Nombre total de pages vues

lundi 18 juillet 2011

Tunisie/Troubles : Béji Caïd Essebsi dénonce "une bande de malfaiteurs"

Beji Caïd Essebsi a affirmé dans un discours à l’adresse de la nation que les élections vont se tenir à l’échéance prévue du 23 octobre 2011, et que son gouvernement va partir avec l’arrivée de l’instance élue soit l’assemblée nationale constituante. Le chef du gouvernement provisoire a attesté de l’échec  du Sit-in de Kasbah 3, le qualifiant "d’illégal et d’illégitime".

Béji Caïd Essebsi est revenu, en préambule, sur les différends survenus au sein de la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, avec le retrait de certains partis politiques, soulignant que son gouvernement a essayé de les circonscrire, sans y être parvenu. Parallèlement à ces tentatives,  des sit-in et des grèves ont été observés dans les domaines du phosphate, des ports, de l’électricité et de l’énergie, la production a baissé, ce qui a porté un coup dur à l’économie, relève-t-il en substance. "Bien que ces actions aient été illégales, nous avons essayé de les régler par le dialogue et les négociations".

"Seulement, des brèches ont été ouvertes, et certaines sensibilités politiques ont appelé à un nouveau sit-in à la Kasbah", poursuit-il. "La seule explication à ce sit-in est que certaines sensibilités ne sont pas prêtes à mener la course électorale. Ces sensibilités doutent de leur capacité à réussir dans l’opération électorale, laquelle va déterminer leur vrai poids, chose qui leur fait peur", estime-t-il.

"Ce sit-in est injustifié, il n’a pas réussi, car, il n’avait pas un grand appui populaire. Il est resté au niveau de certaines minorités, qui ne cherchent qu’à semer le désordre".  Le Premier ministre dit connaître les personnalités et les partis ayant appelé à ce Sit-in, et ceux qui ont visité les sit-inneurs. Le chef du gouvernement provisoire fait le lien entre l’échec de ce sit-in et les troubles survenus pendant le week-end dans plusieurs régions du pays. "Des bandes de malfaiteurs, en politique et en criminalité, se sont mobilisées. Elles avaient un plan clair pour attenter à la stabilité et à la sécurité et peut-être préparer de nouveaux actes politico-criminels ou purement criminels. Leur objectif n’est pas de protester, mais de semer la zizanie et le désordre pour que les élections n’aient pas lieu", laisse-t-il entendre.

Le Premier ministre déplore les agressions contre les forces de sécurité, indiquant que quatre agents de police sont hospitalisés et sont dans un état grave. "Face à cette situation, l’Etat ne peut pas se taire", assène-t-il, réitérant que les élections vont se tenir à l’échéance du 23 octobre, n’en déplaise à certains. Et ceux qui disent que le gouvernement veut rester plus, ils se trompent, le jour du scrutin et après l’arrivée de l’instance élue, nous lui passerons le relais", déclare-t-il.

Béji Caïd Essebsi  appelle les médias à être conscients de leur rôle et à se garder de nourrir les rumeurs, signalant que certains médias appellent au désordre, y compris les médias qu’il qualifie "d’officiels".

Il s’est, par ailleurs, adressé aux partis et organisations politiques, les appelant à condamner ces actes, à s’intéresser à la chose publique, et à ne pas se préoccuper uniquement des élections. "Certains partis ont un double-langage", dit Béji Caïd Essebsi, indiquant que "la Tunisie est un pays centriste, on ne veut ni extrémisme de gauche ni extrémisme de droite".

Selon ses dires, "le pays est visé par un groupuscule de malfaiteurs qui veulent semer la terreur, effrayer la population, et renverser le régime. Mais, l’Etat ne laissera pas les choses s’aggraver, nous avons  demandé de poursuivre tous ceux dont l’implication est prouvée dans ces actes, qu’ils soient  arrêtés aujourd’hui, demain ou après-demain", relève-t-il.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire