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samedi 27 août 2011

La Commission Abdelfattah Amor répond à l’Instance Ben Achour et à Ezzeddine Mhedhbi


Vendredi 26 août 2011 à la Rue Kheireddine Pacha, la Commission indépendante d’enquête sur les malversations et la corruption était, conduite par son président Abdelfattah Amor et au grand complet, était au rendez-vous avec les représentants des médias pour faire le point sur l’état des lieux de ses travaux et, surtout, pour répondre à la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique et à l’avocat et son ancien membre Ezzeddine Mhedhbi.

Concernant d’abord, le clash enregistré avec certains membres de l’Instance de Ben Achour, Abdelfattah Amor a indiqué « qu’ayant reçu une demande de la part de cette instance pour établir un dialogue et un débat entre nous, sa commission a répondu positivement à cette initiative par considération à l’Instance, sachant que chaque commission est indépendante et autonome et n’a pas de compte à rendre aux autres. »
En effet, la Commission d’enquête sur les malversations et la corruption est tenue d’étudier les dossiers qui lui parviennent, et à chaque fois qu’elle juge qu’il y a suspicion de corruption, elle transmet l’affaire à la Justice en déposant les dossiers au ministère public.
C’est donc avec toute la bonne volonté que les membres de cette commission se sont rendus chez l’Instance de Ben Achour. Or, si certains membres de l’Instance ont eu des interventions sensées et des critiques objectives, d’autres membres, se sont comportés d’une manière indigne, selon les termes de Abdelfattah Amor puisque ces membres se sont mis à lancer des accusations gratuites à la Commission, allant même jusqu’à réclamer sa dissolution, sans oublier les cris de « Dégage ».
M. Amor a tenu à préciser que la présence des membres de l’Instance ce jour-là était trop faible ne dépassant pas les 20 – 25 % du total de sa composition. A cela s’ajoute la mauvaise organisation, puisque la séance a commencé à 10 heures et devait se terminer à 12 heures alors qu’il y avait près de 20 interventions auxquelles il fallait répondre.
« On a l’impression, affirment les membres de la Commission d’Abdelfattah Amor, que l’Instance de Ben Achour se comporte comme si elle était la seule structure légale et légitime dans le pays. Ce qui n’est nullement le cas. »

L’autre thème évoqué et qui a trait, aussi, à un clash avec Ezzeddine Mhedhbi, a été longuement expliqué par Imed Ben Khamsa, membre de la Commission, qui a démenti tous les propos de M. Mhedhbi tout en les reprenant avant de passer à la « contre-attaque ».
Ezzeddine Mhedhbi a été appelé par Abdelfattah Amor à choisir entre le limogeage et la démission de la Commission, sachant que la décision du limogeage était prête dès le 15 juin. L’intéressé, précise, en substance M. Ben Khamsa, a préféré démissionner soulignant que le document de la démission a été adressé au président de la Commission, le 16 juin 2011. Cette version, rappelons-le, a été totalement démentie par Ezzedine Mhedhbi (cliquer ici pour voir notre article à ce sujet)
Quant au pourquoi de ce « limogeage-démission », il remonte à la découverte de relations d’avocat à client, entre M. Mhedhbi et Mohamed Naceur Trabelsi, un des frères de Leïla Trabelsi.
Mais le flot qui a fait vraiment déborder le vase a trait à la déclaration d’un homme d’affaires, auditionné par la Commission, qui s’est plaint d’avoir été l’objet d’un chantage de la part de trois avocats dont Ezzeddine Mhedhbi, selon les propos du membre de la commission.
Ils lui auraient proposé de « casquer », en contrepartie du classement de certains dossiers le concernant, toujours selon les dires d’Imed Ben Khamsa. Il précise que ladite audition est enregistrée en mode audiovisuel et que tout le dossier dudit homme d’affaires, y compris ses accusations envers les 3 avocats pour chantage, a été transmis au ministère public.
On s’interroge, cependant, pourquoi la commission d’Abdelfattah Amor n’a évoqué cette affaire que maintenant, deux mois après les faits, juste après la sortie médiatique de l’avocat ? C'est une affaire interne, certes, mais cette commission se devait d'être totalement transparente.

Concernant, enfin, les travaux de la Commission, M. Amor a donné quelques chiffres à savoir qu’elle a réceptionné, jusqu’à ce jour 9 242 dossiers dont 3980 ont été traités et étudiés et un peu plus de deux cents autres ont été adressés au ministère public.
En mettant l’accent sur le caractère compliqué et complexe des affaires à traiter (finances, banques, bourse, tractations immobilières, et.), Abdelfattah Amor a indiqué que la Commission a été confrontée, au départ, à des tergiversations de la par du ministère de la Justice et du corps de la magistrature, mais que les choses commencent, depuis quelque temps, à bouger d’une manière assez satisfaisante.

Devant le flot de questions et les appels des journalistes réclamant des noms, M. Amor a réitéré, une énième fois, que sa Commission est tenue, de par l’arrêté portant sa création, par la confidentialité avant de confirmer l’existence de la liste des avocats au Palais de Carthage établie à partir de correspondance entre l’ancienne présidence de la République et certaines entreprises publiques leur recommandant les services de certains avocats sans raisons objectives.
Par contre, il n’y a aucune liste existante de juges corrompus, précise-t-il.
Et donnant leur point de vue sur le corps de la magistrature, certains membres de la Commission ont indiqué qu’il fallait commencer par la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et de procéder à l’élection d’un nouveau Conseil indépendant, neutre et librement choisi.
Et c’est à ce dernier que reviendrait alors la tâche de faire les investigations nécessaires, par lui-même ou par le biais d’une commission à créer, pour épurer le corps des éléments corrompus. Cette mission ne peut être dévolue ni à l’Association des magistrats ni à aucune autre structure.

Répondant à d’autres questions, Abdelfattah Amor a affirmé qu’il n’y a eu aucune ingérence dans les travaux de la Commission ni de la part du président de la République par intérim, ni de la part du Premier ministre, avant d’ajouter qu’aucun dossier ne lui est parvenu concernant Foued Mebazzaâ ou Lazhar Akremi, comme le laissent entendre certains.

A relever, par ailleurs, que Abdelfattah Amor a tenu à mentionner qu’à titre d’avis strictement personnel, il était pour le principe prônant la présentation des aveux puis de la réconciliation.

L’armée tunisienne déclare la région de Ras Jedir "zone militaire fermée"

Des combats ont éclaté entre des unités fidèles à Mouammar Kadhafi et les insurgés libyens à Ras Jedir, a rapporté vendredi 26 août 2011un témoin.
L'armée tunisienne a fermé la zone frontalière, par laquelle transitent l'aide humanitaire et d'autres produits de première nécessité destinés à la Libye, ont rapporté les autorités de Tunis.
«Des affrontements éclatent entre un grand nombre d'insurgés et les forces fidèles à Kadhafi pour le contrôle de la frontière», a déclaré un habitant de la région, Fassi Chandol.
«L'armée nous a demandé de rester à l'écart de la zone», a-t-il dit. «La région a été déclarée zone militaire fermée».

