Alors que le mouvement de contestation se rapproche de Tripoli, Mouammar Kadhafi a fait son deuxième discours depuis le début de la révolte par téléphone, sans apparaître à l'écran, pour tenter de discréditer le mouvement.
"Ils ont 17 ans. On leur donne des pilules la nuit, on leur met des substances hallucinogènes dans leurs boissons, leur lait, leur café, leur Nescafé", a affirmé Mouammar Kadhafi, qui a perdu le contrôle d'une grande partie de son pays. Assurant que le mouvement était dû à une manipulation extérieure, le dirigeant libyen a invité la population à ne pas se laisser influencer par Al-Qaida. "Ben Laden […], voilà l'ennemi qui manipule le peuple", a lancé Mouammar Kadhafi.
"Aucune personne saine" ne devrait rejoindre les rangs de la révolte, a-t-il dit, en invitant la population à désarmer les contestataires. Le dirigeant a présenté ses condoléances aux victimes des affrontements et il a appelé au calme les personnes qui, selon lui, se battent entre elles.
Le soulèvement ne cesse de gagner du terrain et des affrontements ont eu lieu à Zaouiyah, à une cinquantaine de kilomètres seulement de la capitale. Des témoins ont fait état de tirs nourris d'armes lourdes et de scènes de chaos dans la ville, qui se trouve sur le principal axe routier reliant la frontière tunisienne à Tripoli. Elle abrite notamment un terminal pétrolier. Des images diffusées jeudi par la chaîne Al-Jazira montrent un poste de police en feu et une vingtaine de cadavres dans la ville.
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