Nombre total de pages vues

vendredi 3 juin 2011

Túnez juzgará en rebeldía a Ben Ali y su esposa en las próximas semanas


El presidente depuesto de Túnez, Ben Ali, y su esposa Leila Trabelsi serán juzgados en rebeldía "en los próximos días o semanas", según ha declarado este viernes a la prensa un portavoz del Ministerio de Justicia.
Dos dosieres contra el ex presidente y su mujer están "listos para ser juzgados, mientras están huidos" en Arabia Saudí, tras la caída del régimen autoritario el pasado 14 de enero, bajo la presión de la calle, tal y como ha declarado este portavoz, Kadhem Zine El Abidine.
"Los juzgados de instrucción han terminado sus pesquisas. Estas serán transferidas a la corte penal en los próximos días o semanas", añadió.
El primer proceso tratará "el descubrimiento de armas y drogas en al palacio presidencial de Cartago", aclaró el portavoz.
El ministro tunecino de Justicia anunció el 10 de marzo la confiscación de más de diez kilogramos de estupefacientes - sin duda de hachís - en la oficina privada del presidente depuesto en el palacio de Cartago.
La segunda acción será sobre los 27 millones de dólares en efectivo que descubrió en febrero la comisión tunecina anti corrupción en un palacio de Ben Ali en Sidi Bou Saïd, al norte de Túnez.
Un total de 88 investigaciones están en curso concernientes a la pareja de Ben Ali, su familia y antiguos ministros y responsables del viejo régimen, indicó el portavoz del ministerio de justicia. Su estado de avance es del "70% al 80%", afirmó.
Estos asuntos se refieren a homicidios voluntarios, abuso de poder, malversación de fondos, tráfico de piezas arqueológicas, blanqueo de dinero y violación de la reglamentacíón acerca de las marchas públicas.
Muchos países europeos han congelado los bienes del ex presidente tunecino y de su familia, que se estaba enriqueciendo considerablemente tras 23 años en el poder.
En su día, la prensa francesa informó de que la mujer de Ben Ali sustrajo 65 millones de dólares en oro del banco central de Túnez antes de fugarse a Arabia Saudí junto a su marido, el 14 de enero de 2011.

Túnez: la pareja Ben Alí será juzgada "en los próximos días o semanas"

El derrocado presidente tunecino Zine El Abidin Ben Alí y su esposa Leila Trabelsi serán juzgados en rebeldía "en los próximos días o semanas" por dos primeros casos, declaró el viernes a la prensa un portavoz del ministerio de Justicia.
"Los jueces de instrucción acabaron sus investigaciones, que serán trasladadas a un tribunal penal en los próximos días o semanas", declaró Kadhem Zine El Abidin.
El primero de los casos por el que la ex pareja presidencial será juzgada corresponde al "hallazgo de armas y drogas en el palacio presidencial de Cartago", según el portavoz.
El ministro de Justicia anunció el 10 de marzo el hallazgo de dos kilos de estupefacientes (casi seguro hachís) en el despacho privado del presidente en el palacio de Cartago.
El segundo estará relacionado con los 27 millones de dólares en efectivo que fueron encontrados en un palacio de Ben Alí en Sidi Bou Said, en la periferia norte de Túnez.
En total, la justicia tunecina ha abierto 88 investigaciones judiciales en las que la pareja Ben Alí, su familia y sus más próximos colaboradores están implicados.
Los casos están relacionados con homicidios voluntarios (durante la represión de la revuelta popular), abuso de poder, malvesación, tráfico de piezas arqueológicas, blanqueo de dinero y violación de la reglamentación de los mercados públicos.
Varios países europeos congelaron los bienes de los Ben Alí, que huyeron a Arabia Saudita el pasado 14 de enero, después de que una revuelta popular provocara la caída del régimen. En los 23 años que estuvo en el poder, el patrimonio de Ben Alí aumentó considerablemente.
El ex presidente ha contratado los servicos de un reputado abogado libanés para asegurarse la defensa en los tribunales tunecinos e internacionales.

Tunisie. Les observateurs étrangers sont les bienvenus

Les élections de la Constituante «seront sous contrôlées exclusivement par des Tunisiens en présence d’observateurs tunisiens et internationaux». Les étrangers apportent une garantie supplémentaire de transparence.
C’est ce qu’a affirmé, jeudi, Ghazi Gherairi, porte-parole de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique.

En rupture totale avec les pratiques passéesLe processus électoral, régi par décret-loi, sera «en rupture totale avec les modes d’organisation antérieurs et échappera au pouvoir exécutif», a expliqué M. Gherairi, lors d’un colloque international sur «le rôle des observateurs internationaux pour des élections transparentes», organisé par le Centre des études méditerranéennes et internationales (Cemi) en collaboration avec la Fondation Konrad-Adenauer-Stiftung.
Un appel à candidature pour l’accréditation de contrôleurs et d’observateurs nationaux et internationaux a été lancé par l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) qui supervisera toute l’opération électorale.
Les observateurs seront recrutés par l’Instance parmi les candidatures proposées par des associations citoyennes. Les candidats doivent avoir l’expertise requise ou appartenir à des organismes qui ont déjà fait cette expérience, a précisé M. Gherairi, citant les dispositions énoncées par le décret-loi électoral. Il ne s’agit nullement «d’un recrutement intempestif ou d’un clientélisme international», a-t-il affirmé, relevant qu’un nombre très important de candidats, tunisiens et étrangers, répondant à des critères bien définis, a demandé à participer au processus de contrôle et d’observation des élections.
L’observation, qui concernera aussi bien les grandes agglomérations où les enjeux politiques sont plus importants, que les petites circonscriptions, se fera en fonction d’une répartition équitable des observateurs sur l’ensemble du territoire national.
Les six circonscriptions électorales internationales permettant l’élection des 19 représentants près d’un million de Tunisiens résidant à l’étranger auront un rôle à jouer dans le processus de contrôle et d’observation.
Rompre avec le «tourisme électoral»L’observation des élections par des étrangers ne constitue, en aucun cas, une «ingérence» ou une atteinte à la souveraineté du pays, a estimé, pour sa part, Chafik Said, doyen honoraire de la Faculté de droit et des sciences politiques de Tunis.
Ce point de vue est partagé par Samir Taieb, juriste et membre de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, qui relève que la question de la souveraineté a été au centre d’un débat assez animé au sein de la Haute instance.
L’ambiguïté de la notion d’observation est relevée par Ahmed Driss, directeur du Cemi, qui souligne la confusion entre les notions d’observation, de surveillance ou de contrôle. Les appréhensions soulevées par certaines parties sont liées, a-t-il dit, aux pratiques de l’ancien régime qui a instauré «un tourisme électoral» en invitant des personnalités internationales pour servir d’alibi à des élections dont les résultats étaient connus d’avance.
Les Tunisiens sont aptes à conduire des élections conformes aux standards internationaux, soutiennent la plupart des experts. La présence d’observateurs internationaux constituera un témoignage sur le bon déroulement des élections, le climat politique et le respect des procédures du processus électoral conformément à un code de conduite préétabli, affirment-ils.
Cette participation de la communauté internationale permet aussi de conforter la crédibilité d’une étape importante du processus de transition démocratique, dont les élections sont un des principaux volets.
Cette opinion est appuyée par José Antonio De Gabriel, expert international ayant participé à plus d’une trentaine de missions d’observation dans le monde. L’expert soutient que la Tunisie est en droit «d’exiger une observation de qualité» et est appelée à garantir aux observateurs internationaux des conditions propices à leur mission.
Les élections de la Constituante, probablement le 16 octobre, date décidée par l’Isie, seront une étape importante dans l’histoire de la Tunisie, ont estimé ces experts, dans la mesure où il s’agit d’un mode de conduite qui servira pour les échéances électorales ultérieures dans le pays, dont l’élection d’un parlement, d’un président – le cas échéant – ou encore des municipales.

Le recul du PIB tunisien inquiète le gouvernement

Le PIB de la Tunisie a reculé de 7,8% au premier trimestre 2011 par rapport à 2010, selon l'institut national de la statistique (INS). Tous les secteurs d'activité sont en baisse sauf l'agriculture.

Après les troubles politiques de l'hiver dernier, la Tunisie connaît toujours des difficultés pour redresser son économie. Selon les données de l'Institut national de la statistique (INS), le rythme de croissance économique dans le pays a enregistré une nette baisse au cours du premier trimestre de l'année 2011, en repli de -3,3% à prix fixes par rapport à la même période de 2010. Le PIB tunisien a chuté de -7,8% pendant cette même période en comparaison avec le dernier trimestre de 2010, rapporte l'agence Tunis Afrique Presse (TAP). La régression, qui a touché presque tous les secteurs de l'économie tunisienne, est liée à une baisse de la valeur ajoutée des secteurs des industries manufacturières (-4,6%), non manufacturières (-8,6%) et le secteur des services (-6,1%) au cours du premier trimestre 2011. L'agriculture reste le seul secteur qui contribue de manière positive à l'allègement de la baisse du PIB, mais l'institut ne fournit pas de chiffres précis.
Dans une interview parue mercredi dans le New York Times , le gouverneur de la Banque centrale tunisienne (BCT), Mustapha Kamel Nabli a évoqué l'impact significatif des événements politiques de ces derniers mois en Tunisie, précisant que la reprise sera lente et inégale en raison de la situation économique et sociale assez fragile. Le BCT prévoit toutefois une croissance économique de 1% cette année, contre 3,7% en 2010, mais précise que les objectifs devraient être revus à la hausse le mois prochain, compte-tenu de la stabilisation de la situation politique en Tunisie et de la reprise des exportations manufacturières.

