L’Association Tunisienne de l’Intégrité et la démocratie des élections, a déployé un réseau de 2000 observateurs sur tout le territoire tunisiens et à l’étranger, pour contrôler le déroulement des élections de l’assemblée constituante. A l’issue de cette opération, Moez Bouraoui ainsi que plusieurs autres membres de l’association ont exposé ce matin, le contenu du rapport d’observation. Un rapport partiel, puisque le travail de traitement des bulletins d’observations n’a toujours pas touché à sa fin.
Moez Bouraoui a d’abord déploré le vide législatif au sujet de la société civile et son rôle dans le processus démocratique. La loi électorale telle que statuée par la Haute instance de Ben Achour, ne précise pas les prérogatives de la société civile, et ne protège pas ses droits et son rôle dans le bon déroulement du processus démocratique.
A cinq jours de la date du 23 octobre, l’ATIDE avance un chiffre de 6000 dépassements lors des opérations de vote, observés par ses équipes présentes dans 23 circonscriptions. «Ces dépassements ont concerné 25% des bureaux de vote, et 30% des centres de vote», explique Lilia Rebaï, membre de l’ATIDE.
«Le rapport des élections à l’étranger est presque fini, celui de la Tunisie est en cours. Parmi, les 6000 dépassements relevés, certains ne sont pas très graves, alors que d’autres sont préjudiciables à l’opération électorale, surtout à l’étranger», dit Moez Bouraoui, avant d’ajouter que la loi électorale parle de certaines infractions et pas d’autres. «Nous avons des interrogations pas encore élucidées», relève-t-il. Parmi ces interrogations, comment ont été choisi les personnes ayant géré les bureaux de vote à la date du 23 octobre.
Les infractions relevées par les observateurs sont en rapport avec les conditions de vote et les personnes. Certains isoloirs étaient collés à des fenêtres ouvertes sur l’extérieur. Soit 10% des isoloirs n’étaient pas placés de manière à préserver le secret du vote. Dans 5% des centres de vote, l’encre indélébile n’a pas été systématiquement utilisée. Dans certains endroits le téléphone portable était permis. Il a même été constaté à la mairie du 11èmpe arrondissement en France, l’absence pendant 30 minutes de la personne qui surveille l’urne. Toujours en France, le superviseur d’un bureau est rentré chez lui avec l’urne qui n’était fermée que par une bande adhésive.
A Kelibia, une jeune fille de 16 ans a voté. Il a été également constaté dans certains centres, que des bouts de papiers étaient distribués sur les citoyens qui étaient dans les rangs pour les inciter à voter pour des partis comme l’UPL, Ennadha, ou pour des listes indépendantes. Le rapport de l’ATIDE dénonce aussi plusieurs cas de connivences entre les partis et les membres de bureaux. Ce qui a entraîné notamment la fermeture de certains bureaux et l’intervention dans certains cas des forces de l’ordre comme à l’Ariana, Ben Arous, Beja, Jbenyana.
Dans le même registre des irrégularités, lors des dépouillements, les PV ne correspondaient pas au contenu de l’urne , et où le nombre de bulletins était supérieur aux nombres de personnes inscrites sur le registre. Lors de cette conférence de presse organisée par l’ATIDE un nombre de photos ont été projetées pour étayer le rapport. Quelques photos montraient des PV raturés et dont les chiffres ont été plusieurs fois rectifiés et l’écriture complètement illisible. «Lors des décomptes dans les centres dédiés à cet effet, les observateurs de l’ATIDE n’ont pas été autorisés à s’approcher des tables. Ils étaient mises à l’écart, ne pouvant regarder que de loin. A quoi servait-il de regarder de loin si l’on ne pouvait pas vérifier les votes», dit Moez Bouraoui.
Il précise qu’au sein de l’ATIDE, il y a actuellement une cellule qui est en train de travailler autour de certains partis, pour connaître leurs sources de financement. « Nous avons à deux reprises demandé à rencontré le gouverneur de la banque centrale de Tunisie, parce que nous avions des points d’interrogation auxquels nous aurions aimé trouver des réponses. Mais nos requêtes sont restées sans écho », dévoile Moez Bouraoui
En conclusion, il explique que le rôle de l’ATIDE est d’éclairer l’opinion publique et qu’il ne peut en aucun cas se mêler du rôle de la justice ou de l’ISIE dans la prise de décision post-électorale, même si ces décisions peuvent être motivées par des éléments cités dans ledit rapport.