Un peu plus tôt, des sources proches des services de sécurité tunisiens avaient fait état de négociations en cours entre des responsables tunisiens et des représentants du régime libyen pour remettre le contrôle du poste-frontière de Ras Jedir aux insurgés, cela afin d'éviter un bain de sang.
«Des responsables des forces armées (tunisiennes) s'efforcent de convaincre les partisans de Kadhafi de livrer le poste-frontière mais il semble qu'ils aient peur et qu'ils veuillent obtenir la garantie qu'ils pourront se rendre en Tunisie», a déclaré un responsable tunisien.
Les insurgés libyens espèrent contrôler ce poste-frontière car il leur permettrait d'acheminer des vivres, de l'eau et d'autres produits de première nécessité à partir de la Tunisie.

Notons que l’armée tunisienne a demandé, depuis peu, aux journalistes présents au point frontalier de Ras Jedir d’évacuer les lieux, selon le correspondant de radio Tataouine.

Les confessions d’un sniper

La question des snipers, depuis l’aube de la révolution, été posée, sans que des réponses claires et franches n’aient été données par quiconque. Ni l’armée nationale, ni le ministère de l’Intérieur, ni le gouvernement provisoire (1 et 2) et ni la commission d’investigations sur les abus n’ont pu fournir des explications précises et objectives à cette question.
Il est vrai que des vidéos publiées sur le réseau social de Facebook montrant des individus cagoulés tous vêtus en noir planqués sur les toits des immeubles durant les journées ayant suivi celle du 14 janvier et qui ont été vues par la plupart des Tunisiens. Mais est-ce suffisant pour conclure à leur existence ?
En effet, devant cette ambiguïté, la frustration de l’opinion publique reste vive
Donnant la parole, pour la première fois, à un sniper professionnel, l’interview réalisée par Samira Khiari Kchaou au journal « Echourouk » et parue dans la livraison du 25 août, est présentée comme une réponse à Béji Caïd Essebsi.
Or, comme on le constatera, les propos du « sniper » viennent corroborer les déclarations du Premier ministre, au sujet des snipers dans le sens où ce dernier n’a jamais dénié leur existence dans l’absolu mais il a parlé, tout autant que l’Armée nationale et la commission nationale d’investigations sur les abus, dans le sens qu’il n’y a rien qui prouve leur participation en tant que tels contre les manifestants lors des jours de la révolution.
Cette interview vient, toutefois, à temps et à point nommé pour faire des éclairages sur les véritables missions et la formation de ces unités très spéciales et sur le genre d’opérations auxquelles ils sont appelés à participer...


Le sniper interviewé estime que l’amalgame entre les snipers professionnels qui ont pour mission de protéger la patrie et les tueurs à gages criminels doit être levé.
«En Tunisie, le sniper est un agent armé choisi parmi des centaines de personnes de différentes spécialités, qui effectue des entraînements, pendant des années, assurés par des experts. Ces entraînements sont pénibles, car chaque membre est sensé faire le travail de dix personnes, sans oublier les entraînements spéciaux terrestres, marins et par mauvais temps.
Cette préparation physique est une première étape de la préparation psychologique qui précède l’intégration de l’agent au sein de l’unité. Chaque unité se compose de six personnes seulement. La valeur qualitative de cette unité est bien plus importante que la valeur quantitative… Il y a le sniper diurne, le sniper nocturne, le sniper, à la fois, diurne et nocturne et enfin le sniper expert en désamorçage d’explosifs. De nouvelles spécialités ont été ajoutées récemment, celles des opérations de descentes, de plongées et de course-poursuites et celles du secourisme, parachutisme et des dessinateurs techniques.»

Le sniper, d’après lui, est un professionnel qualifié exerçant dans la légalité dans le but de protéger le pays des actes terroristes ou bien pour libérer les otages et sécuriser les navires et avions. De ce fait, son intervention ne peut être spontanée et aucun sniper ne peut agir sans être assisté, sans avoir une mission claire et patriotique et sans avoir un but précis… Le sniper n’est autorisé d’utiliser qu’une seule et unique balle et ne dispose pas d’un stock de cartouches. Car la moindre erreur coûterait la vie à des innocents.
Par ailleurs, le sniper est chargé de missions ponctuelles déterminées dans le cadre de la sécurité nationale. Son camouflage par une tenue qui cache son identité est une condition inéluctable de la spécialité, sinon, il pourrait lui-même devenir une cible. Le sniper est interdit de porter de montre ou bague et doit se conformer à l’abstinence de consommation de tabac et d’alcool.
«Ceux que les gens ont vus sur les toits ne peuvent pas être des professionnels en mission, car un vrai sniper est presque un fantôme, impossible à repérer par un hélicoptère ou à filmer par les téléphones portables. La mission d’un vrai sniper consiste à une seule cible et doit être étudiée par un dessinateur technique et assisté par un observateur, dont le rôle est indispensable dans l’opération. Par exemple, si le toit est peint en blanc, le sniper doit forcément être vêtu en blanc afin de passer inaperçu et de ne pas être visible… ».

Evoquant les blessures fatales qui ont coûté la vie à plusieurs martyrs, l’interlocuteur répond qu’un sniper ne vise ni la poitrine, ni le cœur, mais uniquement la tête, et n’utilise qu’une seule balle pour éliminer, par exemple, un terroriste détenant un otage. Donc l’emplacement des balles nous informe, lors de l’autopsie, s’il s’agit de l’œuvre d’un sniper ou pas. A ce propos, la balle tirée par un sniper reste dans la tête de la victime, donc s’il y avait eu autopsie des martyrs, retrait des balles et examens d’ADN, les résultats seraient très clairs et les martyrs auraient donné les preuves matérielles de l’identité de leurs tueurs, sauf que, malheureusement, ces examens n’ont pas été accomplis …
Concernant les têtes éclatées de certains martyrs, il a répondu qu’il y a seulement deux éventualités : que la balle ait été tirée d’une distance trop faible, ou bien que la balle tirée soit une balle blanche de couleur argentée qui, une fois introduite dans la tête de la victime, elle l’éclate. Ces balles sont d’ailleurs interdites par les conventions internationales.

Venant à la question cruciale à savoir, s’il avait participé lui-même aux évènements, il a de suite répondu : « Impossible, si on m’avait demandé d’accomplir une aussi sale besogne, je n’aurais pas accepté, car je suis un sniper professionnel. Mon rôle, ma culture et ma formation font de moi un bouclier de la patrie, qui élimine les terroristes afin de sauver la vie d’otages et non pas de tuer les manifestants !».
Expliquant ce qui s’est réellement passé, il a affirmé qu’il s’agissait d’une tuerie anarchique illégale, semblable à celle qui a eu lieu en Libye, perpétrée par des sbires et non des professionnels, sinon on aurait constaté des manquants parmi l’équipe. Selon les vidéos parues sur Facebook, on avait vu l’arrestation et l’exécution de quatre tueurs, s’ils étaient des snipers, on aurait bien aimé que leur identité soit divulguée et que leurs dépouilles soient montrées au peuple… D’autres ont été arrêtés et on ne sait absolument rien sur leur sort et nul ne sais s’il y a eu enquête.