Le tourisme très touché

Le secteur touristique, contribuant à 7% du PIB tunisien reste assez touché par la crise, confirment les données statistiques trimestrielles. Les services hôteliers, et le secteur de la restauration affichent une baisse de 35%, alors que le secteur du transport a enregistré une diminution de 18,5%. Réunis pour une conférence de presse jeudi, les membres de la Fédération tunisienne de l'hôtellerie (FTH) ont évoqué les difficultés de reprise de ce secteur, faute de touristes, qui ont déserté la Tunisie depuis le début de la crise. «Le secteur est sinistré et je ne suis pas sûr que cela puisse s'améliorer», annonce Mohamed Bajajouza, le président de la FTH. La fédération possède déjà plus de 4 milliards de dinars de dette bancaire chez ses adhérents. La fermeture d'une soixantaine d'hôtels dans les régions touristiques très prisées de Tunisie a été annoncée.

Un retour sur le marché obligataire qui s'annonce difficile

Réuni le 25 mai dernier, le conseil d'administration de la Banque centrale de Tunisie a décidé de maintenir inchangé le taux d'intérêt directeur et de baisser le taux de la réserve obligatoire de 5% à 2%, tout en insistant sur la poursuite du soutien financier afin d'assurer la reprise économique dans les principaux secteurs d'activité. Cependant, la baisse de la note souveraine de la Tunisie lors des troubles, la sortie du pays sur le marché obligataire international s'avère difficile. En janvier, lors des troubles, Moody's a abaissé la note de dette de la Tunisie d'un cran de Baa2 à Baa3, le grade d'investissement le plus bas. Au regard de cette note, la Tunisie n'est pas très désireuse de sortir sur les internationaux, surtout que les troubles politiques ont assombri les perspectives de l'économie à court terme et le climat d'investissement.
Pour couvrir les dettes et le déficit du compte courant et soutenir les réformes de transition en Tunisie et en Egypte, les banques de développement multilatéral fourniront 20 milliards de dollars sur la période 2011-2013.

Tunisie : Plus de 120 cadavres retrouvés après le naufrage de leur bateau

Des migrants qui tentaient de fuir la Libye ont fait naufrage au large de la Tunisie. Selon les derniers bilans, 120 cadavres ont été retrouvés sur les 200 portés disparus. 600 personnes ont pu être secourus.


Le drame a eu lieu jeudi. Un bateau de pêche libyen tentait de fuir les combats et de rejoindre l'île italienne de Lampedusa quand il a chaviré. Depuis, les équipes lancées au secours des migrants s'efforcent de récupérer les corps. Selon les derniers bilans, au moins 120 cadavres ont été récupérés au large des îles tunisiennes de Kerkennah et entreposés à la morgue de Sfax.
Le premier bilan a été fourni sur place par un responsable du Croissant Rouge tunisien : il a annoncé vendredi en début d'après-midi que 123 corps avaient été repêchés sur plus de 200 portés disparus. Un autre bilan, plus lourd celui-là, a été fourni à Genève par l'Organisation internationale pour les migrations : elle assure de son côté que 150 corps ont été retrouvés. « Le Croissant Rouge tunisien a confirmé jeudi qu'il y avait encore des corps dans l'eau et que des opérations de repêchage étaient en cours », a ajouté l'OIM dans un communiqué de presse.

600 rescapés vont être transférés

Selon plusieurs sources, l'embarcation des migrants est tombée en panne mardi à 20 miles (36 km) des îles tunisiennes de Kerkennah, mais de mauvaises conditions météo ont retardé les secours. Le bateau de pêche surchargé a finalement chaviré sous le poids des passagers après des bousculades pour tenter de monter à bord des petits bateaux de sauvetage dépêchés par les autorités.
Près de 600 personnes ont pu être secourues lors du naufrage. Les migrants rescapés sont peu à peu transférés vers le camp de réfugiés de Choucha, situé à proximité de la frontière tuniso-libyenne, à plus de 300 kilomètres de Sfax. Environ 400 seront ainsi transférés ce vendredi par les militaires tunisiens de Sfax au camp de Choucha, selon l'OIM.

Tunisie : une des soeurs de Ben Ali, Najet, arrêtée près de Sousse Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Tunisie : une des soeurs de Ben Ali, Najet, arrêtée près de Sousse | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique


Sur la liste des personnes recherchées par la justice tunisienne, la soeur de l'ancien président tunisien, Najet Ben Ali, a été placée en état d'arrestation. Elle devrait être entendue par les autorités pour un motif encore inconnu.
C’est une source au ministre de l’intérieur tunisien qui révèle l’information : Najet Ben Ali, une des sœurs de l’ancien président tunisien, a été arrêtée jeudi soir dans la région de Sousse, à 150 km au sud de Tunis. Elle faisait l’objet d’un mandat d’amener dont le motif reste pour le moment inconnu.
Depuis la chute du régime Ben Ali, le 14 janvier, la famille de l’ancien dictateur déchu et de son entourage proche font l’objet d’une véritable chasse à l’homme. Objectif : récupérer les fonds détournés par le « clan » au pouvoir pendant vingt-huit ans, qui pourrait représenter des milliards d’euros.
"Acquisition illégale de biens"
Quant au président déchu, réfugié depuis sa fuite en Arabie saoudite, il fait l’objet d’une enquête judiciaire pour « acquisition illégale de biens », « placements financiers illicites à l’étranger » et « exportations illégales de devises.» Sa femme, Leila Trabelsi, mais aussi la plupart des frères, gendres, neveux et nièces de l’ex-première dame tunisienne sont visés par l’enquête.
Le 20 janvier déjà, trente-trois membres de la famille du président tunisien, soupçonné de crimes contre la Tunisie, avaient été arrêtés. La télévision tunisienne avait alors diffusé des images de très nombreux bijoux, montres et cartes bancaires saisis lors de ses arrestations.
Plusieurs pays européens ont gelé les avoirs des familles Ben Ali et Trabelsi, qui s'étaient considérablement enrichies sous la présidence de Zine el-Abidine Ben Ali. Mercredi, un yacht appartenant à Kais Ben Ali mais utilisé par « toute la famille », selon un officier italien, a été placé sous séquestre à Lampedusa par la police financière italienne. Il devrait être restitué à la Tunisie.  

Tunisie: Les Ben Ali jugés «dans les jours ou semaines à venir»


Le président déchu tunisien Zine el Abidine Ben Ali et son épouse Leila Trabelsi seront jugés par contumace «dans les jours ou les semaines à venir» pour deux premières affaires, a déclaré vendredi à la presse un porte-parole du ministère de la Justice.
Deux dossiers contre l'ex-président et sa femme sont «prêts à être jugés, alors qu'ils sont en fuite» en Arabie Saoudite depuis la chute du régime autoritaire le 14 janvier dernier, sous la pression de la rue, a déclaré Kadhem Zine El-Abidine.
«Les juges d'instruction ont terminé leurs enquêtes. Elles seront transférées à la cour pénale «dans les jours ou les semaines à venir», a-t-il ajouté. Le premier procès portera sur «la découverte d'armes et de drogues dans le palais présidentiel de Carthage», selon lui.
Le ministère tunisien de la Justice avait annoncé le 10 mars la saisie de près de deux kilogrammes de stupéfiants -sans doute du haschich- dans le bureau privé du président déchu au palais de Carthage.

L'une des soeurs de l'ex-président entendue

La deuxième action en justice portera sur les 27 millions de dollars en liquide découverts en février par la commission tunisienne anti-corruption dans un palais de Ben Ali à Sidi Bou Saïd, dans la banlieue nord de Tunis.
Au total, 88 enquêtes sont en cours concernant le couple Ben Ali, sa famille et d'anciens ministres et responsables du régime déchu, a indiqué le porte-parole du ministère de la justice. Leur état d'avancement est de «70% à 80%», a-t-il ajouté.
Ces affaires concernent des cas d'homicides volontaires, d'abus de pouvoir, de malversation, de trafic de pièces archéologiques, de blanchiment d'argent et de violation de la réglementation sur les marchés publics.
Plusieurs pays européens ont gelé les avoirs de l'ex-président tunisien et ceux de sa famille, qui s'était considérablement enrichie pendant ses 23 ans de pouvoir.
M. Ben Ali a fait appel à un avocat libanais de renom pour assurer sa défense devant les tribunaux tunisiens et internationaux, a-t-on appris vendredi. Trente-trois membres de son clan et de celui de son épouse Leila Trabelsi avaient été interpellés dans les jours suivant la chute de son régime.
Vendredi, l'une des soeurs de l'ex-président, Najet Ben Ali, a été entendue par un juge d'instruction à Sfax (sud) sur son implication présumée dans plusieurs affaires, dont l'incendie prémédité d'un dépôt de marchandises de contrebande, selon l'agence officielle TAP. Elle a été remise en liberté en attendant la fin des enquêtes.

