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samedi 6 août 2011

Tunisie : la corruption persiste, selon le collectif des 25 avocats

La corruption persiste, à en croire le collectif des 25 avocats, connus par les multiples procès qu’ils ont intentés contre certains ministres et personnalités politiques et économiques impliquées dans l’ancien régime.
Une conférence de presse a été tenue à cet effet vendredi 5 août 2011. La rencontre avait pour ordre du jour la corruption au sein du corps magistral en Tunisie.
Cette corruption, selon Me Abdennaceur Laouini, avocat membre du groupe, n’a jamais disparu et aura pour conséquences la défaillance du processus électoral le 23 octobre prochain, comme fixé par les autorités compétentes.
Le groupe des 25 avocats (notons que leur nombre dépasse actuellement de loin les 25) dénonce la « clémence » exagérée de l’autorité judiciaire tunisienne vis-à-vis des « symboles de la corruption », dont Saïda Agrebi qui a pu quitter le pays depuis le 30 juillet 2011, librement, malgré la déposition du ministère des finances concernant les malversations et des abus commis par la femme politique au sein de l’OTM (Organisation tunisienne des mères).
Un deuxième symbole des fraudes en Tunisie, Abderrahim Zouari, ancien ministre du Transport, dont la libération a été ordonnée par la chambre des mises en accusations dans le cadre de l’affaire des fonctionnaires mis à la disposition du RCD uniquement.
Le troisième est l’ancien ministre de la Justice, Béchir Takkari qui a récemment été libéré malgré une accusation d’usage par un fonctionnaire public de sa qualité pour se procurer à lui même ou à un tiers un avantage injustifié.
Zouhair Mdhaffer, ancien ministre des domaines de l'Etat et des Affaires foncières, est le quatrième heureux élu. L’ancien ministre est impliqué dans une affaire de corruption immobilière, selon Me Laouini. Dans ce sens, le groupe des avocats a déposé une plainte appuyée d’un dossier, permettant de l’inculper, mais qui est resté malgré ça, sans suite.
L’ancien Premier ministre, Mohamed Ghannouchi n’a pas non plus été épargné. Il a eu sa dose d’accusations, à cause de sa présidence dans la haute commission des affaires économiques « suspectes » comme le signale Me Aouini.
Il est à noter que le collectif des avocats traite actuellement le dossier des truquages aux élections entre 2004 et 2009. Un genre de prévention pour empêcher des dérapages en octobre, seulement, et si les précédentes enquêtes n’ont rien pu faire, est ce que celle-ci sera efficace ?

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