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mercredi 23 mars 2011

# Les entrepreneurs français ne voient pas d’un mauvais œil les négociations sociales

Les entreprises françaises montrent une volonté forte d’investir en Tunisie, a déclaré Dino Cinieri, député UMP et président du groupe d’amitié France – Tunisie au parlement français. Accompagnant Axel Poniatowski, député UMP et président de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale française et les députés Chantal Bourragué (UMP) et François Loncle (PS) dans une mission en Tunisie, M. Cinieri, en réponse à une question de Business News, a révélé, sans vouloir s’exprimer au nom des entrepreneurs français, que ceux-ci ne voyaient pas d’un mauvais œil les négociations sociales actuelles et qu’ils ont consenti des augmentations salariales de l’ordre de 11 à 15% jusqu’à présent. La rencontre avec la presse qui s’est déroulée mardi 22 mars 2011 a été l’occasion de revenir sur les impressions des membres de cette mission suite à leurs rencontres avec des partis politiques, des syndicalistes et des représentants de la société civile.

Après quelques « vaguelettes » suite aux déclarations de Michèle Alliot-Marie au moment où Ben Ali réprimait brutalement la contestation, les relations franco-tunisiennes sont revenues au beau fixe, estime Axel Poniatowski. Un nouveau « vent de liberté et de libre expression » souffle sur la Tunisie, mais dans une « relative modération », ajoute-t-il encore.
Les attentes des Tunisiens lui semblent claires : relance de l’investissement, renforcement de l’aide au développement… François Loncle confirme. La question économique et sociale est la priorité absolue, selon la quasi-majorité des témoignages qu’il a recueillis. Les débats institutionnels et la construction de la démocratie ne devront pas occulter cette question, poursuit-il.

Les échanges avec les journalistes se sont focalisés sur l’intervention militaire de la coalition internationale en Libye. M. Poniatowski estime que cette intervention a été bien comprise par les Tunisiens et qu’elle faisait la quasi-unanimité. Encore faut-il qu’elle ne dure pas trop longtemps ajoute M. Loncle.
D’autres sujets ont été survolés en vrac : présence des jeunes dans le nouvel échiquier politique, la place de la femme dans le processus de transition démocratique, le parti islamique Ennahdha… Sur ce dernier point, sans vouloir se prononcer vraiment sur les réelles motivations et les intentions politiques des islamistes ou ce qu’il a cru deviner, M. Poniatowski dit avoir trouvé ses interlocuteurs « modérés dans leurs expressions ».

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