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samedi 21 mai 2011

Tunisie–PDP : un programme riche et varié




Organisé à l’initiative du Parti démocratique progressiste (PDP) vendredi 20 mai 2011 à l’hôtel Sheraton, le meeting de présentation du programme politique du parti aura récolté un franc succès.

Un programme réformateur qui sied à la Tunisie nouvelle à laquelle on aspire. Une Tunisie ambitieuse qui tend vers un avenir meilleur. Il prévoit les grandes orientations politiques et constitutionnelles pour la fondation de la nouvelle République, une République basée sur la séparation des pouvoirs, mais également sur le pluralisme politique où les droits et libertés sont garantis. C’est d’ailleurs le pôle principal du PDP lequel appelle à voter tout simplement une «Déclaration des droits et des libertés » durable qui n’aura à subir aucune révision future.
Le PDP préconise par ailleurs un régime prônant la séparation des pouvoirs où le Président n’est que le chef de l’Exécutif, dont le mandat ne sera renouvelable qu’une seule fois. Il n’aura pas l’initiative des lois, seule prérogative du Parlement, encore moins le droit de dissoudre la Chambre des Députés. Le Parlement et la Chambre des Députés auront entre autres prérogatives de voter les lois, en se dotant de moyens de contrôle efficaces. Comme ils auront la latitude d’approuver les nominations aux postes principaux de la République, ainsi que celles des ministres et des ambassadeurs. La finalité est bien entendu d’écarter tout risque d’accaparement du pouvoir.
Ce programme réformiste du PDP s’intéresse également à d’autres thèmes et autres aspects des paysages politique et social : garantir l’indépendance de la justice, installer des exécutifs élus dans toutes les régions, dépolitiser la police qui sera désormais placée au service de la société à tous les niveaux, donner droit et accès aux soins en créant trois pôles hospitalo-universitaires, tout en garantissant la gratuité au citoyen, améliorer le pouvoir d’achat avec une révision régulière des salaires, développer la fiscalité dans un souci d’équité, instaurer d’urgence un plan pour résorber le chômage, intervenir en faveur du logement social, lancer une soixantaine de projets pilotes de développement urbain, revoir l’endettement des petits exploitants agricoles, redévelopper le secteur touristique tout en revoyant les créances des hôteliers.
Bref, comme on peut le constater, il s'agit là d'un programme riche et varié qui ne souffre aucune incohérence…

Tunisie : "Plus jamais peur"



Tout comme les Egyptiens, les révolutionnaires tunisiens sont sur la Croisette. Un documentaire du réalisateur Mourad Ben Cheikh sur la révolution dans son pays a été projeté en séance spéciale. L’oeuvre témoigne d’une expérience politique qui fait figure de cure pour le peuple tunisien.
Le cinéaste tunisien Mourad Ben Cheikh a filmé au cœur de la révolution qui a conduit au départ de Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier dernier en Tunisie. Le résultat : La Khaoufa Baada Al’Yaoum (Plus jamais peur) dévoilé ce vendredi en séance spéciale dans le cadre de l’hommage cannois à la révolution tunisienne. Dépression et thérapie. L’histoire que Mourad Ben Cheikh s’apprête à raconter est de cet ordre-là : la révolution tunisienne s’apparente à un remède à toute la « pourriture » générée par la dictature instaurée par Ben Ali. A travers trois personnages, la militante des droits de l’Homme Radhia Nasraoui, la cyber militante Lina Ben Mhenni et le journaliste indépendant Karem Cherif, le document revient sur les évènements qui ont bouleversé la vie des Tunisiens et, aujourd’hui, le monde arabe. Chacun d’eux, notamment les deux femmes, sont les visages de l’avènement de la démocratie en Tunisie. L’avocate Radhia Nasraoui représente la lutte longue et acharnée pour les droits de l’homme. Elle fera notamment une longue grève de la faim en 2003 pour exiger la fin du harcèlement dont elle et sa famille font l’objet. Son époux, Hamma Hammami, le dirigeant du Parti communiste ouvrier tunisien (PCOT), sera d’ailleurs maintes fois arrêté. Il se trouvait encore dans les geôles tunisiennes quand ses compatriotes réclamaient le départ de Ben Ali.
La liberté : le prix de la guérison
Lina Ben Mhenni, quant à elle, rend compte du rôle prépondérant du Net et de la jeunesse dans cette révolution. De même, la présence de ces activistes dans Plus jamais peur illustrent l’implication des femmes dans un combat pour la liberté qu’un épicier de Sidi Bouzid, Mohamed Bouazizi a commencé en s’immolant par le feu après avoir reçu une gifle d’une policière. La police, cheville ouvrière, de la dictature de Ben Ali. Les témoignages et les manifestations contre l’ancien régime tunisien attestent du ras-le-bol des Tunisiens face à cette répression. Ce trait caractéristique du régime Ben Ali serait apparu au début des années 90, confie Radhia Nasraoui. Le passé de l’ancien président tunisien dans les Services de renseignement de l’armée, son passage dans la Roumanie de Ceaucescu et la victoire politique qui assoit son pouvoir - l’éradication du mouvement islamiste Ennhada - expliquent "l’expertise" de Ben Ali en la matière.
Outre les faits et les dures images des morts et des victimes ensanglantées, c’est la mise en mots du malaise des Tunisiens qui émeut. Une proche de Karem Cherif ose parler de la honte des Tunisiens quand ils se rendaient à l’étranger parce qu’ils toléraient une dictature. L’émotion est portée à son comble quand Radhia Nasraoui évoque ceux qui se sont battus pour la liberté et qui, malheureusement, n’ont pas l’occasion de la savourer parce que le rouleau compresseur du pouvoir Ben Ali a eu raison d’eux. Plus jamais peur nous fait pénétrer dans l’intimité d’un peuple qui souffrait en silence mais qui a réussi à se libérer de son bourreau. L’exemple n’en est que plus remarquable.
Plus jamais peur est le premier film de Mourad Ben Cheikh. Il concourt à ce titre pour la Caméra d’or qui distingue la meilleure première œuvre présentée au Festival de Cannes en Sélection officielle (Compétition, Hors compétition et Un Certain Regard), à la Semaine de la critique ou à la Quinzaine des réalisateurs.

POUR RÉUSSIR SA SAISON TOURISTIQUE La Tunisie focalise sur l’Algérie

Son ambassadeur à Alger assure que la situation sécuritaire s’est nettement améliorée ces derniers temps et qu’il n’y a rien à craindre.

La Tunisie rassure ses touristes. Les Algériens peuvent passer des vacances agréables cet été sans le moindre souci. Tel est le message délivré lors d’une conférence de presse tenue mardi dernier à l’hôtel Hilton, l’occasion du Salon international du tourisme qui se déroule du 18 au 21 aux Pins maritimes, Alger. Diplomates et responsables du tourisme se sont mis de la partie pour vendre l’image d’une destination Tunisie belle et accueillante.
Son Excellence l’ambassadeur Lahbib Moubarek, invite les algériens à être nombreux comme chaque année à visiter les stations balnéaires de Sousse et Hammamet. Un appel réitéré par le directeur général de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), M.Lahbib Amar. «Nous avons tout préparé pour assurer un séjour agréable à nos frères algériens», affirme-t-il en préambule. Pour lui, rien n’a changé. Cette année, les professionnels du tourisme ont tout préparé pour faciliter le séjour en vacances des algériens.
Réservation d’hôtel, passage aux frontières, tarifs, programme spécial Ramadhan, tous les mesures ont été prises pour séduire les Algériens. L’ONT lance une campagne spéciale à leur adresse. Elle a consacré un budget de 700.000 dinars tunisiens pour faire la promotion cet été en Algérie. La Tunisie est présente en force cette année au Salon international du tourisme avec 70 professionnels. L’événement vaut bien la chandelle. Avec les événements en Libye et en Egypte, l’Algérie reste le seul marché qui peut venir à la rescousse du tourisme tunisien. Ils sont plus d’un million et demi d’Algériens à séjourner en Tunisie chaque année.
Une clientèle qui rapporte des recettes assez conséquentes. «Nous souhaitons que les Algériens soient solidaires de leurs frères tunisiens», lançaient à tour de rôle les conférenciers. Le secteur du tourisme, qui représente le poumon de l’économie tunisienne, a été le plus affecté au lendemain de la Révolution du jasmin. Le patron de l’ONT a, d’ailleurs, avancé quelques chiffres pour démontrer les pertes. Selon lui, l’entrée des touristes a baissé de 41% sur 47,5% pour les pays maghrébins et 52% pour les Européens. Ce qui a induit une chute des recettes en devises estimée à 48%. Rien qu’avec la Libye, la Tunisie perd 2 millions de touristes. Afin de tourner la page des événements, la Tunisie fait des mains et des pieds pour récupérer ses touristes. «Nous nous tournons vers l’avenir», réitérait le patron de l’ONT. Pour lui, la révolution n’a pas été un frein, bien au contraire, les Tunisiens sont déterminés à aller de l’avant pour rattraper les pertes. Devant cette situation, le patron de l’ONT a affirmé: «Nous ne sommes pas restés les bras croisés». Sachant que le tourisme représente 20% du PIB, les tunisiens multiplient leurs offres et les campagnes publicitaires pour vendre l’image d’un pays attractif et merveilleux. «Nous avons multiplié nos campagnes de promotion en Europe et en Afrique», affirme le patron de l’ONT. Interrogé par ailleurs sur la question d’insécurité qui prévaut après la Révolution du 14 janvier, l’ambassadeur tunisien à Alger s’est montré confiant. «La situation sécuritaire s’est nettement améliorée ces dernières semaines», a-t-il rassuré. Pour lui, il n’y pas lieu de s’alarmer sur ce plan. «Nous maîtrisons parfaitement la situation», a-t-il certifié en rappelant qu’aucun attentat n’a été signalé malgré quelques troubles. Afin de tranquilliser les esprits, M.Lahbib précise que les forces de l’ordre travaillent d’arrache-pied pour rétablir la sécurité dans les villes. Preuve en est, avance l’ambassadeur, le couvre-feu a été levé à Tunis. M.Lahbib explique que la situation d’insécurité a été provoquée suite à l’évasion de prisonniers dangereux. Un autre argument: l’ambassadeur avance que la délinquance a baissé de 10% par rapport à l’année dernière. Revenant sur les relations entre les deux pays, l’ambassadeur les a qualifiées «d’excellentes». «C’est un modèle exemplaire dans la région du Maghreb», a-t-il affirmé en rappelant que la première sortie du président a été effectuée en Algérie. L’ambassadeur a même annoncé la visite du ministre du Commerce et du Tourisme en Algérie le 25 du mois en cours.

