La chaîne Nessma TV crée l’événement et suscite la polémique. Depuis le talk show avec la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, la chaîne se trouve l’objet, non seulement d’une grande polémique, mais elle reçoit même, depuis quelques jours, des menaces diverses par fax anonymes, enregistre des rassemblements hostiles devant le siège de la chaîne appelant, entre autres, à sa fermeture pure et simple.
C’est ce qu’a déploré, Nabil Karoui, directeur de Nessma TV lors d’une conférence de presse tenue mercredi 23 mars 2011 au siège de la chaîne et au cours de laquelle il a répondu en toute franchise à toutes les questions, même les plus embarrassantes : la venue d’Hillary, bien entendu, la situation à l’intérieur de Nessma, les griefs contre Cactus Prod et son patron Sami Fehri, la question de l’audimat, l’émission du 30 décembre sur Sidi Bouzid, les relations entre Nessma et le gouvernement transitoire... Sans oublier la fameuse et, désormais, célèbre phrase « notre père Ben Ali ».
Dans son speech introductif, Nabil Karoui a tenu à mettre l’accent sur le fait que la Révolution a surpris tout le monde, plus précisément le paysage médiatique dont Nessma qui a dû se transformer, du jour au lendemain, en chaîne de news et de politique. C’est dire que tout le personnel a dû faire un recyclage et une mise à niveau en un temps record afin d’épouser les nouveaux temps, être au diapason des nouvelles donnes et répondre aux nouvelles attentes des téléspectateurs.
Etant une chaîne maghrébine, par essence, Nessma est en train d’effectuer un retour progressif à la grille normale et habituelle incluant les variétés, le sport, les documentaires, les « formats », un journal télévisé le soir.
N’étant pas une chaîne publique avec des recettes émanant des factures de la STEG et des subventions de l’Etat, Nessma a des contraintes publicitaires qui représentent ses ressources exclusives. D’où son souci de présenter des programmes diversifiés de qualité et de ne pas se limiter aux émissions d’ordre, uniquement, politique.
Répondant, ensuite, aux questions des journalistes, très nombreux, M. Karoui a fait preuve d’un esprit fair play et sans tabous essayant de n’éluder aucun point.
Concernant la rencontre avec Hillary Clinton, il a précisé que la demande est venue des Américains, par le biais de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, qui ont choisi notre pays et une chaîne maghrébine pour ce passage télévisé. La chaîne pouvait-elle refuser une pareille offre, s’est interrogé et exclamé M. Karoui ? « Ni Tarak Ben Ammar, ni Silvio Berlusconi n’ont été impliqués dans ce sujet », a-t-il martelé.
Passant au déroulement de la rencontre et au contenu, le directeur de Nessma a dit et redit qu’il ne s’agit ni de conférence de presse, ni d’interview politique, mais bel et bien d’un talk show comme on en fait sur la plupart des chaînes européennes et américaines.
Concernant les questions, il a affirmé que vu le temps consacré, les circonstances et la nature de cette rencontre, il n’en pouvait être autrement et, pour un talk show, elles ont été plutôt assez politisées. Quant aux invités, il a assuré qu’il n’y a eu aucune exclusion, mais étant donné le nombre limité de places, la chaîne ne pouvait donner une suite favorable à tous ceux qui ont exprimé le désir d’y participer. Nébil Karoui a ainsi démenti formellement qu’il y a eu exclusion préméditée du journaliste Sofiane Chourabi (présent dans la salle) lequel a accepté cette explication comme il l’a dit lui-même sur les ondes de la Radio nationale mercredi après-midi. Quant à la blogueuse-journaliste Emna Ben Jemâa, Nébil Karoui a indiqué qu’il y avait 25 blogueurs dans la salle et qu’il fallait donc faire des choix.
Expliquant, ensuite la célèbre phrase : « Ben Ali, notre père », Nabil Karoui a indiqué que partant du principe qu’il fallait prononcer ce « sésame » obligatoire pour tous les médias, il a voulu « assumer » pour tous les autres personnels de la chaîne, ce qui ne veut nullement dire que c’est une conviction personnelle. Une « taxe » que d’aucuns savent dans le milieu et tous les téléspectateurs témoignent que les journalistes de Nessma TV n’ont pas été « poussés » à la surenchère benalienne, contrairement à leurs confrères d’autres médias et d’autres télés.
Passant à la campagne hostile et dénigrante dont Nessma fait l’objet depuis quelques jours, le directeur de la chaîne en a parlé sur un ton amer. C’est stressant pour tout le personnel que de se sentir harcelé et menacé dans son intégrité. Des rassemblements presque quotidiens devant le siège, des fax anonymes comportant des messages abjects et des menaces directes.
Mais là où ça dépasse tout entendement, c’est quand des voix s’élèvent pour réclamer, purement et simplement, la fermeture de la chaîne, et ce au vu et au su de tous !
