Arrivé à Tunis hier, le vice-président de la Banque européenne d’Investissement, Philippe de Fontaine Vive, a déjà rencontré le Premier ministre, et plusieurs représentants de la société civile pour recueillir les attentes commerciales et sociales de la Tunisie. Cet après-midi, il a donné une conférence de presse au siège de la délégation européenne, à Tunis. Il a disséqué aux micros des journalistes les cinq décisions immédiates qui ressortent de ces réunions.
« D’abord je tiens à préciser que la BEI a décidé d’augmenter son soutien à la Tunisie en 2011 », a-t-il dit. Les décisions immédiates sont axées sur 5 projets phares. Le premier consiste à accélérer la mise en œuvre de projets publics, en particulier dans le secteur de l’assainissement, de l’énergie et l’infrastructure routière, qui sont au coût total de 1 milliard d’euros, « les contrats de ces projets ont déjà été signés par les deux parties, et nous voudrions accélérer le décaissement des fonds », précise le De Fontaine Vive. Le deuxième point traité, est d’accompagner la création et le développement de PME à travers la mobilisation des lignes de crédit BEI auprès des banques et sociétés de leasing tunisiennes. Un projet qui requiert 260 millions d’euros, soit 500 millions de dinars. Ensuite, il s’agit de soutenir la construction de l’usine de Mdhilla du Groupe Chimique Tunisien, dont le financement de la BEI s’élève à 140 millions d’euros. Le quatrième point, est la mise en œuvre, d’un vaste programme de modernisation routière, réalisé par la Direction des Ponts et Chaussées à travers le pays au coût de 160 millions d’euros. Enfin, le vice-président de la BEI, a mis l’accent sur l’engagement de l’organisme européen à financer plusieurs projets significatifs dans les domaines suivants : Petites et Moyennes Entreprises en particulier dans les zones défavorisées, énergie (secteur du gaz), équipement des collectivités locales sur l’ensemble du territoire (voirie, éclairage public, eau potable, traitement des eaux usées, traitement des ordures ménagères, équipements socio-collectifs), et micro-crédit. Le montant global attribué sera de l’ordre de 310 millions d'euros.
«Nous comptons faire grimper les investissements de 40% dans les régions. Les projets qui nous intéressent le plus, sont ceux qui créent le plus d’emplois et profitent aux régions défavorisées », précise le responsable de la Banque. Les prêts accordés à la Tunisie en 2010 ont été de l’ordre de 490 millions d’euros, « ils dépasseront les 800 millions d’euros », affirme Philippe de Fontaine Vive. Par ailleurs, d’autres projets sont envisagés par la BEI, notamment pour soutenir les PME, à travers une enveloppe de 300 millions d’euros, qui sera redistribuée par la BFPME, et les organismes de micro-crédits. «Je rends hommages par l’occasion aux cadres de la Tunisie, car nous avons confiance que la population tunisienne joue un grand rôle dans cette volonté d’aller de l’avant ». Interrogé sur les pratiques frauduleuses qui sévissaient du temps de Ben Ali, et de la manière avec laquelle la BEI compte agir pour éviter que cela ne se reproduise avec les sommes qui lui seront versées, de Fontaine Vive répond : « la BEI fait preuve de tolérance zéro quand il s’agit de corruption ou de malversations. Nous avons l’avantage de ne décaisser qu’après réception de facture, mais aussi en cas de soupçon de fraude, on arrête tout et on demande d’être entièrement remboursé dans ce qui a été déjà payé. Mais jusqu’à ce jour aucun cas de corruption n’a été relevé ».
«Nous comptons faire grimper les investissements de 40% dans les régions. Les projets qui nous intéressent le plus, sont ceux qui créent le plus d’emplois et profitent aux régions défavorisées », précise le responsable de la Banque. Les prêts accordés à la Tunisie en 2010 ont été de l’ordre de 490 millions d’euros, « ils dépasseront les 800 millions d’euros », affirme Philippe de Fontaine Vive. Par ailleurs, d’autres projets sont envisagés par la BEI, notamment pour soutenir les PME, à travers une enveloppe de 300 millions d’euros, qui sera redistribuée par la BFPME, et les organismes de micro-crédits. «Je rends hommages par l’occasion aux cadres de la Tunisie, car nous avons confiance que la population tunisienne joue un grand rôle dans cette volonté d’aller de l’avant ». Interrogé sur les pratiques frauduleuses qui sévissaient du temps de Ben Ali, et de la manière avec laquelle la BEI compte agir pour éviter que cela ne se reproduise avec les sommes qui lui seront versées, de Fontaine Vive répond : « la BEI fait preuve de tolérance zéro quand il s’agit de corruption ou de malversations. Nous avons l’avantage de ne décaisser qu’après réception de facture, mais aussi en cas de soupçon de fraude, on arrête tout et on demande d’être entièrement remboursé dans ce qui a été déjà payé. Mais jusqu’à ce jour aucun cas de corruption n’a été relevé ».
Selon lui, la Tunisie est un partenaire admirable, qui jouit de la confiance de ses partenaires européens «c’est pourquoi nous ne voulons pas donner l’impression qu’il y a un doute là-dessus, en annulant une quelconque dette. Cela pourrait être interprété comme étant un manque de confiance par les autres partenaires de la Tunisie», répond-il à une question en rapport avec une éventuelle annulation de dette tunisienne.
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