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jeudi 9 juin 2011

La date des élections en Tunisie, un sujet extrêmement sensible

Les élections en Tunisie pour désigner une assemblée chargée de rédiger une nouvelle Constitution, en remplacement de celle de l’ancien régime, ont été fixées au 23 octobre. Ces élections, qui seront les toutes premières après le soulèvement populaire de décembre et janvier derniers, avaient été fixées à l’origine au 24 juillet.
La majorité des partis politiques tunisiens se sont inclinés ce mercredi 8 juin face à la décision du gouvernement de repousser les élections au 23 octobre. Lorsque la date initiale du 24 juillet avait été proposée par le gouvernement, la commission électorale indépendante, contre l’avis du gouvernement et de certains partis, avait demandé un report au 16 octobre en affirmant avoir besoin de ce délai pour organiser une élection crédible et transparente.
A l’époque, les grands partis de l’opposition ainsi que l’opinion publique ne souhaitaient pas ce report car ils redoutaient que le gouvernement ne renonce à sa promesse de mener la Tunisie sur la voie de la démocratie. Tous craignaient que la révolution ne soit confisquée.
Face à la pression de la rue et pour éviter le bras de fer avec la commission électorale, le gouvernement finit par reconsidérer la date initiale et arrêter celle du 23 octobre.
D’âpres négociations se sont tenues ces dernières semaines
Suite également à un vif débat avec les différents partis politiques tout au long de ces dernières semaines, et après accord avec les partis politiques, le gouvernement tunisien a fini par trancher. Ce mercredi 8 juin, le Premier ministre de transition, Bedji Caïd Sebsi, a déclaré à la presse : « Nous avons pris en compte tous les avis et nous avons décidé de tenir les élections le 23 octobre […] Le plus important, c’est d’organiser des élections libres et transparentes ».
La commission indépendante électorale avait elle-même affirmé avoir besoin de ce délai pour organiser une élection crédible et transparente. Les responsables électoraux avaient fait valoir des problèmes techniques et logistiques et notamment le fait que près de 400 000 Tunisiens n’ont toujours pas de carte électorale.
Au micro de RFI, Kamel Jendoubi, le président de la Commission électorale indépendante, nous parle de la mission.

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