La Tunisie a son Village à Paris

Artisans, producteurs du terroir, professionnels du tourisme et ONG seront réunis ce week-end sur le parvis de l'Hôtel de Ville pour le Village du Jasmin, une opération menée en coopération entre le ministère du tourisme tunisien et la mairie de Paris.
30 exposants vont ainsi prendre place devant la mairie de Paris, tout près de la très fréquentée rue de Rivoli. "Nous croyons beaucoup à l'apport du monde rural, berceau de la Tunisie nouvelle ! déclarent les organisateurs sur le site Web dédié à l'événement. Aujourd'hui, ces territoires et ces cultures sont insuffisamment mis en valeur et malheureusement ignorés par la majorité des visiteurs de la Tunisie. C'est dans cet état d'esprit que nous avons pris le parti de vous faire rencontrer à Paris ces nouveaux trésors d'authenticité et partager avec vous ce patrimoine unique et inexploré."
Au-delà de nombreuses animations (cours de darbooka, spectacles de danse, et expositions photos de la Révolution du Jasmin), des débats seront animés dimanche 22 mai par Serge Moati et retransmis en direct sur un écran géant.

vendredi 20 mai 2011

El rechazo a los inmigrantes

Mientras Túnez acoge a cientos de miles de refugiados en sus hogares, la Unión Europea hace problema con el reparto de 22.000 inmigrantes -cuando precisa unos 500.000 para compensar el déficit demográfico-, y a punto está de reconstruir las fronteras interiores. Rechazo del inmigrante que cultivan los que explotan el miedo: derecha extrema que tira de los partidos conservadores al frente de una Europa insolidaria y del desconcierto frente al futuro.
Aquí, donde sobra un millón de viviendas, incluidas las VPO, ni pensar en dotar las suficientes para acoger a esta gente, que se las arreglan en infraviviendas y pisos patera que rentan a algún españolito, o al cielo raso. Nos aplicamos a hostigarlos: no entran en el padrón si tienen menos metros cuadrados por persona; el contrato del PP de "costumbres culturales"; empujados a la marginalidad por el desempleo, rehenes de empresas que ni les pagan o de mafias que les obligan a trabajar en la ilegalidad. Nos dan tres veces más de lo que reciben.

¿Un plan Marshall para Oriente Medio?


¿Un plan Marshall para Oriente Medio?

La obligación de todo gabinete de prensa de un cargo electo es intentar presentar las iniciativas del político que les paga el sueldo de la forma más lustrosa posible, incluso a veces bordeando la hipérbole. Ahora bien, igualmente, es responsabilidad de los medios recibir estos mensajes con un cierto espíritu crítico, y no dejar que a uno le vendan la moto.
Desde que Obama es “comandante en jefe”, el departamento de prensa de la Casa Blanca ha conseguido hacer colar en numerosas ocasiones algunas medidas simplemente incrementalistas como audaces programas, o incluso grandes logros históricos. Fue gracias a este impresionante instinto para el markéting político que el presidente de EEUU consiguió el premio Nobel de la Paz sin el tiempo suficiente para más que unos bonitos discursos.
Sin embargo, pocas veces la distancia entre la realidad y su reflejo en los medios ha sido tan enorme como en algunas crónicas previas al discurso realizado el jueves por Obama sobre su nueva política para Oriente Medio.
Con una ligereza apabullante, y quizás movidos sólo por la búsqueda de un titular con chispa, numerosos medios compararon las medidas económicas que Obama iba a anunciar con el Plan Marshall, el generoso programa de ayudas que tuvo un papel decisivo en la reconstrucción de Europa en un plazo de tiempo récord tras la II Guerra Mundial. Y es que la comparación entre ambas iniciativas no es sólo odiosa, sino hasta cómica. 
Estas fueron las únicas promesas económicas de Obama en su discurso, ya filtradas por la Casa Blanca el miércoles:
-Cancelación de 1.000 millones de dólares de la deuda externa a Egipto a cambio de que el gobierno egipcio invierta estos recursos a invertir en el desarrollo económico y social del país
-Ayuda (sin especificar cómo ni cuánto) para que Egipto consiga un crédito de 1.000 millones de dólares en los mercados financieros
-Petición al Banco Mundial y al Fondo Monetario Internacional para que presenten un plan en la próxima cumbre del G8 para proporcionar asistencia a Túnez y Egipto.
-Movilización de unos 2.000 millones de dólares en inversiones privadas en Egipto y Túnez estimuladas por una agencia pública, y el apoyo para que el Banco Europeo de Reconstrucción y Desarrollo dé prioridad a proyectos en Oriente Medio y el Norte de África.
-Lanzamiento de una iniciativa para fomentar el comercio y las inversiones intraregionales en Oriente Medio y el Norte de África.
O sea que Obama no se comprometió a dedicar ni un dólar extra de los presupuestos federales. Tan sólo prometió dejar de cobrar a Egipto unos 1.000 millones de dólares pero sin fijar ningún plazo. Si tenemos en cuenta que el plan promovido por el secretario de Estado George Marshall en 1947 desembolsó 13.000 millones de dólares, cuyo valor actual aplicando la inflación de todas estas décadas sería de 120.000 millones de dólares, la comparación entre las dos iniciativas es completamente ridícula.
En un momento en el que EEUU está luchando para reducir su elevado déficit es comprensible que sea un tanto cicatero en la ayuda a los países en desarrollo. Además, con el control de la Cámara de Representantes en manos de un Partido Republicano bajo el influjo del Tea Party, es probable que ningún voluminoso paquete de ayuda recibiera la luz verde del Congreso.
Simplemente, dejemos al Plan Marshall reposar en paz, y esperemos que otros países e instituciones internacionales sean más generosos con los dos países árabes cuyas transiciones democráticas deben servir de inspiración al resto de la región. Porque si en una cosa tiene razón Obama es en la necesidad de apoyar las economías de Túnez y Egipto en un momento tan decisivo y sensible como el actual, cuando un empeoramiento sustancial de las condiciones de vida podría hacer descarrilar unos procesos que tanta ilusión han generado.

¿Fin de Gheddafi? Esposa e hijos rumbo a Túnez

Mientras se diluían rumores sobre otro atentado al coronel, éste despachó parte de la familia al país vecino vía Dyerba. Son la segunda cónyuge, Safiya Farkash, el primogénito Mohamed y Aisha. Pero Túnez es sólo una escala hacía otro destino final.

Fuentes de Bengasi confirmaron la partida y lo mismo hacían funcionarios tunecinos. Mohammed, hijo mayor de Muammar por su primera esposa, Fatiha, es el único cuya presencia en la isla de Dyeba ha sido verificada por los aliados. Al parece, siguen con el ra’ís Saif al.Islam, primogénito de Fatiha, antes moderado. Hoy, él y Jamís guían una despiadada represión.

Sa’adí, Mutasim y Hannibal continúan en Trípoli junto al padre. No obstante, el viaje a Túnez da la impresión de que el régimen se disgresa, pese a retener superioridad militar al oeste de Misurata (ésta ha sido ocupada por fuerzas de Cirenaica). El territorio en manos de los Ghedaffi abarca Tripolitania, vale decir la costa occidental, más una faja de desierto entre Murzuk y el Fezzán.

No en vano, del domingo al miércoles las dos mujeres puntales del clan han escapado a Dyerba. Parte del grupo viajó por aire y el resto por tierra, esto es atravesando Ras Dyedir. Se trata de un centro turístico cinco estrellas, virtualmente cerrado tras estallar la guerra civil. En cuanto a situación legal, Safiya y los hijos menores no tienen restricciones para moverse por el mundo. Pero pesan órdenes de captura (emitidas por el tribunal de La Haya) sobre Aisha, Mohammed,Sa’if, Hannibal, Jamís y Mutasim.

Ahora bien ¿y Muammar Gheddafi, dónde está? Se lo presume oculto en túneles y recintos subterráneos. Ahí se mantienen también rehenes. Son familiares de sus propios colaboradores, para evitar que éstos deserten. La red sale de Bab al-Azziziya y el hotel Rixor, para luego conectar el palacio de gobierno, plaza Verde, el parlamento, la sede de la cadena oficial de radiotelevisión y el edificio de los servicios secretos.

Desde esos refugios, afirman ex ministros otrora muy allegados al caudillo, éste “prepara una salida de escena aceptable”. Un primer intento, vinculado a los jeques tribales reunidos hace una quincena en el Rixor, no obtuvo consenso. Uno de ellos llegó empero a sugerir “un retiro decoroso lejos de Libia”. Modesta transacción para quien, hace aún seis días, proclamaba su volutad de pelear hasta la muerte y arrasar el Mediterráneo.

