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jeudi 1 septembre 2011

Tunisie : La maîtrise de l’énergie, autre gisement d’emplois

Jusqu’ici source insoupçonnée d’emplois, la maitrise de l’énergie va servir à en créer par le biais de programmes que l’'Agence Nationale de Maîtrise de l'Energie (ANME) est en train de réaliser  sur la base d’une étude destinée à en  évaluer l'impact et leur capacité  à générer  des emplois durant les 20 prochaines années.
Dans un entretien publié par l’agence TAP, Mme Noura Laaroussi, directrice générale de l'agence,  précise que cette étude proposera un plan d'actions qui prendra en considération la spécificité du marché tunisien et qui permettra d'exploiter toutes les potentialités existantes pour la création d'emplois dans les activités liées au secteur énergétique.
Elle a encore indiqué que l'ANME va  élaborer une  autre étude pour identifier le potentiel national pour l'investissement dans le domaine des énergies renouvelables.
L'agence a déjà élaboré, en collaboration avec le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi, une étude pour évaluer et identifier, durant le prochain quinquennat, les besoins nationaux en matière de formation pour la maîtrise de l'énergie.
L'objectif de cette étude est de préparer les compétences nationales requises dans les différentes spécialités pour contribuer à la réalisation des objectifs escomptés dans le domaine de la maîtrise de l'énergie.
Cap sur le bâtiment
Au sujet de l'étude sur l'emploi dans le domaine de maîtrise de l'énergie, l'accent sera mis, dans une première étape, sur le secteur du bâtiment compte tenu de sa grande capacité d'emploi à court et à moyen termes.
L'ANME a lancé, en parallèle, un nouveau projet, financé par la Banque Mondiale sous forme de ligne de crédits d'environ 55 millions de dollars (près de 80 millions de dinars), pour promouvoir les projets d'efficacité énergétique, de coproduction d'énergie et d'assistance techniques aux promoteurs énergétiques.
L'agence est également en train de finaliser un nouveau projet qui consiste en la mise en place d'un protocole de calcul et de contrôle des quantités d'énergie économisées par les entreprises industrielles.
Réalisé en collaboration avec l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), ce projet vise à encourager ces entreprises à intégrer le système de gestion de l'énergie "ISO 50.001" qui permet un contrôle de la consommation de l'énergie et partant sa rationalisation.
Développement de la recherche scientifique en matière d'énergie
En ce qui concerne la recherche scientifique, l'ANME a mis en place, depuis 2003, plusieurs projets en collaboration avec des établissements universitaires et des entreprises industrielles.
 Il s'agit notamment du projet de recherche pour l'identification de procédés de refroidissement par énergie solaire (2003-2011), le projet de maîtrise des techniques de dessalement de l'eau par énergie solaire et celui de séchage solaire de produits agroalimentaire (2011).
Développement de l'éolien
 Pour ce qui est de l'énergie éolienne, la directrice générale de l'ANME a fait savoir que le potentiel national en éolien d'ici 2030, est estimé à environ 1500 mégawatts.
Ce créneau demeure, jusqu'à ce jour, peu exploité en Tunisie et peu de projets sont réalisés dans le pays dont l'installation, en 2000, d'une éolienne de 54 mégawatts.
D'autres projets sont prévus dont l'installation d'une éolienne d'une capacité de 244 mégawatts à Bizerte et l'exploitation de 60 mégawatts dans le cadre du programme de maîtrise de l'énergie (2008-2011) pour les industries de grandes consommations d'énergie.
 Un autre projet éolien (120 mégawatts) sera réalisé dans la région de Thala (Gouvernorat de Kasserine). L'étude d'efficacité technico-économique en a montré la rentabilité.
 Le plan solaire tunisien prévoit, pour sa part, l'exploitation, par des producteurs privés, de 100 mégawatts supplémentaires d'ici 2016. 
Selon la responsable de l'ANME, la Tunisie projette d'associer davantage les investisseurs privés à la promotion des énergies renouvelables, notamment, l'éolien, et ce, à travers l'institution d'un cadre réglementaire approprié et l'accroissement des initiatives de formation de compétences et de sensibilisation du public à l'enjeu de la maîtrise d'énergie.