Pour conclure, le sniper interviewé a déclaré qu’en tant que professionnel, son métier a été gelé par le régime de Ben Ali, car ce dernier redoutait cette unité qu’il a exploitée lors de l’opération du 7 novembre 1987 avant de la marginaliser.

Libye, "la reconstruction pourrait profiter à 200 000 Tunisiens"

Abdelhamid Triki, ministre de la Planification et de la Coopération Internationale, a donné hier une conférence de presse au cours de laquelle il a parlé des horizons de la coopération technique durant les mois à venir, rapporte le journal Assabah. Il a dit que dans le cadre de la reconstruction de la Libye, celle-ci offrira de grandes opportunités pour les travailleurs tunisiens. Ce marché emploierait 200 000 ouvriers, aux côtés des cadres.

Par ailleurs, les pays du Golfe ont à plusieurs reprises manifesté leur volonté de recruter des compétences tunisiennes, mais l’obstacle majeur demeure l’exigence de la langue anglaise. D’autant qu’ils demandent de hauts cadres, dont la Tunisie a le plus besoin.

Selon le ministre, il y aura création de 16 000 emplois en 2011, alors que le nombre de chômeur s’élèvera à 640 000. Le taux du chômage sera de 16 % contre 13.3% l’année précédente. Le déficit de l’Etat s’élèvera quant à lui à 5.1%. Tandis que le besoin en financement extérieur serait de 3500 millions de dinars.

Par ailleurs, suite aux derniers évènements, et à cause des sit-in et de la situation sécuritaire du pays, la production dans le secteur du pétrole a baissé de 14.4% ,  celle du phosphate de 54 %, et du ciment de 6.4%.

D’autres secteurs ont  toutefois réussi à réaliser des hausses de production, comme celui de l’électricité avec 1.9%. Le tissage, l’industrie du cuir et de l’agroalimentaire ont aussi progressé. La production céréalière a atteint les 23 millions de quintaux.