Barack Obama apoya económicamente las revueltas árabes

Barack Obama se preguntó ayer en su discurso de apoyo a las rebeliones árabes cuál es el papel de Estados Unidos en esta historia. Y él mismo se contestó: pagar para mantenerlas. Y es que el presidente estadounidense presentó ayer su plan de ayuda a las revueltas que se han llevado a cabo en el norte de África y en Oriente Medio en los últimos meses. Un plan que tiene, como él mismo explicó, paralelismos con el que su país y Europa pusieron en marcha tras la caída del muro de Berlín para impulsar la democratización de los países de Europa del Este.
En este caso, Obama anunció ayudas concretas sobre todo a Egipto, pero también habló de buscarlas para Túnez. Y anunciándolas con un discurso que fue seguido en todo el mundo, el mandatario norteamericano estaba lanzando un mensaje a otros países de la región: si seguís adelante con la rebelión, os ayudaremos económicamente.
Para empezar, Estados Unidos condonará la deuda que Egipto tiene con Washington por importe de mil millones de dólares y además promoverá que diferentes organizaciones financieras mundiales y la Unión Europea ayuden a impulsar los mercados de estos países.
Adelantó también que ayudarán a estas naciones a recuperar «los fondos que les fueron robados», en clara alusión a las cuentas que poseían en el extranjero los ex dictadores Ben Alí y Hosni Mubarak.
Obama comenzó recordando al joven tunecino Mohamed Buazizi que se quemó a lo bonzo como protesta por un atropello policial y cuya acción dio lugar a la revuelta. El presidente estadounidense afirmó que dos de los dictadores que controlaban estos países ya han abandonado el poder y que «otros podrían seguirlos». Volvió a justificar la intervención en Libia e hizo una advertencia al presidente sirio, Al Asad, al que dijo que «puede liderar la transición -hacia la democracia- o puede apartarse a un lado».
Rememoró también que fueron las calles de Teherán las primeras en las que hubo protestas y que algunos de los aliados de Estados Unidos, como Yemen y Bahréin, están acallando las revueltas de forma violenta y no han reaccionado «como nosotros querríamos».
Y aunque dijo entender que las revueltas preocupen a sus conciudadanos, afirmó que la historia de su país también tiene episodios similares, ya que es un Estado que consiguió liberarse «de un imperio».
Hizo una brevísima alusión a la muerte de Osama Bin Laden para decir que no era un mártir sino un asesino en masa. Y afirmó que cuando su país acabó con él, Al Qaida ya había demostrado que su estrategia no ayudaba a los árabes a tener una vida mejor.
Para acabar, Obama volvió a la cuestión de la paz entre Palestina e Israel. Aseguró que ahora es incluso más apremiante, e hizo una sorprendente sugerencia de acuerdo: que las fronteras entre ambos sean las de 1967, con concesiones mutuas. Es seguro que hoy le explicará a Netanyahu, el primer ministro israelí que visita la Casa Blanca, las razones de esta propuesta. De momento, este adelantó que «no son defendibles».

China confía en que Túnez puede lograr estabilidad social

China confía en que el gobierno y pueblo tunecinos son capaces de alcanzar un estado de estabilidad social y prosperidad económica, manifestó hoy viernes el vicepresidente chino, Xi Jinping.

"China cree que el gobierno y pueblo tunecinos disponen de la capacidad, sabiduría y medios para encontrar un sistema económico y un camino de desarrollo adaptados a las condiciones de su país", indicó Xi durante una reunión con el ministro de Relaciones Exteriores del gobierno interino de Túnez, Mouldi Kefi.

Destacando los importantes cambios en la situación política tunecina desde principios de este año, el vicepresidente chino señaló que China respeta la voluntad y la elección del pueblo de este país africano.

"China seguirá concediendo gran importancia a las relaciones bilaterales y realizará esfuerzos conjuntos con Túnez para promover la cooperación bilateral de beneficio mutuo", añadió Xi.

El vicepresidente recordó que los lazos entre los dos países se han desarrollado de manera estable desde que se establecieran vínculos diplomáticos en 1964.

Por su parte, Kefi elogió las relaciones bilaterales y subrayó que su país se ha comprometido a impulsar su amistad con China. Asimismo, el canciller tunecino expresó su agradecimiento por el apoyo político y económico de China al gobierno de su país.

Kefi también se reunió hoy con el ministro chino de Relaciones Exteriores, Yang Jiechi, para intercambiar puntos de vista sobre asuntos de interés común, entre ellos la situación política en el este y norte de Africa.

La visita de Kefi, de tres días, concluirá mañana sábado. (Xinhua)

Le PM tunisien espère obtenir à Deauville une aide internationale de 25 milliards de dollars sur cinq ans

La Tunisie espère obtenir une aide internationale de 25 milliards de dollars sur cinq ans à l'occasion de sa participation au sommet du G8, prévu les 26 et 27 mai à Deauville (ouest de la France), a déclaré le chef du gouvernement tunisien Beji Caïd Essebsi.
"Nos estimations portent sur un montant de 25 milliards de dollars - 18 milliards d'euros - sur cinq ans, soit 5 milliards par an, c'est très raisonnable", a-t-il déclaré dans un entretien au Monde daté de vendredi.
Le Premier ministre tunisien, qui a effectué mercredi une visite de travail en France dans la perspective du sommet du G8, s'est dit confiant à cet égard dans la présidence française du groupement des huit pays les industrialisés.
"C'est une source de confiance et que les choses iront dans le bon sens", a-t-il dit.
"Nous avons présenté un plan bien ficelé avec des chiffres, des objectifs et un calendrier. Si les pays du G8 nous ont invité, c'est bien parce qu'ils nous portent un certain intérêt", a-t-il estimé.
Selon M. Essebsi, le plan tunisien, qui comporte plusieurs volets, est basé d'abord sur la participation des Tunisiens eux-mêmes "parce que nous souhaitons qu'ils participent à leur relèvement et à leur développement", mais il y aura "un +gap+ qui peut être comblé par une contribution de la communauté internationale".
Interrogé sur la question migratoire, objet de discorde en la Tunisie et l'Europe qui, depuis la Révolution du Jasmin, fait face à un afflux massif des clandestins tunisiens, M. Essebsi a souligné que "c'est un problème électoraliste dont certains partis de droite veulent faire un épouvantail".
Sur le principe, dit-il, la Tunisie "comprend tout à fait qu'un pays n'accepte pas que ses frontières soient violées".
"Il y a eu un relâchement sécuritaire - en Tunisie au moment de la révolution- , mais les frontières sont à nouveau contrôlées. Le problème est résiduel", a-t-il assuré, notant que si on regarde le nombre de migrants ayant reçu des titres provisoires en Italie pour voyager et peut-être venir en France, "cela ne concerne que 9.800 personnes".
"Je ne pense pas que ça change les équilibres sociologiques ou démographiques. Mais la Tunisie ne néglige pas ses enfants et nous sommes prêts à travailler avec les pays qui reçoivent des clandestins pour trouver des solutions", a-t-il relevé.
Evoquant les conséquences du conflit libyen sur la Tunisie qui subit des bombardements sur son territoire et le risque d'infiltrations de bandes armées, dont celles d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), le chef du gouvernement tunisien s'est montré rassurant, affirmant que "la situation est sous contrôle", la sécurité ayant toujours été, selon lui, une priorité.
A la question de savoir si les élections seront tenues comme prévu au 24 juillet, il a assuré que cette date est maintenue, notant à cet égard que le gouvernement "ne voit pas de raisons qui justifieraient un report".
"Il n'y a pas de raisons d'en changer. Nous avons deux mois devant nous.
Nous allons bientôt lancer le décret de convocation des électeurs. C'est à la commission chargée des élections de prendre la décision", a-t-il dit.

jeudi 19 mai 2011

Obama veut un plan Marshall pour les pays arabes

Les États-Unis souhaitent débloquer plusieurs milliards de dollars pour venir en aide aux pays arabes à réaliser leur transition démocratique. L'aide, d'abord destinée à l'Egypte et à la Tunisie, pourrait être étendue.


Le président américain doit présenter aujourd'hui un plan d'aide économique au monde arabe. Plusieurs milliards de dollars seraient ainsi débloqués pour soutenir la démocratisation des pays du Proche-Orient et du Maghreb, notamment via des garanties de prêts et des rachats de dette. L'entourage de Barack Obama évoque un plan initalement destiné à l'Egypte et à la Tunisie, qui sera élargi pour encourager d'autres Etats de la zone à emboîter le pas des réformes démocratiques.
Le chef d'Etat souhaite, par exemple, accorder un milliard de dollars de garanties de prêts à l'Egypte et pousser son projet de fonds américano-égyptien, de 60 millions de dollars, pour financer des initiatives du secteur privé. L'administration Obama espère associer à ce plan la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque africaine de développement (BAD).
Les économies du Proche-Orient restent fragiles et les prévisions annoncent des taux de croissance de l'ordre de 1%, voire moins. Et le contexte mondial ne les aide pas. La flambée des prix du blé, de 17% cette semaine, pourrait mettre sous pression tous les Etats de la zone très dépendants de leurs importations pour nourrir leur population.

Accord franco-tunisien de création d’un centre de formation militaire à Gafsa

Un accord de coopération tuniso-français a été signé, mardi, à Tunis, pour la création, à Gafsa, d’un nouveau centre militaire de formation professionnelle pour un montant de 3,1 millions d’euros.

