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vendredi 17 juin 2011

Révolution tunisienne: fin du cauchemar pour le créateur de Bricorama Tunisie

Le cauchemar d'un ressortissant tunisien, réfugié politique en France, a pris fin jeudi avec l'annulation par la Tunisie d'un mandat d'arrêt international qui pesait sur lui sous le régime Ben Ali, en raison de ses démêlés avec Imed Trabelsi, neveu de l'épouse du président déchu.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence devait statuer jeudi sur la demande d'extradition de Faouzi Mahbouli, fondateur de Bricorama Tunisie.
Mais un courrier du ministère de la Justice, dont l'AFP a eu copie, a annoncé au procureur général près la Cour d'appel d'Aix que les autorités tunisiennes, installées après la révolution, avaient "demandé la cessation des recherches émises" à l'encontre de M. Mahbouli.
"La demande d'extradition (...) n'a donc désormais plus lieu d'être", conclut le courrier.
Une audience de la chambre de l'instruction avait eu lieu en mars, mais l'affaire avait été renvoyée afin de vérifier si la Tunisie, où un puissant mouvement populaire a conduit à la fuite de l'ex-président , maintenait ou non la demande d'extradition.
L'histoire de M. Mahbouli illustre l'affairisme et "la prédation" de la famille Trabelsi, a commenté auprès de l'AFP l'intéressé qui a eu maille à partir avec Imed Trabelsi, le neveu de Leïla Trabelsi, seconde épouse de l'ex-président Ben Ali, lors du lancement de Bricorama Tunisie.
Imed Trabelsi était d'abord rentré dans le capital, faisant valoir que le lancement de l'enseigne ne pouvait se faire que grâce à un "sponsor". Puis il s'était arrogé la majorité des actions avant d'exiger que M. Mahbouli lui cède ses parts, a raconté ce dernier, contraint à l'exil en France, à Montpellier, avec sa famille.
"J'ai demandé l'asile politique quand j'ai appris qu'il avait lancé un mandat d'arrêt international contre moi", a raconté M. Mahbouli. "J'avais un statut de résident en France, mais il fallait que je sois protégé face aux intimidations et au mandat d'arrêt international".
Après la révolution, M. Mahbouli est retourné en Tunisie et a déposé plainte contre Imed Trabelsi et Bricorama, qu'il accuse de "complicité d'extorsion de fonds", a-t-il précisé

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