Les partis tunisiens courtisent les électeurs


Les partis tunisiens ont recours à de nombreux procédés pour s'attirer du soutien. Certains utilisent principalement la publicité dans les médias, d'autres inondent la population de cadeaux pour gagner des votes. Certains observateurs évoquent la possibilité d'une concurrence déloyale.
La distribution de fonds sous forme d'actions caritatives risque "d'entraîner une corruption dangereuse pour un système démocratique naissant et fragile, qui ne peut tolérer aucun abus", écrit Moncef Marzouki, leader du Parti du Congrès pour la République (PCR) dans une lettre adressée au parti Ennahda, au Parti Démocrate Progressiste (PDP) et au Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL).
Les actions philanthropiques semblent s'être multipliées au cours du mois du Ramadan sous dinombrables formes telles que des subventions pour l'Aid al-Fitr, des mariages collectifs et un soutien financier.
La majorité des partis, y compris ceux dont la campagne révèle une certaine richesse, est prête à divulguer ses sources de financement.
Fin juin, au milieu des débats sur un projet de loi sur le financement des partis politiques, le mouvement Ennahda s'est retiré du comité supérieur pour la réalisation des objectifs de la révolution. Le parti islamiste demandait le maintien de l'ancienne loi jusqu'aux élections de l'assemblée constituante, en octobre.
Le PDP s'est à son tour opposé à la loi sur les partis politiques, qui interdit tout financement des partis par les entreprises et hommes d'affaires et fixe un plafond sur les fonds privés.
"Le problème réside, à la base, dans le fait que le gouvernement n'a pas signé la nouvelle loi sur les partis politiques, en dépit de sa ratification par le comité supérieur pour la réalisation des objectifs de la révolution. La faiblesse du gouvernement, son refus de créer des problèmes sur des sujets qu'il a toujours considérés comme secondaires, laisse libre cours à l'injection d'argent en politique et à son exploitation à travers des actions apparamment charitables mais en réalité destinées à gagner des votes," explique Amine Mahfoud, professeur de droit public, à Magharebia.
Pour répondre à ces craintes de fraude électorale, la haute instance indépendante chargée des élections (ISIE) a demandé aux partis de signer un document soulignant les règles de conduite lors d'une campagne électorale. Ce code est destiné à "contribuer à créer des conditions propices à des élections justes, loyales et transparentes, à favoriser l'acceptation des résultats par tous et à maintenir la sécurité et la paix publiques".

Tunisie: début du dépôt des candidatures pour l'élection du 23 octobre

TUNIS — Le dépôt des listes de candidats en vue de l'élection d'une assemblée constituante le 23 octobre en Tunisie a commencé jeudi, a indiqué l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
"A l'issue de l'opération qui prendra fin le 7 septembre, nous y verrons plus clair dans le paysage politique tunisien", a déclaré à l'AFP Larbi Choukha, membre de l'ISIE, alors que 105 partis sont officiellement enregistrés en Tunisie.
Les formations politiques ou indépendantes doivent déposer dans les commissions régionales de l'ISIE les listes de candidats, dont le nombre varie suivant les circonscriptions. Les candidatures doivent répondre à des critères individuels: âge minimum de 23 ans, interdiction d'avoir exercé des responsabilités sous l'ancien régime ou au sein du RCD, le parti dissous de Ben Ali. Les listes doivent respecter une stricte parité et l'alternance homme/femme.
Le logo de la formation doit être enregistré et ne doit pas représenter l'emblême national, a précisé M. Chouikha.
A l'issue des opérations d'enregistrement, l'ISIE délivrera un récépissé de conformité aux formations candidates.
Les Tunisiens sont appelés à élire le 23 octobre une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution pour le pays. Il s'agira de la première élection depuis la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali, chassé par un soulèvement populaire le 14 janvier après 23 ans de règne sans partage.
L'Assemblée constituante issue des urnes comptera 218 sièges, dont 19 réservés aux élus des Tunisiens vivant à l'étranger.

