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dimanche 20 mars 2011

Tunisie: l'opposant Marzouki prône une "commission vérité et réconciliation"

L'opposant tunisien Moncef Marzouki a appelé dimanche à la mise en place d'une "commission vérité et réconciliation" semblable à celle créée en Afrique du Sud après la fin de l'apartheid, afin de tourner la page de la répression et des abus commis sous le régime Ben Ali.
"Les personnes impliquées devront reconnaître leurs forfaits avant de bénéficier du pardon dans un esprit de tolérance", a plaidé ce professeur de médecine, qui se défend d'être un partisan de "la chasse aux sorcières".
Lors d'une conférence de presse, le chef du Congrès pour la République (CPR) qui envisage de se porter candidat à la présidence le moment venu, a néanmoins jugé impératif de traduire les principaux responsables du régime déchu devant la justice, "car il ne faut pas oublier que des gens sont morts sous la torture".
Pour rompre définitivement avec "le régime dictatorial de Ben Ali" dont il était un farouche détracteur, il a plaidé pour "l'assainissement du corps de la sécurité et de l'appareil judiciaire".
Récemment, le ministre de la Justice au gouvernement de transition a mis à l'écart cinq juges qui avaient condamné des opposants et défenseurs des droits de l'Homme lors de procès qualifiés d'"inéquitables", voire de "scandaleux" par nombre d'organisations non gouvernementales tunisiennes et internationales.
Des élections sont prévues en Tunisie le 24 juillet prochain pour instituer une Assemblée constituante appelée à élaborer une nouvelle Loi fondamentale.
Pendant 23 ans, le président Zine el Abidine ben Ali a dirigé la Tunisie d'une main de fer, jusqu'à ce qu'il soit acculé à la fuite en Arabie saoudite par la Révolution populaire du Jasmin à la mi-janvier.

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