La Libye est le cinquième partenaire commercial de la Tunisie, et son premier partenaire arabe et africain. Sa part dans le commerce extérieur tunisien est de 3,7 %, ce qui équivaut à 1905 millions de dinars, exportations et importations confondues.
Quelque 1100 exportateurs tunisiens travaillent sur la Libye, la valeur annuelle des exportations au cours de ces trois dernières années a été de 1080 millions de dinars. C’est dire l’importance du marché libyen pour la Tunisie. Les répercussions de la guerre libyenne sur l’économie tunisienne a été au centre du Lundi économique, une émission de Radio Kalima et de Gnet, en présence de Lotfi Khedir, directeur de l'observatoire du commerce extérieur, et de Mongi Mkadem, économiste.
Quelque 1100 exportateurs tunisiens travaillent sur la Libye, la valeur annuelle des exportations au cours de ces trois dernières années a été de 1080 millions de dinars. C’est dire l’importance du marché libyen pour la Tunisie. Les répercussions de la guerre libyenne sur l’économie tunisienne a été au centre du Lundi économique, une émission de Radio Kalima et de Gnet, en présence de Lotfi Khedir, directeur de l'observatoire du commerce extérieur, et de Mongi Mkadem, économiste.
Globalement, au regard d’une conjoncture mondiale erratique, caractérisée par un ralentissement du commerce mondial joint à la conjoncture interne difficile, le volume des exportations tunisiennes a reculé de 27,5 %, dont une baisse importante des exportations des phosphates et dérivés, suite à la baisse de la production destinée à l’export, ce qui constitue un important manque à gagner pour la Tunisie, a fortiori qu’elle est en train de manquer une conjoncture favorable, caractérisée par la hausse des cours du phosphate.
S’agissant de nos exportations vers la Libye, elles ont reculé de 4,2 % sur les premiers 8 mois de l’année 2011, soit un maque à gagner de 27,8 millions de dinars. Excepté les industries agroalimentaires, tous les autres secteurs ont reculé. Nos exportations vers notre voisin du sud sont diversifiées et touchent les industries diverses (38,7 %), l’électromécanique (28,4%), l’agroalimentaire (27 %) et le phosphate (6 %). Nos importations sont dominées par les hydrocarbures, la Tunisie en a importé ces derniers temps de la Turquie.
En matière agroalimentaire, et pour répondre à une forte demande, la Tunisie a augmenté ses exportations vers la Jamahiriya, aux dépens d’autres marchés suédois, belge…"En ce qui concerne les autres types de produits destinés à l’export, certains opérateurs ont pu trouver des solutions de rechange en acheminant leur production vers le Maroc, le Rwanda, le Congo, l’Algérie", fait savoir Lotfi Khedir.
Outre la la marchandise transitant par le circuit formel, la part du commerce parallèle entre la Tunisie et la Libye est extrêmement importante, se transformant en une véritable contrebande pendant la guerre en Libye. Mais, le ministère n’en tienne pas compte, ses chiffres ne concernent que les transactions commerciales déclarées. "Il est difficile de quantifier la part du commerce parallèle", indique Lotfi Kedher annonçant la création d’une unité de gestion par objectifs pour organiser le commerce au niveau de la zone frontalière.
"Maintenant que la situation politique a changé en Libye, avec la chute du régime Kadhafi, quel type de relations économiques veut-on construire entre la Libye et la Tunisie ?" Se demande Mongi Mkadem. "Auparavant, nos relations bilatérales étaient sujettes à l’humeur de Kadhafi, quid de maintenant. Seront-elles toujours régies par l’humeur politique ?", s’interroge-t-il.
Une question à laquelle il est difficile de répondre. La Tunisie semble se préoccuper plus, en l’état actuel des choses, de gérer la situation actuelle que de se projeter dans l’avenir. Lotfi Khedir annonce, néanmoins, que la Tunisie compte consolider sa présence en Libye. "Il faut que l’on tire profit de la proximité et qu’on améliore la qualité de nos produits, car il y a une grande concurrence". La Libye est devenue en effet l’objet de convoitise, en France pour ne citer que cet exemple, Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, s’est réuni dernièrement avec les membres du MEDEF, et les a incités à profiter du capital de sympathie de la France en Libye et d’exploiter les perspectives d’investissements là-bas. En Tunisie, l’UTICA a ouvert une antenne à Tripoli, et le gouvernement a mis en place un bureau pour la promotion des exportations à Benghazi et n’a pas encore l’intention d’en ouvrir un dans la capitale libyenne ; les actions coordonnées font encore défaut.
S’agissant de nos exportations vers la Libye, elles ont reculé de 4,2 % sur les premiers 8 mois de l’année 2011, soit un maque à gagner de 27,8 millions de dinars. Excepté les industries agroalimentaires, tous les autres secteurs ont reculé. Nos exportations vers notre voisin du sud sont diversifiées et touchent les industries diverses (38,7 %), l’électromécanique (28,4%), l’agroalimentaire (27 %) et le phosphate (6 %). Nos importations sont dominées par les hydrocarbures, la Tunisie en a importé ces derniers temps de la Turquie.
En matière agroalimentaire, et pour répondre à une forte demande, la Tunisie a augmenté ses exportations vers la Jamahiriya, aux dépens d’autres marchés suédois, belge…"En ce qui concerne les autres types de produits destinés à l’export, certains opérateurs ont pu trouver des solutions de rechange en acheminant leur production vers le Maroc, le Rwanda, le Congo, l’Algérie", fait savoir Lotfi Khedir.
Outre la la marchandise transitant par le circuit formel, la part du commerce parallèle entre la Tunisie et la Libye est extrêmement importante, se transformant en une véritable contrebande pendant la guerre en Libye. Mais, le ministère n’en tienne pas compte, ses chiffres ne concernent que les transactions commerciales déclarées. "Il est difficile de quantifier la part du commerce parallèle", indique Lotfi Kedher annonçant la création d’une unité de gestion par objectifs pour organiser le commerce au niveau de la zone frontalière.
"Maintenant que la situation politique a changé en Libye, avec la chute du régime Kadhafi, quel type de relations économiques veut-on construire entre la Libye et la Tunisie ?" Se demande Mongi Mkadem. "Auparavant, nos relations bilatérales étaient sujettes à l’humeur de Kadhafi, quid de maintenant. Seront-elles toujours régies par l’humeur politique ?", s’interroge-t-il.
Une question à laquelle il est difficile de répondre. La Tunisie semble se préoccuper plus, en l’état actuel des choses, de gérer la situation actuelle que de se projeter dans l’avenir. Lotfi Khedir annonce, néanmoins, que la Tunisie compte consolider sa présence en Libye. "Il faut que l’on tire profit de la proximité et qu’on améliore la qualité de nos produits, car il y a une grande concurrence". La Libye est devenue en effet l’objet de convoitise, en France pour ne citer que cet exemple, Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, s’est réuni dernièrement avec les membres du MEDEF, et les a incités à profiter du capital de sympathie de la France en Libye et d’exploiter les perspectives d’investissements là-bas. En Tunisie, l’UTICA a ouvert une antenne à Tripoli, et le gouvernement a mis en place un bureau pour la promotion des exportations à Benghazi et n’a pas encore l’intention d’en ouvrir un dans la capitale libyenne ; les actions coordonnées font encore défaut.
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