mardi 23 août 2011

ESPECIAL: Oriente Medio y Norte de Africa bajo drásticas transformaciones

Oriente Medio y el Norte de Africa, que ya sufrieron amplios cambios hace medio siglo sobreponiéndose a la colonización, han alcanzado una vez más un punto crítico que puede llevar a transformaciones fundamentales.
Protestas antigubernamentales se han extendido repentinamente, pero no sin razón, por ambas regiones este año. Los movimientos que han propiciado estas manifestaciones ya han conseguido derrocar a algunos gobiernos que en su día parecían muy afianzados en el poder, y poner a otros en una situación bastante inestable.
Evidentemente, es el anhelo de la población de las citadas regiones que las actuales transformaciones, de cáriz drástico y duro, resulten en una mejor gobernación, unas mejores condiciones de vida, y un orden social más justo.
CAMBIO IRRESISTIBLE
Tanto Oriente Medio como el Norte de Africa han estado experimentando cambios drásticos y deslumbrantes en los últimos meses. Hasta cierto punto, no se puede evitar la agitación.
El pasado 14 de enero, el presidente tunecino Zine al-Abidine Ben Ali, se precipitó al exilio tras 23 años en el poder.
El 11 de febrero, el presidente egipcio Hosni Mubarak, al mando del país la últimas tres décadas, dimitió de manera vergonzosa.
El 4 de junio, el presidente yemení Ali Abdula Saleh, que gobernó durante 33 años, dejó el país marchándose a Arabia Saudí para ser tratado de las heridas sufridas por fuego de mortero rebelde.
El 22 de agosto, el paradero del líder libio Muamar Gadafi ha pasado a ser desconocido, cuando los rebeldes comenzaron a rodear uno de sus últimos bastiones en la capital.
Todos ellos eran líderes del pueblo con comienzos humildes. Todos nacieron en familias pobres, crecieron en áreas remotas, y a una temprana edad pasaron dificultades y amarguras enfrentándose a sus compatriotas. Todos treparon la escala social en el ejército y llegaron al poder con el apoyo de las tropas.
Durante los primeros años de mandato, todos ellos prometieron mantener la bandera socialista democrática de estilo árabe, destacando la libertad, la igualdad y la abundancia. Retrataron para sus pueblos una sociedad de ensueño con una buena gobernación y una economía próspera, atrayendo así la confianza, el respeto y el entusiasmo de la gente de a pie,
Pero la mayoría de sus promesas resultaron ser castillos en el aire que nunca llegaron a materializarse.
Poco a poco fueron perdiendo su vigor político, se volvieron indiferentes a las exigencias del pueblo y pasaron a vacilar en el momento de realizar nuevas reformas.
Con el paso del tiempo, los primeros logros de estos líderes perdieron lustre, sus gobiernos se infestaron de una corrupción rampante, sus países se quedaron atrasados respecto a las megatendencias globales, y generaciones de jóvenes se convirtieron en adultos sin suficientes oportunidades de empleo.
Los pueblos de estos países, en busca de una vida mejor, perdieron su ímpetu y comenzaron a impacientarse cada vez más.
Durante años, muchos políticos y expertos han avisado de que si llegara a romperse el viejo orden en Oriente Medio y en el Norte de Africa, se abriría una Caja de Pandora que llevaría a estas regiones a ser acosadas por el extremismo religioso, un terrorismo flagrante e incluso caos a nivel nacional.
Estas advertencias contribuyeron en su día a frenar la rebelión.
Sin embargo, los pueblos de estas regiones perdieron finalmente la paciencia y la confianza en sus líderes, quienes se alienaron de las masas y los tiempos.
La autoinmolación de un joven vendedor en un pueblo remoto de Túnez se convirtió en la gota que colmó el vaso, provocando infecciosas protestas antigubernamentales en la región.
La situación está fuera de lo que se esperaba, pero dentro de la razón.
Al principio de la segunda década del siglo XXI, las ruedas históricas de Oriente Medio y del Norte de Africa, tras un largo periodo de silencio, se han vuelto a poner en marcha repentina y ruidosamente, sorprendiendo al mundo.
INTERVENCION EXTERNA
Los países de la región de Oriente Medio y del Norte de Africa producen la mayor parte del petróleo mundial, y juegan un rol importante en la geopolítica internacional. Varias fuerzas políticas externas han permeado la región, justo después de que comenzaran las protestas y las turbulencias, para alcanzar sus intereses.
Una versión moderna de la historia narrada en la novela "Historia de dos ciudades", de Charles Dickens, se está llevando a cabo en Libia, cuyas dos mayores ciudades, la capital Trípoli y Benghazi, están situadas en la costa sur del Mar Mediterráneo.
Durante los últimos seis meses, el bando de Gadafi, asentado en Trípoli, en el noroeste de Libia, ha estado luchando a vida o muerte con la oposición, cuyo bastión se ha situado en la ciudad nororiental de Benghazi apoyados por la abrumadora fuerza aérea de la OTAN.
La brutal guerra civil casi ha cerrado los campos petrolíferos de Libia, ha paralizado la mayor parte de sus infraestructuras, ha causado numerosas víctimas civiles, y ha provocado que muchos refugiados huyan a países vecinos y hacia Europa.
La situación en Yemen no es mucho mejor: las milicias de su mayor tribu siguen luchando ferozmente contra las tropas leales al presidente Saleh; combatientes de Al Qaeda han ocupado desde mayo Zinjibar, la capital provincial de Abyan, en el sur del país, formando el llamado Emirato Islámico; Incluso los piratas se han aprovechado del caos, y han ocupado la isla yemení de Socotra, organizando en ella una base de reabastecimiento.
Por su parte, Siria, que cuenta con una gran importancia geopolítica en Oriente Medio, también ha protagonizado meses de protestas y violencia.
El presidente sirio Bashar al-Assad, ha adoptado desde el principio una doble táctica: por un lado ha puesto en marcha algunas reformas políticas y económicas, mientras que por otro se ha enfrentado a la oposición con mano de hierro, haciendo uso de sus fuerzas.
Estados Unidos, después de observar la situación siria ha urgido a que se lleve a cabo un "cambio fundamental" en el país.
La verdad es que las cosas en Libia habrían sido totalmente diferentes sin la intervención militar de la OTAN. Mientras tanto, potencias occidentales, principalmente Estados Unidos, han hecho frecuentes comentarios sobre la situación de la región provocando a la conciencia pública.
Muchos analistas estarían de acuerdo en que detrás del viejo orden que se desmorona y de los recientes disturbios que están agitando Oriente Medio y el Norte de Africa, la intervención de Estados Unidos y Europa ha sido crucial.
CIUDADANOS PERPLEJOS
Tamie Swazi es un joven de 26 años de edad, uno de las decenas de millones de Egipto.
Un día a principios del pasado mes de julio, Swazi, que proviene de una provincia oriental egipcia, y sus amigos volvieron a colocar una tienda de campaña en la desgastada Plaza Tahrir, para llevar a cabo una nueva ronda de protestas. Tiendas de campaña similares comenzaron a verse por toda la plaza.
Los manifestantes, menos de cinco meses después de haber derrocado a Mubarak con protestas a nivel nacional, se han vuelto impacientes.
Exigen vehementemente reformas más rápidas y profundas por parte del gobierno de transición y del ejército, que ya han hecho concesiones significativas que incluyen haber pospuesto las elecciones parlamentarias, y haber reformado el gabinete.
De la misma manera, manifestantes descontentos se dieron cita en las plazas de Túnez, advirtiendo de una posible "segunda ronda de la revolución".
Los manifestantes, que derrocaron a la administración de Ben Ali, se quejan con un tono perplejo de que todavía siguen desempleados y devastados por la pobreza, los pobres siguen pobres, y los ricos siguen ricos. Incluso los funcionarios del gobierno son "caras viejas".
"Parece que nada ha cambiado", se quejan.
De hecho, sus opiniones pueden ser demasiado pesimistas, ya que algunos signos positivos sí que han emergido. Se ha relajado el sofocante control social, se ha frenado en mayor o menor medida la salvaje corrupción, ni el extremismo religioso ni el terrorismo se han disparado fuera de control y se han mejorado las vidas del pueblo y las economías.
Los gobiernos de transición de Túnez y Egipto, perseguidos por las nuevas protestas en las calles, están faltos de recursos y métodos efectivos para rejuvenecer sus economías. Al mismo tiempo, los disturbios crónicos mantienen las inversiones y el turismo alejados.
Para rematar, la guerra civil libia ha forzado a unos 2 millones de egipcios y a casi un millón de tunecinos a volver a sus países de origen, lo que ha empeorado la situación de desempleo de las dos últimas naciones.
Los manifestantes se han dado cuenta de manera gradual de que el colapso de los viejos regímenes no significa necesariamente una vida mejor y más feliz de manera inmediata.
CONDICIONES CARACTERISTICAS
Los países afectados por los últimos disturbios y violencia, incluyendo Túnez, Egipto, Libia, Yemen, Siria y Bahréin, comparten muchas similitudes.
Todos ellos han sido gobernados durante mucho tiempo por líderes poderosos con autoridad absoluta. Sus gobiernos han ignorado las infraestructuras, los servicios públicos y las vidas del pueblo. Las sociedades se han plagado de enormes brechas en la distribución de la riqueza, una corrupción omnipresente y un desempleo desorbitado.
Sin embargo, dejando a un lado las similitudes, estos países también cuentan con características distintivas, y son éstas las que han decantado la balanza hacia de cada país hacia destinos distintos.
Túnez, por ejemplo, no implementó la ley marcial, a diferencia de Egipto, cuyo ejército tomó el control del país.
Los presidentes de Túnez y de Egipto fueron derrocados, mientras que los líderes de Siria y Yemen permanecen en el poder, al menos por ahora. En Libia, las fuerzas de Gadafi todavía dominan algunas partes de la capital pero están perdiendo claramente el control del país.
Es más, la OTAN ha llevado a cabo meses de ataques aéreos contra Libia, pero ha mantenido su distancia respecto a Siria y Yemen.
Durante la segunda mitad del siglo XX y la primera década del XXI, muchos países de medio Oriente y del Norte de Africa se han visto envueltos en guerras regionales, conflictos domésticos, terrorismo, y la amenaza de la proliferación nuclear, entre otros problemas.
Por este motivo, muchos países de la región se han distanciado de la tendencia al desarrollo mundial, marginalizándose cada vez más.
Sin embargo, al principio de la segunda década de este siglo, Oriente Medio y el Norte de Africa han dejado al mundo boquiabierto gracias a una feroz ola de protestas, violencia y drásticas transformaciones dirigidas por jóvenes habilidosos con las nuevas tecnologías.
Las actuales transformaciones no han producido por el momento suficientes beneficios tangibles para la población local, aunque posiblemente sí han abierto el camino hacia un futuro mejor.
No obstante, sólo mediante el duro trabajo, la persistencia, y un espíritu constructivo, en vez de destrucción indiscriminada, podrá la gente de la región evolucionar y disfrutar de una paz y una prosperidad duradera.

Gaddafi ordenó atentado contra Túnez

Un coronel libio encargado por el régimen de Muamar Gaddafi de perpetrar un atentado en Túnez se entregó el viernes al ejército tunecino, anunció el lunes un representante tunecino del ministerio de Defensa.
“Un militar libio, el coronel Abdzelrazak Raji, encargado de perpetrar un atentado contra una embajada árabe en Túnez, se rindió el viernes al ejército tunecino”, declaró el coronel Mojtar Ben Naser, precisando que fueron decomisados siete kilos de explosivos y detonadores.
No precisó en qué embajada debía perpetrarse el atentado.
“Este proyecto de atentado fue programado por Gadafi y buscaba hacer descarrilar a la revolución tunecina”, declaró el coronel libio Raji, presente en una conferencia de prensa en el ministerio de Defensa.
El coronel libio, que ingresó a Túnez el 30 de julio, no está detenido.