Ce nouveau centre comporte plusieurs spécialités, dont l’électronique, la métallurgie et la plomberie. Il doit accueillir 250 étudiants et devra entrer en activité en juin 2013, ce qui porte le nombre des centres de formation professionnelle militaire à 13.
La cérémonie de signature de l’accord a été présidée par le ministre de la Défense nationale Abdelkarim Zbidi et le ministre français de l’Intérieur Claude Guéant.
Auparavant, M. Zbidi avait eu un entretien avec M. Guéant qui a porté sur l’évolution de la situation sécuritaire, économique et sociale en Tunisie ainsi que  sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale et d’en diversifier les domaines après la révolution du 14 janvier.

Sarkozy veut aider la Tunisie à réussir sa transition

PARIS — Nicolas Sarkozy a assuré le Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi, qu'il a reçu mercredi, de sa "volonté" d'aider la Tunisie à réussir sa transition vers la démocratie, a-t-on appris auprès de l'Elysée.
"L'atmosphère" de l'entretien a été "excellente", a-t-on assuré à l'Elysée. Il y a "une volonté très claire du président Sarkozy d'accompagner la Tunisie dans sa transition pour qu'elle réussisse, avec l'idée que la réussite de la Tunisie, c'est aussi celle de la révolution qui a lancé le printemps arabe", a-t-on ajouté.
Alors que la Tunisie, avec l'Egypte, fait partie des invités d'honneur du sommet du G8, Paris entend "associer Tunis à la session consacrée au Printemps arabe" de ce sommet, afin de "bien montrer que la communauté internationale apporte un soutien" à la transition vers la démocratie des pays arabes.
"La France sera l'avocate de la Tunisie" lors de ce sommet, a-t-on ajouté de même source.
Lors de l'entretien, "il n'a pas été question d'une visite du président de la République en Tunisie mais cette visite se fera", a-t-on assuré, sans préciser quand.
M. Essebsi a réaffirmé que les élections en vue d'une Assemblée constituante auraient bien lieu le 24 juillet.
Le prochain sommet du G8, le forum des principales puissances présidé cette année par la France, se tiendra les 26 et 27 mai à Deauville (Calvados).
Le Premier ministre tunisien avait été reçu mardi par son homologue François Fillon qui avait insisté auprès de lui sur la "nécessité" pour Paris et Tunis de lutter "ensemble contre l'immigration illégale".

mercredi 18 mai 2011

Tunisie: levée du couvre-feu dans la capitale à partir de ce mercredi

Le couvre-feu allégé qui était encore en vigueur à Tunis et sa banlieue sera levé à partir de ce mercredi, a annoncé le ministère tunisien de l'Intérieur.
"Compte tenu de l'amélioration de la situation sécuritaire à Tunis et sa banlieue et pour préserver les intérêts économiques des citoyens, le ministère de l'Intérieur et de la Défense nationale ont décidé de lever le couvre-feu (...) à partir de ce mercredi", indique un communiqué du ministère.
Le couvre-feu nocturne décrété le 7 mai à Tunis et sa banlieue à la suite de plusieurs journées de troubles avait été allégé samedi dernier et était en vigueur de minuit jusqu'à 04H00 (05H00 GMT).
Les autorités tunisiennes avaient instauré à cette date un couvre-feu très strict, de 21H00 à 05H00 (22H00 à 06H00 GMT) pour une durée indéterminée à la suite de plusieurs journées de troubles précédées par des manifestations anti-gouvernementales durement réprimées par les forces de l'ordre.
Elles avaient justifié cette mesure par les nombreux pillages et scènes de violence survenus dans la capitale tunisienne et ses environs.
Des jeunes, parfois armés de couteaux, de chaînes, de sabres et de cocktails Molotov ont notamment incendié des commissariats et des postes de la garde nationale dans les cités de Mnihla, d'Intilaka, d'Ibn Khaldoun, d'El-Mourouj V, dans la banlieue de Tunis et à Kasserine (centre-ouest de la Tunisie).
Les ministère de l'Intérieur et de la Défense ont toutefois appelé mercredi "la population à rester vigilante et à aider les forces de la sécurité intérieure et de l'armée nationale pour (...) contribuer à la préservation de la sécurité du pays", ajoute le communiqué.
L'instauration du couvre-feu avait été mal vécue par de nombreux habitants à Tunis en cette période chaude de l'année.
L'interdiction de circuler a également porté un coup à l'activité économique de nombreux commerçants et provoqué le report de nombreux mariages.

Túnez levanta toque de queda tras arrestos masivos

Túnez levantó el miércoles un toque de queda nocturno en la capital diciendo que la seguridad había mejorado desde que las autoridades detuvieron a 1.400 personas vinculadas con las últimas protestas en contra del Gobierno.
Túnez ha estado luchando para restaurar la estabilidad y reconstruir su economía después de la destitución del líder autoritario, Zine al-Abidine Ben Ali, en enero en un levantamiento que sirvió de inspiración a protestas similares en todo el mundo árabe.
Las autoridades tunecinas, que usaron gas lacrimógeno para dispersar las protestas este mes, han dicho que viejos aliados de Ben Ali están entre los responsables de incitar la reciente violencia.
Manifestantes de las últimas demostraciones en Túnez han dicho que temen porque el cambio democrático no se produce lo suficientemente rápido y muchos se quejan sobre injustas condiciones de trabajo en un país donde el desempleo ronda cerca del 14 por ciento.
Túnez necesita de 20.000 a 30.000 millones de dólares de ayuda extranjera para salir de la crisis, dijo el martes un grupo de economistas que incluye al premio Nobel Joseph Stiglitz.
Los economistas pidieron al Grupo de los Ocho (G8) países ricos que brinden los fondos durante los próximos cinco a 10 años y dijeron que una transición política exitosa era del interés de la comunidad internacional, dijo la agencia estatal de noticias TAP.
Agregaron que el G8 debería adoptar una hoja de ruta para la transición de Túnez e insistieron en la creación de un organismo financiero del norte de Africa para ayudar a los países de la región.
El Gobierno interino de Túnez acuerda en que necesita miles de millones de dólares de dinero del extranjero después de las revueltas.  
A diferencia de sus vecinos, no puede depender de recursos de petróleo y gas para equilibrarse ya que su economía basada en la industria y servicios ha sufrido fuertemente.
La policía detuvo a 1.400 personas en los últimos 10 días, incluso en incursiones nocturnas, acusando a unas 300 de delitos peligrosos. El Ministerio del Interior dijo que el toque de queda ya no era necesario gracias a esas medidas de seguridad.
"El ministerio ha decidido levantar el toque de queda debido a la estabilidad de la situación de seguridad", dijo la cartera.
Ocho personas fueron acusadas de homicidio, 62 por agresión y violencia, 100 por "aterrorizar" a ciudadanos y el resto por delitos como robo, romper el toque de queda y daños a la propiedad.
Las recientes protestas fueron en parte provocadas por el debate previo a las elecciones del 24 de julio, donde se elegirá una asamblea para volver a redactar la Constitución.
Esto es visto como un gran paso para formar un nuevo Gobierno en Túnez, pero mucha gente sospecha que la elite política, parte de la cual tiene lazos con Ben Ali, tratará de manipular las elecciones o de cancelarlas.
Analistas dicen que cualquier sugerencia de un retraso o condiciones injustas puede provocar más protestas callejeras y huelgas.

Las fuerzas de seguridad abaten a dos magrebíes con cinturones de explosivos en el norte de Túnez

Las fuerzas de seguridad tunecinas han abatido a dos ciudadanos de origen magrebí en la ciudad de Rouhia, en el norte del país, que llevaban consigo cinturones de explosivos, según ha informado una fuente de seguridad a la agencia estatal TAP.
   Según esta fuente, además de estas dos personas, también ha fallecido un soldado tunecino en el tiroteo que se ha producido en esta ciudad. La agencia Reuters, que también ha citado una fuente de seguridad, había informado previamente de al menos cuatro miembros de las fuerzas de seguridad habían muerto en un ataque de nueve hombres armados, presuntamente miembros de Al Qaeda, contra un puesto de control.
   De acuerdo con la versión de los hechos que ofrece TAP, que cita a testigos presenciales, los habitantes habían alertado al Ejército tras ver a dos hombres que llevaban dos grandes maletas. Cuando llegaron los soldados, los sospechosos se dieron a la fuga, pero fueron perseguidos y abatidos.
   Según la fuente citada por la agencia, las dos personas abatidas llevaban cinturones de explosivos y su identidad será dada a conocer por los expertos en explosivos que van a acudir al lugar de los hechos, que en estos momentos están sobrevolando helicópteros.
   En el incidente, según la agencia oficial, también han resultado heridos dos ciudadanos, uno de los cuales ha tenido que ser trasladado de urgencia a un hospital de la capital en estado crítico.

España y Túnez firman un acuerdo de cooperación turística hasta 2016

España y Túnez han firmado hoy en el país norteafricano un acuerdo de cooperación en materia turística cuyo objetivo es mejorar los flujos entre las dos naciones, con una validez hasta 2016, informó el Ministerio de Industria, Turismo y Comercio en un comunicado.