Evoquant le volet de Cactus Prod, Nabil Karoui n’y est pas allé de main morte accusant cette entreprise et son directeur Sami Fehri (un épiphénomène, dit-il) d’avoir bénéficié de tous les privilèges parce qu’il est le protégé de Belhassen Trabelsi.
Et d’ajouter que Cactus prenait toutes les émissions sans appels d’offres, utilisait le matériel de la télévision nationale sans contrepartie et bénéficiait des prime time engrangeant, ainsi, des recettes publicitaires colossales. « D’ailleurs, nous allons porter plainte contre Cactus Prod et son directeur » a-t-il lancé avant de conclure ce point en disant : « Citez moi une seule émission produite par Cactus à une autre chaîne que celle nationale qui constituait pour lui, une véritable vache à lait ».
Au sujet de l’audimat et des 12,5%, seulement, « accordés » par Sigma Conseil à Nessma TV, Nabil Karoui n’a pas été tendre, non plus, là-dessus. « Hassan Zargouni, qui roulait pour les Trabelsi, ne représente que lui-même. Techniquement, il ne vaut rien », a-t-il affirmé.
Parlant de la relation entre Nessma et le gouvernement transitoire tunisien, le directeur de la chaîne a indiqué que l’image des activités du Président de la république ou du Premier ministre sont, désormais, regardées par le monde entier, d’où l’impératif d’en faire une image positive et attrayante. Et c’est à titre bénévole et gratuit que l’entreprise Karoui&Karoui, Samia Cherif d’Ecom Event et Fatma Belhaj Ali de Tunisiana constituent une sorte de pool et travaillent ensemble pour la communication du gouvernement.
Traitant du problème de la quarantaine d’employés remerciés, M. Karoui a précisé qu’ils étaient en fin de contrat et que pour des contraintes budgétaires et vu les temps difficiles avec zéro recette pendant plus de deux mois, la direction a décidé une compression légitime et compréhensible des dépenses.
Répondant, enfin, à des critiques adressés par les facebookeurs à l’encontre de Jamel Arfaoui, le directeur de la chaîne a tenu à préciser qu’il est solidaire avec les journalistes et les employés de Nessma et que les plateaux des débats nécessitent une variété et une diversification des avis et des approches.
Bon à noter, que ledit plateau de débat quotidien, présenté par Elyès Gharbi et animé par les deux journalistes Soufiane Ben Hamida et Jamel Arfaoui, est préparé, de main de maître par un trio professionnel de charme, en l’occurrence Myriam Kada, Insaf Boughdiri et Rim Saïdi, qui se trouvent dans les coulisses, mais contribuent concrètement et efficacement au contenu et à la réussite de ces plateaux. Il est vrai que les trois consoeurs ont bien roulé leurs bosses dans le journalisme.
C’est ce qu’a déploré, Nabil Karoui, directeur de Nessma TV lors d’une conférence de presse tenue mercredi 23 mars 2011 au siège de la chaîne et au cours de laquelle il a répondu en toute franchise à toutes les questions, même les plus embarrassantes : la venue d’Hillary, bien entendu, la situation à l’intérieur de Nessma, les griefs contre Cactus Prod et son patron Sami Fehri, la question de l’audimat, l’émission du 30 décembre sur Sidi Bouzid, les relations entre Nessma et le gouvernement transitoire... Sans oublier la fameuse et, désormais, célèbre phrase « notre père Ben Ali ».
Dans son speech introductif, Nabil Karoui a tenu à mettre l’accent sur le fait que la Révolution a surpris tout le monde, plus précisément le paysage médiatique dont Nessma qui a dû se transformer, du jour au lendemain, en chaîne de news et de politique. C’est dire que tout le personnel a dû faire un recyclage et une mise à niveau en un temps record afin d’épouser les nouveaux temps, être au diapason des nouvelles donnes et répondre aux nouvelles attentes des téléspectateurs.
Etant une chaîne maghrébine, par essence, Nessma est en train d’effectuer un retour progressif à la grille normale et habituelle incluant les variétés, le sport, les documentaires, les « formats », un journal télévisé le soir.
N’étant pas une chaîne publique avec des recettes émanant des factures de la STEG et des subventions de l’Etat, Nessma a des contraintes publicitaires qui représentent ses ressources exclusives. D’où son souci de présenter des programmes diversifiés de qualité et de ne pas se limiter aux émissions d’ordre, uniquement, politique.
Répondant, ensuite, aux questions des journalistes, très nombreux, M. Karoui a fait preuve d’un esprit fair play et sans tabous essayant de n’éluder aucun point.
Concernant la rencontre avec Hillary Clinton, il a précisé que la demande est venue des Américains, par le biais de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, qui ont choisi notre pays et une chaîne maghrébine pour ce passage télévisé. La chaîne pouvait-elle refuser une pareille offre, s’est interrogé et exclamé M. Karoui ? « Ni Tarak Ben Ammar, ni Silvio Berlusconi n’ont été impliqués dans ce sujet », a-t-il martelé.