Tunez felicita al pueblo libio por su "valerosa victoria"

El gobierno tunecino declaró su" profunda satisfacción después de la "valerosa victoria de la libre voluntad del pueblo libio, que corona su combate por la libertad y la dignidad", según expresó en un comunicado el ministerio de Asuntos Exteriores.
El gobierno transitorio tunecino rindió un homenaje a la memoria de los mártires de la revolución libia, resaltó los lazos históricos entre los dos países vecinos y prometió "todo el apoyo a la concreción de sus aspiraciones".
El gobierno tunecino estimó que "el establecimiento de un régimen democrático favorecerá la consolidación de los lazos de hermandad y cooperación", y apeló a la comunidad internacional a "aportar la ayuda necesaria al Consejo Nacional Transitorio (CNT)" así como "al respeto total a su soberanía e integridad territorial".
Además del comunicado, el primer ministro tunecino Beyi Caid Essebsi, felicitó "la victoria del pueblo libio" directamente al presidente del comité ejecutivo del CNT, Mahmud Jibril, en una conversación telefónica, según informó la agencia TAP.
Por su parte, Jibril agradeció "al pueblo y al gobierno tunecino" el apoyo ofrecido.

Miles de refugiados libios en Túnez regresan a Libia

Túnez, 22 ago (EFE).- Miles de refugiados libios iniciaron el regreso a sus hogares en Libia por el puesto fronterizo de Dhiba, a 600 Km al sur de la capital, debido a que el de Ras Jedir, por la parte libia, sigue controlado por las fuerzas leales al coronel Muamar el Gadafi, informó hoy a EFE el presidente para la región del sur de la Cruz Roja.
El médico tunecino Monji Slim explicó que "el retorno masivo de los refugiados libios a su país se ha acelerado desde que los rebeldes entraron en Trípoli, y van abandonando las ciudades de Medenine, Tataouine, Kebili y Douz (sureste), donde fueron acogidos 15.000 refugiados libios de los que ya sólo quedan 7.000".
"Desde primeras horas de la mañana de hoy, lunes, se incrementó el éxodo de libios hacia la zona montañosa del otro lado de la frontera que está pacificada y sólo dos ambulancias libias pasaron por la aduana esta mañana hacia Túnez".
El próximo fin del ayuno musulmán del mes sagrado de Ramadán con la celebración del pequeño Aid (fiesta) el próximo lunes "acelerará este éxodo, pues todo el mundo querrá pasarlo en casa con sus familias y por primera vez, para muchos, sin Gadafi", deseó la fuente.
Slim indicó que el puesto fronterizo de Ras Jedir, a 80 Km de la isla de Jerba, registró "una calma muy inquietante" durante toda esta mañana, y precisó que "no llegaron ambulancias ni camiones ya que la carretera que nos une a Trípoli está cortada a unos 80 Km después de la frontera", dijo citando fuentes militares tunecinas.

Lost in transition : les raisons du malaise en Tunisie

(De Tunis) « Nous faisons l'impossible », a plaidé le Premier ministre tunisien Béji Caid Essebsi dans un discours à la Nation prononcé jeudi dernier pour tenter de répondre aux critiques de plus vives adressées au gouvernement provisoire, pour son manque de détermination à s'attaquer aux racines de l'ancien régime.
Les événements des derniers jours viennent d'illustrer l'état paradoxal, entre apathie et colère, de l'opinion tunisienne un peu perdue dans une période de transition prolongée par le report des élections du 24 juillet au 23 octobre.
A l'issue de la période d'inscription, le 14 août, 55 % des Tunisiens se sont inscrits volontairement sur les listes électorales (les autres pourront voter avec leur carte d'identité). Ce n'est pas si mal, compte tenu des débuts laborieux de l'opération, mais l'élan populaire de janvier ne s'est pas traduit en enthousiasme civique. Cette apparente démobilisation a été démentie le 15 août par une série de manifestations à Tunis, et dans d'autres villes du pays.

Vers une deuxième révolution ?

Malgré la chaleur caniculaire et les rigueurs du jeûne, la protestation semble en effet reprendre de la vigueur. Le départ à l'étranger et la libération de quelques personnalités de l'ancien régime ont été le détonateur de cette nouvelle poussée de fièvre, tandis qu'à travers tout le pays, des dizaines de micro-mobilisations se poursuivent pour exiger les dividendes sociaux des changements politiques. La frustration est telle que la perspective d'une deuxième révolution est de plus en plus évoquée.
Le Premier ministre a exhorté ses concitoyens à la patience et rappelé que son gouvernement n'a que deux missions : gérer les affaires courantes et préparer les élections, rout en faisant face aux difficultés économiques et sécuritaires. Il est pourtant peu probable que ce discours suffise à dissiper le malaise dont les raisons sont plus profondes que la seule impatience des Tunisiens.
Elles tiennent aux ambivalences même de cette période entre la chute du régime et la dévolution du pouvoir par des élections

Un rôle ambigu : geler ou fonder ?

La transition n'est pas sortie d'une ambiguïté congénitale : s'agit-il d'extirper les racines de la dictature et de poser les fondations d'une démocratie, ou bien de se limiter à la préparation technique de l'élection d'une assemblée seule légitime pour définir les bases de la Tunisie de demain ?
Mais la distinction est incertaine : pour garantir des élections démocratiques, il faut une loi électorale, une régulation des médias pour créer les conditions d'une campagne équitable, une loi sur la presse pour protéger la liberté d'expression, une loi sur les partis politiques pour empêcher les financements occultes… Dans cette limite mouvante entre le nécessaire et le légitime, chaque décision suscite l'ouverture d'un procès (plus ou moins de bonne foi) en trahison de la volonté populaire.
Par ailleurs, il est impossible de convaincre l'opinion que l'appareil sécuritaire doit être ménagé et que la réforme de la justice doit être remise à plus tard alors que ces deux institutions étaient les piliers de la répression et de la corruption, et que le sang des quelque trois cents martyrs de la révolution est encore frais dans les esprits.

La transition n'est pas un fleuve tranquille.

Le terme de « transition » a de faux airs de terme savant, il suggère un parcours balisé qui mène de la fin d'une dictature jusqu'aux premières marches de la démocratie. Une séquence maîtrisée en trois temps : chute du régime / transition / élections.
Cette période dite de « transition » n'est pas un fleuve tranquille. C'est un moment de fluidité politique, une plongée dans l'inconnu. Il y a des leçons à tirer de la Révolution française, des histoires espagnole, portugaise ou est-européenne, mais aucune certitude sur le cours que les forces politiques et économiques peuvent donner aux événements dans le contexte particulier de la Tunisie.
De quoi désorienter une société habituée depuis plus de cinquante ans à une vie politique prévisible jusqu'à la nausée. De quoi aussi maintenir en alerte les plus politisés que le discours « Dormez brave gens, on s'occupe de tout » inquiète plus qu'il ne rassure.

Le temps travaille contre le changement.

Croire que la transition peut être une période neutre en attendant une assemblée élue pour entreprendre des réformes fondamentales est illusoire. Le temps politique ne suspend pas son vol.
Or, l'inquiétude désormais manifeste, c'est que le temps travaille contre les objectifs de la révolution. Que la réticence du gouvernement à mettre en œuvre la rupture, parce qu'il est provisoire, relève moins de la prudence que de la volonté de geler le processus révolutionnaire.
Qu'elle ne permette aux acteurs de l'ancien système de s'adapter à la nouvelle donne politique. Aux hommes d'affaires véreux de se mettre dans la poche les nouveaux maîtres du jeu, aux corrompus pris la main dans le sac de préparer leur défense pour dégeler leurs avoirs et obtenir leur relaxe, aux nombreux clients bénéficiaires de l'ancien régime de se rendre à nouveau indispensables, aux laudateurs de Ben Ali de se refaire une virginité, aux administrations de se réinstaller dans leurs habitudes…
Au bout du compte, en fait de révolution, le printemps tunisien déboucherait alors sur une simple reconduction du système, avec l'onction d'une légitimité électorale.

