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lundi 28 février 2011

Après Ghannouchi, deux ministres démissionnent en Tunisie

Au lendemain de la démission du Premier ministre intérimaire Mohamed Ghannouchi, deux membres du gouvernement tunisien ont jeté l'éponge lundi face aux demandes de la rue qui exige un renouvellement du personnel politique après l'ère Ben Ali.

Il s'agit du ministre de l'Industrie et de la Technologie, Mohamed Afif Chelbi, imité par son collègue de la Coopération internationale, Mohamed Nouri Jouini.
Ces deux personnalités étaient les derniers membres du gouvernement de transition rescapés de l'ère Ben Ali, qui a pris fin le 14 janvier avec la chute du successeur de Habib Bourguiba.
L'agence de presse officielle Tap, qui a annoncé ces deux départs, n'a fourni aucune explication sur ces gestes ou indication sur leurs possibles successeurs.
Mohamed Ghannouchi avait également servi comme Premier ministre à l'époque du "raïs" de Carthage aujourd'hui en exil en Arabie saoudite.
Il a été immédiatement remplacé à la tête du gouvernement par Béji Caïd Essebsi, 84 ans, qui a longtemps dirigé la diplomatie tunisienne à l'époque du "père de l'indépendance".
Par ailleurs, la Bourse de Tunis a fait savoir qu'elle suspendait toutes ses opérations sine die "en raison de la situation actuelle et dans le but de préserver l'épargne investie dans des titres".
La Tunisie, dont la "révolution de jasmin" a fait des émules en Egypte et ailleurs dans le monde arabe, s'efforce de rétablir la stabilité depuis le renversement de Zine en Ali, qui a gouverné d'une main de fer pendant 23 années en se présentant comme le rempart contre l'islamisme.
Depuis le 14 janvier, la capitale est proie à des manifestations à répétition de Tunisiens qui dénoncent la trop grande proximité de l'équipe gouvernementale actuelle avec le régime déchu ainsi que la lenteur des réformes mises en oeuvre.
Le gouvernement de transition a promis des élections d'ici le 15 juillet.

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