera transmise à l’Assemblée constituante», explique le jeune à la barbe.
Pour Fares Mabrouk, le secret de cette plateforme, c’est la diversité. «Notre force est tirée de nos différences. Et c’est une force intelligente», insiste-t-il.
En effet, AM compte des jeunes et des moins jeunes, des diplômés et des chômeurs, des laïcs et des religieux, des hommes et des femmes de toutes les tendances. Tous veulent contrebalancer l’autre force, celle des partis, pour dire et rappeler toujours que la dernière décision doit revenir au peuple. «C’est lui qui doit décider de son sort. Et non les représentants des partis», conclut M. Amamou.

La Tunisie nie le passage d'armes destinées aux insurgés libyens

Le ministre tunisien de l'Intérieur, Habib Essid, a nié le passage par la Tunisie d'armes en provenance du Qatar et destinées aux insurgés libyens mais n'a pas écarté le risque de trafic d'armes, a rapporté jeudi un membre de la Haute instance chargée des réformes.

M. Massoud Romdhani rendait compte devant la presse d'un entretien du ministre de l'Intérieur avec des membres de cette instance chargée des réformes politiques et de la réalisation des objectifs de la révolution.

"M. Essid a nié l'introduction d'armes sur le territoire tunisien en provenance du Qatar destinées aux rebelles libyens", a rapporté M. Romdhani en référence à des rumeurs persistantes ces derniers jours en Tunisie.

Selon M. Romdhani, le ministre n'a pas écarté les risques de trafic d'armes, jugé "probable" dans les conditions de sécurité actuelle, le conflit armé en Libye s'étendant à la frontière sud de la Tunisie.

"La situation sécuritaire est encore fragile" et les "patrouilles policières sont insuffisantes", a expliqué le ministre de l'Intérieur.

Ce ministre recevait à leur demande des membres de la Haute instance, pour la première fois depuis son entrée au gouvernement de transition le 28 mars.

La Qatar qui soutient les insurgés libyens finance un des camps de réfugiés en Tunisie, doté d'un hô pital à Tataouine (sud) et dont l'accès est contrô lé par l'armée tunisienne.

Depuis le début des événements en Libye, le 23 février, la Tunisie a accueilli un total d'environ 415.000 réfugiés de plusieurs nationalités, dont plus de 200.000 Libyens.

Interrogé sur la poursuite de la torture et des écoutes téléphoniques après la chute du régime du président Zine El Abidine Ben Ali, M. Essid a expliqué qu'il n'était "pas facile pour des policiers qui ont pris l'habitude d'obéir aux ordres d'un dictateur de se transformer du jour au lendemain en serviteurs de l'intérêt public et d'appliquer la loi".

M. Essid a assuré avoir donné des "instructions rigoureuses concernant l'intégrité physique des personnes" et démenti avoir "donné d'ordre pour les écoutes téléphoniques", a poursuivi M. Romdhani.

Evoquant une période de transition, le ministre a plaidé la cause des agents de sécurité --estimé à 64.000-- ciblés par la population qui voit en eux des serviteurs de la dictature et des auteurs de la répression du soulèvement" qui emporté le régime de Ben Ali le 14 janvier.

La Tunisie lutte contre la contrebande d'essence vers la Libye

L'armée tunisienne a renforcé le contrôle des stations d'essence du sud du pays pour lutter contre le trafic de carburant au bénéfice des forces libyennes fidèles à Mouammar Kadhafi, a annoncé le gouvernement tunisien jeudi. Les sanctions internationales et le déploiement des navires de l'Otan au large des côtes libyennes ont coupé les voies d'approvisionnement traditionnelles des zones encore sous le contrôle du régime de Tripoli.
La Libye étant, comme beaucoup de pays producteurs de pétrole, importatrice de produits raffinés, l'armée libyenne essaie de faire transiter par la frontière tunisienne le carburant dont elle a besoin pour se battre contre les rebelles. «Les forces armées mènent des inspections dans les stations-services du sud de la Tunisie, comme à Tataouine, Ben Gardane et Remada, de sorte à ce qu'aucun Tunisien ou Libyen ne puisse se servir des quantités importantes», a déclaré un responsable du ministère de la Défense.
«Ces inspections sont destinées à empêcher la contrebande de diesel et d'essence vers la Libye», a-t-il ajouté. La police tunisienne a annoncé mercredi avoir saisi cinq camions-citernes remplis de fioul destiné aux zones sous le contrôle des forces pro-Kadhafi.

