Quand le gouvernement choque !
Un sombre tableau de la situation de l’emploi a été brossé par Saïd Aydi, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, lundi 4 avril 2011.
Au cours d’un entretien express avec Investir en Tunisie, le ministre n’a pas caché sa préoccupation quant au bilan de 2011. Malgré les efforts consentis et les mesures annoncées, la situation n’est guère réjouissante.
Au cours d’un entretien express avec Investir en Tunisie, le ministre n’a pas caché sa préoccupation quant au bilan de 2011. Malgré les efforts consentis et les mesures annoncées, la situation n’est guère réjouissante.
Comment évaluez-vous la situation de l’emploi ?
M. Saïd Aydi : en fait la Tunisie passe aujourd’hui par une phase de transition dans tous les domaines. Nous vivons actuellement une crise dd l’emploi due à des facteurs internes et externes. L’arrivée sur le marché de l’emploi de nouveaux diplômés de l’enseignement supérieur en juillet 2011 (environ 80.000), le retour des travailleurs tunisiens de Libye (entre 30.000 et 35.000), la perte de 10.000 emplois en 2011 et environ 80.000 emplois menacés, une estimation du taux de croissance pour l’année 2011 ne dépassant pas 1%.
Ainsi, le nombre de chômeurs en Tunisie s’élève à 520.000 dont 160.000 diplômés de l’enseignement supérieur. Ce chiffre est appelé à croître. Il atteindrait 700.000 au cours de l’année 2011, sachant que le marché enregistrera l’arrivée de nouvelles demandes, estimées entre 150.000 et 200.000.
Cette situation conduit à un pourcentage de chômage atteignant les 19% de la population active contre un pourcentage de 14% en 2010. Cela constitue un chiffre jamais atteint dans l’histoire de la Tunisie moderne.
Quels seront les mesures urgentes ?
Pour faire face à ce tsunami dévastateur, nous devons créer 270 mille postes d’emploi en 2011 et 2012. Au regard de cette situation, le plan d’urgence emploi mis en place par le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi s’articule autour de 4 grands axes à court terme:
1. La création de nouveaux emplois salariés dans tous les secteurs (public, privé, société civile et à l’étranger) soit 40 mille postes d’emplois
2. Le développement de l’entreprenariat et de la création de micro-entreprise avec un accompagnement des promoteurs pour assurer la pérennité des emplois créés. Ce développement s’opère à travers la formation et l’initiation à la création d’entreprise ainsi que l’accompagnement et le suivi dans toutes les étapes du projet.
3. Le soutien des entreprises en difficulté et la préservation des emplois existants à travers des mesures financières et fiscales.
4. L’accompagnement actif des demandeurs d’emploi et le développement de leur employabilité à travers le programme Amal. Chaque demandeur d’emploi a la possibilité de fixer un parcours professionnel personnalisé qui augmentera ses chances d’employabilité et d’insertion dans le marché du travail. Les primo-demandeurs d’emploi bénéficient d’une allocation de recherche active d’emploi d’un montant de 200 Dinars et d’une couverture sociale pour une période d’une année. Nous allons débloquer la subvention de 127 mille demandeurs dans 10 jours.
Comment se répartissent les offres d’emploi dans le secteur public ?
Nous comptons offrir 20 mille postes d’emplois dans le secteur public répartis comme suit : Le ministère de l’Emploi embauchera 400, le ministère de l’Education offrira 3050, l’enseignement supérieur intégrera 3000, le ministère de la Santé récupèrera 150 et pour le reste les besoins seront communiqués ultérieurement.
Y aura –t-il des une éventuelle suspension du CAPES?
C’est important de vérifier la compétence du candidat, mais pour le moment pas d’intention de suspendre le CAPES.
Comment vous allez procéder pour rompre avec la crise de confiance entre le ministère et le citoyen ?
Comme vous l’avez remarqué, précédemment, nous voulons être sincères et transparents le plus possible. Nous avons le devoir et l’obligation de dire la vérité. La Révolution nous a tout apporté, le chômage mais aussi la démocratie. Nous n’avons plus droit à l’erreur.
M. Saïd Aydi : en fait la Tunisie passe aujourd’hui par une phase de transition dans tous les domaines. Nous vivons actuellement une crise dd l’emploi due à des facteurs internes et externes. L’arrivée sur le marché de l’emploi de nouveaux diplômés de l’enseignement supérieur en juillet 2011 (environ 80.000), le retour des travailleurs tunisiens de Libye (entre 30.000 et 35.000), la perte de 10.000 emplois en 2011 et environ 80.000 emplois menacés, une estimation du taux de croissance pour l’année 2011 ne dépassant pas 1%.
Ainsi, le nombre de chômeurs en Tunisie s’élève à 520.000 dont 160.000 diplômés de l’enseignement supérieur. Ce chiffre est appelé à croître. Il atteindrait 700.000 au cours de l’année 2011, sachant que le marché enregistrera l’arrivée de nouvelles demandes, estimées entre 150.000 et 200.000.
Cette situation conduit à un pourcentage de chômage atteignant les 19% de la population active contre un pourcentage de 14% en 2010. Cela constitue un chiffre jamais atteint dans l’histoire de la Tunisie moderne.
Quels seront les mesures urgentes ?
Pour faire face à ce tsunami dévastateur, nous devons créer 270 mille postes d’emploi en 2011 et 2012. Au regard de cette situation, le plan d’urgence emploi mis en place par le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi s’articule autour de 4 grands axes à court terme:
1. La création de nouveaux emplois salariés dans tous les secteurs (public, privé, société civile et à l’étranger) soit 40 mille postes d’emplois
2. Le développement de l’entreprenariat et de la création de micro-entreprise avec un accompagnement des promoteurs pour assurer la pérennité des emplois créés. Ce développement s’opère à travers la formation et l’initiation à la création d’entreprise ainsi que l’accompagnement et le suivi dans toutes les étapes du projet.
3. Le soutien des entreprises en difficulté et la préservation des emplois existants à travers des mesures financières et fiscales.
4. L’accompagnement actif des demandeurs d’emploi et le développement de leur employabilité à travers le programme Amal. Chaque demandeur d’emploi a la possibilité de fixer un parcours professionnel personnalisé qui augmentera ses chances d’employabilité et d’insertion dans le marché du travail. Les primo-demandeurs d’emploi bénéficient d’une allocation de recherche active d’emploi d’un montant de 200 Dinars et d’une couverture sociale pour une période d’une année. Nous allons débloquer la subvention de 127 mille demandeurs dans 10 jours.
Comment se répartissent les offres d’emploi dans le secteur public ?
Nous comptons offrir 20 mille postes d’emplois dans le secteur public répartis comme suit : Le ministère de l’Emploi embauchera 400, le ministère de l’Education offrira 3050, l’enseignement supérieur intégrera 3000, le ministère de la Santé récupèrera 150 et pour le reste les besoins seront communiqués ultérieurement.
Y aura –t-il des une éventuelle suspension du CAPES?
C’est important de vérifier la compétence du candidat, mais pour le moment pas d’intention de suspendre le CAPES.
Comment vous allez procéder pour rompre avec la crise de confiance entre le ministère et le citoyen ?
Comme vous l’avez remarqué, précédemment, nous voulons être sincères et transparents le plus possible. Nous avons le devoir et l’obligation de dire la vérité. La Révolution nous a tout apporté, le chômage mais aussi la démocratie. Nous n’avons plus droit à l’erreur.
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