Ahmed Néjib Chebbi déjà en piste pour les présidentielles



Costume bleu acier, veste déboutonnée et micro cravate, Ahmed Néjib Chebbi, 66 ans, assis au premier rang, invité par Maya Jeribi, monte d’un pas assuré au podium pour présenter vendredi après-midi au Sheraton Tunis, devant plus de 500 de ses supporters, son programme électoral. En fond de scène, fini l’ancien logo « bateau », un arbre aux branches rouges et feuillages verts, la nouvelle identité du PDP. La lumière n’éclaire pas le candidat, mais l’arbre. Les communicants d’Ahmed Néjib insistent : « il tient à être simple, décontracté, proche de tous, comme il est en vrai… » précisent-ils.

Dans la salle, l’ambiance est bon enfant. Ni le grand style des campagnes à l’américaine, ni la négligence populiste. Le public est certes, sélect, mais bien diversifié. Essentiellement des quadra et plus, parmi les hommes d’affaires, dirigeants de grands groupes,  banquiers « venus à titre personnel, précisent-ils », avocats, experts comptables, médecins et managers. Sans oublier d’anciens ministres et ambassadeurs.
Avec l’arrivée du nerf de la guerre, la scénographie gagne en production. Depuis le dernier meeting tenu à Sfax, samedi 8 mai, le style se confirme : forte signalétique, bonne organisation avec un service d’ordre discret mais efficace, son et lumières soignés, et, surtout un discours qui se précise. Orateur né, Ahmed Néjib Chebbi a hérité de ses années chez les Pères Blancs à El Menzah, de la seconde année du bac au Lycée Carnot et de ses années d’exil à Alger, puis à Paris jusqu’en décembre 1977, un bon accent français qui s’ajoute à sa parfaite maîtrise de l’Arabe, en bon jéridien. Le verbe s’élance tout naturellement, l’argumentation issue d’un long brassage hérité tout au long de ses transhumances idéologiques entre le Baath, l’extrême gauche, le socialisme et, à présent, « la démocratie progressiste », se veut séductrice à large éventail.
Vendredi 20 mai, il n’est en retard que de 3 semaines, sur la date fixée au 3 mai pour l’annonce de son programme devant permettre à son parti d’émerger victorieusement comme il l'espère, des élections de la Constituante. A l’œuvre avec ses experts, il a dû mesurer l’ardeur de la tâche, surtout qu’en se rasant chaque matin, c’est en fait aux présidentielles qu’il pense le plus. Dans son quartier général nouvellement installé au 2ème étage de l’immeuble Studio 38, sur l’avenue Bourguiba, il a continué à plancher toute la nuit sur les dernières touches à apporter. En renfort, il a fait appel à de belles plumes diplômées de Normale Sup. pour donner à son programme, un finish bien soigné. Son "Conseiller politique & co-rédacteur du programme", Samy Ghorbal (Sciences Po et Jeune-Afrique), n'a pas fermé l'oeil, lui aussi. Longtemps plongé dans la lecture chez François Maspero à Paris, mais aussi durant ses deux années de prison à Tunis et ses trois années de clandestinité dans un logement  loué par Radhia Nasraoui, il avait beaucoup lu. Cette vaste connaissance acquise et la maîtrise du verbe, lui font exiger des textes de qualité.
Cette fois-ci, l’enjeu est déterminant. Si on connaît bien (ou presque) l’homme, si on reconnaît sa légitimité militante depuis son premier procès en 1966, et ses condamnations totalisant 32 ans de prison, on ignore tout de ses idées pour la nouvelle Tunisie. Aussi, à force d’évoluer entre les groupuscules et structures, les électeurs cherchent à le positionner dans le nouveau paysage, identifier clairement ses prises de positions par rapport aux autres partis et sur les grandes questions, notamment la laïcité, le Niqab, et autres choix fondamentaux. Poussé à se prononcer sans ambages, il essaye de trouver la bonne plate-forme à même de lui rallier le maximum de voix.

Même si cela peut paraître trop tôt, Ahmed Néjib Chebbi, suit semble-t-il les recommandations d’éminents conseillers en communication politique consultés de partout, et entend faire une montée en puissance progressive. Hyper médiatisé les premiers jours de la révolution, allant de plateau télévisé en studio radio, il est quelque peu boudé, depuis son départ du gouvernement le 8 mars. Depuis,La chaîne Watanya TV ne l’a jamais ouvert l’écran, ni en interview, ni en couverture de meeting, comme le déplorent ses communicants. Mais, évidemment, cela ne saurait tarder à se faire.
Le top départ du Présidentiable est ainsi donné, vendredi à Tunis. Le compte à rebours a commencé. Le road-show le mènera partout en Tunisie, mais aussi en France et dans d’autres villes européennes. Ses équipes s’y préparent fébrilement, la logistique s’organise et le discours se précise. « Si vous êtes-là, c’est bon signe », lance l’un de ses fans, chef d’entreprise à un camarade de classe devenu grand ingénieur, retrouvé au Sheraton. » Ce public est conquis, il va falloir rallier les autres. Ce n’est guère aisé, encore moins gagné d’avance.

Ahmed Najib Chabbi dévoile le Programme électoral du PDP

« L’avenir commence maintenant », c’est l’intitulé du programme électoral du Parti Démocratique Progressiste qui a été présenté vendredi après midi par le fondateur du parti, M. Ahmed Najib Chabbi. Le programme comporte d’abord un volet politique où le PDP se prononce pour une démocratie pluraliste fondée sur la séparation des pouvoirs, l’élection du Président de la République au suffrage universel pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois, un pouvoir législatif basé sur le bicaméralisme, une Chambre des députés et un Sénat qui assure la représentation des régions, et une justice indépendante. La partie économique consacre la conversion de ce parti au libéralisme économique avec les encouragements  à l’investissement, une politique fiscale incitative, le développement des PME-PMI, un intérêt accru à la recherche appliquée, aux TIC appelées à devenir le moteur de la croissance et au développement des régions.

Côté social, le programme prévoit notamment une couverture sanitaire totale pour le quart le  plus pauvre de la population. Il est également question de lancer 3 pôles universitaires dans les régions.

Les grandes orientations du programme. 
I -  Les grandes orientations politiques et constitutionnelles

La refondation de la République passe par l’instauration d’un régime pluraliste, fondé sur la séparation des pouvoirs. En réalité, c’est ce qui a toujours manqué à la Tunisie. Mais le pluralisme politique ne suffit pas. Il faut aussi que les libertés droits et libertés individuels soient efficacement garantis. Et placés au dessus des droits de l’Etat.

1) Pour cette raison, nous souhaitons faire voter par la Constituante une « Déclaration des droits et libertés », distincte de la Constitution et qui ne pourra faire l’objet d’aucune révision future. Elle sera opposable par le citoyen devant toutes les juridictions. Elle proscrira le recours à la torture et aux châtiments inhumains, affirmera la liberté de pensée, la liberté de conscience, la liberté d’expression, la liberté d’association et de réunion, les droits de la défense, le droit au procès équitable, et le principe d’égalité entre les femmes et les hommes.

2 Nous préconisons un régime politique fondé sur la séparation des pouvoirs, où le président de la République est le chef de l’exécutif. Il sera élu au suffrage universel, pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. Il n’aura ni l’initiative des lois, prérogative exclusive du Parlement, ni le droit de dissoudre la Chambre des députés, mais pourra user d’un droit de véto suspensif et demander une deuxième délibération des lois. Il redeviendra un justiciable ordinaire à l’issue de son mandat.

3) Le Parlement, composé de deux chambres. Il votera les lois et sera doté de moyens de contrôles efficaces. Il devra approuver les nominations aux postes principaux de la République (emplois civils) ainsi que celle des ministres et des ambassadeurs. Ainsi, tout risque d’accaparement du pouvoir par l’exécutif serait écarté, et les deux organes, l’exécutif et le législatif, seront obligés de travailler ensemble.

4) L’indépendance de la justice sera instaurée et garantie. La gestion de la carrière des magistrats (avancement, mutation et sanctions) sera du ressort exclusif du Conseil supérieur de la magistrature, dont les membres seront élus par leurs pairs et par les parlementaires. Un tribunal constitutionnel de onze membres sera institué et il se prononcera sur la conformité des lois à la Constitution et à la Déclaration des droits et libertés.

5) La deuxième République sera une République décentralisée, dotée d’exécutifs élus au niveau des municipalités, des gouvernorats (une trentaine) et des régions (six). Les collectivités territoriales, dotées de la personnalité morale et d’un budget propre, qu’elles gèreront librement, disposeront de larges compétences en matière d’équipements, d’urbanisme, d’éducation, de santé, de développement régional, d’emploi et formation professionnelle. Cette réforme profonde de l’organisation territoriale permettra de rapprocher le citoyen des centres de décision, pour les affaires qui le concernent, et contribuera à une meilleure gouvernance.

6) Une police dépolitisée et placée au service de la société et la loi. Les Tunisiens ont le droit vivre en sécurité. Et les forces de l’ordre ont le droit au respect, car elles sont au service de la société et de la loi. L’ancien régime avait perverti la police en la transformant en instrument d’intimidation et répression. La police doit être reconstruite et devenir impartiale. Elle sera scindée en deux. La police judiciaire, chargée des recherches et des enquêtes, sera rattachée au ministère de la justice. Une grande agence du renseignement sera créée, et placée sous la tutelle du ministère de l’intérieur. Sa mission se limitera au recueil du renseignement et transmettra à la justice les informations susceptibles d’engendrer des poursuites. Les informations intéressant la sécurité nationale seront transmises au gouvernement, mais l’utilisation faite de ces informations par l’exécutif sera soumise à un contrôle parlementaire. Enfin, s’agissant des droits et libertés, la police n’aura plus la faculté de procéder à des auditions ; quand aux interrogatoires, ils seront vidéo-enregistrés.