L'élection n'est pas une finalité, mais un moyen.

L'élection, aussi transparente et régulière soit-elle, d'une assemblée constituante est certes un moment politique fort, mais ce n'est pas en soi l'objectif de la révolution, ni même la garantie que ses objectifs seront atteints.
L'objectif, c'est une transformation en profondeur du système politique, économique, social, une refonte des valeurs qui guident la relation entre le pouvoir et les citoyens. L'élection démocratique n'est qu'un moyen de cette transformation.
Si les Tunisiens ne se sont pas précipités avec euphorie vers les bureaux d'inscription, c'est aussi parce que la plupart n'ont pas perçu jusqu'à maintenant dans la classe politique, que l'élection va envoyer siéger sur les bancs de la Constituante pour décider de l'avenir du pays, la capacité d'incarner leurs aspirations et de mener à bien la transformation qu'ils attendent.

Le sens de la révolution n'est pas fixé.

Le renversement de Ben Ali a été le résultat de la convergence de composantes différentes de la société : frustration sociale des plus pauvres, aspiration à la liberté des classes moyennes, besoin de se débarrasser d'un clan parasite pour les milieux d'affaires. Sans compter les failles internes aux système. Aujourd'hui, d'une part les intérêts de groupes ne convergent plus forcément de la même manière, d'autre part la signification politique finale de la révolution n'est toujours pas fixée.
Les progressistes rêvent de voir la Tunisie se conformer aux valeurs universalistes. Les islamistes voient venu le moment de réaffirmer l'identité arabo-musulmane malmenée par Bourguiba pour cause de modernisation et par Ben Ali pour cause de lutte contre le terrorisme. Les nationalistes et les islamistes espèrent déplacer le centre de gravité des alliances stratégiques de l'Europe vers le monde arabe… Les nantis de l'ancien régime, débarrassés du clan mafieux des Trabelsi, ne sont disposés qu'à des ajustements marginaux pour garantir la stabilité sociale.
Quand les vieux destouriens ont les yeux tournés vers le passé et rêvent de rendre à l'Etat son pouvoir tutélaire sur une société en attente d'un guide, la jeunesse dans la rue exprime plutôt le besoin d'ouverture d'une société libre et intransigeante sur ces droits.
Ces visions divergentes sont portées par des forces plus ou moins organisées et aucune ne s'aligne sagement sur les starting blocks en attendant le départ officiel de la course électorale. Au contraire, chacun se positionne et tente de peser sur l'avenir, tout en faisant mine de ne pas y toucher.
Ces manœuvres plus ou moins voyantes alimentent d'autant plus les tensions et les soupçons que plus la légitimité est éclatée entre trois pouvoirs (le peuple, le gouvernement et l'instance supérieure de réalisation des objectifs de la révolution), dont le rôle et les limites sont incertains (sans parler des pouvoirs d'influence).
Dans ces conditions, la traversée de ce vide de légitimité jusqu'aux élections restera soumise aux turbulences d'une société désorientée, agitée par les rumeurs, et le discours d'un Premier ministre qui, en disciple de Bourguiba, se pose en instituteur d'un peuple qui pense pourtant avoir mérité le droit au respect et à la compassion, a peu de chances restaurer la confiance.

Tunisie. 22 blessés libyens évacués vers les hôpitaux du sud

Par mesure sécuritaire, la Tunisie a fermé ses frontières avec la Libye jusqu’à nouvel ordre. Avec une exception pour l’évacuation urgente des blessés.

C’est ce qu’a confirmé, mardi, lors d’un point de presse au siège du Premier ministère, le colonel major de l’armée nationale Mokhtar Ben Nasr. «Depuis dimanche, 22 blessés des insurgés ont été évacués vers nos hôpitaux au sud du pays. Mais, il est strictement interdit pour les visiteurs libyens d’entrer sur le territoire en attendant que la situation se stabilise. C’est strictement par précaution», a-t-il. Et d’ajouter en réponse à une question: «Nos forces sont omniprésentes. Nous maîtrisons la situation et nous n’avons pas besoin de soutien étranger».
Selon le colonel major, la situation est actuellement stable dans le post frontalier de Dehiba (sous le contrôle des insurgés) et celui de Ras Jdir encore sous le contrôle des troupes de Kadhafi. «Pour le moment, on est en pleine discussion pour que les troupes de Kadhafi rendent les armes et cèdent le contrôle du poste frontalier de Ras Jdir aux rebelles libyens», a-t-il expliqué. Et d’insister: «Toutes nos frontières sont bien contrôlées».
Une façon de dire que l’armée est vigilante du côté des autres frontières… avec l’Algérie.

Tunisie - Libye : un même destin

La Tunisie en liesse a accueilli avec beaucoup de joie et autant de soulagement la victoire du peuple libyen frère et voisin sur le régime du Colonel Kadhafi.
Ce dernier a monopolisé le pouvoir pendant plus de 40 ans. Il a dilapidé les richesses du pays en projets insensés, poussé par une mégalomanie sans bornes. Son livre vert trahit des ambitions démesurées. Les échecs accumulés l’ont relégué au ban de la communauté internationale. Les souffrances qu’il a fait endurer à son peuple pendant son règne et durant les six derniers mois le condamnent sans rémission.
Des réjouissances et des explosions de joie ont marqué l’entrée des combattants dans Tripoli, jadis fief de Kadhafi, puis la prise de la télévision. Elles ont retenti dans toutes les régions de Tunisie, principalement à Tunis et dans les gouvernorats du sud. Ces manifestations montrent à quel point les Tunisiennes et les Tunisiens ont partagé les souffrances pendant la guerre et les moments de la délivrance à l’annonce du commencement de la fin du régime du dictateur. Pour la Tunisie, la délivrance est double : la stabilité des régions frontalières et l’espoir de la relance du tourisme et de l’économie nationale.
Les Libyens ont chèrement payé le tribut de la liberté et les folies du colonel Kadhafi. Une guerre fratricide imposée par un tyran dont la soif du pouvoir n’avait pas de limite, la mort pour les uns, l’éloignement du territoire national pour les autres, ont été le lot de plusieurs milliers de personnes. En Tunisie, la plupart des citoyens libyens n’avaient pas à avoir le statut de réfugiés. Ils ont joui de l’hospitalité de nombreuses familles tunisiennes. La qualité de l’accueil et la chaleur des sentiments ont soulagé leur peine et atténué leurs chagrins.
Hommage aux dizaines de martyrs tombés au champ de bataille ! Honneur aux peuples libyens et tunisiens, débarrassés à jamais de la dictature, du despotisme, de la corruption et de la malversation. L’heure est à la reconstruction. Le destin des deux peuples, qui en fait n’en forment qu’un, est intimement lié. Faisant partie intégrante du Grand Maghreb arabe, la Tunisie et la Libye ont l’avantage du voisinage. L’intérêt des deux pays réside dans la solidarité et la complémentarité. La transition démocratique leur permettra sûrement d’envisager l’avenir avec optimisme et dans la bonne entente.

