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samedi 6 août 2011

Tunisie – L’Instance de Ben Achour parle « au nom du peuple »

On attendait Iyadh Ben Achour pour la conférence de presse annoncée, pour ce vendredi 5 août 2011, en vue de faire des éclairages sur les derniers développements au sein de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique. Et ce fut Samir Rebhi, porte-parole officiel de ladite Instance.
On s’attendait à une ruée habituelle des représentants des médias, mais ils étaient à peine une dizaine de journalistes présents, les autres ayant boycotté le point de presse en signe de protestation contre l’incident qui a eu lieu, la veille, entre « certains journalistes et certains membres de la Haute instance », selon les termes de M. Rebhi.

Et ce fut le premier axe traité par le porte-parole officiel de l’Instance de Ben Achour pour essayer d’apaiser le climat en affirmant qu’il s’agissait, juste, d’une tension conjoncturelle entre les deux parties et que l’Instance est déterminée à assainir l’atmosphère parce qu’elle croit au rôle majeur et constructif de l’information, d’où la volonté de maintenir la présence des journalistes lors des travaux de l’Instance même si le décret portant sa création stipule la confidentialité et le huis-clos de ses débats.
Concernant la loi des partis, M. Rebhi assure que, le jeudi 4 août, il y eut une confirmation du vote du 20 juillet 2011 consistant en l’adoption du projet sans les propositions d’amendement faites par le PDP. Et après avoir fait un rappel des péripéties de la polémique soulevée, depuis à ce propos, il a indiqué que le dossier est clos et que le projet se trouve chez le gouvernement.

Traitant ensuite de l’action du gouvernement, M. Rebhi a précisé que la Haute instance a créé une nouvelle commission de huit membres chargée de superviser l’action gouvernementale, plus particulièrement la sécurité et la justice avant d’exprimer l’indignation face aux « anomalies constatées dernièrement avec le départ à l’étranger de Saïda Agrebi et la libération de Béchir Tekkari », sachant que des données laissent entendre que d’autres libérations seraient en cours.
Et pour M. Rebhi, le comble est que certaines voix commencent à s’élever appelant à la réalisation de la réconciliation. Le porte-parole de l’Instance de Ben Achour, assure que « le peuple veut », d’abord, des procès en citant l’exemple de trois familles de martyrs à Kasserine qui s’impatientent face aux lenteurs des procédures judiciaires à cet effet.

A noter, enfin, que la conférence de presse a été marquée par un clash verbal entre M. Rebhi et certains journalistes qui se sont « chamaillés », même, entre eux.

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