De nouvelles manifestations ont été organisées vendredi 15 juillet 2011 à Tunis. L'appel à manifester avait été lancé sur Facebook. Beaucoup d'internautes avaient critiqué cette initiative qui ne bénéficie pas du soutien de tous en Tunisie. Beaucoup y voient en effet la main des islamistes et de l’extrême-gauche pour empêcher un retour à la normalisation dans le pays.
Sur Facebook, l'appel au sit-in n'a toujours pas fait l'unanimité. Les administrateurs de la page demandaient, pêle-mêle : le départ du ministre de l'Intérieur, ancien du régime Ben Ali ; l'exclusion de la Haute instance de transition démocratique des partis favorables à une normalisation des relations avec Israël ; l'indépendance de la justice ; ou encore la condamnation des snipers qui, pendant la révolution, avaient tiré sur des manifestants.
Mais pour de nombreux internautes, l'heure n'est plus aux manifestations en Tunisie. « Stop à l'anarchie, appelait l'un d'eux. Laissons le gouvernement provisoire préparer les élections du 23 octobre prochain pour éviter la chute libre de l'économie ». « Ce sit-in risque d'handicaper le pays et permettre le retour des forces obscures », écrivait un autre, accusant les islamistes et l'extrême-gauche tunisienne d'être derrière ce mouvement baptisé Kasbah 3, en référence aux dernières manifestations de février qui après plus de deux semaines de forte mobilisation sous les fenêtres des ministères avaient fini par faire tomber le précédent gouvernement.
Mais vendredi 15 juillet 2011, la manifestation est bien loin d'avoir réuni autant de monde. Plusieurs anciens de Kasbah 2 avaient d'ailleurs refusé de participer à ce mouvement inutile et contre-productif à leurs yeux. Du coup, seules 200 à 300 personnes se sont finalement retrouvées sur l'esplanade de la Kasbah avant d'être dispersées sans ménagement par les forces anti-émeute à coups de matraques et de gaz lacrymogènes.
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