LE PLUS. Dimanche 23 octobre - mais dès le 20, 21 et 22 pour les ressortissants vivants à l'étranger - les Tunisiens voteront pour élire leur Assemblée constituante (qu'est-ce que c'est ?). Hakim Bécheur, médecin et coordonnateur de la campagne du pôle démocratique et moderniste-France Nord, explique pourquoi il a choisi ce camp.
Dans quelques jours, la Tunisie vivra les premières élections libres de son histoire. Nous Tunisiens et Tunisiennes vivant des deux côtés de la Méditerranée, conscients de l’importance de l’enjeu, exhortons tous nos compatriotes où qu’ils se trouvent à exercer leur devoir électoral pour faire valoir leurs droits à une vie meilleure.
Nous souhaitons, pour notre part, en hommes et femmes libres et responsables, apporter notre soutien sans faille à tous les candidates et candidats des listes du pôle démocratique et moderniste (PDM-El Qotb), et en particulier à celles de France Nord et France Sud, dont nous avons pu mesurer et apprécier l’enthousiasme et la sincérité de l’engagement.
En effet, le Pôle qui regroupe plusieurs partis politiques progressistes, ainsi que des collectifs citoyens et des personnalités indépendantes, a su mettre de côté les considérations personnelles ou partisanes pour servir l’intérêt de notre pays. Et ce dans le seul but de voir renaître une Tunisie ancrée dans un passé plusieurs fois millénaire, héritière du réformisme moderniste des penseurs, des dirigeants et des acteurs politiques Tunisiens du XIXe et du XXe siècle, ouverte sur l'extérieur tout en refusant toute relation de dépendance, démocratique et pleinement insérée dans la modernité politique.
Les principes constitutionnels qui seront défendus par les députés du PDM reposent sur l'instauration d'un régime républicain fondé sur la souveraineté populaire et la séparation des pouvoirs. Tous les droits et toutes les libertés seront garantis aux citoyens et aux citoyennes, en particulier les libertés de conscience et d'opinion, ce qui implique la séparation des sphères politique et religieuse. Dans la Tunisie démocratique, aucune idéologie à base religieuse ne pourra se prévaloir d'une légitimité supérieure aux lois de la république.
Il n'est pas non plus de démocratie sans égalité. C'est pourquoi la nouvelle constitution devra inscrire explicitement l'égalité totale des sexes au nombre de ses principes et créer les outils pour la faire appliquer. Plus largement, elle interdira tout type de discrimination fondée sur la couleur de peau, la religion ou tout autre type d'appartenance.
Sur le plan économique et social, il faudra se doter des moyens de mettre fin aux déséquilibres qui minent la cohésion du pays et maintiennent une partie de la population dans la pauvreté et le sous-emploi. L'Etat devra retrouver son rôle, non seulement de régulateur, mais d'initiateur d'une politique économique fondée sur la recherche du bien commun. De nouvelles orientations de développement socialement équitables et écologiquement durables devront être mises en œuvre.
Les candidats du PDM se présentent confiants devant les électeurs, sûrs que l'immense majorité des Tunisiens et des Tunisiennes veut se prémunir contre tout retour possible d'une forme ou une autre de dictature, et souhaite jouir pleinement de tous les droits politiques et sociaux dignes d’une véritable société de citoyens. C'est cette Tunisie là qu'ils contribueront à édifier à partir du 24 octobre.
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