mardi 9 août 2011

Tunisie - Farhat Rajhi candidat potentiel aux prochaines élections de la Constituante

Farhat Rajhi a laissé entendre dans une déclaration donnée à Mosaïque FM qu’il pourrait se présenter comme candidat aux élections de la Constituante prévues pour le 23 octobre 2011, si « l’intérêt national l’exigeait ». L’ancien ministre de l’Intérieur du gouvernement Ghannouchi II estime que la réussite de ces élections incombe à tous les Tunisiens y compris le gouvernement provisoire.
Rencontré en marge du concert de Lotfi Bouchnak au festival d’Hammamet et interrogé sur le bilan du gouvernement provisoire, M. Rajhi a considéré que son rendement était globalement positif en considérant la situation particulière que traverse le pays. L’ex ministre a voulu probablement jouer la carte de l’apaisement après ses déclarations fracassantes sur l’existence d’un gouvernement de l’ombre, déclarations qui avaient provoqué des troubles et des affrontements violents avec les forces de l’ordre à l’époque.

Il est à signaler que Farhat Rajhi profite, ainsi, des derniers amendements portés au statut du corps de la magistrature permettant aux juges de ses présenter à des élections à condition de quitter ses fonctions durant tout le processus électoral (campagne électorale et scrutin). Et bien entendu, dans le cas où il est élu, le juge ne peut pas réintégrer son poste, autrement dit, il ne peut cumuler les deux fonctions.

lundi 8 août 2011

Tunisie: manifestation de femmes pour l'égalité dans l'héritage

 TUNIS — Plusieurs dizaines de femmes tunisiennes ont manifesté lundi place de la Kasbah à Tunis pour réclamer l'égalité totale et la levée de certaines discriminations, en particulier en matière héritage, a constaté l'AFP.
La manifestation était à l'initiative de l'Association des femmes démocrates (ATFD, féministe) alors que le gouvernement devait revoir lundi la position de la Tunisie sur la Convention internationale pour l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), à laquelle le régime de Ben Ali avait opposé des réserves.
"Non à la discrimination"", "égalité dans l'héritage", "Pas de dignité sans égalité", pouvait-on lire sur des banderoles.
"Nous sommes là pour la levée totale des réserves émises par la Tunisie notamment en matière d'égalité dans l'héritage", a indiqué à l'AFP Fayza Skandrani, présidente de l'Association "Egalité, Parité".
"Tant que les femmes ne jouissent pas de l'égalité successorale on ne pourra jamais parler d'égalité et de démocratie, cette discrimination est à l'orgine de toutes les inégalités dans notre société", a estimé Noura Chéfi.
Dans un communiqué distribué sur place, "le Front des femmes pour l'égalité" a appelé le gouvernement provisoire "à s'inscrire clairement contre toutes les formes de discrimination fondées sur le genre".
"Dans le contexte unique que vit aujourd'hui la Tunisie les femmes aspirent à participer à la construction de la démocratie, ainsi qu'au développement de leur pays en tant que citoyennes à part entière", selon ce communiqué.
"On est là pour défendre nos mères, nos filles, nos épouses et réclamer le partage égalitaire", a affirmé Kamel Jallouli, un manifestant.
"Vous avez tout et vous êtes en train de nous guider! Que voulez-vous de plus!" lance un passant irrité.
La Tunisie dispose d'une législation avancée en matière d'émancipation des femmes, édictée en 1957 par le premier président Habib Bourguiba. Ces lois abolissant notamment la polygamie sont encore d'avant-garde dans le monde arabo-musulman, mais n'ont pas touché à la loi islamique en matière d'héritage, selon laquelle les femmes héritent de la moitié de ce qui revient aux hommes.
L'ATFD a fait de l'égalité dans ce domaine son cheval de bataille ces dernières années