Moez Bouraoui a d’abord déploré le vide législatif au sujet de la société civile et son rôle dans le processus démocratique. La loi électorale telle que statuée par la Haute instance de Ben Achour, ne précise pas les prérogatives de la société civile, et ne protège pas ses droits et son rôle dans le bon déroulement du processus démocratique.
A cinq jours de la date du 23 octobre, l’ATIDE avance un chiffre de 6000 dépassements lors des opérations de vote, observés par ses équipes présentes dans 23 circonscriptions. «Ces dépassements ont concerné 25% des bureaux de vote, et 30% des centres de vote», explique Lilia Rebaï, membre de l’ATIDE.
«Le rapport des élections à l’étranger est presque fini, celui de la Tunisie est en cours. Parmi, les 6000 dépassements relevés, certains ne sont pas très graves, alors que d’autres sont préjudiciables à l’opération électorale, surtout à l’étranger», dit Moez Bouraoui, avant d’ajouter que la loi électorale parle de certaines infractions et pas d’autres. «Nous avons des interrogations pas encore élucidées», relève-t-il. Parmi ces interrogations, comment ont été choisi les personnes ayant géré les bureaux de vote à la date du 23 octobre.
Les infractions relevées par les observateurs sont en rapport avec les conditions de vote et les personnes. Certains isoloirs étaient collés à des fenêtres ouvertes sur l’extérieur. Soit 10% des isoloirs n’étaient pas placés de manière à préserver le secret du vote. Dans 5% des centres de vote, l’encre indélébile n’a pas été systématiquement utilisée. Dans certains endroits le téléphone portable était permis. Il a même été constaté à la mairie du 11èmpe arrondissement en France, l’absence pendant 30 minutes de la personne qui surveille l’urne. Toujours en France, le superviseur d’un bureau est rentré chez lui avec l’urne qui n’était fermée que par une bande adhésive.
A Kelibia, une jeune fille de 16 ans a voté. Il a été également constaté dans certains centres, que des bouts de papiers étaient distribués sur les citoyens qui étaient dans les rangs pour les inciter à voter pour des partis comme l’UPL, Ennadha, ou pour des listes indépendantes. Le rapport de l’ATIDE dénonce aussi plusieurs cas de connivences entre les partis et les membres de bureaux. Ce qui a entraîné notamment la fermeture de certains bureaux et l’intervention dans certains cas des forces de l’ordre comme à l’Ariana, Ben Arous, Beja, Jbenyana.
Dans le même registre des irrégularités, lors des dépouillements, les PV ne correspondaient pas au contenu de l’urne , et où le nombre de bulletins était supérieur aux nombres de personnes inscrites sur le registre. Lors de cette conférence de presse organisée par l’ATIDE un nombre de photos ont été projetées pour étayer le rapport. Quelques photos montraient des PV raturés et dont les chiffres ont été plusieurs fois rectifiés et l’écriture complètement illisible. «Lors des décomptes dans les centres dédiés à cet effet, les observateurs de l’ATIDE n’ont pas été autorisés à s’approcher des tables. Ils étaient mises à l’écart, ne pouvant regarder que de loin. A quoi servait-il de regarder de loin si l’on ne pouvait pas vérifier les votes», dit Moez Bouraoui.
Il précise qu’au sein de l’ATIDE, il y a actuellement une cellule qui est en train de travailler autour de certains partis, pour connaître leurs sources de financement. « Nous avons à deux reprises demandé à rencontré le gouverneur de la banque centrale de Tunisie, parce que nous avions des points d’interrogation auxquels nous aurions aimé trouver des réponses. Mais nos requêtes sont restées sans écho », dévoile Moez Bouraoui
En conclusion, il explique que le rôle de l’ATIDE est d’éclairer l’opinion publique et qu’il ne peut en aucun cas se mêler du rôle de la justice ou de l’ISIE dans la prise de décision post-électorale, même si ces décisions peuvent être motivées par des éléments cités dans ledit rapport.
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