mardi 30 août 2011

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Les Imams tunisiens et les associations de sciences religieuses critiquent une loi qui restreint les discours politiques dans les mosquées.
Un groupe d'associations religieuses a émis un communiqué en date du 18 août dans lequel il affirme que la législation "se caractérise par une nature répressive qui les empêche de participer à la vie publique". Les associations indiquent que ce Code vise clairement les érudits, Imams et chercheurs islamiques, ajoutant qu'il vient imposer "un contrôle strict". Cette déclaration soutient par ailleurs que les restrictions mentionnées sont "sans précédent, même sous l'ancien régime".
"Les articles 49 à 54 interdisent aux Imams, aux prêcheurs, aux enseignants et aux chercheurs en sciences islamiques d'exprimer leurs opinions et leurs positions concernant les affaires publiques du pays, en parlant spécifiquement des 'lieux de culte, des sermons, de l'extrémisme religieux, des écrits, et de l'approbation du contenu de ces sermons' dans les articles sus-cités", affirme le communiqué.
Le groupe d'associations appelle les officiels à abolir les dispositions liées aux lieux de cultes et aux ordonnances religieuses, en raison de ce "qu'elles peuvent créer en termes de tensions et de haine, susceptibles de mener à la fitna et de menacer l'unité nationale".
Mais tout le monde ne partage pas le même point de vue. D'autres tunisiens ont ainsi salué la loi dans la mesure où elle empêche les responsables religieux d'avoir une influence sur les affaires politiques.
"La loi ne met pas en cause la dawa (prêche) au nom de Dieu, ou au nom des valeurs de charité et du Bien : elle incrimine plutôt la calomnie, la diffamation, la honte qui suit la perte de l'honneur individuel, qui sont des pratiques incriminées par toutes les lois divines et humaines", déclare Thameur Zoghlami, membre du bureau exécutif du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
Il dit à Magharebia que le "Code neutralise les mosquées, les empêchant d'entrer en politique ou de faire campagne en faveur de partis ou d'individus ; quelque chose qui est conforme aux principes de l'Islam, qui confirme que les mosquées sont consacrées à Dieu seul".
"Un certain nombre d'organismes élus, comme le SNJT, ont pris part à l'élaboration de la loi, et cette démarche n'a pas été monopolisée par la Haute-Commission pour la Réalisation des Objectifs révolutionnaires, qui en retour représente la légitimité consensuelle", ajoute Zoghlami.
Ikbel Gharbi, professeure d'anthropologie à l'Université Ez-Zitounia, explique que dans les premières années de l'Islam, les mosquées jouaient un rôle dans les affaires publiques et dans la politique.
"Mais nous avons dorénavant d'autres lieux consacrés à cet effet, comme les partis, les associations, les organisations, les syndicats, et il est préférable que les Imams laissent les questions d'ordre politique aux spécialistes et aux lieux appropriés pour en parler", dit-elle. 
"Je pense que cela peut être difficile d'imposer aux Imams de ne pas parler des affaires publiques", ajoute-t-elle. "Mais ils doivent avoir l'éthique de ce discours et mettre de côté les conflits entre les partis politiques, ne pas soutenir un parti contre l'autre".
Elle indique aussi que les "mosquées et les religieux peuvent évoquer les affaires publiques, comme la citoyenneté, l'environnement, la paix, et autres sujets qui peuvent aider à disséminer la culture de la citoyenneté".
"Avant, je priais la plupart du temps à la mosquée", dit un fidèle, Saif Eddine Tajouri. "Mais depuis que l'Imam a changé et que le nouveau a commencé à montrer son soutien à un certain parti en essayant d'influencer nos pensées, j'ai arrêté de faire mes prières à cet endroit".
"Je vais chercher une autre mosquée où le discours est plus neutre et plus équilibré", conclut-il.

dimanche 28 août 2011

Liga Árabe reconoce a rebeldes libios, pide desbloquear fondos

El Cairo, 28 ago (PL) La Liga Árabe (LA) reconoció oficialmente a los rebeldes de Libia como representantes legítimos de ese país, y abogó porque la ONU desbloquee los bienes y haberes congelados al gobierno de Muamar El Gaddafi.