Este acuerdo permitirá fomentar la cooperación institucional, junto a la promoción de las inversiones entre ambos países, así como el apoyo mediante asesoramiento y transferencia de información sobre estudios de mercado y trabajos de investigación.
El documento lo rubricaron por parte española el secretario general de Turismo y Comercio Interior, Joan Mesquida, y por la tunecina el secretario de Estado de Turismo, Slim Chaker, en presencia del ministro de Comercio y Turismo de Túnez, Mehdi Houas.
La visita de Mesquida a Túnez se enmarca, según el comunicado del Ministerio, en el deseo que tiene el Gobierno de mostrar su solidaridad con ese país mediterráneo y "apoyar el proceso de democratización que está viviendo", en el que el turismo va a jugar un papel fundamental.
Durante su visita a Túnez, el secretario general ha mantenido reuniones con los empresarios hoteleros españoles afincados allí -RIU, Iberostar, Vincci Hoteles, Vime Hotels y Amit-, así como con los empresarios tunecinos dedicados a la industria turística, con el fin de conocer de cerca la situación que vive el país para volver a la normalidad en este sector.
Con el acuerdo, los gobiernos de ambos países pretenden potenciar una mutua colaboración y cooperación que permita promover e impulsar acciones de interés en el ámbito del sector turístico, así como aumentar los canales de asesoramiento y transferencia de información.
Igualmente, se estudiará promover la organización de seminarios, conferencias y foros dirigidos a funcionarios y técnicos de las respectivas administraciones nacionales de turismo.
Túnez recibió un 44 % menos de turistas durante los tres primeros meses de 2011, y los ingresos en el país descendieron un 43 % con respecto al pasado ejercicio, según los datos de la Organización Mundial del Turismo (OMT).
El mercado español, que representa un 5 % del total para Túnez, cayó más de un 80 %, y se espera su pronta recuperación.

Deserta ministro del petróleo de Gadafi y busca refugio en Túnez


El ministro de Petróleo de Libia, Shukri Ghanem, “desertó” y abandonó al régimen de Muamar Gadafi para buscar refugió en Túnez, informaron fuentes del gobierno de transición tunecino, destaca la cadena británica BBC. Ghanem, que fue presidente de la poderosa compañía estatal de petróleo libia NOC, entró en territorio tunecino por el puesto fronterizo de Ras el Jedir y se ha establecido en la isla de Yerba, junto con varios altos funcionarios libios, según las mismas fuentes.

El ministro de Petróleo, que regresó a la dirección de la compañía de hidrocarburos libia a finales de 2009 tras ser destituido en 2006, llegó a Yerba el lunes, “a título personal”, indicaron las fuentes.

Se trata de la segunda renuncia de alto nivel del gobierno de Gadafi, tras la marcha del ex canciller, Musa Kusa, exiliado en Reino Unido.

La deserción de Ghanem supone un duro golpe para Gadafi, ya que era uno de los dirigentes más influyentes dentro del círculo de poder.

BOMBARDEO. Por otra parte, un edificio de los servicios de seguridad interior y la sede del ministerio de inspección y control popular de Libia ardían ayer tras bombardeos aéreos de la Organización del Tratado del Atlántico Norte en Trípoli.

Ambos inmuebles están situados en un barrio residencial del centro de la capital libia, cerca de la residencia de Gadafi. No se reportan víctimas.

Túnez muestra a Francia una voluntad clara de resolver el problema migratorio

El primer ministro del Gobierno de transición tunecino, Beji Caid Essebsi, mostró hoy al presidente francés, Nicolas Sarkozy, su voluntad de resolver el problema de los flujos migratorios a Europa pero con un enfoque global que no se limite a la dimensión de la seguridad.
Fuentes del Elíseo explicaron a la prensa al término del almuerzo de trabajo entre Sarkozy y Essebsi en París que este último manifestó "una voluntad muy clara de resolver esta cuestión" de la inmigración "con un enfoque global".
En esa misma línea, el embajador francés en Túnez, Boris Boillon, dijo a los periodistas en el palacio del Elíseo que Francia aborda también la cuestión desde una perspectiva "global", que no se limita a la dimensión de "la seguridad", sino también incluye otras como el desarrollo.
Boillon insistió en que Francia tiene una tradición de acogida.
En una entrevista a una radio francesa, el primer ministro tunecino había asegurado que "por supuesto" su Ejecutivo combate la inmigración clandestina a Europa, tras haber explicado que "hemos tenido una crisis tal vez coyuntural de ciertos inmigrantes que salieron hacia Italia".
La cuestión cobra especial actualidad tras las tensiones generadas entre París y Roma por los varios miles de inmigrantes tunecinos llegados a la isla italiana de Lampedusa en los últimos meses.
A muchos de estos inmigrantes las autoridades italianas les concedieron papeles que les permitían el acceso a otros países europeos, en particular a Francia.
En abril, tras el cierre durante unas horas del paso fronterizo ferroviario entre la localidad francesa de Menton y la italiana de Ventimiglia, Francia e Italia acordaron permitir la suspensión en condiciones excepcionales del Tratado Europeo de Schengen sobre libre circulación de personas.
Por otro lado, Sarkozy reiteró al jefe del Ejecutivo tunecino el apoyo de la presidencia francesa del G8 y del G20 a Túnez en su plan de recuperación económica y a su demanda de ayuda a la comunidad internacional.
Francia ha invitado a Túnez a la cumbre del G8, que se celebra la semana próxima a Deauville, para asociarlo al debate previsto allí sobre las revoluciones del mundo árabe.
Essebsi, a la salida del Elíseo afirmó que "las relaciones entre Túnez y Francia van sobre ruedas" y que regresaba a su país "confiado en el futuro de nuestras relaciones".
También reiteró su intención de que las elecciones para la nueva Asamblea Constituyente se celebren en la fecha prevista del próximo 24 de julio.
Durante el almuerzo se rindió "homenaje" a la acogida de Túnez a los refugiados huidos del conflicto libio, y se recordó que unas 300.000 personas procedentes de Libia llegaron al país vecino, según fuentes de la Presidencia francesa.
El primer ministro tunecino confirmó que han recurrido al Consejo de Seguridad de Naciones Unidas en protesta por los obuses que, casi a diario, caen en su territorio cerca de la frontera libia, dado que no han sido atendidos los llamamientos a las autoridades de Libia.
© EFE 2011. Está expresamente prohibida la redistribución y la redifusión de todo o parte de los contenidos de los servicios de Efe, sin previo y expreso consentimiento de la Agencia EF

El toque de queda en Túnez capital será levantado a partir de hoy

El ministerio tunecino del Interior anunció que partir de hoy se levanta el toque de queda en la zona de Túnez capital y sus barrios periféricos, vigente desde el pasado día 7 por los violentos disturbios registrados a principios de mes.
"Teniendo en cuenta la mejora de la situación de seguridad en Túnez y para preservar los intereses económicos de los ciudadanos se ha decidido levantar el toque de queda a partir de hoy, miércoles", indicó el ministerio del Interior en un comunicado.
El ministerio instó, sin embargo, a los tunecinos a "permanecer vigilantes" y a "ayudar a las fuerzas de seguridad interior y al Ejército a mantener la seguridad en el país".
El Gobierno tunecino decretó el pasado día 7 un nuevo toque de queda, de 21.00 a 05.00 horas locales, con carácter "provisional", en la zona del Gran Túnez, que incluía los barrios de Ben Arous, Ariana, Manuba y el centro de la capital.
Esa decisión se adoptó debido a los "actos de violencia y pillaje contra bienes públicos y privados" que se sucedieron en la capital desde principios de mayo, según la televisión estatal.
Grupos de jóvenes manifestantes intentaron entonces manifestarse repetidamente contra el Gobierno de transición por considerar que estaba desvirtuando el proceso democrático en el país, iniciado tras la huida del presidente Zin el Abidín Ben Alí, el pasado 14 de enero.
Las tentativas de manifestación fueron disueltas con el empleo de gases lacrimógenos y porras por las fuerzas antidisturbios, lo que desembocó en disturbios, destrozo de mobiliario urbano e instalación de barricadas en las inmediaciones de la céntrica avenida Habib Burguiba de la capital tunecina.
Asimismo, se sucedieron actos de violencia de madrugada en algunos barrios pobres de la capital y en ciertas localidades del sur del país.
Los disturbios se iniciaron después de que el ministro de interior, Farhat Rajhi, -posteriormente destituido- expresase la posibilidad de que se produjese un golpe de Estado militar en el caso de que los islamistas moderados del movimiento Enahda ganen las elecciones constituyentes previstas para el próximo 24 de julio.
Tras el establecimiento del toque de queda en Túnez, el primer ministro, Beji Caid Essebsi, inició consultas con las fuerzas de oposición, especialmente las más radicales, para intentar calmar la situación e impedir que continuasen animando a los jóvenes a las manifestaciones callejeras.
Además, las fuerzas de seguridad tunecinas han detenido en los últimos diez días a 245 personas implicadas en robos, pillajes, desórdenes y destrucción de bienes, según anunció el Ministerio de Interior.
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mardi 17 mai 2011

España y Túnez fomentaran el turismo entre ambos paises hasta 2016

Con la presencia del secretario de Estado de Turismo Español, Joan Mesquida, y de máximos responsables de la Oficina Nacionalde Turismo de Túnez
España y Túnez firmaron hoy en territorio tunecino un acuerdo de colaboración cuyo objetivo es fomentar el turismo entre ambos países 

En un comunicado emitido por el Ministerio de Industria, Turismo y Comercio español, el acuerdo entre ambos países es hasta 2016. Grupos hoteleros españoles como RIU, Iberostar, Vincci, Vime Hotels y Amit cuentan con numerosos complejos en ciudades turísticas como Hammamet o la isla de Djerba que han sufrido pérdidas apreciables tras las revueltas contra el ex presidente Ben Alí, el pasado mes de Enero.
En la reunión mantenida hoy en Túnez capital, el secretario general de Turismo y Comercio Exterior de España, Joan Mesquida, y el secretario de Estado de Turismo tunecino, Slim Chaker, firmaron un acuerdo por el que se fomentarán las ayudas entre ambos países en materia de cooperación institucional, así como en la promoción de inversiones y el asesoramiento vía estudios de mercado para implementar los diferentes agentes turísticos activos.
Además, en la firma también estaba presente el ministro de Comercio y Turismo de Túnez, Mehdi Houas, y diferentes representantes de los gremios hotelero y agencias de viajes, entre ellos, numerosos españoles.
No obstante, cadenas hoteleras como RIU, Iberostar, Vincci, Vime Hotels o Amit cuentan con amplia representación en el país norteafricano, y con este tipo de acuerdos se asientan las bases de un marco más estable con el que afrontar una temporada estival marcada por las pérdidas ocasionadas por el derrocamiento del gobierno de Zine el Abidine Ben Alí el pasado mes de Enero.
Los gobiernos de ambos países han mostrado una firme voluntad de potenciar, con una cooperación a largo plazo, la mutua colaboración que permita acelerar la normalización turística de Túnez con el apoyo de España en todo este proceso democrático, así como promover la organización de seminarios, conferencias y foros dirigidos a profesionales del sector y administraciones públicas.
El mercado español representa un 5% del turismo tunecino, y ha sufrido en lo que va de año un retroceso del 80%, uniéndose a cifras también negativas como un 44% menos de turistas en general, o un 43% menos de ingresos por este tipo de actividades, según datos de la Organización Mundial del Turismo (OMT). Aún así, ambos gobiernos esperan que la tradición turística del destino la gran oferta cultural y de naturaleza vuelvan a convencer a los turistas de que Túnez es un destino tranquilo y de calidad.

