« L'égalité et le Code électoral » est le thème d'une table-ronde organisée, vendredi, à Tunis, par l'Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement.
Cette manifestation a permis d'examiner les systèmes électoraux et les modes de choix du système électoral adaptés à chaque pays et d'identifier les systèmes propres à garantir une meilleure représentativité de la femme aux élections.
La professeur de droit constitutionnel, Salsabil Klibi, a fait état de la faible représentativité de la femme dans le paysage politique en Tunisie, malgré sa présence dans tous les autres domaines.
Elle a, également, souligné que les orientations de plusieurs partis politiques nouvellement crées en Tunisie, après la révolution, prêtent à équivoque, appelant, à cet égard, les associations et les organisations féminines à entamer une action auprès de ces partis pour connaître qui parmi eux qui soutiennent, réellement, la femme et lui offrent une meilleure représentativité lors des prochaines élections.
Pour Mme Khadija Rabah, militante des droits de la femme au Maroc et l'une des fondatrices de l'Association démocratique des femmes du Maroc a mis l'accent sur les efforts déployés par les organisations féminines au Maroc pour assurer l'amendement de la loi électorale, afin de permettre à la femme une participation réelle aux élections.
Le mode de scrutin au Maroc, durant les vingt dernières années, a-t-elle indiqué, est loin d'être démocratique, précisant qu'il était élitiste, servait uniquement les notables et écartait les autres catégories sociales dont la femme et la jeunesse.
L'amélioration de cette situation, a-t-elle estimé, est une question de mentalités et non de législation.
M. Saïd Sanadiki, expert libanais en droit électoral et membre de l'Institution internationale des systèmes électoraux, a passé en revue les différents systèmes électoraux, leurs avantages et leurs faiblesses, évoquant notamment le système majoritaire, la proportionnelle et les systèmes mixtes.
La détermination du mode de scrutin dans n'importe quel pays, a-t-il précisé, exige, en premier lieu, de clarifier plusieurs points, s'agissant notamment du rôle que doivent assumer les partis politiques et des moyens de garantir une émulation saine et loyale entre les différentes catégories du peuple, assurant qu'« il n'y a pas de système électoral modèle ».
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