Tunisie - Les Tunisiens manifestent pour réclamer une justice indépendante

Des centaines de personnes ont manifesté lundi dans le centre de Tunis pour réclamer une justice indépendance et une rupture avec l'ancien régime de Ben Ali, a constaté lundi un journaliste de l'AFP. 
"En finir avec la dictature", "Ni liberté, ni retour à la bande des RCDistes", ont scandé les manifestants, en référence au retour sur scène de certains membres du Rassemblement constitutionnel démocratique, parti de Ben Ali dissous après la chute de son régime le 14 janvier.
"Nous souhaitons en finir avec le régime de Ben Ali", a déclaré Najiba Bakhtri, syndicaliste de l'Union générale tunisienne du travail, principale centrale syndicale.
"Les éléments de l'ancien système sont toujours présents. Ils se sont intégrés dans de nouveaux partis, sous d'autres noms, mais ils agissent encore. Il est temps que nos voix soient entendues", ajoute cette enseignante, criant "Fidélité au sang des martyrs".
"Il n'est pas normal qu'en Egypte un président dictateur puisse être jugé et qu'en Tunisie, d'anciens ministres de Ben Ali soient libérés", lance Khouloud Adouli, étudiante à Tunis. "Nous voulons montrer que nous restons vigilants face aux objectifs de notre révolution", ajoute-t-elle.
Jeudi 4 août, Abdelrahim Zouari, ancien ministre du gouvernement du président tunisien déchu, arrêté le 13 avril pour corruption et financement illicite, a été remis en liberté par la chambre d'accusation de la cour d'Appel de Tunis. Il est accusé d'avoir abusé de ses fonctions de ministre et financé de manière illicite le RCD dont il avait assuré la direction entre 1988 et 2000.
Mercredi, Béchir Tekkari, un autre ministre dans le gouvernement de Ben Ali, en garde à vue depuis le 11 juillet pour corruption présumée, avait été libéré sur ordre de la chambre d'accusation de la cour d'Appel de Tunis.
Saida Agrebi, figure emblématique de la propagande sous Ben Ali et bras droit de son épouse Leïla Trabelsi, qui dirigeait une association caritative féminine, a quitté le pays récemment pour la France, alors qu'elle était sous le coup d'une plainte en justice. Son association, qui menait les campagnes "les plus honteuses", selon la presse, a repris du service en changeant d'appelation.
Slim Tlatli, ancien ministre du Tourisme et conseiller du président déchu, a été empêché de quitter le pays, dimanche, qu'il s'apprêtait à partir pour le Luxembourg.

dimanche 7 août 2011

La révolution tunisienne menacée par l’injustice

Samir Cheour* écrit – Il faut une justice plus crédible pour aider à réaliser la réconciliation nationale, apaiser le climat social et politique et restaurer la confiance permettant d’avancer vers une démocratie véritable et viable.