Passant au déroulement de la rencontre et au contenu, le directeur de Nessma a dit et redit qu’il ne s’agit ni de conférence de presse, ni d’interview politique, mais bel et bien d’un talk show comme on en fait sur la plupart des chaînes européennes et américaines.
Concernant les questions, il a affirmé que vu le temps consacré, les circonstances et la nature de cette rencontre, il n’en pouvait être autrement et, pour un talk show, elles ont été plutôt assez politisées. Quant aux invités, il a assuré qu’il n’y a eu aucune exclusion, mais étant donné le nombre limité de places, la chaîne ne pouvait donner une suite favorable à tous ceux qui ont exprimé le désir d’y participer. Nébil Karoui a ainsi démenti formellement qu’il y a eu exclusion préméditée du journaliste Sofiane Chourabi (présent dans la salle) lequel a accepté cette explication comme il l’a dit lui-même sur les ondes de la Radio nationale mercredi après-midi. Quant à la blogueuse-journaliste Emna Ben Jemâa, Nébil Karoui a indiqué qu’il y avait 25 blogueurs dans la salle et qu’il fallait donc faire des choix.
Expliquant, ensuite la célèbre phrase : « Ben Ali, notre père », Nabil Karoui a indiqué que partant du principe qu’il fallait prononcer ce « sésame » obligatoire pour tous les médias, il a voulu « assumer » pour tous les autres personnels de la chaîne, ce qui ne veut nullement dire que c’est une conviction personnelle. Une « taxe » que d’aucuns savent dans le milieu et tous les téléspectateurs témoignent que les journalistes de Nessma TV n’ont pas été « poussés » à la surenchère benalienne, contrairement à leurs confrères d’autres médias et d’autres télés.
Passant à la campagne hostile et dénigrante dont Nessma fait l’objet depuis quelques jours, le directeur de la chaîne en a parlé sur un ton amer. C’est stressant pour tout le personnel que de se sentir harcelé et menacé dans son intégrité. Des rassemblements presque quotidiens devant le siège, des fax anonymes comportant des messages abjects et des menaces directes.
Mais là où ça dépasse tout entendement, c’est quand des voix s’élèvent pour réclamer, purement et simplement, la fermeture de la chaîne, et ce au vu et au su de tous !
Evoquant le volet de Cactus Prod, Nabil Karoui n’y est pas allé de main morte accusant cette entreprise et son directeur Sami Fehri (un épiphénomène, dit-il) d’avoir bénéficié de tous les privilèges parce qu’il est le protégé de Belhassen Trabelsi.
Et d’ajouter que Cactus prenait toutes les émissions sans appels d’offres, utilisait le matériel de la télévision nationale sans contrepartie et bénéficiait des prime time engrangeant, ainsi, des recettes publicitaires colossales. « D’ailleurs, nous allons porter plainte contre Cactus Prod et son directeur » a-t-il lancé avant de conclure ce point en disant : « Citez moi une seule émission produite par Cactus à une autre chaîne que celle nationale qui constituait pour lui, une véritable vache à lait ».
Au sujet de l’audimat et des 12,5%, seulement, « accordés » par Sigma Conseil à Nessma TV, Nabil Karoui n’a pas été tendre, non plus, là-dessus. « Hassan Zargouni, qui roulait pour les Trabelsi, ne représente que lui-même. Techniquement, il ne vaut rien », a-t-il affirmé.
Parlant de la relation entre Nessma et le gouvernement transitoire tunisien, le directeur de la chaîne a indiqué que l’image des activités du Président de la république ou du Premier ministre sont, désormais, regardées par le monde entier, d’où l’impératif d’en faire une image positive et attrayante. Et c’est à titre bénévole et gratuit que l’entreprise Karoui&Karoui, Samia Cherif d’Ecom Event et Fatma Belhaj Ali de Tunisiana constituent une sorte de pool et travaillent ensemble pour la communication du gouvernement.
Traitant du problème de la quarantaine d’employés remerciés, M. Karoui a précisé qu’ils étaient en fin de contrat et que pour des contraintes budgétaires et vu les temps difficiles avec zéro recette pendant plus de deux mois, la direction a décidé une compression légitime et compréhensible des dépenses.
Répondant, enfin, à des critiques adressés par les facebookeurs à l’encontre de Jamel Arfaoui, le directeur de la chaîne a tenu à préciser qu’il est solidaire avec les journalistes et les employés de Nessma et que les plateaux des débats nécessitent une variété et une diversification des avis et des approches.
Bon à noter, que ledit plateau de débat quotidien, présenté par Elyès Gharbi et animé par les deux journalistes Soufiane Ben Hamida et Jamel Arfaoui, est préparé, de main de maître par un trio professionnel de charme, en l’occurrence Myriam Kada, Insaf Boughdiri et Rim Saïdi, qui se trouvent dans les coulisses, mais contribuent concrètement et efficacement au contenu et à la réussite de ces plateaux. Il est vrai que les trois consoeurs ont bien roulé leurs bosses dans le journalisme.
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