François Fillon a présenté hier un plan d'action pour la Tunisie qui sera dévoilé aux autorités du pays le 22 février par Christine Lagarde et Laurent Wauquiez.
Le gouvernement français prépare sa visite politique en Tunisie. Le Premier ministre, François Fillon, a présenté hier en Conseil des ministres un plan d'action pour le pays. Il sera soumis aux autorités tunisiennes par les ministres de l'Economie et des Affaires européennes, Christine Lagarde et Laurent Wauquiez, qui se rendront à Tunis mardi.
A ce stade, ce plan d'action reste très général. Trois priorités ont été retenues en vue « d'accompagner le gouvernement et le peuple tunisiens sur le chemin de la démocratie et du progrès économique et social », indique le compte rendu du Conseil des ministres : « l'accompagnement de la mise en place de la démocratie et de l'Etat de droit et de la lutte contre la corruption » ; « la modernisation de l'économie et le développement de l'emploi » ; « le renforcement des contacts entre les sociétés civiles ».
Un statut avancé
La France entend apporter son « appui » au développement économique du pays et à l'octroi, par l'Union européenne, d'un statut avancé à la Tunisie avant la fin de l'année. En visite à Tunis lundi, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a souhaité une ratification du statut avancé de la Tunisie auprès de l'Union européenne après les élections présidentielle et législatives qui pourraient se tenir fin juillet. Ce statut ouvrirait un traitement douanier préférentiel à la Tunisie pour ses échanges avec l'Europe.
Avec ses 1.200 entreprises et les 110.000 emplois qu'elle génère en Tunisie, la France occupe la première place en termes d'investissement, devant l'Italie et l'Allemagne. Et elle entend, selon les propos du chef de l'Etat Nicolas Sarkozy hier en Conseil des ministres, être « au premier rang » pour aider la Tunisie sur le chemin de la démocratie. Les autorités françaises se rendront pourtant dans le pays après leurs homologues américaines, britanniques, allemandes et italiennes. « Il fallait laisser passer quelques péripéties », ironise un observateur français, qui voit d'un bon oeil l'arrivée de Christine Lagarde à Tunis plutôt que celle de Michèle Alliot-Marie.
Cette visite politique devrait en précéder une autre, plus économique, avec des chefs d'entreprise et très probablement le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Pierre Lellouche, au printemps. Les entreprises françaises ont les yeux rivés sur les contrats potentiels en vue dans le pays. Du projet de réseau ferroviaire rapide (RFR) de Tunis aux milliards de dollars en vue dans le secteur énergétique avec le projet Elmed en passant par les extensions de lignes pour le tramway ou le projet de ligne à grande vitesse trans-Maghreb, les occasions de susciter l'intérêt des entreprises ne manquent pas.
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