Si dans l’état actuel des choses, Ben Ali se livrait à la justice, il choisirait un avocat ancien militant anti-Ben Ali. Sa défense serait plus crédible et cela compenserait ses anciens ennemis, dont beaucoup commencent à trouver plein de vertu à ces nouveaux clients (en dehors des honoraires qu’ils sont prêts à payer). Ben Ali pourrait même être acquitté avec Leila en prime.
Moralité: ou le système est toujours pourri ou nos lois ne permettent pas de juger tous les crimes, comme dans les pays démocratiques: abus de pouvoir, torture, prise illégale d’intérêt, corruption active et passive, fraudes électorales et fiscales, falsification de documents officiels, trafic d’influence, mauvaise gestion, et je ne parle pas des crimes commis durant la période de la révolution (décembre-janvier).
Cette révolution risque d’ailleurs de faire pschiiit si la désillusion et l’absence de confiance s’installaient chez le commun du peuple comme en témoigne le peu d’enthousiasme pour les inscriptions sur les listes électorales.
Il est donc urgent de faire davantage pour régler le problème de la justice. Cela a une valeur pédagogique pour les futurs dirigeants et c’est indispensable pour aller de l’avant dans la réconciliation, sinon ce serait encore le «tous pourris» et les partis franchisés de l’ex-Rcd, avec la même mentalité d’avant la révolution, les hommes d’affaires véreux, les cadres ripoux de style «itarat jihawia» (cadres régionaux), les soi-disant «mawaed el iftar» et le 26-26 amélioré, avec le racket organisé et tout le reste...
Bref, les intérêts partisans passeraient avant l’intérêt général et les anciennes «règles» deviendraient de nouveau acceptables. Le roi est mort, vive le roi. Le ministre de la Justice devrait tirer les conclusions qui s’imposent et démissionner. La justice doit être réformée d’urgence. Elle devrait, tout au moins, envoyer les signaux forts d’une volonté d’assainissement du système hérité de Ben Ali.

Tunisie. Béchir Tekkari ne s’est pas enfui

L’ancien ministre Bechir Tekkari fait, actuellement, l’objet d’une mesure d’interdiction de voyager à l’extérieur du territoire tunisien.

M. Tekkari, qui est sous le coup de poursuites judiciaires, ne peut quitter le pays par quelque voie que ce soit, affirme une source officielle au ministère de l’Intérieur, citée par l’agence Tap.
La source dément catégoriquement les rumeurs insistantes circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles l’ancien ministre de Ben Ali, qui a beaucoup contribué à pourrir le système judiciaire dans le pays, a pu quitter le pays via l’aéroport Monastir Habib Bourguiba.
Selon la rumeur, M. Tekkari a profité de la décision de remise en liberté prononcée par la justice, le 3 août, dans l’affaire du restaurant Le Grand Bleu à Gammarth. Celle-ci a enflé après que Saïda Agrebi, ex-présidente de l’Organisation tunisienne des mères (Otm), l’un des symboles de la corruption sous Ben Ali, ait pu quitter, « en toute légalité », le territoire national via l’aéroport de Tunis-Carthage, alors qu’elle est sous le coup de graves accusations de malversations financières et de corruption.
Ces éclaircissements sont venus alors que les partis politiques et des organisations de la société civiles (avocats, magistrats, etc.) accusent le gouvernement de transition d’interférer dans les affaires de justice et de s’employer à assurer l’impunité des anciens collaborateurs de Ben Ali.

Tunisie: “Le SMS est le moyen le plus direct dans les campagnes politiques“

Le GSM est apte à devenir très facilement le moyen le plus direct dans les campagnes politiques avec les mêmes règles s'appliquant aux campagnes de marketing et de publicité pour une meilleure mémorisation de l’information. C'est ce que nous assure Tarek Touj, responsable interactivité et VAS chez Jet Multimedia Tunisie.

WMC: Alors que la campagne pour l'Assemblée Constituante a déjà pratiquement commencé, les nouveaux partis politiques peuvent-ils tirer profit du GSM pour se démarquer?