  En un comunicado difundido esta madrugada, tras una maratónica reunión en El Cairo de los ministros de Relaciones Exteriores, la organización panárabe también readmitió en su seno a la nación norafricana que había sido suspendida en febrero de este mismo año.

La bancada libia en la LA la asumirá el opositor Consejo Nacional de Transición (CNT), que ha guiado los enfrentamientos contra las fuerzas leales a El Gadafi, siempre apoyado por bombardeos aéreos de la Organización del Tratado del Atlántico Norte (OTAN).

El encuentro extraordinario de cancilleres tuvo lugar en la sede de la Liga Árabe en la capital egipcia horas después del "iftar" (desayuno, en árabe) con el que anoche los musulmanes rompieron la abstinencia con motivo del mes sagrado del Ramadán.

Ante el ministro de Relaciones Exteriores del CNT, Mahmoud Jibril, el secretario general del ente panárabe, Nabil El-Arabi, instó "al Consejo de Seguridad de la ONU y a los países concernidos a desbloquear los haberes y bienes" congelados a Libia en bancos extranjeros.

Igualmente, pidió a la comunidad internacional y a los Estados árabes "asumir su responsabilidad en estas circunstancias difíciles que atraviesan el pueblo libio".

La agresión de la OTAN contra Libia fue avalada por la ONU a partir de una resolución adoptada en marzo por la propia Liga Árabe que solicitó establecer una zona de exclusión aérea con el argumento de proteger a civiles indefensos y desarmados.

Aunque persisten cruentos enfrentamientos en Trípoli, la capital, y en ciudades como Bin Jawad y Sirte, esta última tierra natal de El Gaddafi, los representantes del CNT se adelantaron a pedir cooperación árabe para estabilizar el que consideran su inminente gobierno.

En ese sentido, Jibril solicitó a los cancilleres ayuda en diversos ámbitos, incluida la posibilidad de que policías árabes apoyen las labores de seguridad, y que empresas participen en la reconstrucción de la infraestructura dañada por los bombardeos de la OTAN.

Reportes procedentes de Libia refirieron anoche que los insurgentes consiguieron avanzar en barrios del centro y sur de Trípoli tras choques con fuerzas leales a El Gaddafi, además de que se hicieron con el control del puesto fronterizo de Ras Jadir.

Ese paso limítrofe con Túnez, donde los sublevados izaron su bandera tricolor (rojo, negro y verde), les permitirá abrir una vía de acceso a suministros y ayuda material hacia la capital, afectada por severa escasez de agua, alimentos, medicinas y otros bienes.

Khadafi habría huido a Argelia junto a su familia

Una fuente militar aseguró que seis autos blindados atravesaron la frontera hacia el país africano. Continúan los enfrentamientos entre rebeles y el Ejército del dictador libio, cuyo paradero se desconoce hace ya varios días


