Face à l’aggravation du chômage en Tunisie, l’initiative privée est présentée comme l’un des principaux vecteurs de l’emploi. Créer son entreprise demeure toutefois une voie semée d’embûches. Une fois le cap franchi, la petite entreprise se retrouve face à de lourdes charges qui en hypothèquent la pérennité.
La situation des petites entreprises et des petits métiers était au centre du Lundi économique, un débat de Radio Kalima et de Gnet. Avec la participation de Lassaâd Ben Romdhane, représentant de l’Agence nationale de l’Emploi et du Travail indépendant (ANETI), Heykel Khomsi, chef d’entreprise et Mongi Mkadem, économiste.
La situation des petites entreprises et des petits métiers était au centre du Lundi économique, un débat de Radio Kalima et de Gnet. Avec la participation de Lassaâd Ben Romdhane, représentant de l’Agence nationale de l’Emploi et du Travail indépendant (ANETI), Heykel Khomsi, chef d’entreprise et Mongi Mkadem, économiste.
L’Agence Nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI) est parmi les organismes qui participent à développer le sens d’initiative chez les jeunes. A travers ses neuf espaces d’initiative, et ses 81 bureaux de travail indépendant, l’agence accompagne les jeunes et leur assure une formation de 20 jours, au cours desquels elle les aide à réaliser l’étude technique et l’étude de marché de leur projet.
Selon Lassaâd Ben Romdhane, tout le monde peut bénéficier de l’assistance de l’ANETI, la seule condition est la volonté et l’envie de créer son entreprise. Sur l’ensemble des bénéficiaires, 38 % arrivent à concrétiser leur projet.
Par définition, la petite entreprise est celle dont le nombre d’employés ne dépasse pas les 10 employés, et la valeur de l’investissement 100 mille dinars. L’autofinancement reste toutefois la pierre d’achoppement pour les jeunes promoteurs, qui, plus est, n’arrivent pas au bout de leurs peines, une fois le projet créé. Heykel Khomsi, chef d’une petite entreprise opérant dans le secteur des services, déplore les complexités administratives auxquelles se heurte la petite entreprise. Il pointe la CNSS, "cette épée de Damoclès", tout retard de paiement est assorti pénalités, dénonce-t-il. La CNSS n’est pas transparente, elle était à la disposition de l’ancien régime, ses prestations sont dérisoires, indique-t-il jugeant inconcevable que les petites entreprises soient soumises au même régime fiscal que les grandes entreprises. Autre problème, les petites entreprises qui travaillent avec les grandes entreprises de l’Etat sont souvent confrontées à des retards de paiement allant de sept mois à une année…c’est ce qui les empêche d’honorer leurs charges notamment envers la CNSS. Autant d’obstacles qui expliquent le fort taux de renoncement, les petits entrepreneurs jettent l’éponge en cours de route, car à court de moyens.
"L’ANETI n’est pas la seule structure qui existe, et n’a aucun pouvoir sur la CNSS, la BTS…un promoteur peut préparer son projet via l’agence, et la BTS peut ne pas le financer", reconnait le représentant de l’ANETI. Il y a à la fois une interdépendance et un manque de complémentarité entre les structures d’appui et de financement, souligne-t-il, relevant le manque de coordination entre les structures existantes, le manque de suivi, ainsi que l’absence d’une stratégie claire pour promouvoir de travail indépendant et la libre entreprise. Selon ses dires, "la Tunisie dispose d'instruments et d'avantages qui n’existent pas en Europe, mais ils étaient utilisés à des fins politiques…, et n’étaient pas donc efficients". Il appelle à développer une approche locale et une vision globale afin de donner sa chance à la petite entreprise car nous avons des atouts pour transformer la Tunisie en un Singapour de l’Afrique.
Lassaâd Ben Romdhane dit qu’en matière d’autofinancement, des solutions commencent à être mises en œuvre, comme le fait de servir toute la somme de l’indemnité Amal en une seule fois aux jeunes promoteurs, soit 2. 400 dt. Par ailleurs, des fonds commencent à être alloués aux conseils régionaux des gouvernorats pour la promotion de la petite entreprise, et des conventions seront conclues avec les associations de développement local en vue de revoir à la hausse le plafond de financement qui est actuellement de 5 mille dinars.