Tarek Touj:
Le GSM est apte à devenir très facilement le moyen le plus direct dans les campagnes politiques. Dans les mêmes règles s'appliquant aux campagnes de marketing et de publicitaire, les partis peuvent aisément utiliser la technologie SMS pour une meilleure mémorisation de l’information envoyée. Un parti politique qui ferait ce choix peut:

- créer un portail mobile pour que les utilisateurs du GSM puissent y accéder;

- collecter les numéros de téléphone afin de leur envoyer leur programme par SMS ;

- création d’un service pour envoyer des alertes par SMS pour informer les inscrits des nouveautés du parti P (création d’un sentiment d’appartenance pour les militants) ;

- recueillir les dons par SMS surtaxé (bien que la facturation auprès des opérateurs est très lente en Tunisie et cela devient difficile de la mettre en pratique) ;

- créations d’événement et de la pub indirecte par la participation à de jeux concours par SMS dont les gains seront reversés aux familles les plus démunies ou aux associations.

La communication de compagne par GSM a-t-elle été utilisée par d’autres pays?

Oui et je donne l’exemple de la compagne d’Obama aux USA où la créativité des agences a étonné et pris de court les autres candidats avec les résultats tout aussi étonnants qui en ont découlé... et il y a d’innombrables autres exemples.

Que doit faire un parti pour tirer parti de cette technologie?

Tout simplement faire appel à de vrais professionnels car tout cela est un vrai métier avec tous les détails que l'on ne voit pas à première vue; le mieux étant de nouer un contrat avec une société de services spécialisés dans les services mobiles à valeur ajoutée... telle que Jet Multimedia Tunisie.

ACNUR distribuye comidas de Ramadán a 55.000 libios refugiados en Túnez

ATAOUINE, Túnez, 3 de agosto (ACNUR) – La Agencia de la ONU para los Refugiados y varias organizaciones socias han comenzado a distribuir comida para las cenas de más de 55.000 refugiados libios durante el mes islámico de ayuno de Ramadán. Se han entregado 15 tipos distintos de alimentos, incluyendo arroz, pasta, cuscus, aceite, pasta de tomate, atún, azúcar y dátiles, en cinco provincias del sur de Túnez, donde decenas de miles de libios viven en campos o con familias de acogida tras haber tenido que huir de los combates en Libia este año. La comida la disfrutarán durante el Iftar o cena. Durante el mes de Ramadán, que comenzó el pasado lunes, los musulmanes no pueden beber o comer durante las horas del día. Este ayuno les enseña lecciones de paciencia, espiritualidad y humildad, entre otras cosas. Unos 400 trabajadores de ACNUR y de otras organizaciones locales e internacionales han ayudado a empaquetar, transportar y distribuir la comida en más de 34 puntos de distribución por todo el sur, incluyendo aquí, en Tataouine. Durante el mes de Ramadán, unas 10.000 familias (55.000 personas) recibirán cada una 120 kilos de alimentos. La comida se distribuirá en intervalos regulares en las provincias de Tataouine, Gabes, Kebili, Sfax y Medenine. Muchos de estos libios tienen pocos recursos y se han mostrado muy agradecidos y contentos de recibir la comida. “Esta donación será de gran ayuda para aliviar los gastos de la familia durante el Ramadán” declaró Ali, de 72 años, mientras hacía la cola para obtener su paquete en el centro de distribución de ACNUR “Al Khayr”, en Tataouine. Ali, que huyó a Túnez en abril con un numeroso grupo de parientes, dijo que el Ramadán era muy importante para él y su familia. “Ramadán es una oportunidad para las reuniones familiares” dijo, añadiendo que “aunque los tunecinos están siendo muy generosos con nosotros, se nos hace muy difícil sentirnos como en casa porque se han roto nuestras redes comunitarias” Nasir Abel Fernandes, Coordinador para Emergencias de ACNUR en el sur de Túnez, dijo que la logística de la operación había transcurrido sin problemas gracias a la exitosa cooperación de todos los implicados, incluido el gobierno. Otras organizaciones que están participando en esta operación de Ramadán son el Programa Mundial de Alimentos, la Media Luna Roja tunecina, la Media Luna Roja de Emiratos Árabes Unidos, Islamic Relief, Al Tawoon, Socorro Islámico de Francia, Wafa Relief y el Comité de Ayuda a Libia. Por Rocco Nuri en Tataouine, Túnez