Des centaines de réfugiés continuent de fuir chaque jour la Libye par la frontière tunisienne. Ils sont Égyptiens, Tunisiens, Vietnamiens, Bangladais ou Somaliens… Ces hommes et femmes, qui travaillaient en Libye, ont parfois marché des heures pour atteindre la ville frontière de Ras Jedir.
Beaucoup d’entre eux viennent de Zawiya où ils disent avoir vécu un véritable enfer. A leur arrivée de l’autre côté de la frontière, ils expriment leur soulagement. « On a eu peur qu’il utilisent des armes chimiques contre nous, explique un réfugié somalien. Les magasins de Zawiya sont fermés. Il n’y avait rien à manger là bas. C’est pour cela qu’on a décidé de partir. Dieu merci, on est en Tunisie maintenant ». Un réfugié bangladais raconte qu’il y a eu de violents combats à Zawiya. Il est encore sous le choc.
Pour ces réfugiés, l’avenir est incertain. La plupart ont tout perdu en Libye, leur travail mais aussi leurs biens. Beaucoup se dirigent vers le camp de réfugiés de Choucha, d’autres vers Djerba où ils espèrent être rapatriés dans leur pays.
Notre correspondant à Ras Jedir, Jamel Ezzedini, affirme qu‘«une nouvelle vague de réfugiés traverse la frontière tunisienne. Les affrontements, qui font rage actuellement dans la ville de Zawiya, risquent d’accélérer la fuite de milliers d‘étrangers qui travaillent et résident en Libye ».
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