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mardi 8 mars 2011

La Tunisie se dote d'un gouvernement, sans "ex" de l'ancien régime

Un nouveau gouvernement de transition formé de techniciens a pris ses fonctions lundi en Tunisie où la Direction de la sécurité du territoire (DST) et la police politique, deux institutions très redoutées de l'ère Ben Ali, ont été dissoutes.



La situation semble s'éclaircir. Un nouveau gouvernement de transition formé de techniciens a pris ses fonctions lundi en Tunisie où la Direction de la sécurité du territoire (DST) et la police politique, deux institutions très redoutées de l'ère Ben Ali, ont été dissoutes.

Il s'agit du troisième cabinet formé depuis la fuite, le 14 janvier, de l'ex-président. Aucun membre de la nouvelle équipe présentée par le Premier ministre Caïd Béji Essebsi n'a servi sous le règne de Zine ben Ali. Dix sept de ses membres faisaient toutefois partie de la précédente, déjà dirigée par Essebsi. "Il s'agit d'un gouvernement temporaire qui ne sera en fonctions que quatre mois et demi pour sortir le pays de la grave situation dans laquelle il se trouve", a-t-il déclaré à la presse.

Deux précédents gouvernements de transition formés depuis la chute de Ben Ali sont tombés sous la pression de la rue. Les manifestants leur reprochaient de faire la part trop belle aux caciques de l'ancien régime, notamment l'ancien Premier ministre Mohamed Ghannouchi, en poste depuis 1999. Les membres du nouveau gouvernement ne seront pas autorisés à se présenter aux prochaines élections.  Les Tunisiens doivent notamment se doter d'une assemblée constituante le 24 juillet.
En quête de stabilité
Soucieux d'asseoir son autorité et de renforcer sa légitimité, le pouvoir tunisien issu de la "révolution du jasmin" s'attaque un par un aux derniers vestiges des 23 ans de règne de Zine ben Ali. Ainsi,  selon un porte-parole du ministère de l'Intérieur, la police politique et Direction de la sécurité du territoire tant redoutées à l'époque du président déchu sont dissous - c'était l'une des principales revendications des acteurs du soulèvement tunisien. Les deux organes,  qui dépendaient de l'Intérieur, avaient de vastes prérogatives pour réprimer tous ceux qui, à tous les échelons de la société, étaient taxés de déloyauté envers le régime Ben Ali.
La Tunisie s'efforce de retrouver une certaine stabilité depuis le renversement de Ben Ali, qui s'est enfui en Arabie saoudite après un soulèvement populaire de plusieurs semaines.  Caid Essebsi, qui est âgé de 84 ans, a été nommé Premier ministre le 27 février après la démission de Mohamed Ghannouchi.

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