Túnez podría llevar a Libia al Consejo de Seguridad de la ONU

El gobierno tunecino podría llevar a Libia al Consejo de Seguridad de Naciones Unidas por cometer acciones de un enemigo, expresó la televisión tunecina.
Citando una declaración del gobierno, el canal dio a conocer que Túnez considera los actos recientes, llevados a cabo por Libia, como "agresión enemiga".
No quedó inmediatamente claro a qué actos se refería el comunicado, pero, a primeras horas del martes, cuatro cohetes Grad, disparados por Libia, hicieron impacto en territorio tunecino.

Valenciano recibirá mañana a dirigentes de partidos progresistas de Túnez

La secretaria de Política Internacional y Cooperación del PSOE, Elena Valenciano, recibirá mañana, en la sede del partido socialista de Ferraz, a dirigentes de los partidos políticos progresistas de Túnez, con quienes intercambiará impresiones sobre la realidad de ese país.
En concreto, a la reunión asistirán representantes del Foro Democrático para el Trabajo y las Libertades, del Movimiento Ettajdid, del Partido Democrático Progresista y del Partido Tunecino del Trabajo, así como del Movimiento Mujeres Demócratas, según informa el PSOE en un comunicado.
Valenciano destaca la importancia que estas jornadas de trabajo e intercambio tienen, tanto para estos dirigentes en un momento clave en la historia de su país, como para el PSOE, que recibirá información de primera mano de la realidad tunecina.

El PSOE y partidos de Túnez reflexionan sobre la transición a la democracia

La secretaria de Política Internacional y Cooperación del PSOE, Elena Valenciano, se ha reunido hoy en la sede federal socialista con dirigentes de partidos políticos progresistas tunecinos para analizar la situación que vive el país mediterráneo e intercambiar experiencias sobre la transición a la democracia.

En la reunión, han participado miembros del Foro Democrático para el Trabajo y las Libertades, del Movimiento Ettajdid, del Partido Democrático Progresista y del Partido Tunecino del Trabajo, así como del Movimiento Mujeres Demócratas.
Los asistentes han mostrado sus impresiones sobre la revolución que está viviendo su país y cómo está evolucionando hacia una transición democrática, al tiempo que han expresado especial interés por cómo realizó España la suya, según un comunicado del PSOE.
El protagonismo de las mujeres en los procesos hacia la democracia, el trabajo en el seno de los partidos políticos, la integración de la juventud, la modernización de la Administración o el papel de la iglesia son algunas cuestiones que han tratado los miembros de la delegación tunecina con Elena Valenciano.
"Túnez está viviendo un momento clave de su historia, y el compromiso del PSOE con ese país y el Mediterráneo es hoy más fuerte que nunca", ha señalado Elena Valenciano en la nota.
La dirigente socialista ha explicado que el trabajo de su partido con las fuerzas políticas progresistas tunecinas ha sido constante, pero ha mostrado su deseo de estar cerca de Túnez cuando el país está escribiendo un capítulo fundamental de su historia.
Valenciano ha considerado que es "un privilegio" recibir información de primera mano sobre la situación de Túnez y acompañar el trabajo de estos partidos cuando apenas faltan dos meses para celebrar unas elecciones.
"Nuestra aspiración es estar cerca y contribuir para que haya una sola orilla en el Mediterráneo", ha subrayado Valenciano, que se ha comprometido a reforzar la cooperación del Partido Socialista con las formaciones progresistas de aquel país.
La jornada de intercambio de ideas continuará en los próximos días, en los que esta delegación se reunirá con especialistas en comunicación electoral y con miembros del Partido Socialista, de la Fundación Ideas y de la Fundació Rafael Campalans, para trabajar sobre campañas electorales, estrategias de comunicación, programas y mensajes.
Mañana viajarán a Barcelona, donde se reunirán con miembros del PSC y acudirán al cierre de campaña de los socialistas catalanes.

Un plan économique pour soutenir la transition démocratique en Tunisie

Prenant de court tous les analystes et toutes les prédictions, le peuple tunisien a demandé et obtenu la fin d'un régime autocratique. Avec sa révolution non violente, le peuple tunisien a lancé un profond mouvement démocratique dans le monde arabe qui pourrait bien remodeler la zone méditerranéenne et l'Union européenne. Il est essentiel que les pays membres du G8 saisissent toute l'importance de cet événement et fassent le nécessaire pour que la Tunisie puisse être et demeurer l'exemple en matière de changement social, économique et démocratique pour l'ensemble de la région et au-delà.
Pour parachever sa révolution, le peuple tunisien s'est engagé avec détermination dans la construction d'un Etat démocratique fondé sur des institutions pérennes. La transition démocratique est en marche. De nombreux pays de la région ont toute leur attention focalisée sur la Tunisie et un échec de sa transition démocratique serait une victoire pour toutes les dictatures de la région et une sévère défaite pour la démocratie.
Nous avons la responsabilité collective de faire en sorte que cette transition réussisse et de prouver que la coopération économique est la meilleure barrière contre les extrémismes. Le risque auquel nous avons à faire face est celui d'une mauvaise coordination des actions ; le risque que le reste du monde attende que la Tunisie ait achevé sa transition pour l'aider, alors que la Tunisie a besoin de cette aide pour réussir cette transition.
Sur le plan économique, les transitions démocratiques engendrent souvent une courbe en "j" : une perte de croissance, avant une reprise. La Tunisie a besoin d'assistance internationale afin d'éviter la phase de décroissance initiale que son économie et sa société ne peuvent pas se permettre. La révolution n'a certes pas de prix, mais elle a un coût.
La croissance économique pour 2011 devrait passer au-dessous de 1 % et les émeutes ont déjà coûté 2 milliards de dollars (1,4 milliard d'euros) à l'économie, ce qui équivaut à 4 % du PIB. Le tourisme est très affecté et pourrait conduire à une augmentation du chômage. Le climat d'instabilité a poussé les agences internationales de notation à dégrader la Tunisie.
Les besoins immédiats sont nombreux en termes d'assistance budgétaire, d'assistance technique, d'aide humanitaire et sanitaire pour les réfugiés de Libye ainsi qu'en termes de soutien international pour le maintien du subventionnement des denrées alimentaires et de l'énergie.
Dans le moyen et le long terme, le niveau d'éducation élevé de la population tunisienne est son principal atout pour devenir l'une des démocraties les plus dynamiques de la région. L'instauration de la démocratie devrait permettre une meilleure redistribution des richesses entre les régions et dans la société. Les prochains mois seront sans nul doute semés d'embûches. Une transition réussie vers la démocratie après de longues années d'un régime autocratique est une tâche lourde et difficile. Construire l'Etat de droit tout en préservant les acquis nécessite concertation et doigté.
Mais, nous, économistes, savons que les investissements se jugent sur le long terme. Nous avons la ferme conviction que la mise en place d'institutions démocratiques sera un facteur déterminant de l'amélioration de l'attractivité et des performances économiques sur les moyen et long termes.
La révolution a suscité appui, sympathie et respect. Il nous faut désormais aller plus loin. Il est de la responsabilité de la communauté internationale d'éviter que la Tunisie n'entre dans un cercle vicieux : pauvreté et augmentation du chômage entraînant une augmentation du populisme et de l'extrémisme qui, à leur tour, conduisent à l'isolationnisme et, de là, à l'accroissement de la pauvreté et du chômage. Au niveau international, la conséquence en serait la propagation des extrémismes ainsi que la multiplication des vagues de migrations fuyant ces extrémismes.
Les membres du G20 ont déclaré en février : "Nous nous tenons prêts à apporter notre soutien à l'Egypte et à la Tunisie le moment venu par des réponses coordonnées avec les institutions internationales et les banques régionales de développement, pour accompagner les réformes que ces pays adoptent au bénéfice de la population tout entière et leurs efforts de stabilisation économique."
Il s'agissait là d'une première étape. Nous appelons les dirigeants du G8, qui se réuniront le 27 mai à Deauville, à soutenir la transition en Tunisie et à soutenir une feuille de route qui serait élaborée et conduite par la Tunisie ; feuille de route qui identifierait les acteurs impliqués et les montants à mobiliser.
Plus précisément, nous appelons à :
1. Une aide immédiate pour les subventions alimentaires et énergétiques ainsi que pour un plan de recyclage à l'intention des diplômés chômeurs.
2. Un plan du G8 doté de 20 à 30 milliards de dollars sur cinq à dix ans afin d'investir dans le désenclavement de l'intérieur du pays. Le développement des transports, des infrastructures technologiques, des pôles technologiques et industriels sont, en effet, des priorités absolues afin d'être en mesure de créer le tissu de PME dont les zones déshéritées ont tant besoin.
3. Rétablir, grâce à ce plan, la confiance indispensable au rebond : développer un cadre concurrentiel pour les industries et les services, mettre l'accent sur les petites entreprises, optimiser l'intermédiation financière notamment au travers d'une restructuration du système financier (capitalisation des banques, traitement spécifique pour les prêts non performants, microfinance, fonds d'investissement, fonds d'amorçage...).
4. Une déclaration claire sur les modalités de mobilisation et de coordination entre les différentes institutions financières (Fonds monétaire international, Banque mondiale, Banque européenne de reconstruction et de développement, Banque européenne d'investissement, etc.) afin qu'elles puissent contribuer de manière optimale à la croissance et à la restructuration de l'économie tunisienne.
5. La création d'une institution financière spécifique à la région car la Tunisie et l'Egypte seront probablement suivies par plusieurs autres pays. Ce serait là un symbole politique fort pour la région et une garantie de coordination optimale des efforts de la communauté internationale.
6. Un engagement, à titre individuel, des pays européens participant au sommet d'appuyer l'obtention pour la Tunisie du statut de partenaire associé de l'UE avec un plein accès aux fonds structurels européens.
7. La création de mécanismes garantissant un meilleur accès au savoir et favorisant les échanges entre jeunes tout autour de la Méditerranée et au-delà.
La Tunisie est le leader de la transition démocratique arabe. Le statut, exceptionnel pour le monde arabe, qu'y a acquis la femme est un grand facteur d'espoir. Sa petite taille en fait un parfait laboratoire de la démocratie. Elle nous offre l'occasion unique de prouver que la démocratie peut suivre un développement harmonieux dans la région. Le coût d'un tel laboratoire, le coût du plan que nous préconisons, n'est que de 2 % à 3 % du coût de la réunification allemande et inférieur au coût d'un à deux mois de la guerre en Irak.