II - Les grandes orientations sociales

1) Le droit à la santé est un droit fondamental, et les inégalités sociales et territoriales en matière d’accès aux soins doivent disparaître. Le quart le plus pauvre de la population bénéficiera d’une gratuité réelle des soins. Nous garantirons la permanence des soins et la disponibilité des médicaments essentiels dans les structures de première ligne et les hôpitaux régionaux. L’offre publique de soins sera réaménagée et réorientée en direction des régions. Trois nouveaux pôles hospitalo-universitaires seront crées dans les régions du Nord-Ouest, du Centre-Ouest et du Sud-Est. Chaque pôle englobera un ou plusieurs CHU. Une « TVA solidaire » égale à un point supplémentaire de TVA sera instaurée par le relèvement du taux de 18% à 19%. Le produit de cette TVA sera affecté à l’amélioration de la prise en charge médicale des populations les plus démunies.

2) Le pouvoir d’achat des Tunisiens doit être restauré. Le PDP s’engage à augmenter le SMIG de 8 % en 2012 et à réviser les salaires régulièrement, en fonction de l’inflation et de l’évolution de la productivité réelle du travail. Le montant des allocations familiales, qui n’a plus été revalorisé depuis 1981, sera doublé. Enfin, la TVA sur les produits de base non encore exonérés sera supprimée, et ce afin de soutenir le pouvoir d’achat des ménages.

3) Une fiscalité plus juste pour les plus modestes. Le barème de l’impôt sur le revenu sera actualisé afin de tenir compte de l’inflation et de l’érosion du pouvoir d’achat. Toujours dans un souci d’équité la déduction applicable aux revenus égaux ou inférieurs au SMIG sera portée à 3000 dinars (au lieu de 2500 aujourd’hui). La déduction accordée au chef de famille sera portée à 300 dinars, contre 150 actuellement.

4) L’école de base sera réformée : l’âge de la scolarité abaissé à cinq ans, et une séance unique de six heures sera instaurée. Les cours débuteront à 8 heures et se termineront à 16 heures, afin de permettre aux enfants de se consacrer à l’activité physique, culturelle, artistique ou associative.

III -  Mesures d’urgence pour l’emploi, l’agriculture et le tourisme.

Le chômage est un fléau. Pour que les Tunisiens sentent que quelque chose a vraiment changé le 14 janvier 2011, nous devons trouver une solution à ce problème. Une croissance soutenue, tirée par l’investissement productif et la consommation des ménages, est un objectif est à notre portée. Mais seulement à moyen terme. Or il y a urgence, car 500 000 Tunisiens sont privés d’emploi. Et, si rien n’est fait, ils seront peut-être le double dans un an. L’Etat doit se mobiliser et engager un plan d’urgence pour l’emploi. Ses mesures viseront en priorité les régions de l’intérieur et les diplômés du supérieur.

1) Une politique active de l’emploi, fondée sur les grands travaux d’infrastructures. Un grand programme d’investissements publics sera lancé dans les régions. Ces grands travaux généreront un nombre important d’emplois directs, stimuleront la demande en bien et services, la consommation et la croissance.

2) L’intervention de l’Etat en faveur du logement social sera renforcée, à travers le FOPROLOS, la baisse des taux d’intérêt appliqués aux « prêts logements sociaux », de nouvelles incitations aux promoteurs et une aide accrue à l’auto-construction, l’objectif étant de doubler le nombre de logements sociaux construits chaque année (22 000 par an, contre 11 000 aujourd’hui).

3) Soixante projets pilotes de développement urbain intégré (PDUI). Différemment conçus, ils seront lancés de manière concomitante sur l’ensemble du territoire, pour promouvoir l’emploi dans les villes moyennes et les quartiers. La Banque Tunisienne de Solidarité (BTS) va redéployer ses moyens et étoffer sa présence en régions pour devenir le fer de lance de la création d’emplois.

4) L’endettement des petits exploitants agricoles a atteint un niveau préoccupant. Les intérêts de retard pour les crédits impayés de plus de six ans dont le principal est inférieur à 5000 dinars seront effacés. Les intérêts conventionnels et les intérêts de retard pour les crédits impayés depuis plus de six ans dont le principal se situe entre 5000 et 10 000 dinars seront rééchelonnés ; le calendrier de remboursement des crédits sera révisé à travers un mécanisme de bonification.

5) Le secteur touristique est aujourd’hui un secteur sinistré. Il faut l’aider à passer le cap difficile de la saison 2011 pour préserver l’emploi. L’Etat prendra à sa charge les créances dues par les hôteliers à la CNSS, et accordera un rééchelonnement des créances dues à la STEG et à la SONEDE. Il accordera des facilités bancaires aux unités les plus en difficultés.

IV Un nouveau modèle de développement économique

L’économie de la Tunisie de demain sera une économie innovante, tirée par les industries et les services à haute valeur ajoutée. Sa croissance sera mieux partagée et répartie de manière plus harmonieuse entre les régions. L’investissement productif est au coeur de notre vision et de notre stratégie. C’est l’investissement qui créé des emplois durables et qualifiés pour une croissance soutenable. Il faut donc agir sur l’investissement et stimuler l’innovation et la recherche-développement.

Nous avons identifié quatre leviers principaux :

1) La meilleure gouvernance et la lutte anticorruption : c’est un préalable indispensable. C’est à cette condition que l’investissement, domestique et étranger, repartira à la hausse. La Tunisie ne peut se passer de l’investissement direct étranger, qui s’était en partie détourné de notre pays à cause de la détérioration du climat des affaires.

2) Les mécanismes d’incitations à l’investissement : de nouveaux mécanismes de financement pour les PME / PMI et d’appui à l’innovation seront mis en place. Un dégrèvement fiscal sera octroyé aux revenus et bénéfices réinvestis dans les secteurs des technologies innovantes et à forte valeur ajoutée, dans la limite de 100% des revenus et bénéfices nets.

3) Une fiscalité rénovée. Le taux de l’impôt sur les sociétés (IS) sera allégé, pour encourager les entreprises à investir et créer de l’emploi. Le taux normal, de 30%, sera ramené à 20%, le taux de 35%, applicable aux sociétés financières, pétrolières et de télécommunications sera ramené à 30%. Les bénéfices provenant de l’exportation, qui bénéficiaient d’un régime de déduction totale, seront soumis à l’IS à un taux de 10%.

4) Le développement des infrastructures, notamment dans les régions, permettra de les désenclaver, d’augmenter le niveau d’intégration nationale, et de renforcer l’attractivité globale du site Tunisie. Et de drainer de nouveaux investissements.

Mon Programme pour la Constituante. Par Ahmed Néjib Chebbi

Née du sacrifice de nos martyrs et du courage de notre jeunesse, la Révolution du 14 janvier marque une étape décisive sur le chemin de l’accession de la Tunisie à la modernité politique. Elle constitue l’aboutissement et le couronnement d’une histoire entamée voilà exactement un siècle et demi : celle du réformisme tunisien. Il appartient à l’Assemblée constituante de franchir l’ultime étape, celle de l’émancipation définitive du peuple tunisien, en relevant notre Etat et en le dotant d’une nouvelle Constitution, démocratique et respectueuse des droits et des libertés. 
La deuxième République tunisienne sera une démocratie apaisée et réconciliée. La deuxième République tunisienne sera une démocratie sociale et solidaire, qui protège les plus faibles et veille à l’équilibre entre les régions. Enfin, la deuxième République tunisienne sera une démocratie décentralisée, qui met tout en œuvre pour insuffler le principe électif à tous les échelons de l’Etat, national, régional et municipal, et pour renforcer les mécanismes de participation de la société civile. 
 
La refondation de notre République passe donc d’abord par l’instauration d’un régime pluraliste fondé sur la séparation des pouvoirs. Mais instituer la démocratie ne suffit pas : il faut aussi créer les conditions propices à l’instauration d’un « Etat de libertés ». Une « Déclaration des droits », votée séparément par la Constituante, donnera une consécration politique et juridique au formidable élan du peuple tunisien vers la liberté. Elle permettra de protéger efficacement l’individu contre toutes les formes d’arbitraire, l’arbitraire du pouvoir exécutif comme l’arbitraire du corps législatif. Le juge tunisien, dans la nouvelle architecture institutionnelle, est appelé à devenir le rempart et le bouclier des droits de l’homme. Pour cette raison, l’indépendance de la justice doit être réalisée et assortie de garanties palpables. 
 
1) Une « Déclaration des droits », à valeur supra-constitutionnelle, pour protéger l’individu contre toutes les formes d’arbitraire.

Les libertés individuelles et les droits fondamentaux de la personne doivent être garantis et placés hors d’atteinte, au dessus des droits de l’Etat, afin que celui-ci ne puisse jamais plus se transformer en instrument d’oppression. Ces droits, au premier rang desquels figurera le droit à l’intégrité et à l’inviolabilité de la personne humaine, seront énumérés et consignés dans une Déclaration des droits et libertés, votée par la Constituante, mais distincte de la Constitution. Cette Déclaration ne pourra faire l’objet d’aucune révision ultérieure. Elle sera opposable par le citoyen devant toutes les juridictions. Elle dira l’attachement indéfectible et profond du peuple tunisien à la liberté sous toutes ses formes : liberté de pensée, liberté de conscience, liberté d’association et de réunion, libertés politiques et syndicales. Le recours à la torture et aux châtiments inhumains, cruels ou dégradants sera proscrit à jamais, et le droit à ne pas être inquiété pour ses opinions et croyances affirmé solennellement. La Déclaration proclamera que les femmes et les hommes naissent libres et égaux. Elle garantira le droit au procès équitable et les droits de la défense. 
 
