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mardi 22 février 2011

Deux ministres français mardi en Tunisie pour apporter "une réelle solidarité et appuyer la transition"


Les ministres français de l'Economie, Christine Lagarde, et des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, se rendront mardi en Tunisie pour une visite d'amitié et de travail, afin d'apporter une "réelle solidarité" de la France et "appuyer la transition" en cours après la chute du régime du président Zine el-Abidine Ben Ali.
A la demande du Président Nicolas Sarkozy, cette visite sera l'occasion de "réitérer un message politique de soutien à la transition démocratique engagée et de souligner la disponibilité de la France pour aider le peuple tunisien à concrétiser ses aspirations et construire une Tunisie démocratique et prospère", indique-t-on lundi de source officielle à Paris.
Dans la perspective de la conférence internationale de Carthage, consacrée aux réformes politiques et économiques, les deux ministres rencontreront les nouvelles autorités tunisiennes "afin de se mettre à l'écoute de leurs attentes", précise un communiqué des ministères de l'Economie et des Affaires étrangères.
Mme Lagarde et M. Wauquiez "étudieront avec leurs interlocuteurs les moyens d'y répondre, dans la durée et avec le concours de tous les acteurs concernés y compris l'Union pour la Méditerranée et l'Union européenne".
"Nous devons développer une vraie coopération et appuyer la transition, avec une obligation de résultat. C'est le message que je vais porter en Tunisie", a affirmé M. Wauquiez, dans un entretien au quotidien +Le Monde+, daté du mardi.
Au sujet de la vague récente d'immigration clandestine de milliers de Tunisiens vers l'île italienne de Lamedusa, le ministre a indiqué que "l'Europe doit et va, aider les Tunisiens, mais en Tunisie, et non à Lampedusa".
"L'Union européenne doit arrêter de courir derrière l'actualité", a-t-il reconnu, notant que "collectivement, nous (l'UE) n'avons peut-être pas réagi assez vite, mais le temps de l'action est venu".
Il s'agit de la première visite d'officiels français depuis la fuite de l'ex-président tunisien.
La France a été critiquée pour sa réaction tardive au changement en Tunisie et sa ministre des Affaires étrangères, Mme Michèle Alliot-Marie, s'est trouvée au centre d'une tempête politico-médiatique pour son voyage en Tunisie, en pleine révolution, ainsi que pour ses relations étroites avec un homme d'affaires tunisien lié au clan Ben Ali.
Cette visite intervient également au moment où le nouvel ambassadeur de France à Tunis, Boris Boillon, a essuyé la colère de manifestants tunisiens qui ont réclamé son départ, après ses propos peu diplomatiques à l'égard des journalistes tunisiens.

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