Des émeutes ont éclaté ce dimanche dans le centre de Tunis. Des jeunes se sont livrés à des saccages en règle, au lendemain d'affrontements qui ont fait trois morts. La police a rispoté en tirant en l'air et en jetant des grenades lacrymogènes.
Scandant des slogans hostiles au gouvernement de transition, les protestataires, rassemblés en petits groupes sur l'avenue Habib Bourguiba, ont tenté d'avancer en direction du ministère de l'Intérieur. Des jeunes ont lancé des pierres sur des immeubles pour en briser les vitres et ont dressé des barricades pour freiner l'avancer des policiers. Les forces de l'ordre ont essayé en vain de les disperser à coups de gaz lacrymogènes.
L'avenue centrale Habib Bourguiba a été livrée ce samedi à une véritable bataille rangée entre forces de l'ordre et manifestants. Le ministère tunisien de l'Intérieur a annoncé que trois personnes étaient mortes lors de ces affrontements. Plusieurs policiers ont été blessés. La journée de vendredi avait aussi été marquée par des émeutes. En tout, près de 200 personnes ont été arrêtées.
Pour de nombreux tunisiens, la police symbolise toujours la répression du régime du président Zine El Abidine Ben Ali, chassé du pouvoir le 14 janvier. Le gouvernement de transition, qui dirige le pays actuellement, doit faire face à une grave crise de confiance. Il peine à convaincre et à trouver ses repères. Dimanche après-midi, le Premier ministre Ghannouchi a annoncé sa démission
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