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jeudi 11 août 2011

Tunisie. L’emploi au coeur du programme économique d’Ettakatol

Pour réduire le chômage de 14 à 7% de la population active, la Tunisie doit réaliser un taux de croissance de 8%, explique l’économiste Mongi Boughzala, l’un des concepteurs du programme économique d’Ettakatol.


Selon M. Boughzala, le programme économique du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl), fondé et dirigé par Mustapha Ben Jaâfer, propose un nouveau modèle de développement pour la Tunisie, basé sur «des relations sociales développées». Son objectif est de «relever les défis actuels de l’économie tunisienne».
L’économiste, qui présentait le programme d’Ettakatol, mardi, à Tunis, a indiqué que son parti prendra des mesures immédiates à même de relancer l’économie et d’impulser l’emploi. Il n’a cependant pas donné des précisions sur la nature de ces mesures et leurs objectifs quantitatifs pour une économie qui passe par une période délicate (taux de croissance négatif de -3% et exacerbation du chômage qui touche 700.000 personnes).
Equité entre les acteurs et les couches sociauxLe nouveau modèle de développement proposé par le Fdtl, a expliqué M. Boughzala, nécessite l’établissement de nouvelles relations économiques entre les partenaires sociaux, le développement de l’investissement privé et la réalisation d’une réforme fiscale approfondie, à même d’assurer l’équité entre les acteurs et les couches sociaux.
L’expert a souligné que la lutte contre le chômage est une priorité majeure, notamment, dans les régions intérieures où le taux de chômage varie entre 30 et 50%. Pour réduire le chômage de 14 à 7% de la population active, la Tunisie, a-t-il précisé, doit réaliser un taux de croissance minimal de 8%.
La Fdtl propose, à ce niveau, la création, en deux ans, de 100.000 emplois dans le secteur public, et plus spécifiquement dans les régions défavorisées, qui en ont le plus besoin. Il s’agit de dynamiser les domaines culturels, sociaux et éducatifs dans ces zones, tout en accordant la priorité au recrutement des chômeurs de longue durée.
Dans son programme économique, intitulé «nouveau modèle de développement pour une économie solide et équitable», le Fdtl, à l’instar des rares autres partis ayant présenté des programmes, n’a pas défini les moyens de réaliser ces objectifs, ni, surtout, leurs sources de financement.
Une fiscalité plus juste et plus efficaceEn ce qui concerne la réforme de la fiscalité, l’expert a souligné que le parti propose la mise en place d’un système plus équitable, basé sur la réconciliation entre le contribuable et l’administration fiscale. Le parti de Ben Jaâfar  recommande de réduire l’impôt sur les sociétés de 30 à 25% et d’exonérer de l’impôt sur le revenu les salariés dont le revenu annuel est inférieur à 3.500 dinars, afin de consolider leur pouvoir d’achat de ces «petits salariés».
Le parti s’engage, par ailleurs, à réviser les exonérations et les incitations fiscales dont l’efficacité n’a pas été démontrée, ce qui va permettre de créer près de 800 millions de dinars de recettes supplémentaires par an.
Le programme prévoit, par ailleurs, la répartition du pays en 5 grands districts, axés sur les services, le tourisme, l’agriculture et l’industrie, tout en veillant à harmoniser le volume des transactions et le nombre d’habitants et à assurer la complémentarité entre les secteurs, afin de garantir une croissance cohérente entre ces régions. Il vise, également, à créer des pôles économiques et de services.

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