Los rebeldes libios, que conquistaron el viernes el principal paso fronterizo con Túnez, seguían ganando terreno el sábado ante el moribundo régimen de Muammar Khadafi, quien podría haberse fugado a Argelia.
Combates esporádicos tenían lugar en el frente oriental y en Trípoli, mientras varios países instaban a la reconciliación y a evitar toda venganza.
Un convoy de seis coches blindados que podría transportar a altos responsables libios, incluso a Khadafi y a su familia, cuyo paradero se desconoce, pasó este viernes de Libia a Argelia, indicó una fuente militar rebelde libia a la agencia oficial egipcia MENA.
Argelia observa una "estricta neutralidad y se niega a injerirse de ninguna de las maneras en los asuntos internos" de la vecina Libia, declaró el viernes la cancillería, en la primera reacción oficial argelina desde que los rebeldes libios tomaron el control de gran parte de Trípoli.
Argelia no reconoció al Consejo Nacional de Transición (CNT), órgano político de la rebelión.
También en la parte occidental de Libia, más hacia el norte, los rebeldes tomaron el control el viernes por la noche del puesto de Ras Jdir, fronterizo con Túnez, e izaron la bandera de la rebelión, informó una fuente gubernamental tunecina.
En el frente oriental, la OTAN indicó el sábado que seguía bombardeando Sirte, un bastión khadafista, y afirmó haber destruido, entre otras cosas, 11 vehículos con armas y un blindado.
En el frente oriental, los leales a Khadafi, tras retroceder unos cien kilómetros hace unos días, seguían resistiendo en Ben Yawad, a 140 kilómetros al este de Sirte, y bombardeaban a rebeldes bloqueados en Ras Lanuf, veinte kilómetros más al este.
En la región de Sirte, una ciudad de 120.000 habitantes situada a 360 km al este de Trípoli, los khadafistas seguían disparando cohetes contra los rebeldes.
En este contexto, las Naciones Unidas, la Unión Africana (UA), la Liga Árabe y la Unión Europea instaron a todas las partes en conflicto en Libia a abstenerse de recurrir a represalias, según Catherine Ashton, jefe de la diplomacia de la UE.
"Nos pusimos de acuerdo para instar a todas las partes a que respeten sus obligaciones humanitarias e internacionales en materia de derechos humanos. No deben producirse represalias", declaró Ashton en la noche del viernes después de reunirse con el grupo de El Cairo.
El viernes, los rebeldes habían afirmado que fuerzas leales a Khadafi mataron a más de 150 prisioneros en Trípoli.
Poco antes, la organización de defensa de los Derechos Humanos, Amnistía Internacional, había afirmado disponer de declaraciones de testigos presenciales de esas ejecuciones, sin precisar el número de presos muertos.
Amnistía también denunció torturas y malos tratos cometidos por rebeldes o khadafistas en Zauiya.
Por último, el canciller francés, Alain Juppé reconoció:  "Durante mucho tiempo, nos hemos dejado intoxicar un poco por quienes decían que los regímenes autoritarios son la mejor protección contra el extremismo". "Esto se acabó", aseguró.