Pour parachever sa révolution, le peuple tunisien s'est engagé avec détermination dans la construction d'un Etat démocratique fondé sur des institutions pérennes. La transition démocratique est en marche. De nombreux pays de la région ont toute leur attention focalisée sur la Tunisie et un échec de sa transition démocratique serait une victoire pour toutes les dictatures de la région et une sévère défaite pour la démocratie.
Nous avons la responsabilité collective de faire en sorte que cette transition réussisse et de prouver que la coopération économique est la meilleure barrière contre les extrémismes. Le risque auquel nous avons à faire face est celui d'une mauvaise coordination des actions ; le risque que le reste du monde attende que la Tunisie ait achevé sa transition pour l'aider, alors que la Tunisie a besoin de cette aide pour réussir cette transition.
Sur le plan économique, les transitions démocratiques engendrent souvent une courbe en "j" : une perte de croissance, avant une reprise. La Tunisie a besoin d'assistance internationale afin d'éviter la phase de décroissance initiale que son économie et sa société ne peuvent pas se permettre. La révolution n'a certes pas de prix, mais elle a un coût.
La croissance économique pour 2011 devrait passer au-dessous de 1 % et les émeutes ont déjà coûté 2 milliards de dollars (1,4 milliard d'euros) à l'économie, ce qui équivaut à 4 % du PIB. Le tourisme est très affecté et pourrait conduire à une augmentation du chômage. Le climat d'instabilité a poussé les agences internationales de notation à dégrader la Tunisie.
Les besoins immédiats sont nombreux en termes d'assistance budgétaire, d'assistance technique, d'aide humanitaire et sanitaire pour les réfugiés de Libye ainsi qu'en termes de soutien international pour le maintien du subventionnement des denrées alimentaires et de l'énergie.
Dans le moyen et le long terme, le niveau d'éducation élevé de la population tunisienne est son principal atout pour devenir l'une des démocraties les plus dynamiques de la région. L'instauration de la démocratie devrait permettre une meilleure redistribution des richesses entre les régions et dans la société. Les prochains mois seront sans nul doute semés d'embûches. Une transition réussie vers la démocratie après de longues années d'un régime autocratique est une tâche lourde et difficile. Construire l'Etat de droit tout en préservant les acquis nécessite concertation et doigté.
Mais, nous, économistes, savons que les investissements se jugent sur le long terme. Nous avons la ferme conviction que la mise en place d'institutions démocratiques sera un facteur déterminant de l'amélioration de l'attractivité et des performances économiques sur les moyen et long termes.
La révolution a suscité appui, sympathie et respect. Il nous faut désormais aller plus loin. Il est de la responsabilité de la communauté internationale d'éviter que la Tunisie n'entre dans un cercle vicieux : pauvreté et augmentation du chômage entraînant une augmentation du populisme et de l'extrémisme qui, à leur tour, conduisent à l'isolationnisme et, de là, à l'accroissement de la pauvreté et du chômage. Au niveau international, la conséquence en serait la propagation des extrémismes ainsi que la multiplication des vagues de migrations fuyant ces extrémismes.
Les membres du G20 ont déclaré en février : "Nous nous tenons prêts à apporter notre soutien à l'Egypte et à la Tunisie le moment venu par des réponses coordonnées avec les institutions internationales et les banques régionales de développement, pour accompagner les réformes que ces pays adoptent au bénéfice de la population tout entière et leurs efforts de stabilisation économique."
Il s'agissait là d'une première étape. Nous appelons les dirigeants du G8, qui se réuniront le 27 mai à Deauville, à soutenir la transition en Tunisie et à soutenir une feuille de route qui serait élaborée et conduite par la Tunisie ; feuille de route qui identifierait les acteurs impliqués et les montants à mobiliser.
Plus précisément, nous appelons à :
1. Une aide immédiate pour les subventions alimentaires et énergétiques ainsi que pour un plan de recyclage à l'intention des diplômés chômeurs.
2. Un plan du G8 doté de 20 à 30 milliards de dollars sur cinq à dix ans afin d'investir dans le désenclavement de l'intérieur du pays. Le développement des transports, des infrastructures technologiques, des pôles technologiques et industriels sont, en effet, des priorités absolues afin d'être en mesure de créer le tissu de PME dont les zones déshéritées ont tant besoin.
3. Rétablir, grâce à ce plan, la confiance indispensable au rebond : développer un cadre concurrentiel pour les industries et les services, mettre l'accent sur les petites entreprises, optimiser l'intermédiation financière notamment au travers d'une restructuration du système financier (capitalisation des banques, traitement spécifique pour les prêts non performants, microfinance, fonds d'investissement, fonds d'amorçage...).
4. Une déclaration claire sur les modalités de mobilisation et de coordination entre les différentes institutions financières (Fonds monétaire international, Banque mondiale, Banque européenne de reconstruction et de développement, Banque européenne d'investissement, etc.) afin qu'elles puissent contribuer de manière optimale à la croissance et à la restructuration de l'économie tunisienne.
5. La création d'une institution financière spécifique à la région car la Tunisie et l'Egypte seront probablement suivies par plusieurs autres pays. Ce serait là un symbole politique fort pour la région et une garantie de coordination optimale des efforts de la communauté internationale.
6. Un engagement, à titre individuel, des pays européens participant au sommet d'appuyer l'obtention pour la Tunisie du statut de partenaire associé de l'UE avec un plein accès aux fonds structurels européens.
7. La création de mécanismes garantissant un meilleur accès au savoir et favorisant les échanges entre jeunes tout autour de la Méditerranée et au-delà.
La Tunisie est le leader de la transition démocratique arabe. Le statut, exceptionnel pour le monde arabe, qu'y a acquis la femme est un grand facteur d'espoir. Sa petite taille en fait un parfait laboratoire de la démocratie. Elle nous offre l'occasion unique de prouver que la démocratie peut suivre un développement harmonieux dans la région. Le coût d'un tel laboratoire, le coût du plan que nous préconisons, n'est que de 2 % à 3 % du coût de la réunification allemande et inférieur au coût d'un à deux mois de la guerre en Irak.

Le Premier ministre tunisien à Paris

Béji Caïd Essebsi est attendu ce mardi 17 mai à Paris où il sera reçu par le Président Nicolas Sarkozy. Il espère le soutien de la France au prochain sommet du G8 à la fin du mois

Le Premier ministre tunisien Beji Caid Essebsi est aujourd'hui à Paris où il sera reçu par le président Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon. Sa priorité: obtenir de la France, présidente du G8, qu'elle soutienne son plan de développement et qu'elle l'aide à obtenir le feu vert des autres pays membres lors du sommet prévu les 26 et 27 mai à Deauville. Ce plan vise d'abord à désenclaver les régions de l'intérieur de la Tunisie négligées depuis l'indépendance. Pour le financer, la Tunisie a besoin d'une aide de 5 milliards de dollars par an, pendant 5 ans. Béji Caïd Essebsi a déjà obtenu l'approbation de la Banque mondiale et celle de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qu'il a reçu à Tunis. Et il fera, à la fin du mois, le voyage de Deauville. 
"700.000 chômeurs dont 150.000 diplômés et une croissance voisine de zéro": ainsi résumée par le chef du gouvernement la situation de la Tunisie post-révolutionnaire n'est pas facile. L'ancien ministre de Bourguiba, appelé à la rescousse pour tenir les rênes du pays jusqu'à l'élection, en principe le 24 juillet, d 'une assemblée constituante, doit gérer à la fois le manque de moyens, les surenchères pré-électorales des uns et des autres, l'impatience de tous ceux qui veulent "tout, tout de suite", les débordements en tous genres et la démobilisation de la police... 
Une partie de la classe politique, notamment à l'extrême gauche, lui reproche aussi de ne pas faire le ménage assez vite parmi les tenant de l'ancien régime qui peuple la haute administration. Lui répond qu'il veut bien nettoyer mais "dans la légalité". Jusqu'ici, il s'en est plutôt bien sorti. Il sait qu'il n'a pas la légitimité des urnes et que son pouvoir ne repose que sur un consensus fragile. Ces derniers jours il s'est efforcé de le consolider en recevant plusieurs personnalités de la société civile, ainsi que les responsables des principaux partis politiques. 
Reste à savoir si les élections pourront vraiment se tenir le 24 juillet comme prévu. Beji Caïd Essebsi affirme lui que son contrat, quoiqu'il arrive, prendra fin à cette date. 