2) Une démocratie pluraliste, fondée sur le principe de la séparation des pouvoirs.

Le président, chef de l’Etat, et chef de l’exécutif, est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Il est garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, du respect de la Constitution, des traités et des lois, et assure la continuité de l’Etat. Il n’a pas l’initiative des lois, sauf les lois de finances, qui ont caractère de loi organique. Il choisit les ministres, les ambassadeurs et les hauts fonctionnaires, mais leurs nominations, pour prendre effet, doivent être entérinées par les commissions des deux chambres du parlement. Il peut être renvoyé devant la Haute cour, pour haute trahison, s’il est mis en accusation par le Congrès à la majorité des deux tiers, et redevient un justiciable ordinaire à l’expiration de son mandat.
 
Le Parlement est composé de la Chambre des députés et du Sénat, qui assure la représentation des régions. L’une et l’autre des deux chambres sont élues au suffrage universel direct, les députés pour cinq ans, les sénateurs pour six ans. Le Sénat est une assemblée paritaire, chaque gouvernorat y dispose de quatre représentants, deux femmes et deux hommes ; les Tunisiens de l’étranger disposent de deux représentants. Le Parlement ne peut être dissout. Il est l’unique dépositaire du pouvoir législatif, mais le président a la faculté d’exiger une seconde délibération des lois. Le texte, pour entrer en vigueur, doit alors être ré-approuvé à la majorité des deux tiers, par chacune des deux chambres. 
 
3) Une justice indépendante, avec, en son sommet, un Tribunal constitutionnel dont les décisions s’imposent aux pouvoirs publics. 

La Tunisie a souffert de la tyrannie parce que les hommes qui la dirigeaient se sont laissés glisser sur la pente du despotisme et parce qu’aucune institution n’a été capable de les freiner et des les arrêter. L’indépendance de la justice doit être instaurée et garantie. C’est la condition de l’Etat de droit. Il ne doit pas exister de tribunaux d’exception et le juge doit être soustrait à toutes les influences, celle du pouvoir exécutif comme celle de l’opinion. L’avancement, la mutation et la sanction doivent être du seul ressort du Conseil supérieur de la magistrature. Le Conseil est composé de treize membres, dont quatre nommés par le Parlement, sept magistrats, désignés par leurs pairs, ainsi que le président du Tribunal administratif et le premier président de la Cour de cassation. Le Tribunal constitutionnel comprend onze membres, nommés pour un mandat unique de neuf ans : quatre juges, désignés par la Chambre des députés, quatre juristes, avocats ou universitaires, choisis par le Sénat, et trois personnalités qualifiées, nommées par le président de la République. Le Tribunal constitutionnel est juge du contentieux électoral et valide l’élection du président de la République. Il statue sur la constitutionnalité des lois. Ses décisions sont rendues sous trente jours. Le président de la République, les présidents des deux chambres, ainsi que dix députés ou dix sénateurs peuvent saisir le Tribunal, avant la promulgation des lois, afin qu’il se prononce sur leur conformité à la Constitution et à la Déclaration des droits et libertés. Les arrêts du Tribunal constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours. Les justiciables, quand leurs droits ou libertés fondamentales sont en cause, ont la possibilité de soulever, en cours de procès, une exception d’inconstitutionnalité. Si le motif est jugé sérieux, la juridiction peut saisir le Tribunal constitutionnel.  
4) Un double référendum, pour donner au peuple le dernier mot. 
 
Le peuple tunisien sera invité à se prononcer, le même jour, par référendum, sur la Constitution de la deuxième République, d’une part, et sur la Déclaration des droits et libertés d’autre part.

jeudi 2 juin 2011

Les carnets d'Envoyé Spécial: la nouvelle Tunisie

Le tourisme tunisien est chamboulé par la révolution du jasmin. Et si c'était une opportunité commerciale?
Il y a deux ans, pour Envoyé spécial, Romain Icard avait réalisé un reportage sur le tourisme de masse en Tunisie, destination préférée des Français. Cinq mois après le soulèvement populaire qui a provoqué le départ du président-dictateur Ben Ali, qu’est-il advenu de ce modèle? C’est avec cette question en tête que le journaliste a décidé de repartir pour une nouvelle plongée au cœur de l’industrie du tourisme tunisien. Dans un pays toujours en pleine révolution, les vacanciers se font rares.
En revanche, la fraîche liberté d’expression dont jouissent désormais les Tunisiens commence, elle, à produire ses effets: "Les gens se syndiquent, réclament une hausse des salaires. Ils n’ont plus peur de faire valoir leurs droits, raconte Romain Icard. Beaucoup d’hôtels sont ainsi bloqués par des piquets de grève". Des revendications qui inquiètent l’industrie hôtelière, alors que menace la crise économique.
D’autant que, parallèlement, se fait jour une autre forme de tourisme: les chambres d’hôtes, jusqu’alors quasiment inexistantes en raison de la répression policière. Si leur nombre reste infime par rapport aux hôtels de grandes chaînes, la formule reçoit le soutien du secrétaire d’Etat au Tourisme, Slim Chaker. "Le ministère ne rejette pas le tourisme de masse, précise le journaliste, mais il veut cesser de donner de la Tunisie une image de tourisme low cost pour en faire, peut-être, un second Maroc. Il existe dans ce pays beaucoup de richesses encore non exploitées…"
Plus authentique, ce type d’installations est aussi l’occasion pour les voyageurs de découvrir le pays de l’intérieur et de suivre, en direct, les suites de la révolution du jasmin, visiblement sans être inquiétés. Reste à espérer, pour que change réellement le visage du tourisme tunisien, que la crise actuelle ne dure pas au-delà de la saison.

Le grand défi de la Tunisie

Le Printemps arabe est déjà affaire du passé pour les Tunisiens, mais les défis postrévolution que doit relever la population sont nombreux  Depuis les événements, l’industrie touristique vit une période difficil.
«Bienvenue dans la Tunisie nouvelle!» lance-t-on à qui veut bien l’entendre dans les rues du pays de la Révolution du jasmin. La «Tunisie nouvelle», c’est cette Tunisie débarrassée du gouvernement corrompu de Ben Ali, celle dans laquelle on peut désormais parler librement, celle pour laquelle tout est encore possible$, selon les Tunisiens.
«Bienvenue dans la Tunisie nouvelle!» lance-t-on à qui veut bien l’entendre dans les rues du pays de la Révolution du jasmin. La «Tunisie nouvelle», c’est cette Tunisie débarrassée du gouvernement corrompu de Ben Ali, celle dans laquelle on peut désormais parler librement, celle pour laquelle tout est encore possible, selon les Tunisiens.

«Pour nous, c’est comme un rêve : on a re­trouvé la liber­té de parole. On ne pouvait pas parler de politique avant, mais tout a changé très vite, et aujour­d’hui, c’est possible!» explique Néji Gouider, un natif du pays, directeur au Canada de l’Office national du tourisme tunisien, qui est de retour en Tunisie pour la première fois depuis les événements.

«La liberté est dans l’air! s’exclame de son côté Heithem Dhaoiadhi, 26 ans, marchand dans un souk de Tunis, quand on lui demande ce qu’il pense de la révolution. Avant, il y avait des policiers dans les rues, je n’aurais pas pu parler comme je le fais présentement, mais maintenant, je n’ai plus peur. J’ai confiance à 100 %, tout est possible depuis que nous avons la liberté.»

Hormis ces commentaires optimistes exprimés par les Tunisiens et à part quelques graffitis à saveur révolutionnaire sur les murs, on ne voit nulle part de trace du Printemps arabe, qui a pourtant été déclenché par la Tunisie. Dans les rues et dans les souks de la capitale, tout semble être revenu à la normale.

C’est surtout en lisant les journaux tunisiens, qui jouissent d’une toute nouvelle liberté de presse, qu’on peut mesurer l’ampleur des changements que vit le pays. Manifestations de travailleurs, création de nouveaux partis politiques, couvre-feu et critiques de l’ancien gouvernement font la une, exposant petit à petit la direction qu’entend prendre la nouvelle Tunisie.

Quel avenir pour la Tunisie? «Le peuple tunisien est prêt à se prendre en main», lance dans un marché touristique de Sousse Bechir Hassine au sujet des élections à venir. Oui, mais d’ici là, le peuple doit se réorganiser et réfléchir à l’avenir qu’il désire: teinté par la religion et ancré dans la tradition ou plutôt laïque, en phase avec la Tunisie moderne qui souhaite des changements? C’est là l’enjeu essentiel sur lequel les Tunisiens, à 90 % musulmans – et à 60 % pratiquants –, doivent s’entendre rapidement.

