Ce qui rend cette région intéressante c’est que, pendant longtemps, son marché a été dominé par les entreprises européennes, lâche tranquillement Jeff Immelt président du Conseil général de General Electric.
La délégation d’affaires américaine (GE, Coca Cola, Boeing, Mariott…) en visite en Tunisie et qui devait être conduite par le sénateur John McCain finalement empêché par un retard d’avion, compte s’appuyer sur « l’optimisme » généré par le printemps arabe et qui s’est répandu dans la région pour provoquer de nouvelles opportunités d’affaires. Conquérir un marche tunisien de 10 millions d’habitants n’est pas le plus intéressant pour ces mastodontes du business américain et mondial mais reste le challenge de faire de la Tunisie, et ce grâce à son emplacement stratégique, une plateforme d’échange avec le Maghreb et l’Afrique en général, explique M. Immelt lors de la conférence de presse qui a couronné cette visite.
Cette délégation « diversifiée et parfaitement représentative du monde des affaires américain » s’est rendue en Tunisie parce qu’il est « opportun » d’y être en ce moment et d’y investir, déclare Jeff Immelt.
Des rencontres ont été effectuées avec les autorités dont notamment le ministre des Finances mais pas seulement. Edwin D. Fuller, président de Mariott a révélé que deux projets dont il ne peut dévoiler les détails sont en cours de finalisation avec des partenaires locaux. Jeffrey L. Johnson, vice-président Boeing du Moyen-Orient espère que l’Open Sky (synonyme de vols direct des Etats-Unis vers la Tunisie) qui a été un des points discutés avec les autorités, permettra de créer de nouveaux partenariats entre le géant de l’aéronautique et Tunisair.
Les opportunités existent et les responsables affichent une volonté claire pour favoriser une politique de transparence, pense Jeff Immelt. Sauf que les projets pour développer l’infrastructure sur tout le territoire, et sur lesquels il faudra mettre l’accent, prendront du temps, atténue-t-il un peu plus tard. En conclusion : « une vision est nécessaire pour assurer un développement économique sur le court terme avec un impact sur le long terme ».
Interrogé sur l’appréhension de l’arrivée possible au pouvoir des islamistes, Jeffe Immelt a clairement signifié son total désintérêt du jeu politique : « nous sommes des hommes d’affaires et nous ne croyons pas aux politiciens, ce dont nous avons besoin c’est d’honnêteté, d’un marché libre, d’une main d’œuvre qualifiée… ».
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