Tunisie/France : Claude Guéant propose une coopération sécuritaire

La France n’en finit pas avec ses tentatives de vouloir dissiper les malentendus qui se sont créés avec la Tunisie, au lendemain de la révolution du 14 Janvier. Claude Guéant, ministre de l’Intérieur et de l’immigration, énième ministre français à se rendre en Tunisie, s’est efforcé lors de sa visite de deux jours (16 et 17 mai) à détendre les rapports bilatéraux, sur fond de l’accroc des migrants tunisiens de Lampedusa auxquels la France refuse catégoriquement l’hospitalité. 

 Lors d’une conférence de presse qu’il a tenue ce mardi à Tunis devant plusieurs médias nationaux et internationaux, et entouré d’une importante escorte sécuritaire, le ministre de l’Intérieur français commence par un aveu : "ce n’est pas la peine de le cacher, la France a été surprise par la révolution survenue en Tunisie, elle n’a pas mesuré l’ampleur du fossé qui s’est créé entre le pouvoir et le peuple". Passé l’effet de la surprise, vient celui de la réjouissance. A en croire ce lieutenant de Nicolas Sarkozy, "la France s’est profondément réjouie de cette révolution, car les idéaux qu’elle porte sont les siens : droits de l’Homme, égalité et démocratie". Le ministre continue ses propos dithyrambiques : "La France porte une amitié profonde pour la Tunisie, et veut partager avec elle son désir d’émancipation". "La révolution  en Tunisie a marqué le début du printemps dans les pays arabes, et a montré que ce n’est pas une fatalité  pour qu’ils vivent avec des régimes dictatoriaux qui se présentent comme un rempart contre l’islamisme".

Claude Guéant dit donc le soutien déterminé de la France au processus de transition en cours pour construire la Tunisie nouvelle, "c’est pour cette raison que le Président Nicolas Sarkozy a invité la Tunisie au sommet du G8 qui se tiendra dans quelques jours (les 26 et 27 mai) à Deauville. Le Premier ministre tunisien Béji Caïd-Essebsi est à Paris pour préparer avec son homologue français, François Fillon, la participation tunisienne à la réunion des nations les plus riches du monde", indique-t-il.

La police est un métier difficile. 
Claude Guéant réitère les dispositions de la France à aider la Tunisie, par tous ses moyens et ses forces,  à réussir sa transition et à créer cette nouvelle page de son histoire. Mais, en quoi la France propose son aide ? Eh bien dans le domaine sécuritaire ! L’offre de Michelle Alliot-Marie est-elle remise au goût du jour ? Pas tout à fait, mais c’est toujours le savoir-faire français dans le domaine sécuritaire qui est mis en avant par Claude Guéant. Ce dernier précise, pour qui l'ignore, que son ministère a des compétences en matière de sécurité ; "si la Tunisie souhaite organiser des formations ou effectuer un échange d’expériences, nous sommes prêts à le faire". "Pour ce qui est de la police, la France reste ouverte à toute demande de formation des autorités tunisiennes, qu’elle se fera chez nous ou en Tunisie", martèle-t-il, rappelant que "la police est un métier difficile, car elle correspond à l’usage légal de la force".

Le ministre de l’Intérieur français continue à décliner son offre en explicitant les prérogatives de son département, celles qui consistent à veiller à l’exercice des grandes libertés publiques, liberté d’association, liberté de manifestation..., ainsi que ses compétences en matière d’administration territoriale de l’Etat et des collectivités régionales, etc. En concrétisation de cette offre d’aide, le ministre français fait savoir qu’un accord a été signé avec son homologue tunisien, en matière de  protection civile.

Guéant s'accroche au retour au pays des clandestins tunisiens
Abordant l’immigration, axe central de sa visite, le ministre rappelle d’emblée l’accord d’immigration et de développement solidaire signé en avril 2008 entre Tunis et Paris. "L’accord de 2008 est un instrument de grande qualité qui organise les flux migratoires entre les deux pays, nous voulons l’appliquer pleinement. Nous souhaitons lui donner de la vigueur et de l’ampleur", souligne-t-il indiquant que deux conventions ont été signées ce mardi, relative à la mise en place d’un dispositif de formation au Centre méditerranéen des métiers de la mer, et au centre militaire de formation professionnelle de Gafsa.

Claude Guéant touche par la suite au nœud gordien des rapports entre Tunis et Paris, et rappelle que "dans le contexte de la révolution, un certain nombre de jeunes tunisiens ont quitté la Tunisie pour l’Italie, beaucoup ont demandé à gagner la France, mais cette dernière s’y est opposée". Le ministre dit comprendre que "l’attitude de la France ait suscité de l’émotion, voire de la réprobation, et que l’immigration clandestine cache une aventure douloureuse et un fort déchirement affectif", il se montre néanmoins ferme : "nous n’acceptons pas l’immigration irrégulière". Il signale, histoire de se consoler, que la France n’a jamais prôné "l’immigration zéro, mais nous souhaitons que les choses se fassent d’une manière régulière". Quant à son intention de réduire l’immigration légale, il précise que "réduire ne veut pas dire supprimer, et explique que l’immigration légale, ce n’est pas uniquement celle du travail, mais concerne le regroupement familial, l’accueil des étudiants et des réfugiés politiques, etc".  Il promet, par ailleurs, que "le retour au pays des immigrés clandestins tunisiens se fera dans la dignité, et qu’une partie de ces immigrés sera prise en charge par l’Italie".

Affaire DSK : "c'est très grave pour l'image de la France"
Appelé  à réagir sur l’affaire de Dominique Strauss-Kahn, patron du FMI, inculpé et emprisonné aux Etats-Unis pour agression sexuelle et tentative de viol, il répond que "si les éléments ayant fondé son inculpation, et la décision du tribunal de le maintenir en détention sont confirmés, ce serait très grave". Mais craint-il que cette affaire n’altère l’image de la France dans le monde, et ne compromette les chances de Christine Lagarde jusqu’alors candidate pour la succession de DSK à la tête du FMI, le ministre n’ajoute pas grand-chose et réaffirme : "si ces éléments se confirment, ce serait très grave y compris pour l’image de la France".
Interrogé sur le sens des déclarations qu’il a faites en avril dernier selon lesquelles, le nombre des musulmans en France, et leur comportement posent problème, Claude Guéant rétorque :  "la religion musulmane est un élément nouveau en France, mais ce n’est pas un élément marginal, puisque il y a 5 à 6 millions musulmans dans l’Hexagone". Cette situation engendre de nouvelles pratiques qui posent problème pour les musulmans eux-mêmes, ainsi que pour la représentativité de la religion musulmane en France, indique-t-il en substance. "Certains comportements comme les prières dans les rues troublent nos compatriotes", renchérit-il, ce qui nécessite de trouver des moyens pour que toutes les communautés vivent en harmonie dans la société française, conclut-il.

Le patron du pétrole libyen fait défection, se réfugie en Tunisie

Le président de la compagnie nationale pétrolière libyenne (NOC) Chokri Ghanem a quitté ses fonctions et fui le régime de Mouammar Kadhafi pour se réfugier en Tunisie, a confirmé une source proche de la sécurité tunisienne. (Reuters/Chris Helgren)
 Le président de la compagnie nationale pétrolière libyenne (NOC) a fui le régime de Mouammar Kadhafi et s'est réfugié en Tunisie, a-t-on confirmé mardi de source proche de la sécurité tunisienne.
La défection de Chokri Ghanem avait été annoncée plus tôt dans la journée par Doha Ali Tarhouni, "ministre" du Pétrole et des Finances au sein du Conseil national de transition (CNT) mis en place par la rébellion, et par plusieurs chaînes de télévision.
Selon cette source tunisienne, Ghanem est passé par l'île de Djerba, d'où il devait gagner Tunis, la capitale.
"Il est dans un hôtel (ndlr, de Djerba) avec un groupe d'autres responsables libyens", avait dit auparavant une autre source de la sécurité tunisienne.
Agé de 68 ans, Chokri Ghanem a été nommé à la présidence de la NOC en 2006.
A Tripoli, un responsable libyen a déclaré n'avoir aucune information relative à sa démission ou à sa défection. "Une part de son travail consiste à voyager et à négocier avec des compagnies pétrolières. Nous ne savons donc rien de plus que cela", a-t-il ajouté.
Le régime de Mouammar Kadhafi subirait un revers si la défection de cet ancien Premier ministre (2003-2006) à la réputation de réformateur était confirmée.
La chaîne de télévision Al Djazira avait déjà annoncé sa défection avant qu'il ne démente l'information dans un entretien accordé à Reuters en mars.
Depuis le début de la crise, en février, la production pétrolière de la Libye a été réduite de près des deux tiers.
Ghanem représente la Libye aux réunions de l'Opep. Doha Ali Tarhouni, du CNT, a dit espérer le remplacer lors de la prochaine réunion de l'organisation des pays exportateurs de pétrole, en juin.
Omar Fahmy avec Joseph Logan à Tripoli; Pierre Sérisier, Jean-Stéphane Brosse et Henri-Pierre André pour le service français.