La date des premières élections libres au pays a fait l’objet de nombreux débats. Elles étaient d’abord prévues pour le 24 juillet, mais la commission électorale a proposé de les repousser au 16 octobre. Cependant, rien n’est encore sûr. Une date de scrutin de compromis pourrait être choisie en septembre. Nouvelle liberté, transparence politique, création d’emplois, meilleures conditions de vie, démocratie… le futur gouvernement devra satisfaire de nombreuses attentes. Jusqu’à maintenant, une cinquantaine de nouveaux partis politiques sont en lice et espèrent contribuer à former l’Assemblée constituante qui devra écrire la nouvelle constitution du pays. Pour le moment, plusieurs observateurs craignent la montée des mouvements islamistes.

La nouvelle Tunisie rêve de se fonder sur des bases solides, mais reste fragile. Au cours des semaines cruciales qui s’en viennent, elle devra décider de son avenir, et c’est alors seulement qu’on saura si elle a réussi ou non sa révolution. La Tunisie marche aujour­d’hui sur un fil, et le monde arabe retient son souffle... 

Crise politique, crise touristique

Le printemps coïncide habituellement en Tunisie avec l’arrivée massive des touristes. Mais cette année, le Printemps arabe a refroidi les ardeurs des visiteurs. Dans la capitale, Tunis, dans les stations balnéaires et dans les déserts du sud, les Tunisiens attendent impatiemment les touristes… qui arrivent au compte-gouttes.

«Depuis janvier, il n’y a plus personne, assure Bessi, guide à Tamerza, rencontré dans une rue près de l’oasis de montagne habituellement fort achalandée à cette période de l’année. Je crois qu’il faudra attendre quelque temps avant de voir le retour des touristes: les gens ont peur. En attendant, il n’y a pas de travail…»

Même son de cloche à Matmata, chez Fatima, qui fait depuis des années visiter sa maison construite à même la pierre et qui peine présentement à gagner sa vie. Deux des dix millions de Tunisiens vivent directement ou indirectement du tourisme. L’impact que peut représenter une baisse de 60 % des visites, comme c’est le cas présentement, est énorme.

Comme d’autres pays avant elle, la Tunisie est actuellement victime de l’image négative qu’on projette d’elle dans les médias. Le secteur touristique du pays, dont les principales richesses, avec les dattes et les olives, sont la beauté de ses paysages, vit actuellement une panne dramatique. Le tourisme est la colonne vertébrale de notre économie», affirme Ferid Fetni, en insistant sur le fait que le pays doit rapidement travailler à faire revenir les touristes. «L’industrie est prête», assure-t-il.

Les habitants autant que les intervenants du tourisme tunisien vantent donc leur pays et assurent que tout est revenu à la normale. À Montréal, Néji Gouider, directeur au Canada de l’Office national du tourisme tunisien, reste optimiste et parle d’une vaste campagne publicitaire qui sera lancée prochainement à l’international. «Les gens ont besoin d’être informés et sécurisés», croit-il simplement.

Chronologie des événements

  • 17 décembre 2010: Mohamed Bouazizi, un marchand de Sidi Bouzid, s’immole en signe de révolte face à l’autorité.
  • 14 janvier 2011: Ben Ali, au pouvoir depuis 27 ans, fuit la Tunisie après quatre semaines de manifes­tations organisées via Facebook et s’étendant à tout le pays.
  • 15 janvier 2011: Fouad Mebazaa devient président de la Tunisie par intérim.
  • Janvier à aujourd’hui: la révolution s’étend à plusieurs pays arabes. 

Tunisie : Gel des avoirs du clan de Ben Ali au Qatar

En réponse aux commissions rogatoires adressées par la Tunisie, le Qatar a émis une ordonnance judiciaire autorisant le gel des avoirs et des biens du président déchu, de son épouse et de ses proches par alliance. C'est ce qu'a indiqué mardi M. Kadhem Zine El Abidine, représentant du ministère de la Justice.
Le responsable a également souligné que la Tunisie attendait toujours une décision similaire de l'Arabie Saoudite qui accueille depuis le 14 janvier le président déchu et sa famille."les commissions rogatoires adressées par la Tunisie à l'Arabie saoudite sont parvenues aux services compétents du cabinet royal" a-t-il dit.
Une délégation du ministère, a-t-il expliqué, s'est rendue, récemment, au siège de l'Organisation de la police criminelle internationale « Interpol » et a réussi à convaincre le bureau des affaires juridiques du caractère d'intérêt public des affaires intentées par la Tunisie contre Ben Ali et ses acolytes et de leur dénuement de tout fondement politique.
« Interpol n'est habilité à statuer sur les affaires à caractère politique racial »ajouta M. Zine El Abidine précisant au passage, que la police criminelle internationale a accepté d'inscrire sur sa liste rouge des mandats d'amener internationaux contre 42 personnes, et de les communiquer aux Etats membres de l'Interpol. Parmi les recherchés on peut citer Belhassan Trabelsi frère de Leila Ben Ali réfugié au Canada ou encore Sakher Materi, gendre de Ben Ali qui se trouve actuellement au Qatar.

Un yacht de la famille de l'ex-président tunisien Ben Ali saisi en Italie

ROME — La police financière italienne a annoncé mercredi la mise sous séquestre d'un yacht d'une valeur d'un million d'euros appartenant à un neveu de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et ancré dans le port de la petite île italienne de Lampedusa.
La mise sous séquestre de cette embarcation de 14 mètres de long fait suite à une requête des autorités judiciaires tunisiennes qui ont demandé "aux magistrats italiens de trouver et de mettre sous séquestre les biens de l'ex-chef d'Etat nord-africain et des membres de sa famille, considérés comme des biens appartenant au peuple tunisien", indique un communiqué de la police.
"La Tunisie a demandé à l'Italie de geler les avoirs de 47 membres de la famille Ben Ali. Leurs biens appartiennent au peuple tunisien", a précisé à l'AFP le colonel Gavino Putzu, de la police financière.
Le yacht, qui est arrivé à Lampedusa après les émeutes de la mi-janvier qui ont chassé le président Ben Ali du pouvoir, sera restitué au peuple tunisien, a ajouté l'officier.
Le yacht, un Atlantique 43, était enregistré au nom d'un des neveux, Kais Ben Ali, de l'ex-président tunisien "mais toute la famille l'utilisait", a précisé le colonel Putzu.
Des dizaines de milliers de Tunisiens fuyant d'abord les émeutes puis ensuite l'insécurité et le manque de travail sont arrivés à Lampedusa dans l'espoir de poursuivre leur chemin vers d'autres pays européens, essentiellement la France.

La Tunisie mobilise 2850 millions de dinars de financements étrangers

Pour l'année 2011, les besoins additionnels de financements étrangers de la Tunisie sont estimés à 4200 millions de dinars, destinés à relever les défis relatifs aux impacts de cette période délicate que traverse l'économie tunisienne, depuis la révolution du 14 janvier 2011, a indiqué le ministre.
Ces besoins additionnels s'expliquent, notamment, par la hausse du déficit extérieur courant des dépenses qui a atteint 1525 millions de dinars à cause de la baisse des exportations et des recettes touristiques.
Dans une déclaration à l'agence TAP, M.Triki a précisé qu'au niveau de la coopération multilatérale, la Tunisie a obtenu un soutien de ses principaux partenaires.  Il s'agit de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui a octroyé des financements de plus d'un milliard de dollars, dont 500 millions de dollars destinés aux réformes à court terme. la Banque Mondiale accordera un prêt de 500 millions de dollars.
Au titre des prêts destinés aux micro-projets, 75 millions de dinars seront accordés par le Fonds Arabe pour le Développement économique et social (FADES), outre 150 millions de dinars consacrés au financement des projets exceptionnels dans les régions intérieures, ainsi que l'apport d'une aide technique pour le dédommagement des dégâts (15 millions de dinars).
Pour sa part la Banque Islamique de Développement (BID) accordera un appui de 50 millions de dinars au profit de la banque tunisienne de solidarité (BTS).
Au niveau bilatéral, le ministre a affirmé que la Tunisie a reçu des promesses d'appui exceptionnel de plusieurs pays. la France accordera des prêts estimés à 350 millions d'Euros (700 millions de dinars), dont 185 millions d'Euros seront déboursés rapidement pour renforcer le programme de réformes à court terme.  L'Italie accordera 135 millions d'Euros, soit 270 millions d'Euros et l'Algérie octroiera 100 millions de dollars et l'Union Européenne accordera un don de 90 millions d'Euros.
Le ministre a rappelé que plusieurs autres financements  (environ 1500 millions de dinars), en cours d'examen, seront destinés à la réalisation de plusieurs autoroutes, outre des projets agricoles et de développement intégré.
«Les financements supplémentaires prennent en considération les impératifs de la conjoncture économique et sociale actuelle», a-t-il indiqué.
Le ministre a exprimé la volonté que ces financements seront déboursés rapidement, soit au cours de l'année 2011, et avec des conditions de remboursement faciles.
Ces financements devront, en outre, servir à soutenir le programme gouvernemental visant à booster l'activité économique à travers la consolidation du développement régional, l'emploi, outre l'appui aux secteurs sociaux et l'investissement dans les régions.
Le gouvernement provisoire a, en outre, mis en place un programme de réforme visant à soutenir l'économie sur le court terme  et qui comporte quatre points relatifs à la bonne gouvernance, le secteur financier, l'emploi et le développement régional et les secteurs sociaux.

