Tunisie. Sfax a-t-elle vocation de devenir une zone touristique?

La région de Sfax, qui dispose de 27 hôtels (3.892 lits), 8 restaurants touristiques, un centre de loisirs et 20 agences de voyages, peut-elle devenir une zone touristique?

Mehdi Houas, ministre du Commerce et du Tourisme, a répondu par l’affirmative au cours d’une séance de travail avec les cadres de la région opérant dans le tourisme, le commerce et l’artisanat.
Longtemps considérée comme une région essentiellement industrielle et agricole, Sfax dispose, selon lui, de ressources naturelles, culturelles et d’infrastructures qui l’habilitent à devenir une destination touristique prisée.

Réaménager les anciennes demeures de la médina M. Houas, qui a effectué une visite de travail dans la région, du 27 au 29 mai, a examiné la possibilité de classer Sfax parmi les municipalités à vocation touristique. Il a, également, exprimé l’engagement de son ministère à soutenir les investisseurs touristiques, en appelant à réaménager les anciennes demeures de la médina pour les transformer en unité hôtelières, et à promouvoir l’île de Kerkennah toute proche comme étant une destination du tourisme écologique.
Le ministre, qui a visité le site du projet Taparura pour l’aménagement du littoral nord de la ville de Sfax, a réaffirmé le soutien du ministère à l’initiative lancée par la société Taparura pour la réouverture de la plage de Sidi Mansour, cet été. L’ouverture officielle de cette plage est tributaire de la décision du ministère de la Santé publique attestant de la salubrité de la mer à cet endroit et de la possibilité d’y nager.
Les services régionaux avaient annoncé que toutes les analyses sanitaires effectuées par les laboratoires de la région confirment la salubrité des eaux des côtes nord de la ville de Sfax. Ces analyses ont été effectuées après l’achèvement de la première partie du projet Taparura liée à l’élimination de la pollution, qui a coûté 140 millions de dinars.

Aggravation du phénomène du commerce parallèle
La visite du ministre du Commerce et du Tourisme dans le gouvernorat de Sfax a été l’occasion pour les professionnels d’évoquer leurs problèmes et préoccupations, notamment les projets dans les zones touristiques Sidi Fonkhal (Kerkennah) et Chaffar et le projet du port de plaisance de la Plage des Kerkenniens.
Les intervenants ont mis l’accent, notamment, sur le développement de l’artisanat à Sfax (bijoux, tissage, transformation du bois d’olivier…), proposant d’élaborer un programme pour la mise à niveau des entreprises opérant dans le domaine de la transformation du bois d’olivier destiné à l’export pour améliorer sa compétitivité au niveau international.
Pour leur part, les professionnels du commerce, de l’import et de l’export ont évoqué les questions de l’aggravation du phénomène du commerce parallèle, de l’importation informelle, de la croissance de la pression fiscale et de la fragilité de l’infrastructure.