C'est ce qu'on appelle être là, à la bonne heure et au bon moment. Cet après-midi, je longeai le bord de mer à la Marsa quand je décidai de visiter l'hôtel Mövenpick en cours de rénovation et sur qui je tombe ? Nez à nez sur Calmy-Rey reçue en grande pompe accompagnée de toute une délégation suisse et tunisienne.
Les chaussures encore pleines de sable, je la salue et me présente devant toute la presse ainsi que devant le staff de la sécurité médusé par cette apparition soudaine non annoncée et non badgetée. Ce fut fait avec un tel naturel que tout le monde a été pris de cours. Un responsable de la sécurité m'a demandé qui j'étais, je lui ai répondu spontanément blogueuse à la Tribune de Genève. Il a hoché la tête d'un air dubitatif, tandis que je prenais des photos.
Micheline Calmy-Rey effectue actuellement une visite en Tunisie, où elle présidera, dimanche, l'ouverture de la conférence régionale des ambassadeurs suisses au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, conférence qui se tiendra pour la première fois en Tunisie, à Gammarth. Il est prévu que la Présidente rencontre le président par intérim Foued Mebazaa et le Ministre des Affaires étrangères, Mouldi Kéfi.
Il est vrai que la Présidente suisse a la cote en Tunisie même chez les personnes lambda et jusqu'au vendeur de glibettes qui la félicite d'avoir été la première à avoir décidé le gel des fonds de Ben Ali en Suisse et cela sans hésiter, ni tergiverser.
Geler les fonds, c'est bien, les restituer au peuple tunisien, c'est mieux encore. Il serait nécessaire d'aller plus loin, avec les fonds volés et ramenés en Tunisie, aider de toute urgence une bonne partie du peuple qui souffre du manque de rentrées d'argent avec entre autres la manne touristique devenue inexistante ces derniers mois.
Les traites doivent continuer à être payées coûte que coûte tandis que l'argent se fait rare et suffit à peine à se nourrir. Ce que préconisait un chauffeur de taxi serait de suspendre toutes les traites bancaires jusqu'à fin août en espérant un retour à la normale d'ici là. Et tout ça grâce à l'argent volé de Ben Ali et de son clan. Le pauvre homme, père de 5 enfants dont 3 au chômage, me racontait comment les chauffeurs de taxi avaient l'obligation d'acheter uniquement des Polo Volkswagen concession appartenant à Mohamed Sakhr El-Materi, corruption parmi tant d'autres, qu'ils payaient des frais de dossiers tournant autour de 1'400 dinars contre 120 dinars pour d'autres marques. Et qu'ils continuent chaque mois à payer le prix fort de ces corruptions. Il serait juste de suspendre leurs dettes engrangées par les corrupteurs d'hier.
Une bonne idée ou une utopie ? Je vous laisse en juger.
Les photos viendront lorsque j'aurais mis la main sur le câble de mon appareil photo numérique
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