M. Triki a fait savoir que plusieurs mesures et décrets relatifs au renforcement de la bonne gouvernance, la transparence et l'accès à l'information ont été publiés dans le cadre de ce programme, outre l'identification des besoins des familles nécessiteuses.
Le ministre a déclaré que les nouveaux engagements seront répartis en trois catégories. La première concernera les financements devant appuyer le programme de réformes à moyen terme qui constitue "le programme le plus important" devant être réalisé et permettre de procurer des financements de l'ordre de 1950 millions de dinars.
Ces financements proviennent de la banque mondiale (700 millions de dinars), la banque africaine de développement (700 millions de dinars), l'Agence française de développement (370 millions de dinars) et la commission européenne (180 millions de dinars).
Le ministre a précisé que des négociations ont été engagées autour du programme décidé par le gouvernement de transition respectivement avec la banque africaine de développement (BAD) dont le conseil d'administration a approuvé, le 30 mai 2011, l'accord de prêt qui sera signé la semaine prochaine, la banque mondiale (BM) qui adoptera le prêt consenti, le 21 juin prochain, et l'agence française de développement (AFD) avec laquelle une convention a été signée dans le cadre du financement dudit programme.
Des négociations seront engagées la semaine prochaine avec la commission européenne concernant le don que celle-ci présentera afin de soutenir le programme de réforme économique et social.
Concernant les opérations de retrait, le ministre a précisé qu'elles seront respectivement effectuées au début du mois de juillet 2011 (1570 MD) et à la fin de l'année 2011 (380 MD).
La deuxième catégorie des engagements comprend les  lignes de crédits pour le financement des micro-projets,  estimées à 150 MD, et à propos desquelles les  négociations avec la banque islamique de développement (BID) et le fonds arabe de développement économique et social (FADES) ont été achevées.
Le ministre a indiqué, à ce propos, que la banque tunisienne de solidarité (BTS) peut profiter de ces financements au cours du deuxième semestre de cette année.
Il a encore ajouté que la troisième catégorie des engagements a trait à des crédits au profit de programmes exceptionnels de renforcement du développement régional dont l'identification est en cours.
M. Triki a considéré que le soutien des bailleurs de fonds et du G8 à la Tunisie est une marque de confiance dont le pays bénéficie et un facteur à même d'encourager les promoteurs étrangers à investir dans la Tunisie nouvelle.
IL a fait remarquer que ces financements ont été accordés à la Tunisie à des conditions aisées et leur remboursement se fera sur une période s'étalant entre 17 et 20 ans, dont 5 années de grâce, soulignant que la mobilisation de ces ressources n'aura pas d'impact sur l'endettement.
En effet, a-t-il dit, ces ressources n'auront pas de retombées sur l'endettement, sachant que le recours à ces prêts entraînera une hausse du taux de l'endettement de 3,5% du PIB, portant ainsi le taux d'endettement à 38% à la fin de l'année 2011, un niveau, selon le ministre, "très positif et à meme d'impulser l'oeuvre de développement après 2011".
Il a fait savoir, dans le même contexte, que les réserves en devises étaient proches de 13 milliards de dinars pour régresser à 10 milliards de dinars actuellement, ajoutant que les réserves EN devises atteindront, à la fin de l'année, d'un niveau  acceptable et qu'il sera possible, par conséquent de remédier aux problématiques de l'heure et de préserver les niveaux de croissance économique.

El Ejército tunecino localiza un barco con 700 inmigrantes

Las Fuerzas Armadas tunecinas han localizado frente a las costas del país una embarcación con unas 700 personas que aparentemente se dirigían a Italia, según ha informado este martes la agencia de noticias oficial, TAP.
   Tanto el Ejército como la Marina tratan de rescatar a estos inmigrantes, que permanecen atrapados en un pesquero que se ha averiado a unos 20 kilómetros de la isla tunecina de Kerkena. Entre las personas que se encuentran varadas y que huirían de la violencia en Libia figuran mujeres y niños.
   Miles de personas han huido en los últimos meses desde la costa norte de África a Italia, especialmente a la isla de Lampedusa, que se encuentra entre Túnez y Sicilia. La pasada noche, la Guardia de Finanzas y la Guardia Costera italiana socorrieron a una barcaza con 963 inmigrantes de países subsaharianos, entre ellos 130 mujeres y 40 menores, después de avistarla en aguas de la isla italiana de Sicilia.

El parternariado público-privado se 'ensayará' en cuatro países árabes

Egipto, Jordania, Marruecos y Túnez son los países propuestos ayer, en la novena reunión de la FEMIP celebrada en Casablanca, para que acoger los proyectos pilotos de PPP. Los responsables de la FEMIP, el brazo inversor del BEI en el Mediterráneo, coincidieron en la necesidad de potenciar estos acuerdos para poder dar respuesta a las necesidades de inversión de los países árabes del Mediterráneo. Según datos del BEI, entre 2006 y 2010 se cerraron 21 proyectos PPP con una inversión de 4.000 millones de euros.

Esta necesidad se recogió en un documento consensuado y aprobado por todos los asistentes que se someterá a la aprobación de Europa en la cumbre ministerial prevista para el próximo 12 de julio.

La campaña de Cumbre 2011 avanza con un programa muy dinámico

Más de 300 firmas expositoras han confirmado su participación

 La campaña de Cumbre Industrial y Tecnológica 2011 avanza ofreciendo un espacio muy dinámico con nuevas oportunidades a expositores y visitantes. Más de 300 firmas han confirmado ya su participación en el certamen, entre ellas empresas extranjeras procedentes de Francia, Portugal, Alemania, Marruecos, Túnez, Reino Unido, República Checa y China, lista a la que próximamente se incorporarán otros países.

Principalmente se trata de compañías que trabajan para los sectores de automoción, ferroviario, aeronáutica, eólico, máquina-herramienta, electrodoméstico, herramienta eléctrica, naval, fundiciones y médico-clínico, aunque la lista de actividades de sus clientes es mucho más amplia.

La cita ha puesto este año el énfasis en el mercado galo a través de la figura del "País de Honor" y, en pleno proceso de comercialización, son ya muchos los compradores y contratistas franceses que han mostrado su interés por estar presentes en Bilbao Exhibition Centre los días 27 a 30 de septiembre.

Próxima presentación de Cumbre 2011 en las embajadas de Madrid y París

Representantes de empresas, organizaciones sectoriales y medios de comunicación están invitados a participar en las recepciones que los responsables de Cumbre, junto con las entidades colaboradoras -las propias Embajadas Española y Francesa, Ubifrance, ICEX, la Cámara Franco Española de Comercio y Turismo y el Consejo Superior de Cámaras- llevarán a cabo los días 21 de junio y 7 de julio en Madrid y París, respectivamente.

La respuesta de Francia como "País Invitado de Honor" está siendo muy satisfactoria, especialmente la de los fabricantes de sectores como el aeronáutico, aerospacial, ferroviario, eólico y maquinaria, quienes han mostrado una actitud muy positiva respecto a establecer contacto y analizar posibilidades con empresas nacionales. En la lista se incluyen marcas como Airbus France, Alcatel Space, Astrium Satelites, Auvert et Duval, Dassault Aviation, EADS-Composites Aquitania y Space Transportation, ETS Geroges Renault, Eurocast Reyrieux, Ford Aquitaine Industries, Goodriche Aerospace, Latecoere, Messier Bugatti, Otis, Rockwell-Collins France, Siantronic Sarma, Siemens Vdo. Automotive, Thales-Avionics Electrical, Cryogenie y Systemes Aeroportes, en un conjunto de más de 70 registros.

Por último, las oportunidades concretas y sectoriales que ofrece el país galo en la actualidad serán expuestas en una ponencia específica durante la tercera jornada del certamen, que se celebrará como "Día de Francia".

Jornadas y encuentros: respondiendo a las inquietudes de las pymes

La internacionalización, la diversificación sectorial y la agrupación para ofrecer cadenas de procesos más completos y amplios son algunas de las inquietudes de las empresas, especialmente de las pymes.

En una apuesta clara por responder a las características de la demanda actual y abordar los retos que plantea, Cumbre ofrecerá un programa de jornadas técnicas y actividades paralelas en el que se tratarán estas cuestiones, además de la innovación y la tecnología como grandes ejes de mejora. En el área técnica, el análisis se centrará en ámbitos como la fundición, la mecanización de piezas, los nuevos materiales y composites... Por primera vez, además, estos encuentros se organizarán en una "sala abierta" en el propio pabellón, con el objetivo de fomentar la participación de todos los profesionales implicados.

Más que una feria

Cumbre Industrial y Tecnológica se presentará el próximo mes de septiembre como un foro de negocios de alto valor añadido. Para ello, su equipo organizador ha planteado un diseño que está marcado por las nuevas iniciativas como la figura del país de honor, el área de innovación, las jornadas sobre diversificación, el catálogo-guía para compradores en la web, las herramientas de promoción para expositores y las aplicaciones online dedicadas a la concertación de agendas.

Una política de precios favorable y la campaña de visitantes, que se está desarrollando en un conjunto de 25 países, completan el perfil del certamen, cuyas tres grandes áreas son: Subcontratación, Automatización y Trasmet. Esta última está relacionada con la maquinaria y el suministro para siderurgia, fundición, forja, laminación y tratamiento de superficies. 

