La lutte contre le système de corruption nécessite le rétablissement de la confiance, à travers la restitution des avoirs et des biens acquis illégalement, a déclaré Abdelfattah Amor.
Le président de la Commission nationale d’établissement des faits sur les affaires de malversation et de corruption a annoncé que sa commission a présenté une liste supplémentaire regroupant 45 noms, qui s’ajoutent aux 110 personnes contre lesquelles des mesures de confiscations des biens et des avoirs ont été prises. Il a précisé aussi que le nombre de dossiers reçus par la commission a atteint 7.800, dont 2.150 ont été étudiés et 108 transférés à la justice.
«Sous le règne du président déchu, la corruption s’est propagée dans tous les secteurs pour devenir une culture», a souligné M. Amor, précisant que la rupture avec ces agissements n’est pas une mission aisée.
La commission, a-t-il indiqué, œuvre à travers ses recommandations à restituer les avoirs spoliés et à punir les fautifs, l’objectif étant de permettre au Tunisien de retrouver sa sérénité et reprendre confiance dans ses institutions.
Il a, en outre, exprimé la volonté de renforcer l’action de la commission par la création d’une sous-commission ou une deuxième commission «Vérité, justice et réconciliation», afin de permettre à la société tunisienne de démarrer une nouvelle étape qui assurera un système de lutte contre la corruption, tout en garantissant la transparence, la responsabilité et la citoyenneté.
M. Amor participait à la conférence internationale sur le thème: «Quel modèle de développement pour une Tunisie démocratique», organisée à l’initiative de l’Association des économistes tunisiens (Asectu), et dont les travaux ont été clôturés, mercredi, à Hammamet sud.
Outre la rupture avec le système de corruption, les principales recommandations de la rencontre ont porté sur la réforme du système fiscal et le renforcement de la contribution du marché financier au financement de l’économie. Ces thèmes ont été évoqués notamment par les économistes Neji Baccouche et Faycal Derbal, qui ont mis l’accent sur les lacunes du système fiscal tunisien, et l’expert financier Fadhel Abdelkafi, qui a souligné que l’économie tunisienne a besoin de ses ressources propres pouvant être garanties à travers le marché financier.
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