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jeudi 24 février 2011

Comment employer les 140 000 diplômés tunisiens ?

Deux jours seulement après la chute du régime de Ben Ali, les tunisiens ont repris leur travail et l’activité du pays s’est maintenue bien, même dans les moments d’incertitude. En effet, pendant la révolution, ni les sociétés tunisiennes ni les sociétés étrangères et notamment françaises implantées en Tunisie se sont arrêtés !
« Les acteurs économiques en Tunisie savaient très bien que s’ils ne faisaient pas leur travail, on risquait tous d’y perdre. Ils ont été assez sensibilisés. Par ailleurs, il y a un véritable sens civique. Les personnes essayent de faire le maximum pour donner une bonne image de l’entreprise, de la Tunisie et de son avenir », a précisé Hichem Guerfadi, le PDG de 3C études, aux micros d’Europe1.
C’est pour cette raison, l’activité de 3C Etudes, première du genre dans le paysage des sondeurs d'opinion français, tunisien ne s’arrête plus. Basée à Tunis, cette société emploie entre 30 et 120 en fonctions de ses besoins.
« Par ailleurs, se sont quelques 1200 entreprises françaises en Tunisie employant plus de 110 000 personnes. Il ne faut pas s’arrêter, car la France est le pays le plus implanté dans l’économie tunisienne », a ajouté M. Guerfadi.
Ainsi, les défis à relever pour l’avenir de la Tunisie sont nombreux, « C’est 140.000 chômeurs diplômés », rappelle Mohamed Haddar de l’association des économistes tunisiens. « Cela veut dire des ingénieurs, des techniciens, des économistes des gestionnaires. Comment employer ces 140.000 jeunes intelligents compétents ? Voilà la question. Il y en a des possibilités. D’autres viendront. Il y aura d’autres partenaires ».
D’autres pays lorgnent effectivement sur la Tunisie : l’Allemagne, les Etats-Unis ou encore la Chine. Trois jours après la révolution, Barack Obama a dépêché un émissaire en Tunisie.
C’est pour cette raison, il est important de mentionner que la visite officielle de Christine Lagarde est donc très importante. Après la polémique autour du ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie et plus récemment de l’ambassadeur de France à Tunis, Boris Boillon, l’objectif est de resserrer les liens avec la Tunisie.
Il s’agissait tout simplement de tendre la main au peuple tunisien, aider le pays dans sa transition démocratique mais la création de nouveaux partenariats économiques.

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