Túnez/España.- Tunisair conectará Bilbao con Túnez capital a partir del 2 de julio

Tunisair ofertará partir del 2 de julio dos vuelos semanales --lunes y sábados-- que enlazan Bilbao con la capital tunecina, según ha informado la aerolínea en un comunicado.
El vuelo será operado por un avión A320 y la compañía comercializará la ruta principalmente como producto vacacional, aunque responderá también al segmento 'turismo estudiantil'.
Asimismo, desde Tunisair unen el surgimiento de esta nueva ruta al incremento de la actividad empresarial vasca en el país mediterráneo. Además, "potenciará" el turismo de incentivos y el de 'City Break'.
El director general de la compañía para España y Portugal, Moncef Ben Dhahbi, ha señalado que durante los tres últimos años, el pasajero vasco ha representado "una media del 14% del tráfico global de Tunisair en España", por lo que se ha mostrado optimista en cuanto a la ocupación que registrará la ruta.
A su vez, Ben Dhahbi se ha mostrado "plenamente tranquilo" en cuanto a la "rápida reactivación" de la demanda hacia el destino Túnez, que ha recuperado "desde hace ya unas semanas su habitual estabilidad".

Oficiales del ejército libio desertan a Túnez

Uno de ellos, el general Salah Giuma Yahmed, declaró en esta ocasión que las defecciones en curso significaban que las fuerzas de Gadafi no podían apoyar más al régimen: "Las fuerzas internacionales paralizan las tropas de Gadafi, que funcionan ahora a un 20% de sus capacidades militares". 

Túnez.- Nueve oficiales libios, incluidos cinco oficiales, llegaron el domingo a bordo de una embarcación al puerto de la gobernación tunecina de Ben Guerdane (sur), fronterizo con Libia, después de haber desertado del ejército de Muamar Gadafi, anunció este martes la agencia oficial tunecina TAP.

Entre los militares figuran un coronel y cuatro mayores (comandantes), precisó la agencia, informó AFP.

El viernes, 34 personas provenientes de Libia, entre ellas civiles y un grupo de altos oficiales, habían llegado por mar a las costas tunecinas, según la TAP.

El lunes, ocho oficiales libios del ejército de Gadafi, entre ellos cinco generales, anunciaron en Roma haber desertado y llamaron a otros oficiales a seguir su ejemplo.

Uno de ellos, el general Salah Giuma Yahmed, declaró en esta ocasión que las defecciones en curso significaban que las fuerzas de Gadafi no podían apoyar más al régimen: "Las fuerzas internacionales paralizan las tropas de Gadafi, que funcionan ahora a un 20% de sus capacidades militares". 

Tunisair conectará Bilbao y Túnez con dos vuelos semanales a partir de julio

A pesar de la caída del turismo en el país norteafricano por las revueltas populares desde principios de año, Tunisair ha mantenido su plan de desarrollo para la región vasca, ya que confía en una rápida reactivación de la demanda hacia Túnez, donde, según las autoridades, mejora la seguridad.
Además, el pasajero vasco ha representado una media del 14 % del tráfico global de Tunisair en España, por lo que la compañía aérea se muestra optimista en cuanto a la ocupación que pueda registrar la nueva ruta, que se comercializará principalmente como producto vacacional.
No obstante, la aerolínea cree que responderá también al segmento de turismo de estudiantes y al incremento de la actividad empresarial vasca en el país mediterráneo, y que potenciará el turismo de incentivos y el de "city break" (viaje de corta duración con una ciudad como destino) desde el País Vasco y Navarra.
Tunisair confía en que las acciones promocionales acordadas con Turismo de Túnez, y cuyo lanzamiento esta previsto para los próximos días, permitan estimular aún más la demanda hacia el destino turístico.

mercredi 1 juin 2011

"Le printemps arabe est l'occasion de refonder l'Union pour la Méditerranée"

Le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), revient dans un entretien à La Tribune sur les sommes annoncées lors du G8 pour venir en aide aux pays méditerranéens en transition démocratique, l'Egypte et la Tunisie. Il insiste sur la portée politique de l'aide économique.
Les pays du G8 vont débloquer 40 milliards d'euros pour l'Egypte et la Tunisie. Concrètement, que représente cette somme ?
Les 40 milliards sont un package qui représente l'ensemble des aides qui ont déjà été promises, par tous les acteurs, plus celles qui ont été décidées au G8. Dans ces 40 milliards, 20 milliards vont être donnés par les institutions financières internationales que sont la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d'investissement (BEI) ou encore la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Les autres 20 milliards représentent les aides bilatérales. Par exemple, la décision des Etats-Unis de convertir la dette de l'Egypte est une mesure bilatérale, elle est donc comptée dans ces 20 milliards.
Quel est le rôle de la Banque européenne d'investissement (BEI), dans cette aide ?
Par le biais de la Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP), la BEI est le principal investisseur dans la région. Nous avons l'intention de prêter jusqu'à 6 milliards d'euros aux pays de la région d'ici 2013. Mais notre priorité est de financer des projets pour booster l'économie à court terme et créer rapidement des emplois. Nous allons donc accorder deux prêts pour un montant total de 300 millions d'euros à la Tunisie dès juillet. Le premier financera la construction d'une usine d'engrais au centre de la Tunisie, le deuxième un programme de modernisation routière dans l'ensemble du pays. En Egypte, la BEI et les pouvoirs publics ont identifié des projets prioritaires dans des secteurs clés comme le soutien aux entreprises ou les développement des infrastructures.
Le Premier ministre tunisien a déclaré : « Tout le monde veut nous aider, mais il va falloir commencer par nous aider nous-mêmes ». Une manière de souligner l'absence de mesures concrètes derrière les annonces du G8...
Les leaders du G8, à commencer par Nicolas Sarkozy, ont fait le choix de ne pas transformer cette réunion politique en réunion financière. Il faut aussi garder à l'esprit que le G8 est une réunion informelle. Les chefs d'Etat ont échangé sur les manières d'aider efficacement les pays en transition démocratique et ont renvoyé aux ministres des Finances de l'UE et des pays partenaires de la FEMIP le soin d'organiser clairement comment ces millions vont être répartis, quels projets ils vont desservir. Coordonner l'aide économique est beaucoup plus difficile que lorsqu'il s'agit d'échanges bilatéraux. C'est aussi plus efficace, car une aide conjointe permet de débloquer davantage d'argent et de mieux cibler les besoins. Vous pointez du doigt l'absence de mesures concrètes, mais c'est un processus qui prend du temps. Réussir à se coordonner de cette manière, c'est déjà un évènement !
Aider économiquement les pays en transition démocratique, est-ce un geste politique?
Cela le devient de plus en plus. On ne peut pas séparer la prospérité économique de la démocratie politique, car l'objectif en ce qui concerne la Tunisie et l'Egypte est clairement de faciliter la transition démocratique. La stabilité d'un pays passe par une économie qui génère croissance et emplois. Actuellement, le risque dans ces pays est que l'installation de la démocratie soit fragilisée par une situation économique difficile, qui fasse dire aux populations que la nouvelle situation n'est pas meilleure que l'ancienne. C'est pour cela que nous prenons en compte, beaucoup plus qu'avant, l'agenda politique des pays que nous aidons. En Tunisie par exemple, le gouvernement a annoncé vouloir développer les investissements étrangers et le partenariat public-privé. Donc nous avons complètement réorienté notre partenariat sur ces axes. Car réussir en Tunisie et en Egypte, c'est montrer le cap pour l'ensemble des pays, du Maroc à la Syrie.
La transition démocratique connaît quelques difficultés. Il y a quelques semaines, des troubles ont éclaté à Tunis. L'élection d'une assemblée constituante, initialement prévues le 24 juillet, risque d'être repoussée en octobre ou novembre. Les transitions démocratiques peuvent-elles échouer ?
Instaurer la démocratie et stabiliser un pays qui a connu une révolution ne se fait pas en trois jours ! Les exemples européens, que ce soit la Révolution française qui a entraîné cinq ans d'instabilité, ou la transition démocratique de deux ans en Espagne après la chute de Franco, montrent qu'un changement de société prend du temps. Il ne faut pas s'alarmer. Je reste très impressionné par le pacifisme et le caractère réfléchi de la révolution tunisienne. Si les élections sont repoussées, neuf mois de grossesse pour accoucher d'une révolution politique profonde, c'est peu ! On voudrait que le changement soit installé en un claquement de doigts, mais cela ne se passe pas comme cela.
Nicolas Sarkozy a profité du G8 pour relancer son Union pour la Méditerranée (UpM), lancée en 2008 et qui n'a jamais décollé. Alors que la BEI et la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) travaillent également sur le partenariat Europe-Méditerranée, l'UpM serait-elle de trop ?
Les évènements montrent qu'une coopération renforcée entre les pays sud et nord de la Méditerranée est plus que souhaitable. L'Union pour la Méditerranée est une excellente idée qui est arrivée trop tôt. La crise économique et sociale que nous pressentions en 2008 ne s'est concrétisée qu'en 2010. Le printemps arabe est l'occasion de refonder l'Union pour la Méditerranée, mais au-delà des projets techniques et sectoriels évoqués en 2008 et en prenant davantage en compte les aspirations de la jeunesse.
Quelle est la prochaine étape pour l'Egypte et la Tunisie ?
Le G8 a fourni une impulsion politique majeure, mais ce n'est qu'un début. Il revient aux ministres des Finances de traduire en actes concrets les aides qui ont été annoncées. Ce sera l'objet de la réunion du 12 juillet à Bruxelles, et c'est à ce moment-là que l'on pourra faire le point pour savoir si les attentes égyptiennes et tunisiennes sont satisfaites et si la communauté internationale est à la hauteur.