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lundi 20 juin 2011

Tunisie: affrontement politique feutré au conseil de Iyadh Ben Achour

Le conseil de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la transition démocratique et la réforme politique, est partagé au sujet du projet du décret-loi portant organisation des partis politiques.

Les positions oscillent entre le pour et le contre concernant l’examen de ce projet du décret-loi qui comporte 31 articles s’articulant autour des principes généraux relatifs à la création des partis politiques, du mode de leur gestion et des modalités de leur financement.

Des représentants du Mouvement « Ennahdha », du Parti Démocrate Progressiste (PDP) et du Congrès Pour la République (CPR), estiment que parmi les priorités de la Haute instance est de dresser la liste des personnalités ayant exhorté le président déchu à se porter candidat à l’élection de 2014 et celle des personnes ayant assumé de hautes responsabilités au sein du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) dissous, conformément à l’article 15 de la Loi électorale.

Il s’agit, également, ont-ils ajouté, d’axer les efforts sur l’organisation du secteur de l’information et d’apporter toutes les réformes nécessaires au secteur de la magistrature.

Pour d’autres courants politiques dont le Mouvement Ettajdid, le Forum Démocratique pour le travail et les libertés (FTDL), des représentants des régions et des personnalités nationales, l’examen du projet du décret-loi organisant les partis politiques constitue une étape essentielle en cette phase transitoire, dans la mesure où les partis doivent se doter de tous les instruments nécessaires à même de leur permettre de s’engager dans les élections de la Constituante.

Ce débat reflète l’affrontement politique feutré au sein de la commission nationale de réalisation des objectifs de la révolution. Le financement des partis politiques est un sujet épineux dans cette période d’avant les élections de l’assemblée constituante, surtout que certains partis disposeraient de plusieurs millions de dinars de dons, notamment en provenance de l’étranger.

En revanche, la détermination des individus ayant occupé des postes de responsabilité au sein du RCD (ancien parti unique dissout), ou la réglementation du secteur de l’information et la réforme de la justice sont des sujets importants sans pour autant avoir une incidence sur les échéances cruciales que le pays va vivre.

De toute évidence, des partis comme « Ennahdha », le PDP, ou le CPR (présumé allié de Ennahdha) cherchent à tout prix à éluder la question du financement qui pourrait les mettre en difficulté aux yeux d’une opinion publique très regardante sur les moyens financiers des partis politiques dans une période où le pays traverse une crise économique conséquence de la révolution du 14 Janvier.

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