L'UE débloque 110 millions d'euros pour relancer l'économie tunisienne

L'Union européenne a approuvé mardi deux nouveaux programmes d'assistance financière pour la Tunisie, d'un montant total de 110 millions d'euros, a annoncé la Commission européenne dans un communiqué.
Il s'agit de "soutenir le processus de transition politique et économique" en Tunisie, a précisé la Commission.
Le premier programme, doté d'un budget de 90 millions d'euros, est destiné à soutenir les mesures de relance récemment adoptées par le gouvernement tunisien. Il doit notamment permettre d'aider à réduire les inégalités grâce à des interventions publiques en faveur des régions et des groupes sociaux "particulièrement défavorisés jusqu'à présent", a expliqué le communiqué.
Le deuxième programme, doté d'un budget de 20 millions d'euros, est destiné à encourager la modernisation du secteur des services.
Avec cette aide, "la Commission européenne marque son soutien aux mesures de relance prises par le gouvernement tunisien et sa confiance dans le potentiel futur de l'économie tunisienne", a indiqué le commissaire européen chargé de la politique de voisinage avec les pays proches de l'UE, Stefan Füle.
"La Commission est déterminée à soutenir les efforts des autorités visant à rétablir rapidement une croissance plus forte, qui permette de créer des emplois, d'améliorer les conditions sociales des Tunisiens les plus défavorisés et de résorber les disparités entre les régions", a-t-il ajouté.

lundi 22 août 2011

Les rebelles libyens préparent le contrôle du poste frontalier avec la Tunisie

Incités par leur relative avancée à Tripoli, les rebelles libyens positionnés à l'ouest du pays (Libye) sont bien placés pour prendre le contrôle du poste frontalier de Ras Jedir (du côté libyen), a rapporté lundi la radio tunisienne, Mosaïque FM.
Selon la radio, des explosions pouvaient être entendues lundi tôt le matin du côté libyen de la frontière tuniso-libyenne et dans la ville de Boukemeche située à environ 10 km de la frontière avec la Tunisie.
Le staff administratif tunisien opérant au poste frontalier de Ras El Jedir a été évacuées cédant la place à l'armée tunisienne qui est en alerte maximale. La radio a parlé dans ce contexte de renforts de l'armée envoyés sur place.
Encore sous le contrôle des forces pro-Kadhafi, le poste frontière a été la scène de violents combats entre des forces pro-Kadhafi des rebelles en raison de son importance stratégique en tant que voie d'approvisionnement vitale pour Tripoli.
Rappelons que les rebelles avaient envahi la capitale libyenne (Tripoli), en capturant deux des fils du dirigeant libyen, Seif El Islam et Saadi Kadhafi, tandis que le fils aîné, Mohamed Kadhafi s'est livré volontairement aux rebelles.
Les rebelles ont également affirmé qu'ils maîtrisent la majorité des combats avec les forces libyennes, à Bab El Azizia complexe résidentiel de Kadhafi.

Kadhafi commandite un attentat contre une ambassade d’un pays arabe à Tunis

Une tentative d'attentat contre une ambassade arabe a été déjouée la semaine dernière, annonce le colonel major Mokhtar Ben Nasr, du ministère de la Défense nationale, lors d’une conférence de presse tenue lundi 22 août 2011.

Abderrazak Rajhi, officier libyen introduit le 30 juillet sur le territoire tunisien en compagnie de sa famille, avait contacté, vendredi 19 août, Fathi Ben Anaya de l’armée tunisienne l’informant qu’il détenait des informations de la plus haute importance et qu’il était prêt à tout divulguer si on lui garantissait sa sécurité ainsi que celle de sa famille.
L’officier tunisien a alerté le chef d'état-major des Armées Rachid Ammar qui s'est rendu de suite au lieu de résidence d’Abderrazak Rajhi, à la cité Ennasr.

Ce dernier a avoué aux autorités tunisiennes avoir reçu l'ordre de commettre un attentat contre une ambassade d’un pays arabe à Tunis, précisant qu’il détenait 16,400 kilos de TNT, 6 détonateurs électriques, 3 téléphones portables ainsi qu’un type de portable pouvant exploser grâce à une commande à distance.

Les armes et explosifs confisqués sont actuellement en possession de l’armée tunisienne.

La Tunisie adresse un message de félicitations au peuple libyen

Le Premier ministre tunisien, Beji Caïd Essebsi, a adressé lundi un message de félicitations au peuple libyen lors d'un entretien téléphonique avec le président du Conseil exécutif du Conseil national de transition libyen (CNT) Mahmoud Jibril. M. Essebsi a présenté les félicitations du peuple tunisien et s'est réjoui de la victoire de la volonté du peuple libyen en quête de liberté et de dignité, selon un communiqué cité par l'agence TAP. De son côté, M. Jibril a exprimé sa gratitude envers le soutien apporté par la Tunisie aux Libyens, et la volonté du CNT de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays, selon la même source.

dimanche 21 août 2011

Les inscriptions des Tunisiens résidents à l’étranger sur les listes électorales prolongées au 28 août

A titre exceptionnel, les inscriptions sur les listes électorales pour les Tunisiens résidents à l’étranger sont prolongées jusqu’au 28 août.

Ces inscriptions pourront être faites dans le Consulat général de Paris et les consulats de Pantin et de Strasbourg et dans les locaux des instances régionales en Tunisie (à partir du lundi 22) et par Internet selon des modalités qui seront précisées par un communiqué officiel de l’Instance régionale indépendante pour les élections (Irie-France du Nord).
Les candidats pour les bureaux de vote des circonscriptions situées à l’étranger pourront adresser leurs demandes à partir du 22 août selon des modalités qui seront détaillées dans un communiqué de l’Irie (la période indiquée dans un communiqué de l’Isie et qui a circulé sur facebook, à savoir du 16 au 22 août, ne s’applique pas aux circonscriptions de l'étranger).

La Tunisie a-t-elle enfin reconnu le Conseil national de transition libyen?