El ocaso de los dictadores árabes

La chispa la prendió un suicidio. Al analizar el torbellino conocido globalmente como Primavera árabe -el derrocamiento en menos de un año de los tres gobiernos dictatoriales que durante décadas rigieron los destinos de Túnez, Egipto y Libia-, resulta conmovedor recordar que las raíces de dichas revueltas en pos de la democracia se asientan en la muerte de Mohamed Bouazizi, el joven tunecino que se quemó a la bonzo después de que la policía confiscase su puesto callejero de legumbres por carecer de licencia. El padre de la Revolución de los jazmines tenía solo 26 años; era un informático en paro, huérfano de padre y cabeza de una familia de siete hermanos, a quien los esbirros de Ben Alí golpearon, escupieron e insultaron por subsistir gracias a la venta ambulante sin permiso.
Su inmolación desató la revuelta popular que acabó con la huída del sátrapa  (Túnez ha fijado elecciones para el 23 de octubre) y, posteriormente, se extendió por la franja norte de África. Nadie habría podido imaginar que el sacrificio de Bouazizi inspiraría a toda una generación de jóvenes árabes, que a través de las redes sociales provocarían a su vez una vorágine de revueltas y movilizaciones en Siria, Yemen, Jordania y Bahréin; una especie de reverdecer democrático que parece apoderarse de Oriente Medio. ¿Puede entonces la Primavera árabe convertirse en el Año árabe? ¿Asistimos a un ocaso de las dictaduras en la región?
La cadena de protestas que azuzaron las esperanzas democráticas en esta zona del mundo se ha convertido en un amasijo de conflictos, crisis y graves problemas económicos. Los riesgos de contagio son reales, pero inciertos. En Egipto, donde actualmente gobierna una dictadura militar en transición, el Ejército en el poder parece buscar únicamente un lavado de cara, dado que fueron los propios militares quienes dejaron caer a Hosni Mubarak por las medidas reformistas que prometió a la población; Bahréin ya ha experimentado una contrarrevolución tras la represión desatada en febrero y marzo; en Jordania no parece que las protestas vayan a producir más que unas leves reformas; Argelia intenta calmar los anhelos de sus ciudadanos con los enormes ingresos que generan sus hidrocarburos y Marruecos apuesta por una sutil política de renovación.        
En primer lugar, la idea de que se puede tomar las calles para derrocar a un régimen como sucedió en Túnez y Egipto, se pone en duda en el caso de Siria, Yemen y Bahréin. Tomemos como ejemplo las protestas contra la dictadura de Bashar al Asad, al frente del país desde hace diez años tras suceder a su padre, Hafez al-Assad, quien dirigió el estado con mano de hierro durante tres décadas. 
“Lo que está pasando en Siria podría definirse como un stand-by: cada vez sale más gente a la calle pero también se ha intensificado la ofensiva del régimen. Alepo (la segunda ciudad del país, estratégica desde un punto de vista comercial) sigue estando al margen de lo que sucede en el resto del estado. Sin Alepo es difícil que la revolución llegue a buen puerto, pero en la ciudad hay demasiados intereses económicos y la burguesía comerciante no parece dispuesta a permitir disturbios, porque tiene intereses compartidos con prohombres del régimen. Mucha gente quiere tomar las calles, pero la presencia de las fuerzas de seguridad es asfixiante, algo parecido a lo que sucede en Damasco. Y el régimen, que sigue con su política de prometer reformas mientras despliega tanques en las ciudades,  no puede permitirse perder sus dos bastiones”, explica Naomí Ramírez Díaz, arabista investigadora de la Universidad Autónoma de Madrid.
Los ‘peligros’ de la democracia
El arduo camino desde la dictadura a la democracia no está exento de peligros, que Yemen ilustra a la perfección. Tras el inicio de las revueltas, el país, cuyo presidente Alí Abdalá Saleh permanece hospitalizado en Riad tras resultar herido en un atentado, corre el riesgo de sumergirse en una situación comparable a la de Somalia, es decir, convertirse en un estado fallido, dada la presencia en su territorio de grupos armados y de Al Qaeda. Aquí reside el principal peligro derivado de las revoluciones que sacuden el mundo árabe. En el ocaso de una dictadura militar, subraya Félix Arteaga, investigador principal de Seguridad y Defensa del Real Instituto Elcano, el periodo de transición hacia un sistema democrático siempre genera un vacío de seguridad.
“El periodo de transición debe conllevar una reforma del sector de la seguridad, una renovación de las instituciones militares, policiales y penitenciarias. Algunas dictaduras (Libia es un buen ejemplo) han utilizado el instrumento militar para sustituir al Estado, para mantener una cierta estabilidad. En la medida en que no se refuerce la gobernanza civil no se cubrirá dicho vacío de seguridad. Asimismo, el reparto de las instituciones, las cuotas de poder, debe realizarse bajo supervisión internacional. Necesitas instituciones que sostengan la gobernanza civil, y ese es un proceso largo si se quiere hacer con garantías: hay que filtrar quién forma dichas instituciones, hace falta dinero, tiempo y voluntad”, cuenta a El Confidencial.
Las dictaduras militares se sustentan, como en el caso de Siria, con una identificación alauita con las fuerzas de seguridad y el Ejército, que recurre al nombramiento directo en los puestos importantes para garantizar la lealtad. Para sostenerse, dichos regímenes necesitan un aparato extremadamente leal. “Los dictadores militares evitan incluso que haya grandes líderes militares, como en el caso de Libia. La identificación es personal en todos los estamentos: en Interior, en los cuerpos de seguridad, etc… Lo importante es cómo se reorganizará en Libia todo este aparato: hay que restablecerlo mínimamente, pero el proceso debe estar asesorado y filtrado”, indica Arteaga.
A pesar de todas estas incertidumbres, ciertos analistas no ocultan su optimismo sobre los logros de la Primavera árabe, que al menos ha convertido la democratización en cuestión clave para una región que parecía condenada a permanecer como un santuario de regímenes dictatoriales inamovibles. De todos los países inmersos en procesos de cambio, Túnez es, para los diarios árabes, el estado cuya revolución progresa de forma más cohesiva, con una diversidad de partidos (incluidos seculares liberales e islamistas) con ideologías diversas actuando sin conflictos extremos, aunque las reformas económicas avanzan con lentitud y la población clama contra la demora en los procesos judiciales a personas vinculadas con el régimen de Ben Alí. Parece que, después de todo, la muerte del joven Bouazizi regenerará un país que nunca le concedió nada.