Heykel Khomsi se préoccupe lui de la situation difficile des petites entreprises en activité. Il propose de ne pas obliger le chef d’une petite entreprise de payer des cotisations au titre de l’employeur à la CNSS, a fortiori que la retraite est dérisoire. Le régime fiscal doit également être revu et corrigé, il y va de la pérennité de ces petites entreprises qui doivent s’organiser et défendre leurs intérêts dans un syndicat autonome, c’est cela son souhait, dont il est en train d’examiner avec d’autres la concrétisation.
Selon Lassaâd Ben Romdhane, tout le monde peut bénéficier de l’assistance de l’ANETI, la seule condition est la volonté et l’envie de créer son entreprise. Sur l’ensemble des bénéficiaires, 38 % arrivent à concrétiser leur projet.
Par définition, la petite entreprise est celle dont le nombre d’employés ne dépasse pas les 10 employés, et la valeur de l’investissement 100 mille dinars. L’autofinancement reste toutefois la pierre d’achoppement pour les jeunes promoteurs, qui, plus est, n’arrivent pas au bout de leurs peines, une fois le projet créé. Heykel Khomsi, chef d’une petite entreprise opérant dans le secteur des services, déplore les complexités administratives auxquelles se heurte la petite entreprise. Il pointe la CNSS, "cette épée de Damoclès", tout retard de paiement est assorti pénalités, dénonce-t-il. La CNSS n’est pas transparente, elle était à la disposition de l’ancien régime, ses prestations sont dérisoires, indique-t-il jugeant inconcevable que les petites entreprises soient soumises au même régime fiscal que les grandes entreprises. Autre problème, les petites entreprises qui travaillent avec les grandes entreprises de l’Etat sont souvent confrontées à des retards de paiement allant de sept mois à une année…c’est ce qui les empêche d’honorer leurs charges notamment envers la CNSS. Autant d’obstacles qui expliquent le fort taux de renoncement, les petits entrepreneurs jettent l’éponge en cours de route, car à court de moyens.
"L’ANETI n’est pas la seule structure qui existe, et n’a aucun pouvoir sur la CNSS, la BTS…un promoteur peut préparer son projet via l’agence, et la BTS peut ne pas le financer", reconnait le représentant de l’ANETI. Il y a à la fois une interdépendance et un manque de complémentarité entre les structures d’appui et de financement, souligne-t-il, relevant le manque de coordination entre les structures existantes, le manque de suivi, ainsi que l’absence d’une stratégie claire pour promouvoir de travail indépendant et la libre entreprise. Selon ses dires, "la Tunisie dispose d'instruments et d'avantages qui n’existent pas en Europe, mais ils étaient utilisés à des fins politiques…, et n’étaient pas donc efficients". Il appelle à développer une approche locale et une vision globale afin de donner sa chance à la petite entreprise car nous avons des atouts pour transformer la Tunisie en un Singapour de l’Afrique.
Lassaâd Ben Romdhane dit qu’en matière d’autofinancement, des solutions commencent à être mises en œuvre, comme le fait de servir toute la somme de l’indemnité Amal en une seule fois aux jeunes promoteurs, soit 2. 400 dt. Par ailleurs, des fonds commencent à être alloués aux conseils régionaux des gouvernorats pour la promotion de la petite entreprise, et des conventions seront conclues avec les associations de développement local en vue de revoir à la hausse le plafond de financement qui est actuellement de 5 mille dinars.
Heykel Khomsi se préoccupe lui de la situation difficile des petites entreprises en activité. Il propose de ne pas obliger le chef d’une petite entreprise de payer des cotisations au titre de l’employeur à la CNSS, a fortiori que la retraite est dérisoire. Le régime fiscal doit également être revu et corrigé, il y va de la pérennité de ces petites entreprises qui doivent s’organiser et défendre leurs intérêts dans un syndicat autonome, c’est cela son souhait, dont il est en train d’examiner avec d’autres la concrétisation.
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