Le sénateur américain, John Mac Cain qui devait arriver ce soir à Tunis, n’était finalement pas du voyage qu’il avait organisé pour accompagner une délégation d’hommes d’affaires américains. « Mr Mc Cain a raté l’avion qui devait le ramener de Paris, à cause d’un retard de son avion arrivant de Washington. Il est très navré et réitère son soutien à la Tunisie. Il réaffirme qu’il compte venir une seconde fois en Tunisie, mais sans donner de date précise », a expliqué l’ambassadeur américain à Tunis Gordon Gray, lors de la conférence de presse donnée ce soir à l’ambassade américaine.
Mais comme l’avait promis Mc Cain lors de sa première visite en Tunisie, la délégation d’hommes d’affaires américains est quant à elle bel est bien arrivée à Tunis. Il s’agit de grosses pointures du monde des affaires comme Jeffrey L. Johnson, vice président de Boeing International et président de Boeing au Moyen Orient, Curtis A.Ferguson, le président de la région MENA de Coca Cola Company, Edwig D Fuller de la chaine hôtelière Mariott et Jeff Immelt, président directeur général de General Electric. Au total sept hommes d’affaires, qui ont rencontré ce matin Rafaa Ben Achour, ministre délégué auprès du premier ministre, et Jalloul Ayed le ministre des Finances. « Cette délégation est très représentative du secteur des affaires aux USA. Il faut que les hommes d’affaires américains voient ce qui se passe en Tunisie, voire comment il est possible de faire des affaires ici. Ce soir nous allons rencontrer des hommes d’affaires tunisiens pour parler de tout cela », avait affirmé Jeff Immelt.
L’Amérique a réitéré son intérêt pour l’avenir de la Tunisie à maintes reprises. Obama lui-même l’avait exprimé dans un discours, ensuite la secrétaire d’Etat américain Hillary Clinton, et enfin toutes les délégations gouvernementales qui sont passée par la Tunisie. Mais concrètement rien n’a été encore entamé. Jeff Immelt a évoque la question des infrastructures qui prennent du temps avant que les compagnies ne s’installent. «General Electric a déjà un partenariat avec une entreprise tunisienne, nous cherchons à en faire davantage, et c’est le cas de toutes ces entreprises représentées par les membres de la délégation ici présentes. Je ne peux pas donner de dates précises, mais nous y intéressons sérieusement».
Interrogés sur le fait s’ils ne craignaient pas d’investir dans un pays probablement non séculier, Jeffrey L. Johnson répond que tout ce qui importe c’est une sécurité économique, et des lois propices aux affaires. Immelt a pour sa part indiqué que les américains ont de tout temps fait des affaires en Tunisie, « et nous sommes très optimistes quant à ce qui se passera ici », faisant allusion à l’avenir politique du pays.
Lors des réunions qui se sont déroulées ce matin, les hommes d’affaires américains ont chacun présenté des idées. Le Vice président de Boeing a exprimé sa volonté de voir s’ouvrir l’Open Sky entre la Tunisie et les USA et qu’il y ait concrétisation du vol direct prévu entre Tunis et New York. Est-ce que votre visite ici est aussi une façon de garder un œil sur la Libye ? Le patron du Mariott répond : «nous avons ouvert un hôtel la bas une semaine avant le début des évènements, et nous avons l’intention d’y retourner pour en ouvrir encore d’autres ». Gordon Gray y répond autrement : «L’emplacement de la Tunisie est très intéressant, elle pourrait devenir une plate-forme des affaires en Afrique du Nord ». Il reste à espérer que ce ne soit pas un vœu pieux, puisque de tout temps les affaires avec l’amérique du Nord n’ont pas eu l’élan escompté.
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