Selon les chaînes Al-Jazira et Libya Al Hourra, la voix des insurgés diffusant à partir du Qatar, la Tunisie aurait reconnu officiellement le Conseil national de transition (Cnt) libyen comme unique représentant du peuple libyen.Aucun média officiel tunisien n’a confirmé cette information, dont la source est, sans doute, un membre du Cnt. Tunis et, surtout, Djerba ont été, ces dernières semaines, le théâtre d’un véritable ballet des représentants du Cnt et des responsables libyens proches de Kadhafi.
Des contacts avec les deux parties
Des pourparlers, indirects, ont eu lieu entre les deux parties. La Tunisie, qui a observé jusque là une neutralité exemplaire, gardant le contact avec les deux parties, ne pouvait faire mystère de sa préférence. Si elle a gardé de bonnes relations avec les deux parties, facilitant, autant que faire se peut, leurs déplacements via le poste frontalier de Ras Jedir et l’aéroport de Djerba-Mellila, unique point de départ des Libyens pour les vols internationaux.
Des informations, recueillies auprès des responsables libyens, ont confirmé la situation difficile dans laquelle se trouve Kadhafi et les siens. Ce qui a fait dire au ministre tunisien de l’Intérieur, Habib Essid, dans un entretien, jeudi, à l’agence Tap: «Nous avons renforcé la présence de l’armée pour être prêts à tous les scénarios. Aux dernières informations, Kadhafi en serait à son dernier quart d’heure, dans ce cas nous aurons à gérer un autre flux de réfugiés».
Des informations, relayées par des médias internationaux au cours des dernières 24 heures, affirment que Tunis et Le Caire n’ont pas donné suite à une demande libyenne d’offrir un refuge à Kadhafi. Là aussi, les officiels tunisiens n’ont confirmé ni infirmé cette information.

Sauve qui peut Tripoli!Les cinq véhicules 4X4 pleins d’armes qui ont été surpris par l’armée tunisienne, vendredi soir, à la lisière des gouvernorat de Douz et de Ben Guerdane (sud), et qui ont pris la fuite en direction de la frontière libyenne, seraient en mission d’exploration pour préparer la fuite de Seif El islam et de certains autres fils du Guide vers l’Algérie, estiment des sources libyennes.
Quoi qu’il en soit, la Tunisie, qui a massé ses forces armées et sécuritaires aux frontières libyennes et algériennes, s’attend à passer «un mauvais quart d’heure», selon les mots utilisés par un officier de l’armée, avec le renforcement de l’afflux des réfugiés libyens.
La Tunisie, qui a compris que le régime de Kadhafi et ses moyens de résistance ont été largement affaiblis, a-t-elle décidé enfin de choisir le camp qui fut, dès le début, le sien, mais qu’elle s’est gardée jusque-là de soutenir de manière ostentatoire pour ne pas braquer Kadhafi? Peut-être. Il est possible cependant qu’après la chute de Tripoli, Kadhafi et les siens choisissent enfin la Tunisie, comme un point de passage, pour partir vers une destination lointaine.
Dans tous les cas, les responsables tunisiens doivent gérer la situation intérieure et leurs relations avec les deux parties en Libye avec le doigté et la bienveillance qu’on attend généralement d’un bon voisin.

Lybie. Comme révélé par Algerie-Focus, la Tunisie reconnaît la CNT

L’information a été révélée par Algerie-Focus.Com le 28 juiller dernier (Lire notre article) : la Tunisie a décidé finalement d’abondonner sa neutralité dans le conflit lybien et de rejoindre le camp des “rebelles”. “Tunis a décidé de reconnaître le Conseil national transitoire libyen (CNT, rébellion) comme représentant légitime du peuple libyen”, a rapporté l’AFP qui cite une source gouvernementale.
Comme nous l’avions précisé dans notre article, la neutralité de Tunis dans le conflit lybien était devenue insoutenable à cause l’aggravation de la situation des réfugiés (700 000 personnes ), la présence des troupes kadhafiennes à ses frontières, les pressions exercées par les américains, les multiplications des reconnaissances de la CNT par les chancelleries occidentales et arabes -notamment l’Allemagne, le Canada et dernièrement les Emirats Arabes Unis-, poussent le gouvernement tunisien à abandonner sa neutralité et se ranger du côté de la CNT.
Pour rappel, dans un autre article intitulé “En accord avec le Qatar, le chef de l’état major de l’armée tunisienne autorise la livraison d’armes aux rebelles libyens“, nous annoncions la décision de Rachid Ammar, chef de l’état major de l’armée tunisienne d’autoriser que des armés puissent être livrées aux rebelles libyens.
Rachid Ammar, qui n’a pas consulté le gouvernement de transition de Béji Caïd Essibsi avant de prendre cette décision, a rencontré en revanche récotré plusieurs fois à Doha le cheikh Tamimi Ben Hamad El-Than, le prince héritier du Qatar.
Par ailleurs, ce revirement du voisin tunisien change complètement la donne dans ce conflit et met de facto l’Algérie dans une situation délicate. Le pouvoir algérien voit sa marge de manoeuvre se réduire. Il n’aura propablement d’autres choix que celui de sacrifier Khadafi sur l’autel de la real politik.

Tunisie. Imed Trabelsi menace de dévoiler la liste complète des corrompus



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Imed Trabelsi, le neveu préféré de Leïla Trabelsi Ben Ali, en détention depuis le 14 janvier, menace de rendre publique la liste de tous les corrompus de l’ancien régime.


Les avocats du prévenu devaient faire une conférence de presse aujourd’hui. Faute d’autorisation du ministère de l’Intérieur, la conférence n’a pas eu lieu. Selon Me Wissem Saïdi, elle a été reportée à samedi prochain (sauf nouveau refus d’autorisation).

Imed Trabelsi bouc émissaire de qui?Contrairement à Me Saïdi, la défense d’Abderrahim Zouari a pu rencontrer, il y a une semaine, les médias dans un luxueux hôtel des Berges du Lac, et a plaidé le cas de son client.
 D’après l’avocat, Imed Trabelsi, se considérant comme un bouc émissaire, n’assistera plus à ses procès qu’après les élections de l’Assemblée constituante du 23 octobre prochain.
Se référant à l’affaire du parc touristique de Gammarth et celle d’El Omra (petit pèlerinage), dans lesquelles Imed Trabelsi a été cité, l’avocat ajoute que son client n’a pas eu de jugement équitable et qu’il n’est pas normal de voir en liberté l’ancien ministre des Affaires religieuses, qui est fortement impliqué avec lui. Selon Me Saïdi, Imed Trabelsi menace de dévoiler au peuple tunisien tout le réseau des personnes corrompues du système Ben Ali.
«Arrêtez sinon je balance tout le monde!»Comment comprendre les  menaces d’Imed Trabelsi? A qui sont-elles adressées? A certaines figures de l’actuel exécutif? A de hauts cadres de l’administration encore en exercice? A des hommes d’affaires qui ont trempé dans ses tours de passe-passe? Pense-t-il suivre la même tactique de l’ancien ministre de la Justice, Béchir Tekkari, qui, en lançant de pareilles menaces, a pu éviter la prison? La stratégie de «Arrêtez de me faire porter seul le chapeau, sinon je balance tout le monde!» réussira-t-elle dans son cas, comme elle semble avoir réussi dans celui de Saïda Agrebi, qui a pu quitter le territoire du pays, le 30 juillet dernier, en toute… légalité, alors qu’elle était sous le coup de poursuites judiciaires pour de graves malversations financières?
La justice et les autorités provisoires seraient bien inspirées d’éviter d’alimenter davantage les soupçons de complicité  en cédant face à de pareilles menaces.
Sur un autre plan, les Tunisiens seraient reconnaissants à l’enfant terrible des Trabelsi, et pourraient même lui trouver des circonstances atténuantes, s’il balançait, lui aussi, sa liste. Cela aiderait, au moins, à nettoyer l’Etat tunisien des «résidus» du système Ben Ali qui sont en train de pourrir la transition démocratique dans le pays.