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jeudi 2 juin 2011

Les carnets d'Envoyé Spécial: la nouvelle Tunisie

Le tourisme tunisien est chamboulé par la révolution du jasmin. Et si c'était une opportunité commerciale?
Il y a deux ans, pour Envoyé spécial, Romain Icard avait réalisé un reportage sur le tourisme de masse en Tunisie, destination préférée des Français. Cinq mois après le soulèvement populaire qui a provoqué le départ du président-dictateur Ben Ali, qu’est-il advenu de ce modèle? C’est avec cette question en tête que le journaliste a décidé de repartir pour une nouvelle plongée au cœur de l’industrie du tourisme tunisien. Dans un pays toujours en pleine révolution, les vacanciers se font rares.
En revanche, la fraîche liberté d’expression dont jouissent désormais les Tunisiens commence, elle, à produire ses effets: "Les gens se syndiquent, réclament une hausse des salaires. Ils n’ont plus peur de faire valoir leurs droits, raconte Romain Icard. Beaucoup d’hôtels sont ainsi bloqués par des piquets de grève". Des revendications qui inquiètent l’industrie hôtelière, alors que menace la crise économique.
D’autant que, parallèlement, se fait jour une autre forme de tourisme: les chambres d’hôtes, jusqu’alors quasiment inexistantes en raison de la répression policière. Si leur nombre reste infime par rapport aux hôtels de grandes chaînes, la formule reçoit le soutien du secrétaire d’Etat au Tourisme, Slim Chaker. "Le ministère ne rejette pas le tourisme de masse, précise le journaliste, mais il veut cesser de donner de la Tunisie une image de tourisme low cost pour en faire, peut-être, un second Maroc. Il existe dans ce pays beaucoup de richesses encore non exploitées…"
Plus authentique, ce type d’installations est aussi l’occasion pour les voyageurs de découvrir le pays de l’intérieur et de suivre, en direct, les suites de la révolution du jasmin, visiblement sans être inquiétés. Reste à espérer, pour que change réellement le visage du tourisme tunisien, que la crise actuelle ne dure pas au-delà de la saison.

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